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Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

(Spendor, Rogers, Harbeth,…, Panneaux Quad, BBC Monitor)

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Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #1 par nomad » 22 Aoû 2017 à 22:34

Je vais vous raconter l’histoire d’un audiophile toujours à la recherche du Graal, et qui a décidé de mettre le bazar dans son affaire car sinon tout serait trop simple.

Il y a longtemps, j’avais un Audiomat Arpège, des JMR Evolution3, une Thorens td146 et un CD Helios.
J’étais assez heureux et tout filait même si ça crispait un peu parfois.
Puis il y a eu la période QuickSilver et PEL Modena.
Le CD est devenu un Thule CD150.
D’abord des Blocs MiniMite avec un préampli QuickSilver Line et un QuickSilver Phono
Puis arrivée des panneaux 2.7QR et remplacement par des blocs Quick de 60w car les 25w des MiniMites étaient un poil justes.
A l’époque on trouvait des 6550 Svetlana Logo C donc il y a eu de grands moments d’émotion, même si je changeais mes tubes tous les 6 mois. (A l’époque je ne savais pas encore pourquoi)

Entre temps le vinyle a poursuivi sa route :
Une AN TT2, une VPI Classic et enfin une VPI Aries3.
L’occasion du Lumley ST70 s’est proposée à moi et j’ai craqué suite aux conseils du regretté Michof, et je savais que ce Lumley était moins sensible aux tubes que les Quicks : Il fonctionne très bien avec des Genalex Gold Lion nouvelles, « Michof approuved ».

Entre deux je voulais du transistor pour cause de consommation effrénée de tubes.
J’ai testé : AR D200, MoodWright KSA150, Perreaux 2350 (que je garde en secours)
Mais je n’ai pas eu de chance, j’ai fait tous mes tests des AR D200 et MoodWright KSA150 avec un préampli en panne, et je ne savais pas qu’il était en panne. Revendus sans en connaitre le vrai potentiel sur les panneaux.

FIAT LUX
J’ai mesuré la tension secteur à la maison durant 1 an régulièrement et j’ai constaté le phénomène suivant :
En journée jusqu’à 10 volts d’écart entre 225 et 235 volts en été, entre 210 et 220 en hiver !!!!
Donc jusqu’à 25v d’écart entre été et hiver, 10v dans la même journée, voire en deux heures de temps (coucher du Soleil en Hiver)
En suivant la discussion « Lumley » ouverte par Michof,  Francis (13800) a mesuré le ST70 et confirmé que la HT et le chauffage filament est OK pour 220v, pas au-delà.
J’ai mis mes sondes pour le chauffage et trouvé les mêmes valeurs que Francis : 6.3v pour 218v en entrée.

Entre temps j’ai acquis un préampli Cary SLP70 auprès de Sbringer, qui a aussi besoin du Variac, car je bouffais les tubes comme des bougies.
Donc achat d’un Variac qui protège le préampli et l’ampli de puissance, d’un voltmètre chinois à poste et je règle avant chaque écoute.
Depuis, et bizarrement, mon ampli a tenu 6 mois sans rien cramer ni fusibles HT ni tubes … bizarre … comme c’est étonnant !

SPENDOR

J’ai toujours trouvé les panneaux limite sur certains genres musicaux, ils sont excellentissimes mais à mon oreille, dès que les tubes fatiguent, que le disque est un poil raide, je le ressens.
Le rendement faible mettait à mal le Lumley à fort volume (j’ai dit fort)

D’où l’achat du Perreaux qui avec ses 200w ne crispait pas à fort volume (mais était moins beau à faible volume … encore une histoire de beurre et de crémière)
Comme j’écoute de tout je voudrais que toute ma discothèque puisse passer sans exception. C’est un défi car passer d’un vieux Joy Division aux chœurs moyenâgeux ou bien des symphonies de Mahler ou des airs enjoués de Vivaldi.

Mon cahier des charges se doit de passer tous les styles musicaux (Quasi tous, y compris les musiques très actuelles) sans faire saigner les oreilles … c’est un gros pari.

J’ai lu et relu les interventions de JB14 depuis un moment, et ces grosses Spendor me titillaient depuis assez longtemps.
L’occasion s’est présentée et elles sont arrivées à la maison en cette belle année 2017.
Un peu lourdes à monter à l’étage (sic !), mais avec un peu d’aide elles sont arrivées à leur place dans le salon.

Ensuite premières écoutes avec le Perreaux, avec ou sans pointes SoundSpike, avec ou sans tasseaux … bof bof
Puis remise en service du Lumley, qui est beaucoup plus adapté aux Spendor que le Perreaux. (Dire que le Lumley était en vente, heureusement qu’il n’est pas parti !!!)
Ecoutes avec Stéphane, (Jubilator), Patrick (Stelma), Jean Michel (JeanMidu13) et la conclusion est que c’est trop grave, mou et pas tenu.
De plus mon phono était en panne ce jour-là.  (Pour faire court).
Mais le rendu n’était pas bon, même si j’aime bien quand ça descend bien … hihi

PIETEMENT et ELECTRONIQUES

Le travail a commencé par les pieds. JB14 m’a passé les photos des siens que j’ai reproduits.
Toujours trop de bas, mais en découplant les pieds des enceintes avec des cales en bois de 2cm d’épaisseur c’est nettement mieux.

Le Cary SLP70 a été acheté pour donner du gras aux panneaux, peut-être que trop c’est trop.
Justement, j’ai un Exposure XVII qui traine à la maison, que je trouvais un poil maigre avec les panneaux ….
Et hop : Mise en place de l’Exposure, et que la lumière soit.

L’équilibre est revenu, la pêche et la dynamique de l’Exposure donne du peps à l’écoute. Et les registres ont repris leur place.

Test d’un Jeff Rowland Consonance pour son entrée phono intégrée : Trop calme et descendant, pas adapté (Merci Alex).
Test d’un phono Densen DP Drive, après hésitation il reste à la maison, car il se marie super bien avec l’Exposure. (Moins avec le Cary)

PS : L’Exposure a une entré phono intégrée, mais très loin du Densen ou Diafan,  ou de l’entrée intégrée du Consonance ou du Cary.
Donc au jour d’aujourd’hui les Spendor ont trouvé un équilibre, il reste à peaufiner certains détails  à valider avec les audiopathesphiles locaux à l’oreille fine.
Le Cary n’a pas dit son dernier mot, une question de tubage peut-être, mais je n’y connais que pouic en 6nl7 (cathode follower) / 6sl7 (étage ligne).

PSII : Un jour un acheteur potentiel est passé à la maison avec un préampli ligne Diafan à tubes. Plus droit que le Cary, plus timbré qu’un Exposure, bien pêchu, il serait peut-être utile de m’en faire prêter un pour essai.

Eric
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #2 par Jean-mi du13 » 22 Aoû 2017 à 22:57

rien compris , c'est qui le lion ??
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #3 par Vanel » 23 Aoû 2017 à 00:02

Alors il y'a des gars comme toi et moi qui s'intéressent à la hifi et qui prennent le temps de chiader un peu leur récit quand ils ont envie de parler hifi autrement qu'en parlant de voile qui se soulève ou d'autres conneries dans le genre,  et toi...tu mords déjà au mollet sous prétexte que tu n'as rien compris  :wink:

Laisse le temps aux choses. Profite. Relis doucement ce post en sirotant un whisky et détends-toi, tout va bien se passer. Re-  :wink:
Ne pas comprendre directement fait partie du chemin (amen).

Merci pour ce début de récit alléchant et au titre accrocheur.

Peace.
Largement aussi, peut-être pas. Autant, possiblement, selon les cas.
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #4 par mer-cure » 23 Aoû 2017 à 07:12

Joli récit !

Moi, c'est le secteur qu'il m'a fallu dompter. J'ai donc adopté également un Variac pour mon ST-70

Bonne journée
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #5 par Jean-mi du13 » 23 Aoû 2017 à 19:03

version sous titrée pour le s belge s


Jean-mi  du13 » 22 Aoû 2017, 22:57 a écrit:rien compris , c'est qui le lion ??

:cheesygrin:  :cheesygrin:  :cheesygrin:  :cheesygrin:  :cheesygrin:  :cheesygrin:  :cheesygrin:  :cheesygrin:
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #6 par Jubilator » 23 Aoû 2017 à 22:59

Chez Eric et Isabelle, ça va encore être des histoires d'animaux qui bêlent fort… :mrgreen:
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #7 par yijing » 24 Aoû 2017 à 19:43

C'est Micwatch qui va peut-être venir apporter son obôle...
Dernière édition par yijing le 27 Aoû 2017 à 22:45, édité 1 fois.
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #8 par Jo775 » 27 Aoû 2017 à 19:45

Bonsoir Eric,

En quelques lignes, enfin une page, on prend notion de plusieurs semaines (j'imagine, et je confirme... ou compatis!  :biggrin:  ) de prises de connaissance, de tâtonnement... Ce sont de drôles d'enceintes qui fonctionnent parfois mieux avec ce qu'on n'attendait pas du tout, et moins bien qu'on ne le croyait avec du lourd censé tout maîtriser... J'aime définitivement les Spendor, car elles vivent vraiment à mesure de ce qu'on leur apporte.  

J'ai passé l'après-midi par défaut à mon appartement, (je préfère le grand air des champs!) et j'en ai profité pour faire ce que je n'ai jamais fait après bien des années: positionner mes 100 en respectant des règles que je connaissais un peu mais qui ne correspondaient pas à la vie à plusieurs dans la pièce principale. Merci Dominique pour le foisonnement d'informations... et ses conseils pour le placement des enceintes

Force est de constater l'excellence de ces recommandations...

Merci pour ces lignes de vie  :exclaim: Je ne connais pas le Lumley...est-ce proche ou loin d'un Audio Research?
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #9 par JB14 » 28 Aoû 2017 à 16:22

nomad » 22 Aoû 2017, 22:34 a écrit:(...)
J’ai lu et relu les interventions de JB14 depuis un moment, et ces grosses Spendor me titillaient depuis assez longtemps.
L’occasion s’est présentée et elles sont arrivées à la maison en cette belle année 2017.
Un peu lourdes à monter à l’étage (sic !), mais avec un peu d’aide elles sont arrivées à leur place dans le salon.

Ensuite premières écoutes avec le Perreaux, avec ou sans pointes SoundSpike, avec ou sans tasseaux … bof bof
Puis remise en service du Lumley, qui est beaucoup plus adapté aux Spendor que le Perreaux. (Dire que le Lumley était en vente, heureusement qu’il n’est pas parti !!!)
Ecoutes avec Stéphane, (Jubilator), Patrick (Stelma), Jean Michel (JeanMidu13) et la conclusion est que c’est trop grave, mou et pas tenu.
De plus mon phono était en panne ce jour-là.  (Pour faire court).
Mais le rendu n’était pas bon, même si j’aime bien quand ça descend bien … hihi

PIETEMENT et ELECTRONIQUES

Le travail a commencé par les pieds. JB14 m’a passé les photos des siens que j’ai reproduits.
Toujours trop de bas, mais en découplant les pieds des enceintes avec des cales en bois de 2cm d’épaisseur c’est nettement mieux.


Eric


Bonjour Eric

Grand merci pour ton récit. A un moment, tu vas arriver en haut de la montagne avec ces enceintes. Une fois que tu y seras, c'est très simple : tu n'auras plus envie de changer quoi que ce soit.
Je rentre d'un mois sans musique. Premier disque, va savoir pourquoi, Leonid Kogan dans un concerto pour violon bien connu sur un enregistrement...
Et c'est juste le paradis.
JB
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #10 par Jubilator » 28 Aoû 2017 à 21:23

Pour le moment, j'attends de voir. En un mot comme en cent, j'avoue que j'ai été assez déçu par la première écoute. Un grave assez caoutchouteux, mal intégré au reste, un aigu écourté (ce qui ne me dérange pas plus que ça) mais surtout assez simplifié. C'était surtout flagrant en CD (on a par exemple écouté un enregistrement des sonates pour piano de Beethoven par François-Frédéric Guy – une merveille que je conseille instamment à tous ceux qui, déroutés par certaine boussole atypique, seraient enclins à penser que les "jeunes" n'ont plus rien à dire dans ce répertoire classique arpenté en tous sens par des générations de pianistes. J'aime bien Paul Lewis, c'est propre et élégant mais ça reste un peu trop sage, trop "brendélien". Là, c'est tout autre chose : une belle énergie, de la poésie et de la délicatesse quand il en faut, des idées (mais toujours justes, pas simplement pour épater), bref une sorte d'interprétation évidente. Et pour ne rien gâcher, un enregistrement somptueux, comme souvent chez Zig-Zag.

Or là, c'est une vraie déception. Le bas manque de nerf, la scène sonore est quelconque, les micro-détails sont partis servir d'engrais aux rosiers… À aucun moment je n'ai l'illusion d'avoir devant moi quelque chose qui ressemble à un vrai piano. C'est très "hi-fi", pas au sens où ça vrille les tympans (ce serait un comble avec des dondons !), mais simplement c'est un son qui reste scotché aux enceintes et qui manque de cohérence. Tout n'est pas négatif pourtant : on pressent une belle richesse dans le médium, l'écoute est reposante, on sent qu'on pourrait écouter des heures sans fatigue. Mais pour moi, il y a un gap flagrant entre cette proposition et ce qu'obtenait Éric avec les Maggies.

On a essayé de changer des choses : rapprocher les enceintes, déjà, et ça a aidé pour récupérer un peu de scène sonore. Et surtout on est passé au vinyle. Même avec un pré-phono en panne et un son systématiquement trop centré à gauche, on sent qu'on franchit une marche importante en termes de qualité. De ce point de vue, les Maggies semblaient plus tolérantes avec le CD et la radio numérique. Les 9/1 sont clairement plus discriminantes sur la source.
En vinyle, le progrès est net, mais ce n'est pas parfait. Tout est mieux, mais les défauts persistent (manque de cohérence, grave mal maîtrisé, aigu lissé). Barbara nous touche, forcément, mais on n'a pas les poils qui se dressent. Or c'est bien le minimum qu'on puisse attendre avec des légendes intergalactiques.

Alors mercredi dernier, devant une flammkueche, Éric m'a promis que ce serait mieux la prochaine fois que je viendrais. Comme par un fait exprès, il part en vacances pour me faire mariner. Mais je suis tenace, je patienterai. Et cet automne, ce sera merveilleux d'aller faire un petit tour en Chartreuse, quand les feuillus se seront parés de leur belle robe dorée.

Sinon, oui, Leonid Kogan dans Beethoven, c'est un must. Après un mois sans musique, ça doit faire un choc ! :mrgreen:
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #11 par Jo775 » 29 Aoû 2017 à 21:58

Il doit y avoir une sorte de "problème" quelque part, car j'ai très rarement entendu meilleures enceintes que les Spendor pour un piano ... Et j'en joue depuis l'âge de 5 ans... :confused:
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #12 par Nicodimdom » 30 Aoû 2017 à 00:03

Oriente-les vers l'extérieur de 2mm. Attention, pas 3 hein! 2 mm  seulement. Ca devrait marcher Ditton.

(Gentille provoc. pour rigoler. Pas taper siouplait. )  :wink:
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #13 par Jubilator » 30 Aoû 2017 à 08:14

Il est connu que les Spendor ne se livrent pas tout de suite et qu'il faut accorder beaucoup d'attention à leur mise en œuvre. Je ne suis pas inquiet : Éric a de très bonnes oreilles et il est persévérant, il devrait y arriver. J'ai dit que j'étais déçu par cette première écoute (surtout avec les sources numériques), mais on sent aussi que ces enceintes ont beaucoup de potentiel.
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #14 par yijing » 30 Aoû 2017 à 09:01

J'ai écouté 6 fois des Spendor : l'écoute  a toujours été enthousiasmante sauf une fois au Japon :
- sur un Luxman dans un magasin de grande surface style Decathlon de la HIFI : je ne sais qui était le plus mal rôdé : Spendor, ou Luxman.

J'ai vu il y a peu des Spendor S9E passer pour une bouchée de pain...mais c'est une 3 voies (c'est mal) et déjà que mes D18 manquent d'air chez moi...
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #15 par Micwatch » 30 Aoû 2017 à 09:44

Bonjour,
Je suis possesseur de Spendor SP9 depuis 3 ans ou plus (le temps passe trop vite), et quand je lis certains CR de ces enceintes, je suis surpris.
Déjà, elles reproduisent ce qu'il y a en amont . Si c'est mauvais côté Electronique, les enceintes ne feront pas de miracles.  
Elles reproduisent tout les détails d'un disque (Vinyle ou CD), et ne les étouffent pas. Il y a une belle profondeur d'image, une belle aération et tout cela est très neutre, sans toutefois être froid. Même le registre du grave ne bave pas et reste tenu (trop tenu, surement dû à la pièce). Et très facile a placer, sans prise de tête. Je suis seulement a 30 cm du mur arrière en BA13.
Pour moi, c'est une enceinte facile et magique et très équilibré et sensuelle.
Je n'ai pas de cable miracle sur mon ensemble Naim, juste ceux de bases (cable a raclette pour les boites, Le p'tit gris pour la source CD, et du NACA5 pour les enceintes). J'ai tout miser sur les electroniques.
Ou alors je suis dompteur de SP9/1  :tongue:
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #16 par jeanpascalg » 30 Aoû 2017 à 10:42

Jubilator » 28 Aoû 2017, 21:23 a écrit:C'était surtout flagrant en CD (on a par exemple écouté un enregistrement des sonates pour piano de Beethoven par François-Frédéric Guy – une merveille que je conseille instamment à tous ceux qui, déroutés par certaine boussole atypique, seraient enclins à penser que les "jeunes" n'ont plus rien à dire dans ce répertoire classique arpenté en tous sens par des générations de pianistes. J'aime bien Paul Lewis, c'est propre et élégant mais ça reste un peu trop sage, trop "brendélien".

François frédéric guy:

Il en fait trop beethoven a tout écrit dans les partitions inutile d'aller faire du rubato à la schumann.

Paul lewis bien mieux mais il y a aussi Jonathan Biss dans le même extrait:

https://www.amazon.fr/dp/B0025A3Z8W/ref=dm_ws_tlw_trk2
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #17 par JB14 » 30 Aoû 2017 à 11:10

Jubilator » 28 Aoû 2017, 21:23 a écrit:Pour le moment, j'attends de voir. En un mot comme en cent, j'avoue que j'ai été assez déçu par la première écoute. Un grave assez caoutchouteux, mal intégré au reste, un aigu écourté (ce qui ne me dérange pas plus que ça) mais surtout assez simplifié. C'était surtout flagrant en CD (on a par exemple écouté un enregistrement des sonates pour piano de Beethoven par François-Frédéric Guy – une merveille que je conseille instamment à tous ceux qui, déroutés par certaine boussole atypique, seraient enclins à penser que les "jeunes" n'ont plus rien à dire dans ce répertoire classique arpenté en tous sens par des générations de pianistes. J'aime bien Paul Lewis, c'est propre et élégant mais ça reste un peu trop sage, trop "brendélien". Là, c'est tout autre chose : une belle énergie, de la poésie et de la délicatesse quand il en faut, des idées (mais toujours justes, pas simplement pour épater), bref une sorte d'interprétation évidente. Et pour ne rien gâcher, un enregistrement somptueux, comme souvent chez Zig-Zag.

Or là, c'est une vraie déception. Le bas manque de nerf, la scène sonore est quelconque, les micro-détails sont partis servir d'engrais aux rosiers… À aucun moment je n'ai l'illusion d'avoir devant moi quelque chose qui ressemble à un vrai piano. C'est très "hi-fi", pas au sens où ça vrille les tympans (ce serait un comble avec des dondons !), mais simplement c'est un son qui reste scotché aux enceintes et qui manque de cohérence. Tout n'est pas négatif pourtant : on pressent une belle richesse dans le médium, l'écoute est reposante, on sent qu'on pourrait écouter des heures sans fatigue. Mais pour moi, il y a un gap flagrant entre cette proposition et ce qu'obtenait Éric avec les Maggies.

On a essayé de changer des choses : rapprocher les enceintes, déjà, et ça a aidé pour récupérer un peu de scène sonore. Et surtout on est passé au vinyle. Même avec un pré-phono en panne et un son systématiquement trop centré à gauche, on sent qu'on franchit une marche importante en termes de qualité. De ce point de vue, les Maggies semblaient plus tolérantes avec le CD et la radio numérique. Les 9/1 sont clairement plus discriminantes sur la source.
En vinyle, le progrès est net, mais ce n'est pas parfait. Tout est mieux, mais les défauts persistent (manque de cohérence, grave mal maîtrisé, aigu lissé). Barbara nous touche, forcément, mais on n'a pas les poils qui se dressent. Or c'est bien le minimum qu'on puisse attendre avec des légendes intergalactiques.

Alors mercredi dernier, devant une flammkueche, Éric m'a promis que ce serait mieux la prochaine fois que je viendrais. Comme par un fait exprès, il part en vacances pour me faire mariner. Mais je suis tenace, je patienterai. Et cet automne, ce sera merveilleux d'aller faire un petit tour en Chartreuse, quand les feuillus se seront parés de leur belle robe dorée.

Sinon, oui, Leonid Kogan dans Beethoven, c'est un must. Après un mois sans musique, ça doit faire un choc ! :mrgreen:


Merci pour la finesse et la précision de ton impression d'écoute.
C'est drôle, l'écoute que tu as faite me rappelle une écoute des SP100 chez Lyrique, magasin où travaillait Frédérik du temps d'avant qu'il ne monte brillamment Son et Passion, avec ses Sansui qui déchirent grave leur race.
Pour faire court, c'était (à mes oreilles, pas à celles des responsables du bouclard) abominable. Grave totalement envahissant et caoutchouteux, aigu aux abonnés absents (même pour moi, qui déteste les super aigus ultra fins de la hifi stock options de ces dernières années), pas de peps, pas de vie, rien.

Je crois que Nomad a changé pas mal de choses depuis ta première venue, donc une seconde passe de tes fines oreilles sera d'intérêt général pour le forum !
Ce qui me vient à te lire, c'est que les SP9 sont mal posées par terre (il a arrangé ça grave je crois), que leur place dans la pièce n'est PAS la bonne, que l'ampli paraît, mais rien n'est sûr, ne pas les tenir assez en bas (je ne sais pas si le Lumley a les c... d'une paire de VTL). Pour la source CD, no comment, je ne la connais pas, mais je ne crois pas que le souci vienne de là.
Et, comme toujours, quand le grave foire, l'aigu foire. L'inverse est vrai également.

Si un jour tu passes à la maison, je crois que tu seras (peut-être) surpris, du moins par rapport à cette première écoute.

Même le taulier, qui les a pourtant souvent entendues, les a trouvées je crois assez écoutables dans leur nouvelle demeure. Faut dire que j'avais soigné le protocole (absolument indispensable pour obtenir un CR  objectif), que la hauteur de plafond est passée à 3,50 m, ce n'est pas vraiment un détail, et que les VTL ont été recapés / retubés à donf, ce qui les rend plutôt pétulants. La source CD a fait aussi un petit bon. Parce qu'avec la Skala, c'est pas du jeu, tellement cette cellule est emballante.
Maintenant aussi, mes SP9 sont passées entre les mains de GM, et que sur le plan de leur vivacité, cela reste incomparable. Sans toucher un millionième de mm à leurs timbres, ni à l'impression toujours aussi étonnante avec ces trois voies de n'avoir affaire qu'à un seul HP de haut en bas.
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #18 par Jo775 » 30 Aoû 2017 à 21:56

jeanpascalg » Aujourd’hui à 10:42 a écrit:François frédéric guy:
[ Vidéo ]
Il en fait trop beethoven a tout écrit dans les partitions inutile d'aller faire du rubato à la schumann.

Paul lewis bien mieux mais il y a aussi Jonathan Biss dans le même extrait:

https://www.amazon.fr/dp/B0025A3Z8W/ref=dm_ws_tlw_trk2


Absolument du même avis: je ne juge pas l'appréciation, mais n'adhère guère. Il s'agit d'une sonate "de jeunesse", si je ne m'abuse composée en période de grande évolution du piano, mais a priori, il s'agissait toujours d'un forte. Le classicisme n'était pas un romantisme ni mou, ni libéré... C'était plutôt du baroque affranchi...  :mrgreen: Là on dirait du Chopin un jour de grosse déprime et de mal de tête!... Je sors! :mrgreen:

Quand j'ai acheté mes S100, le vendeur (un particulier) a failli me laisser partir avec ses SP9/1 parce que nous préférions dans sa pièce avec ses électroniques, la 100! Pourtant, la 9 gagne distinctement sur le critère évoqué par JB: l'impression qu'il n'y a aucune disparité mais plutôt une harmonie fabuleuse des registres...
Jonathan
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #19 par Jubilator » 31 Aoû 2017 à 00:23

Bon, ça s'appelle la "sonate pathétique", quand même… 
L'enregistrement au disque dont je parle (un peu différent de cette captation en public)
Comme dit Jauni du Sud (un gars rare) : "C'était mieux à Vence"
Hyène, we can !
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Re: Spendor sp9/1 - l’histoire du dompteur et du lion

Message #20 par francis13800 » 31 Aoû 2017 à 07:44

nomad » 22 Aoû 2017 à 22:34 a écrit:Je vais vous raconter l’histoire d’un audiophile toujours à la recherche du Graal, et qui a décidé de mettre le bazar dans son affaire car sinon tout serait trop simple.

Il y a longtemps, j’avais un Audiomat Arpège, des JMR Evolution3, une Thorens td146 et un CD Helios.
J’étais assez heureux et tout filait même si ça crispait un peu parfois.
Puis il y a eu la période QuickSilver et PEL Modena.
Le CD est devenu un Thule CD150.
D’abord des Blocs MiniMite avec un préampli QuickSilver Line et un QuickSilver Phono
Puis arrivée des panneaux 2.7QR et remplacement par des blocs Quick de 60w car les 25w des MiniMites étaient un poil justes.
A l’époque on trouvait des 6550 Svetlana Logo C donc il y a eu de grands moments d’émotion, même si je changeais mes tubes tous les 6 mois. (A l’époque je ne savais pas encore pourquoi)

Entre temps le vinyle a poursuivi sa route :
Une AN TT2, une VPI Classic et enfin une VPI Aries3.
L’occasion du Lumley ST70 s’est proposée à moi et j’ai craqué suite aux conseils du regretté Michof, et je savais que ce Lumley était moins sensible aux tubes que les Quicks : Il fonctionne très bien avec des Genalex Gold Lion nouvelles, « Michof approuved ».

Entre deux je voulais du transistor pour cause de consommation effrénée de tubes.
J’ai testé : AR D200, MoodWright KSA150, Perreaux 2350 (que je garde en secours)
Mais je n’ai pas eu de chance, j’ai fait tous mes tests des AR D200 et MoodWright KSA150 avec un préampli en panne, et je ne savais pas qu’il était en panne. Revendus sans en connaitre le vrai potentiel sur les panneaux.

FIAT LUX
J’ai mesuré la tension secteur à la maison durant 1 an régulièrement et j’ai constaté le phénomène suivant :
En journée jusqu’à 10 volts d’écart entre 225 et 235 volts en été, entre 210 et 220 en hiver !!!!
Donc jusqu’à 25v d’écart entre été et hiver, 10v dans la même journée, voire en deux heures de temps (coucher du Soleil en Hiver)
En suivant la discussion « Lumley » ouverte par Michof,  Francis (13800) a mesuré le ST70 et confirmé que la HT et le chauffage filament est OK pour 220v, pas au-delà.
J’ai mis mes sondes pour le chauffage et trouvé les mêmes valeurs que Francis : 6.3v pour 218v en entrée.

Entre temps j’ai acquis un préampli Cary SLP70 auprès de Sbringer, qui a aussi besoin du Variac, car je bouffais les tubes comme des bougies.
Donc achat d’un Variac qui protège le préampli et l’ampli de puissance, d’un voltmètre chinois à poste et je règle avant chaque écoute.
Depuis, et bizarrement, mon ampli a tenu 6 mois sans rien cramer ni fusibles HT ni tubes … bizarre … comme c’est étonnant !

SPENDOR

J’ai toujours trouvé les panneaux limite sur certains genres musicaux, ils sont excellentissimes mais à mon oreille, dès que les tubes fatiguent, que le disque est un poil raide, je le ressens.
Le rendement faible mettait à mal le Lumley à fort volume (j’ai dit fort)

D’où l’achat du Perreaux qui avec ses 200w ne crispait pas à fort volume (mais était moins beau à faible volume … encore une histoire de beurre et de crémière)
Comme j’écoute de tout je voudrais que toute ma discothèque puisse passer sans exception. C’est un défi car passer d’un vieux Joy Division aux chœurs moyenâgeux ou bien des symphonies de Mahler ou des airs enjoués de Vivaldi.

Mon cahier des charges se doit de passer tous les styles musicaux (Quasi tous, y compris les musiques très actuelles) sans faire saigner les oreilles … c’est un gros pari.

J’ai lu et relu les interventions de JB14 depuis un moment, et ces grosses Spendor me titillaient depuis assez longtemps.
L’occasion s’est présentée et elles sont arrivées à la maison en cette belle année 2017.
Un peu lourdes à monter à l’étage (sic !), mais avec un peu d’aide elles sont arrivées à leur place dans le salon.

Ensuite premières écoutes avec le Perreaux, avec ou sans pointes SoundSpike, avec ou sans tasseaux … bof bof
Puis remise en service du Lumley, qui est beaucoup plus adapté aux Spendor que le Perreaux. (Dire que le Lumley était en vente, heureusement qu’il n’est pas parti !!!)
Ecoutes avec Stéphane, (Jubilator), Patrick (Stelma), Jean Michel (JeanMidu13) et la conclusion est que c’est trop grave, mou et pas tenu.
De plus mon phono était en panne ce jour-là.  (Pour faire court).
Mais le rendu n’était pas bon, même si j’aime bien quand ça descend bien … hihi

PIETEMENT et ELECTRONIQUES

Le travail a commencé par les pieds. JB14 m’a passé les photos des siens que j’ai reproduits.
Toujours trop de bas, mais en découplant les pieds des enceintes avec des cales en bois de 2cm d’épaisseur c’est nettement mieux.

Le Cary SLP70 a été acheté pour donner du gras aux panneaux, peut-être que trop c’est trop.
Justement, j’ai un Exposure XVII qui traine à la maison, que je trouvais un poil maigre avec les panneaux ….
Et hop : Mise en place de l’Exposure, et que la lumière soit.

L’équilibre est revenu, la pêche et la dynamique de l’Exposure donne du peps à l’écoute. Et les registres ont repris leur place.

Test d’un Jeff Rowland Consonance pour son entrée phono intégrée : Trop calme et descendant, pas adapté (Merci Alex).
Test d’un phono Densen DP Drive, après hésitation il reste à la maison, car il se marie super bien avec l’Exposure. (Moins avec le Cary)

PS : L’Exposure a une entré phono intégrée, mais très loin du Densen ou Diafan,  ou de l’entrée intégrée du Consonance ou du Cary.
Donc au jour d’aujourd’hui les Spendor ont trouvé un équilibre, il reste à peaufiner certains détails  à valider avec les audiopathesphiles locaux à l’oreille fine.
Le Cary n’a pas dit son dernier mot, une question de tubage peut-être, mais je n’y connais que pouic en 6nl7 (cathode follower) / 6sl7 (étage ligne).

PSII : Un jour un acheteur potentiel est passé à la maison avec un préampli ligne Diafan à tubes. Plus droit que le Cary, plus timbré qu’un Exposure, bien pêchu, il serait peut-être utile de m’en faire prêter un pour essai.

Eric


Je n'ai pas bien tout compris mais si j'en juge d'après les cr ci dessous tu as du pain sur la planche...parce que trouver un consonance trop calme, celle là on ne me l'avait jamais faite  :mrgreen:
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