Les comparaisons, Le jeu.

[pdobdob]

J’aime beaucoup faire des comparaisons de diverses interprétations d’œuvres, cela me permet de remettre quelque fois mes pendules à l’heure.

Dernièrement sur France Musique (19/12) une retransmission de l’Orchestre Philarmonique de Berlin dir. Simon Rattle, interprétant les « Lieder eines fahrenden Gesellen » de Gustav Mahler avec le baryton Christian Gerhaher.
Tombant immédiatement sous le charme du chanteur, je me procure son dernier enregistrement  « Lieder eines fahrenden Gesellen », « Kindertotenlieder », « Rückert-Lieder » de Gustave Mahler avec l’Orchestre Symphonique de Montréal dir. Kent Nagano, un enregistrement avec une interprétation superbe, le baryton admirablement bien intégré au sein de l’orchestre, vraiment un très beau cd.

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Cela me rappelle que dans ma discothèque j’ai un autre enregistrement des « Kindertotenlieder » (Songs on the Death of Children) interpréter par Katheleen Ferrier avec le Wiener Philharmoniker dir. Bruno Walter enregistrement datant de 1949…et là c’est grande claque… patatras  

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Bien sur Ferrier est une contralto et la comparaison avec le baryton  est impossible, mais l’interprétation de Kathleen Ferrier est tellement naturelle, les attaques puissantes sont sublimes, peut être avec du pathos, le baryton Gerhaher étant  réservé moins démonstratif.

Autre comparaison cruelle, suite à un concert salle Pleyel avec l’Orchestre de Paris (12/12) le concertiste Alexander Toradze interprétant le concerto n° 3 de Prokofiev, toutes mes références sont tombées aux oubliettes, que ce soit M Argerich, Kun Woo Paik, S Richter, M Béroff…  ma nouvelle réf des cinq concertos de Prokofiev :

Alexander Toradze, Valery Gergiev, Kirov orchestra, point barre

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Pierre

[Pseudo]

J’aime beaucoup faire des comparaisons de diverses interprétations d’œuvres, cela me permet de remettre quelquefois mes pendules à l’heure.

Dernièrement sur France Musique (19/12) une retransmission de l’Orchestre Philharmonique de Berlin dir. Simon Rattle, interprétant les « Lieder eines fahrenden Gesellen » de Gustav Mahler avec le baryton Christian Gerhaher.
Tombant immédiatement sous le charme du chanteur, je me procure son dernier enregistrement  « Lieder eines fahrenden Gesellen », « Kindertotenlieder », « Rückert-Lieder » de Gustave Mahler avec l’Orchestre Symphonique de Montréal dir. Kent Nagano, un enregistrement avec une interprétation superbe, le baryton admirablement bien intégré au sein de l’orchestre, vraiment un très beau cd.

Cela me rappelle que dans ma discothèque j’ai un autre enregistrement des « Kindertotenlieder » (Songs on the Death of Children) interprété par Katheleen Ferrier avec le Wiener Philharmoniker dir. Bruno Walter enregistrement datant de 1949…et là c’est grande claque… patatras

Bien sûr Ferrier est une contralto et la comparaison avec le baryton  est impossible, mais l’interprétation de Kathleen Ferrier est tellement naturelle, les attaques puissantes sont sublimes, peut-être avec du pathos, le baryton Gerhaher étant  réservé, moins démonstratif.

J'ai acheté le disque en question. Et, bien que j'apprécie beaucoup Gerhaher, la retenue que tu mentionnes me semble créer une certaine monotonie dans ces pièces de Mahler.

Les qualité de Gerhaher (la rondeur du timbre, les demi-teintes, l'art du legato, la diction claire et moins projetée que celle de DFD) me semblent plus en évidence dans les lieder de Schubert, dans les Monologe aus Jedermann de Frank Martin, etc. (plusieurs volumes sont parus chez Arte Nova avec le pianiste Klaus Huber). Dans le lied Wer nie sein Brot mit Tränen aß, (D. 479: qui n'a jamais mangé son pain mêlé de larmes), il atteint une intensité expressive bouleversante.

[pdobdob]

Si je n’avais pas eu à comparer ces deux interprétations, celle de Gerhaher est excellente avec un orchestre au top et une prise de son à la hauteur du projet.

Pierre

[Pseudo]

C'est quoi, l'idée, là?

Cela me fait penser à ma voisine: je l'ai écoutée poliment, un jour, se plaindre que son mari avait desséché la haie mitoyenne par un feu maladroit.

Quelques années plus tard, quand j'ai évoqué cet épisode, elle s'est récriée que son époux regretté n'aurait jamais commis un acte pareil!

Pour Mahler, il y a plus idiomatique que Gerhaher et Nagano, honorables certes. La prise de son bien proprettement égalisée n'arrange rien (et je le rappelle, j'ai acheté le pouark! cd   )

[PS4]

Cela me rappelle que dans ma discothèque j’ai un autre enregistrement des « Kindertotenlieder » (Songs on the Death of Children) interpréter par Katheleen Ferrier avec le Wiener Philharmoniker dir. Bruno Walter enregistrement datant de 1949…et là c’est grande claque… patatras  

Le disque Ferrier/Walter peut être considéré comme un des disques du XXème. La comparaison est forcément compliquée avec tout nouvel enregistrement. Il faut juste les prendre pour ce qu'ils sont : une référence historique d'un côté et une nouvelle proposition de l'autre. Mais faut-il les comparer ?..

[pdobdob]

@ Pseudo

Je suis complètement d’accord avec toi, la relation polie avec ta voisine doit te laisser un souvenir impérissable.

@ PS4

Tu as raison, il faut prendre ces enregistrements pour ce qu’ils sont,  dés fois la comparaison est impossible.

Pierre

Ps: j’ai bien envie de poursuivre mes comparaisons (les vôtres sont les bien venues   ), mais il faut que je réécoute pas mal de choses comme les 3 concertos de piano de Bartók, les concertos pour violons de Prokofiev, Shostakovich…

[Pseudo]

Ah! oui, tout le monde est terriblement poli, et c'est de cette dilution que naissent parfois les malentendus.

Mahler a vécu un long purgatoire, et le film de Visconti: "Mort à Venise" a joué un rôle non négligeable dans sa résurgence.

Si Klemperer, Walter, et quelques autres l'ont défendu avec constance, la parution du film mentionné a provoqué une prise de conscience de la valeur du compositeur dans le monde occidental, etre 70 et 90, grosso modo.

Je n'ai pas le sentiment qu'il se soit passé quoi que ce soit d'essentiel depuis lors, et l'enregistrement qui a provoqué cette controverse s'inscrit parfaitement dans ce cadre (hélas!) (Et encore une fois. j'admire profondément ce que fait Gerhaher).