"la musique fait sa révolution", dossiers d'alternatives eco

[Asdic]

Bonjour

Le menu est assez alléchant.

"La musique fait sa révolution", Dossiers d'Alternatives Economiques n°5, février 2016
      
La musique fait sa révolution  
La musique rythme la vie des sociétés humaines depuis toujours. Mais la révolution numérique impulse trois bouleversements majeurs : elle génère de nouvelles pratiques culturelles et démultiplie les possibilités de la création, tout en fragilisant la filière musicale au profit des géants du Web.

Qui écoute quoi aujourd'hui ? Comment sont nés le rap et les musiques électroniques ? Le concert a-t-il remplacé le disque comme source de revenus des artistes ? Qui profite de la baisse des prix de la musique ? Le streaming est-il un modèle économique d'avenir ? Internet favorise-t-il la diversité ? Comment les jeunes artistes créent-ils désormais ? Faut-il réformer le droit d'auteur ? La musique peut-elle soigner ?

Ce sont quelques-unes des questions auxquelles répond ce cinquième numéro des Dossiers d'Alternatives Economiques, consacré à la musique et à ses mutations, dans leurs multiples dimensions, culturelle, sociale, économique ou encore thérapeutique.
Editorial

Le paradoxe numérique  (article en accès libre)
Marc Chevallier
"Je ne sais si la musique suit ou produit le temps, quoi qu'il en soit, sans musique, vivrions-nous, connaîtrions-nous, compterions-nous la durée qu'elle semble suivre comme son ombre, qui semble la suivre comme un charme ?", s'interroge le philosophe Michel Serres. Question sans réponse. Un constat s'impose cependant : la musique est universelle. Lire la suite
Initiatives

Dossier : La musique fait sa révolution

Culture : la musique en pratiques
Une écoute au quotidien
Hervé Glevarec, directeur de recherche au CNRS, laboratoire Communication et politique-Irisso-Dauphine/PSL
L'écoute de la musique est la pratique culturelle la plus répandue. Mais elle n'est pas pour autant homogène, qu'il s'agisse des genres écoutés ou des supports utilisés.

La fabrique des goûts musicaux
Hervé Glevarec
La constitution des goûts en matière de musique se fait aujourd'hui davantage au travers de caractéristiques générationnelles que sociales.

Des mélomanes, pas des instrumentistes
Hervé Glevarec
Nombreux à écouter de la musique, les Français se font nettement plus rares quand il s'agit d'en jouer.

La musique à l'école, une partition ardue
Florence Eloy, maîtresse de conférences à l'université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis et membre de l'équipe Circeft-Escol
L'enseignement de la musique en milieu scolaire a beaucoup évolué depuis cinquante ans. Il rencontre des difficultés liées à la variété des profils sociologiques des élèves.

El Sistema, ou l'orchestre à vocation sociale
Lutter contre la pauvreté enfantine par la pratique orchestrale, c'est le pari d'El Sistema depuis quarante ans. Ce programme d'origine vénézuélienne reçoit de nombreuses louanges... et de vigoureuses critiques.

Filières : la vie après le disque
Une économie multicanal
Philippe Astor, journaliste spécialiste de l'industrie de la musique et d'Internet et cofondateur d'Electron Libre
Les sources de revenus du marché de la musique se sont diversifiées bien au-delà du disque, notamment dans le live et les droits d'auteur. Décryptage.

Le made in France s'exporte très bien
Philippe Astor
De plus en plus d'artistes français parviennent à écrire de véritables success stories à l'étranger. Une opportunité pour la France de développer son soft power.

Une nation festivalière en quête d'un nouveau souffle
Philippe Astor
Très nombreux dans l'Hexagone, les festivals sont confrontés à une forte baisse des subventions publiques, alors que leurs charges ont, à l'inverse, beaucoup augmenté.

La filière musicale à l'épreuve de la "destruction créatrice"
Philippe Chantepie, Inspecteur général au ministère de la Culture et de la Communication, chercheur associé à la chaire Innovation et régulation des services numériques de l'Ecole polytechnique/Telecom Paris-Tech/Orange
Internet et les technologies de l'information et de la communication ont ébranlé l'écosystème de la filière musicale. Le modèle qui se met peu à peu en place profite d'abord aux nouveaux acteurs du numérique.

Les artistes fâchés avec le streaming
Le streaming audio se développe, mais les artistes se plaignent de ne pas en profiter. Les utilisateurs gratuits se convertiront-ils aux formules payantes ? Ce n'est pas gagné.

Star system : les nouveaux codes
Une industrie toujours en mode majors
François Moreau, professeur d'économie à l'université Paris XIII
Le numérique n'a pas modifié la structure économique de l'industrie musicale, dominée par de grandes majors et avec des ventes concentrées sur un petit nombre de titres.

Les promesses de la longue traîne
François Moreau
Selon l'hypothèse de la longue traîne, le numérique devrait laisser plus de place aux produits de niche. Une théorie qui tarde à se vérifier.

Concerts : le temps des géants
Maurice Ronai, chercheur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales
La scène est de nouveau la principale source de revenus de la filière musicale. De quoi aiguiser l'appétit des grands groupes.

David Bowie, portrait de l'artiste en entrepreneur
Entretien avec Matthieu Thibault, musicologue, enseignant et musicien
Retour avec le musicologue Matthieu Thibault sur la carrière du chanteur, disparu en janvier dernier. Un artiste qui n'a cessé d'innover sur le plan musical et sur le plan économique.

La diversité, un exercice difficile
Xavier Filliol, directeur des contenus et du développement pour la société Radioline et coorganisateur des Rencontres Radio 2.0
La musique d'expression francophone bénéficie de quotas de diffusion sur les radios et certaines chaînes de télévision. Un système qui doit évoluer avec les transformations des usages.

Création : l'effet numérique
L'ère de l'autoproduction
L'autoproduction est devenue une norme pour les jeunes artistes, qui peuvent se passer des labels pour éditer leur musique. Cependant, il leur est plus difficile de percer.

"Tout se fait sur la base de rencontres"
Entretien avec Jeanne Added, auteure-compositrice et interprète, premier album Be Sensational (Naïve), sorti en 2015
Révélation des Trans Musicales de Rennes 2014, Jeanne Added a fait ses débuts dans le jazz avant de se tourner ves les musiques actuelles. Retour sur son itinéraire.

L'auteur, une espèce juridiquement protégée
Thomas Blondeau
Concept juridique hérité de la Révolution française, le droit d'auteur reconnaît le créateur d'une oeuvre de l'esprit comme son propriétaire exclusif.

Pour qui oeuvre la Sacem
Thomas Blondeau
Ages, lieux de résidence ou montants perçus, portrait-robot du créateur immatriculé à la Sacem.

Combien rapporte une chanson ?
Thomas Blondeau
Jouée en concert, diffusée à la radio ou sur Internet, une chanson génère des revenus dès sa création. Exemple chiffré avec "Puisque tu sais".

Elargir aux géants d'Internet le financement de la création
Entretien avec Laurent Petitgirard, compositeur et président de la Sacem
Redistribution des droits d'auteur, harmonisation européenne, quotas de chansons francophones..., la position de la Sacem sur les dossiers qui font débat aujourd'hui.

La révolution de l'électroacoustique
Pierre Lambla, musicien
L'électricité puis le numérique ont changé en profondeur la façon de faire de la musique. Une transformation qui a commencé après la Seconde Guerre mondiale.

L'utopie de la création numérique pour tous
Pierre Lambla
La mise au point, notamment sous l'influence de l'Ircam, d'outils numériques accessibles au plus grand nombre ne s'est pas accompagnée d'une forte démocratisation de la création musicale.

Ainsi naquit le rap !
Thomas Blondeau
De la situation sociale des ghettos américains aux progrès de la microélectronique, le rap est, comme tout courant artistique, le produit d'une époque.

"Le rap français s'est enraciné via le bouche à oreille"
Entretien avec Oxmo Puccino, dernier album La voix lactée (Cinq 7/Wagram), sorti en 2015
Tout en s'inspirant de son grand frère américain, le rap hexagonal a ses propres caractéristiques. Retour sur son développement en France avec le rappeur Oxmo Puccino.

Société : la musique dans la peau
Le cerveau enchanté
Sarah Chiche
Un simple air de musique peut avoir des effets considérables sur notre comportement, nos émotions et nos capacités d'apprentissage. Explications.

Des vertus thérapeutiques à foison
Sarah Chiche
Dépression, anxiété, maladie d'Alzheimer ou de Parkinson..., la musique apaise et détend, mais peut aussi stimuler le fonctionnement cérébral de personnes malades.

Tant qu'il y aura des humains
Régis Meyran, anthropologue et journaliste
"Suprême mystère des sciences de l'homme", selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, la musique existe probablement depuis la naissance de l'humanité.

"Ce qui est universel, c'est l'omniprésence de la musique"
Entretien avec Simha Arom, ethnomusicologue, spécialiste des musiques traditionnelles d'Afrique centrale
Présente dans toutes les sociétés, la musique est encore un marqueur identitaire, mais elle connaît une déperdition liée à la mondialisation.

[ricouxxx]

Voila un n° sur lequel PP va se jeter immédiatement ... (moi aussi d'ailleurs   ) Merci Asdic

Eric

[babaas]

PP est un vieux réac' complètement hasbeen.

Sinon, merci pour l'info. Le dossier semble intéressant.  

http://www.alternatives-economiques.fr/le-paradoxe-numerique_fr_art_1424_75417.html

[PP_65]

Voila un n° sur lequel PP va se jeter immédiatement ... (moi aussi d'ailleurs  :biggrin: ) Merci Asdic

Eric

J'ai comme l'impression que ce numéro dresse un bilan mais ne montre pas beaucoup de voies pour sortir de l'ornière . Je me trompe ?

-- 27 Fév 2016, 14:02 --

PP est un vieux réac' complètement hasbeen.

Parce que je paye des disques ? Dis moi,  combien as-tu laissé à des musiciens ce mois-ci ?

[babaas]

Dis moi,  combien as-tu laissé à des musiciens ce mois-ci ?

Donc, en gros, pour avoir droit au chapitre, il faut payer.
T'es trop fort.
Ton discours ressemble à celui des chauffeurs de taxi. Complètement dépassé par le nouvel enjeu qui se profile.
Que tu le veuilles ou non, on est rentré dans une nouvelle ère. Celle du numérique.
Il faut tout remettre à plat.
Organiser une nouvelle économie.
Mais cela demande une remise en question.
Ce qui ne semble pas être ton truc.
D'ailleurs, ton truc c'est quoi exactement ?
Car, ta vision des choses ne dépasse guère l'aire de ton nombril.

Et pour tout te dire, tu m'inquiètes.
Tu es à 12300 messages. Ce qui est complètement aberrant pour un mec normalement constitué et ayant une vie saine.
12300 messages dont la plupart puéril et dénigrant.
12300 messages et aucune filière constructive à ton actif.

Mais passons....
Je te rappelle les enjeux d'internet voulus par les pionniers :  le partage.
Oui, je sais, cela va à l'encontre de ta "pensée" : celle qui implique qu'il faut payer.
Encore une fois, il s'agit de réfléchir aujourd'hui pour que des solutions existent.

Bref, pour faire court, change de discours.
Car, là, hormis le puceau, tu fais rire tout le monde.
Enfin, surtout, les jeunes.

[fedup]

Donc, en gros, pour avoir droit au chapitre, il faut payer.

Voix au chapitre

Pour le reste, euh... joker  

[PP_65]

Tu es d'une bêtise crasse , Internet est peut-être né pour le partage à l'intérieur du cercle des scientifiques mais les états n'ont pas investi ces sommes colossales pour des prunes ou  pour que Badasse puisse écouter de la musique gratos  et partager ses photos de famille
J''en reste aux faits, tous les musiciens que je suis se sentent lésés par ton "partage" , quand quelqu'un comme Marc Ribot consacre un texte à ce sujet ( "masters of the internet") , ça ne t'en touche pas une on dirait ; et là tu fais ton grand Yaka en attente d'inventer quelque chose qui ne viendra pas puisque c'est déjà là : le vol sans risque et le streaming qui court après . Remise en question de quoi ? Ne pas payer les musiciens ? Croire que ce sont les concerts qui vont leur permettre de vivre ? Aux plus populaires oui, mais aux autres , j'en doute fort . J''attends que tu nous éclaires sur les remises en question qui vont rendre ce monde meilleur .
PS : tu as arrêté de mendier des LPs mono ici ou tu frappes aux portes des Toulousains pour cela ?
PPS: si tu dois t'attaquer à ma personne, pas la peine d'y inclure qui tu sais pour le viser d'une manière de vieux beauf qui apparent n'a pas sur se remettre en question pour rehausser le niveau de ses bagues de beauf .

[babaas]

PPS: si tu dois t'attaquer à ma personne, pas la peine d'y inclure qui tu sais pour le viser d'une manière de vieux beauf qui apparent n'a pas sur se remettre en question pour rehausser le niveau de ses bagues de beauf .

Pour une fois, tu as raison.
Et je m'en excuse.

Pour le reste..... je t'abandonne à tes vieux réflexes.

[peyrerouge]

Voix au chapitre

Pour le reste, euh... joker  :cheesygrin:

Bien vu! Mais dans ce cas d'espèces peut on parler de mise aux poings ou est ce encore un peu tôt  ?

[Asdic]

L'éditorialiste Marc Chevallier conclut :" C'est là tout le paradoxe du numérique : en même temps qu'il libère les usages et démultiplie les possibilités de la création, il met en jeu la pérennité des conditions qui la rendent possible. Ce paradoxe ne trouvera sa résolution qu'en obligeant les géants du Web à contribuer à son financement."

En cumulant financement par les géants du web et streaming payant (Qobuz pour ma part), on a peut être une future solution. "Le streaming tue les artistes", disent certains ici, je veux bien comprendre Ribot et autres, mais alors quel est l'intérêt de leur maison de disque de mettre les oeuvres de ces artistes "gratos" sur les sites ? A terme, à quoi pensent elles aboutir si elles ne rémunèrent pas lesdits artistes, et entretiennent la création ? Et finalement de quoi pensent elles vivre à l'avenir une fois que Rihanna sera vieille ? De la pub? De qui? Y a un truc que je ne comprends pas.

[babaas]

L'éditorialiste Marc Chevallier conclut :" C'est là tout le paradoxe du numérique : en même temps qu'il libère les usages et démultiplie les possibilités de la création, il met en jeu la pérennité des conditions qui la rendent possible. Ce paradoxe ne trouvera sa résolution qu'en obligeant les géants du Web à contribuer à son financement."

En cumulant financement par les géants du web et streaming payant (Qobuz pour ma part), on a peut être une future solution. "Le streaming tue les artistes", disent certains ici, je veux bien comprendre Ribot et autres, mais alors quel est l'intérêt de leur maison de disque de mettre les oeuvres de ces artistes "gratos" sur les sites ? A terme, à quoi pensent elles aboutir si elles ne rémunèrent pas lesdits artistes, et entretiennent la création ? Et finalement de quoi pensent elles vivre à l'avenir une fois que Rihanna sera vieille ? De la pub? De qui? Y a un truc que je ne comprends pas.

A mon humble avis, il faut avoir une vision globale de la "chose".
Le streaming est payant, directement ou indirectement.
Le problème se trouve dans la redistribution des gains.
Et là, on touche un problème économique.
Dire que le streaming est du vol, ou pire "ceux qui utilisent le streaming sont des voleurs" est un raccourci "intellectuel".
Car du moment où l'on paye, il y a forcément des gains.
Et ceux-ci passent où, dans quelles poches ?
Là est la question.
Chez les gros, bien évidemment.
Et il n'y a pas de redistribution, ou alors à minima.
Je serais tenté de dire que c'est la même chose lorsqu'on achète un tee-shirt ou une paire de pompes.
Les géants du web se foutent royalement des artistes. Lorsque Rihana aura disparu, et bien il y en aura une autre derrière.
Si le numérique était apparu dans les années 50, aurait-on connu tous les courants musicaux créés depuis cette date.
Maintenant, faut il jeter le bébé avec l'eau du bain ?

[PP_65]

Globalement , je pense que les maisons de disques font de l'argent par le streaming,  les stars aussi sûrement, les autres ( voir les articles que j'avais postés ici) ne gagnent pratiquement rien . Bon, imaginons que la part de l'artiste augmente , il reste que la rétribution liée au nombre d'auditeurs ayant écouté un titre ( ou un album) est injuste : quand on paye un disque , on distribue une somme qui n'est pas liée au nombre de fois où on va l'écouter et ce nombre de fois n'a rien à voir avec , au final, ce que l'on peut penser, retirer du disque .