Votre top 100 des meilleurs disques classiques

[EMT]

là , je prends des notes .

C'est exactement l'objectif de ce fil.

[Pseudo]

C'est exactement l'objectif de ce fil.

On dirait du Castex  

Il y a aussi Castex et Surer, dont le ton pontifiant a dû marquer les lycéens de ma génération...

Et puis, dans l'autre bar bien déserté, on peut suivre l'émouvant effort de JMW pour démontrer que Boulez ne figure pas parmi les 200 plus estimables compositeurs du monde!

Ce genre de choses, bien dépourvu de légèreté!

[PP_65]

Celui-là,  il est mort avant d'être né .

[Jubilator]

Il n’y a pas d’opéra italien Rossini, Verdi Puccini. Pas d’opéra français Rameau, Berlioz ou Bizet.
Pas de sonates de Beethoven, ni de Chopin  Liszt ou Debussy ni de musique de chambre ce que ne te poses pas de problèmes.

Pour Couperin rien ne mérite un classement parmi 10. Pour Monteverdi si la question étaient les oeuvres qui sont un jalon de l’histoire j’aurais mis l’Orféo par Harnoncourt.

Pour Bach je n’écoutes ni Cantates ni Passions sans doute parce que je n’ai jamais été croyant. Mais j’aurais pu choisir le Bach au clavecin avec les suites anglaises par Gustav Leonhardt, les Partitas par Scott Ross que j’écoutes depuis longtemps.

Mais je vois que pas grand monde s'est prêté au jeu même ceux qui participent régulièrement à la discussions vous écoutez quoi en classique là ?.
Si l'on avait fait la même chose avec le rock ou le jazz il y aurait eu bien plus de réponses.

Ce qui est chouette, c'est que tu prends tout au premier degré, même les clins d'œil à notre regretté Papy. Il est bien évident qu'un top 10 n'a aucun sens dans l'absolu !
Pour le reste, tout se discute : pourquoi les Leçons de ténèbres de Couperin n'auraient-elles pas leur place dans palmarès restreint ? Pourquoi faudrait-il être croyant pour écouter les Passions de Bach ? Faut-il adorer Athéna pour admirer le Parthénon ou être musulman pour être sensible à la beauté de l'Alhambra de Grenade ?
Tiens, je te mets en spoiler un texte de Paul Valéry sur Bossuet. Tu remplaces "Bossuet" par "Bach", ça marche aussi :

Contenu: révéler

Dans l'ordre des écrivains, je ne vois personne au-dessus de Bossuet ; nul plus sûr de ses mots, plus fort de ses verbes, plus énergique et plus délié dans tous les actes du discours, plus hardi et plus heureux dans la syntaxe, et, en somme, plus maître du langage, c'est-à-dire de soi-même. Cette pleine et singulière possession qui s'étend de la familiarité à la suprême magnificence, et depuis la parfaite netteté articulée jusqu'aux effets les plus puissants et retentissants de l'art, implique une conscience ou une présence extraordinaire de l'esprit en regard de tous les moyens et de toutes les fonctions de la parole.
    Bossuet dit ce qu'il veut. Il est essentiellement volontaire, comme le sont tous ceux que l'on nomme classiques. Il procède par constructions, tandis que nous procédons par accidents ; il spécule sur l'attente qu'il crée tandis que les modernes spéculent sur la surprise. Il part puissamment du silence, anime peu à peu, enfle, élève, organise sa phrase, qui parfois s'édifie en voûte, se soutient de propositions latérales distribuées à merveille autour de l'instant, se déclare et repousse ses incidentes qu'elle surmonte pour toucher enfin à sa clé, et redescendre après des prodiges de subordination et d'équilibre jusqu'au terme certain et à la résolution complète de ses forces.
    Quant aux pensées qui se trouvent dans Bossuet, il faut bien convenir qu’elles paraissent aujourd’hui peu capables d’exciter vivement nos esprits. C’est nous-mêmes au contraire qui leur devons prêter un peu de vie par un effort sensible et moyennant quelque érudition. Trois siècles de changements très profonds et de révolutions dans tous les genres, un nombre énorme d’événements et d’idées intervenus rendent nécessairement naïve, ou étrange, et quelquefois inconcevable à la postérité que nous sommes, la substance des ouvrages d’un temps si différent du nôtre. Mais autre chose se conserve. La plupart des lecteurs attribuent à ce qu’ils appellent le fond une importance supérieure, et même infiniment supérieure, à celle de ce qu’ils nomment la forme. Quelques-uns, toutefois, sont d’un sentiment tout contraire à celui-ci qu’ils regardent comme une pure superstition. Ils estiment audacieusement que la structure de l’expression a une sorte de réalité tandis que le sens ou l’idée n’est qu’une ombre. La valeur de l’idée est indéterminée ; elle varie avec les personnes et les époques. Ce que l’un juge profond est pour l’autre d’une évidence insipide ou d’une absurdité insupportable. Enfin, il suffit de rgarder autour de soi pour observer que ce qui peut intéresser encore les modernes aux lettres anciennes n’est pas de l’ordre des connaissances mais de l’ordre des exemples et des modèles.
    Pour ces amants de la forme, une forme, quoique toujours provoquée ou exigée par quelque pensée, a plus de prix, et même de sens, que toute pensée. Ils considèrent dans les formes la vigueur et l’élégance des actes ; et ils ne trouvent dans les pensées que l’instabilité des événements.
    Bossuet leur est un trésor de figures, de combinaisons et d’opérations coordonnées. Ils peuvent admirer passionnément ces compositions du plus grand style, comme ils admirent l’architecture de temples dont le sanctuaire est désert et dont les sentiments et les causes qui les firent édifier se sont dès longtemps affaiblis. L’arche demeure.

Paul Valéry, « Sur Bossuet », Variété II, « Etudes littéraires », in Œuvres, vol. I, Paris, Gallimard, Bibl. de la Pléiade, 1957, p. 498-499 (le texte original date de 1926 et parut dans un n° spécial du Bien Public à Dijon).

[EMT]

Ça marche aussi avec les textes de François Valéry?

[Pseudo]

Tiens, je te mets en spoiler un texte de Paul Valéry sur Bossuet.

Incroyable: on dirait que cela a été écrit au 17e siècle!!!

[playbach]

je note avec une dose d'inquiétude, une pincée d'agacement et un soupçon d'amertume que LES variations, non pas celles de notre grand sourd mais celles du JS devant qui tout idiophile doit se prosterner 3 fois avant d'appuyer sur le bouton "on" de sa boite à musique, les Goldberg ont à peine été évoquées ici. Probablement parce que leur hauteur les disqualifient à tout classement ou jugement de valeur
Pourtant que d'interrogations et que d'enjeux, d'abord avec quel instrument, clavecin ou piano ? on oublie pour l'instant l'orgue et l'accordéon.
Le clavecin bien sur va t'on répondre puisqu'il s'agit du clavier pour lesquelles elles ont été conçues, le disciple bien-aimé Goldberg étant un virtuose semble t'il, mais âgé de 13 au moment de l'écriture... Ensuite quel interprète, j'entends déjà le trio Gustav Léonard, Pierre Hantaï et Blandine Verlet ou mais avez-vous écouté l'autre Blandine, Blandine Rannou ? et Christophe Rousset et puis Staier dont la prise de son catastrophique est un des scandales de l'édition phonographique qui aurait du être sanctionné comme il se doit ?
D'un autre côté le piano a ses émules, on a été nourri au biberon avec Glen Gould mais quelle découverte à l'audition de sa première version de 1955. J'ai noté Rosaiyn pour Loïc mais n'y a t'il personne pour soutenir Xiao Méi voire Peraya ou Tharaud ? Et avez-vous écouté les versions récentes, celles de Lang Lang (si si et il y en a 2 en plus) ou de Béatrice Rana par exemple ?
et puis c'est avec les Goldberg qu'a été initié ce projet magnifique les "open golden variations "
pour en savoir plus (https://fr.wikipedia.org/wiki/Open_Goldberg_Variations) et pour écouter (https://opengoldbergvariations.org) joué sur l'impérial 290
à vous lire

[EMT]

Je veux bien une version de référence à l’accordéon.

[shushu]

j'ai bien eu une version pour verres à moutardes par les mêmes que ceux qui avaient enregistré l'Art de la Fugue au xylophone à bretelles

bon, il fallait bien que le thème des Variations Goldberg arrivât sur le tapis vert dans ce sujet épineux et donc je me suis réuni avec mon staff stabilisé calciquement et unanimement nous avons procédé par élimination : il ne faut surtout pas mettre en avant Gould et son piano et sa chaise là-dedans ce sont des enregistrements qui assèchent tout quand nous les avons passé nous avons fait de la poussière d'os et des fendillations ont lancé des offensives dans plusieurs fémurs

comme antidote aux dégâts produits par Gould par fracturations moléculaires jusqu'au tréfond de la moelle osseuse j'ai longtemps fait prévaloir Simone Dinnerstein au piano qui me semblait utiliser cette musique pour ouvrir tout un panorama et faire entre de l'air frais version adulée à une époque et je le comprends
après il doit y avoir plus convaincant sur le plan d'un message universel unificateur mais par pitié combattons l'avancée de la déshydratation en remisant Gould au fond d'une morgue

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[PP_65]

Je veux bien une version de référence à l’accordéon.

Pour patienter :

[fedup]

Ensuite quel interprète, j'entends déjà le trio Gustav Léonard, Pierre Hantaï et Blandine Verlet

T'es sûr d'oublier personne ?  

Perso, depuis que je connais cette version, aucune autre ne lui a fait de l'ombre...

Et c'est pas demain la veille que ça arrivera, m'est avis. Sans doute le fait (en-dehors de l'invraisemblable talent de l'interprète) qu'il s'agit d'une prise "live" (Ottawa, 01/04/85), traversée d'une tension et d'une spontanéité tout à fait réjouissantes !

[Pseudo]

j'ai longtemps fait prévaloir Simone Dinnerstein au piano qui me semblait utiliser cette musique pour ouvrir tout un panorama et faire entre de l'air frais version adulée à une époque

Dinnerstein s'affirme comme une très bonne ambassadrice du Père Lachose par l'ennui effroyablement bourgeois qu'elle distille: Après l'avoir écoutée, presque plus rien ne me retient dans le Monde des Vivants.

[sax.tenor]

Ah enfin une réponse au mort-bide Shushu

Goldberg au piano : GOULD est un phénomène autonome qu'on ne compare pas, tout comme ROSS qui n'appréciait pas la (les) version de GOULD.

Au piano, donc pour moi c'est Andràs SCHIFF. Pour les curieux, LANG LANG a édité 2 version (LANG et LANG ahaha). Et il ne faut pas manquer la version de A. BRENDEL !

Au clavecin: version très lente intéressante de P-J BELDER et A. STAEIR par encore cité bande d'ignares (là j'asticote le dés-fin ) !!!

VERLET, oui je l'apprécie au point que c'est ma derrière version achetée après toutes les autres déjà possédées voir remises en circulation ailleurs que chez moi.

Quant à DINNERSTEIN, j'adore son A TRANGE BEAUTY mais ne connais pas ses BWV 988..

[EMT]

Pour patienter :
[ Vidéo ]

C’est extrêmement mauvais. Mais merci pour l’effort!

[PP_65]

Prends un banjo et essaye d'en faire autant .

[lcartau]

C’est extrêmement mauvais. Mais merci pour l’effort!

Plains toi ! le mec dessine visiblement aussi ...

[Pseudo]

Prends un banjo et essaye d'en faire autant .

Voui: on peut aussi essayer de jouer Chopin sur un chaudron (Gide).

[EMT]

Plains toi ! le mec dessine visiblement aussi ...

Est-ce une excuse?

[mkl]

Si l'on avait fait la même chose avec le rock ou le jazz il y aurait eu bien plus de réponses.

Ca a déjà été fait en rock (peut-être en jazz aussi), avec effectivement plein de réponses.
Parfois, il y en avait qui sortaient 15 titres au lieu de 10, mais globalement, les gens arrivaient à  faire des choix (et donc renoncer). Il y a un truc qui m'échappe dans cette filière. Comme dans celle où Dabass cherchait des morceaux à faire écouter aux enfants autistes dont il s'occupe...

[shushu]

Dinnerstein s'affirme comme une très bonne ambassadrice du Père Lachose par l'ennui effroyablement bourgeois qu'elle distille: Après l'avoir écoutée, presque plus rien ne me retient dans le Monde des Vivants.

alors Simone vient de m'envoyer un MP sur Macchab.net et me confirme que d'une part l'arme secrète anti-machos est en voie d'homologation et que d'autre part la majeure partie de son public n'est pas constituée d'habitués des salles de shoot dont la prunelle ne consent à s'éclairer d'une faible lueur qu'une fois piquouzés à donf