Le 5 décembre Nikolaus Harnoncourt a annoncé que le déclin de ses forces le contraignait à mettre fin à tous ses engagements musicaux.
Le public viennois a pu découvrir cette nouvelle dans une note manuscrite affichée au Wiener Musikverein.
http://www.diapasonmag.fr/actualites/a- ... arnoncourthttp://www.harnoncourt.info/Ainsi se retire un homme qui a réussi à modifier notre manière d'écouter la musique de Bach, des Suites aux Cantates et Passions, les opéras de Mozart et, un peu moins, les symphonies de Schubert.
Lui qui a donné de l'urticaire à la moitié du monde musical dans les années 60, professionnels et amateurs confondus, avec la collaboration éclairée, il est vrai, de personnages aussi éminents que Leonhardt et Brüggen, a presque réalisé l'ambition que Céline manifestait dans le monde des lettres. A la question: "Pourquoi écrivez-vous?", celui-ci répondait: "Pour rendre les autres illisibles."
C'est lui qui a osé faire aboyer le chien dans les Saisons de Vivaldi, rebondir les Passions au rythme des danses anciennes, adopte désormais un pas plus mesuré. Je me sens empli de nostalgie.