"Sei solo" par JSB

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Rendu attentif à ce double sens du Maître de Cöthen hier soir à Lausanne, par Théotime Langlois de Swarte, j'ouvre ce fil sur les compositions pour violon seul qui me fascinent.

"Tu es seul" ou "6 solo pour violon": on peut supposer que Bach connaissait suffisamment l'italien pour savoir qu'il aurait dû écrire: "Sei soli". Quelle était son intention, demande Théotime: une plaisanterie de l'auteur de la Cantate du café, ou une question plus fondamentale: tu es seul, face à ton instrument, face à l'oeuvre, face à ceux qui t'écoutent, face à l'univers?

Belle et profonde question, posée en la très belle église saint-Laurent, lors d'un très beau récital, ce 4 décembre 2025.

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Quelques œuvres sont enregistrées sur ce très beau disque:

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[Vanel]

Merci pour la découverte (pour moi)  

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Pour retarder le moment de parler, inévitablement, de Bach, cet album d'Isabelle Faust où la soliste, amha, rayonne davantage que dans d'autres enregistrements récents:

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Dans cet album déjà ancien que, personnellement, je préfère à Tutta sola, Rachel Podger nous offre la Partita pour flûte de Bach transcrite pour violon, quelques mouvements de Matteis, deux sonates de  Tartini et une de Pisendel, le violoniste célèbre en son temps qui a fait connaître Vivaldi à Dresde. Guardian angel fait allusion au sous-titre de la Passacaille de Biber qui termine les Sonates du Rosaire, la seule qui ne se joue pas en "scordatura", c'est-à-dire avec un accord particulier de l'instrument.

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-- 08 Déc 2025, 20:15 --

Allez! un génial précurseur de Bach:

[sax.tenor]

Eh bien voilà, on parle de musique: cela fait plaisir.

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Telemann a laissé de fort beaux recueils avec ses Fantaisies pour flûte, viole de gambe, violon:



Le CD est épuisé, mais on peut l'écouter sur qobuz et on trouve quelques offres sur rakuten.

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Dans cette "masterclass" à la galerie dorée, Théotime Langlois de Swarte explique avec beaucoup de simplicité et de clarté la différence entre un violon baroque et un violon moderne, non seulement dans leur structure, mais aussi leur jeu et par conséquent, les styles musicaux auxquels ils sont adaptés:



Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, j'ajoute les liens vers les deux autres masterclasses des mêmes musiciens:

https://youtu.be/ALVZbbOEJiM
https://youtu.be/Kv84IxdCiso?list=RDKv84IxdCiso

[Vanel]

Intéressant. Merci  

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En fait, je possède cette version des Fantaisies, certes bonne, mais moins épanouie que celle de Podger:

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Tartini a aussi écrit des sonates pour violon seul, dites "piccole sonate":

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Pas réécouté depuis longtemps, à redécouvrir!

[opera]

Ca n'est pas une composition pour violon mais du violon seul quand même

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Et puisqu'il est question de Tartini, j'aime beaucoup ces concertos - pour violon - chez Naxos

[Pseudo]

Ca n'est pas une composition pour violon mais du violon seul quand même

A l'alto. Si l'on va par là, Podger a été plus radicale:



Pas vraiment écouté, et, pour le peu que j'en ai entendu, pas vraiment convaincu. Les belles résonnances du violoncelle sont perdues. Cela manque de grave, définitivement.

[Pseudo]

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Enrico Onofri a enregistré un album passablement déjanté qui s'ouvre par la transcription de la célébrissime Toccata et Fugue en ré mineur. La Toccata surprend par sa tessiture aiguë, son mordant initial presque strident, mais la fugue convainc tout à fait selon ses propres termes.

Outre 3 Fantaisies de Telemann et la Suite Gulliver pour deux violons, Onofri ne propose pas des sonates du "petit cahier" de Tartini conçues pour violon solo malgré la présence occasionnelle d'une basse chiffrée (pour se conformer aux usages de son temps, explique le compositeur dans une lettre), mais d'autres œuvres dans sa propre adaptation. Didone abbandonata, introduite par de courts textes en italien, émeut par son écriture contrastée. La lecture de la Passacaille de Biber, prise dans un tempo retenu, se caractérise par son recueillement et prolonge ainsi la dimension spirituelle des Sonates du Rosaire. Sonorité lumineuse, bonne prise de son.

[opera]

A l'alto. Si l'on va par là, Podger a été plus radicale:

Certes mais Lillian a 70 ans d'avance  

Son interprétation de la sixième suite à l'alto – composée en fait, pour un instrument à cinq cordes, la viola pomposa – a fait une telle impression sur Pablo Casals, qu'après un concert au festival de Prades, il a déclaré – comme le rapporte Lillian Fuchs – que l'œuvre sonnait mieux à l'alto qu'au violoncelle

Source Wiki

[Pseudo]

A l'alto, il existe aussi ceci:



et, sans doute plus authentiques, des versions à la viola da spalla, viola pomposa ou violoncelle d'épaule. Petite présentation par Kuijken:

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[opera]

Merci, je ne connaissais pas celles-ci.