Vous écoutez quoi en classique, là?

[micbog]

Haskil en avait déjà parlé. Je viens de l'écouter dans de bonnes conditions et c'est vraiment un très très bon disque, artistiquement et techniquement !

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[Pseudo]

Cela paraît en effet très bien, au casque sur Qobuz: beau piano, bien phrasé, bien contrasté, dynamique.

Pour moi, ce n'est pas dans la variation que le génie de Beethoven s'exprime le mieux; je me lasse donc assez vite, et l'éditeur doit y avoir pensé: il a la mesquinerie de ne donner qu'une poignée de secondes de chaque variation sur Qobuz.

L'enregistrement (sous réserve de cette écoute au casque, évidemment) offre une réverbération un peu froide, bien que la captation se soit faite à la salle Molière de Lyon: beaucoup de présence, mais peu de chaleur. Peut-être que les goûts changent...

[Jubilator]

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Magnifique interprétation, avec beaucoup de finesse et de nuances, qui laisse le temps au silence : c'est une grande qualité. Quelques choix inhabituels, mais auxquels on se fait vite. L'enregistrement est excellent, comme souvent chez ECM.
L'intermezzo pour piano seul proposé entre les deux sonates de Brahms est une curiosité, qui n'est pas sans intérêt.

[Pseudo]

Tu me prends de court, j'allais parler de ce très bel enregistrement!

J'ai découvert en allant l'écouter sur Qobuz (avant de le commander) que Andras Schiff s'était aussi converti aux pianos anciens (ce n'est pas le cas dans cet album Brahms), notamment pour Schubert. Il explique ce revirement avec beaucoup d'humour dans la notice du double disque présenté ci-dessous (en allemand et en anglais uniquement: le Brexit va-t-il relancer la cote du français   ?)

L'instrument utilisé dans ces compositions de Schubert, un Brodmann capté dans "l'auditorium de chambre" (!) de la maison natale de Beethoven, offre une grande variété de timbres, des basses expressives, un beau médium et un aigu plus riche que souvent sur ces pianoforte. Comme le dit l'artiste, l'avantage de ces instruments, c'est que la légèreté du grave permet d'y aller à fond si nécessaire! alors qu'il compare la recherche de l'équilibre entre puissance et articulation des basses sur un Fluegel moderne à la navigation entre Charybde et Scylla... Il loue aussi la qualité de leur registre pianissimo, et les ressources de "l'arme secrète" de ces instruments, le Mediator...

Son approche articulée et pleine de poésie offre une belle alternative aux enregistrements passablement oubliés de Georg Ewald Dähler chez Claves. La prise de son, comme généralement chez ECM, rapprochée et détaillée, donne beaucoup de présence aux instruments dans les deux albums, sans dureté ni hyperdéfinition. Des réussites.

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[micbog]

Cela paraît en effet très bien, au casque sur Qobuz: beau piano, bien phrasé, bien contrasté, dynamique.

Pout moi, ce n'est pas dans la variation que le génie de Beethoven s'exprime le mieux; je me lasse donc assez vite, et l'éditeur doit y avoir pensé: il a la mesquinerie de ne donner qu'une poignée de secondes de chaque variation sur Qobuz.

L'enregistrement (sous réserve de cette écoute au casque, évidemment) offre une réverbération un peu froide, bien que la captation se soit faite à la salle Molière de Lyon: beaucoup de présence, mais peu de chaleur. Peut-être que les goûts changent...

Les prises de son sont toujours l’occasion de discussions et c’est tant mieux. Parfois on aime et parfois pas. Avec mon installation je l’ai beaucoup aimé : un piano que je trouve « cohérent » en ce sens qu’il n’est pas monstrueux, qu’on ne retrouve pas les aigus d’un côté et les graves de l’autre. Bref elle correspond à ce que j’attends d’un piano qui me rapproche du concert.

Quant aux variations, c’est quelque chose qui est souvent révélateur du génie et de l’inspiration du compositeur. Relativement peu d’entre eux s’y sont adonnés avec succès.  J’éprouve toujours du plaisir à découvrir la manière dont un musicien s’y prend pour développer un thème souvent anodin (les Diabelli par ex.) Quand j’ai écouté le disque de Mazari je l’ai fait d’un bout à l’autre sans que mon attention ne faiblisse. De la même manière, en jazz, j’aime beaucoup voir la manière dont chaque musicien traite les « standards » puisque d’une interprétation à l’autre on peut souvent parler de variations.

[Pseudo]

Avec mon installation je l’ai beaucoup aimé : un piano que je trouve « cohérent » en ce sens qu’il n’est pas monstrueux, qu’on ne retrouve pas les aigus d’un côté et les graves de l’autre. Bref elle correspond à ce que j’attends d’un piano qui me rapproche du concert.

Un Steinway D mesure tout de même 2,74m: plus que la base stereo de la plupart des installations de reproduction domestiques. En principe, toutefois, la localisation des basses et des aigus devrait jouer dans la profondeur, dans des conditions de récital ou de concert. Mais on entend parfois des choses étranges.

C'est un aspect dont je ne peux juger au casque. Il faudrait que j'achète le CD, et le répertoire ne me séduit guère...

[habermas]

Cet après-midi je réécout un de mes disques fétiches de Raphaël Pichon et de l'ensemble Pygmalion, "Rheinmädchen":

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C'est un disque qui date de 2015 est qui diffère du répertoire habituel de l'ensemble, davantage porté vers le baroque. Ici, il s'agit de pièces pour choeur féminin du romantique et post-romantique allemand ayant pour thème le Rhin. On a le droit à des lieder pour choeur de Schubert, Schumann et Brahms tout comme des morceaux de différents opéras de Wagner (Götterdämmerung, l'Or du Rhin, et Siegfried). Je ne suis vraiment pas amateur de ce répertoire, en particulier la musique de Wagner, mais c'est un disque qui à chaque fois que je l'écoute remet en cause mes préjugés et me fait réécouter ce répertoire qui est pas mal ignoré dans ma discothèque. N'est-ce pas le plus beau compliment?

Et pour ceux qui aiment mettre à l'épreuve leur système, il s'agit d'un disque extrêmement bien enregistré qui montre les limites de chaque système sur lequel on le joue, y compris le mien. La prise de son est signée Aline Blondiau & Hugues Deschaux, qui nous ont habitué à des prises de son de folie, mais nous sommes vraiment gâtés ici. Disque hautement recommandé si vous ne l'avez pas déjà.

Amitiés,

Joon

[Razumoff]

Cet après-midi je réécout un de mes disques fétiches de Raphaël Pichon et de l'ensemble Pygmalion, "Rheinmädchen":

[ Image ]

C'est un disque qui date de 2015 est qui diffère du répertoire habituel de l'ensemble, davantage porté vers le baroque. Ici, il s'agit de pièces pour choeur féminin du romantique et post-romantique allemand ayant pour thème le Rhin. On a le droit à des lieder pour choeur de Schubert, Schumann et Brahms tout comme des morceaux de différents opéras de Wagner (Götterdämmerung, l'Or du Rhin, et Siegfried). Je ne suis vraiment pas amateur de ce répertoire, en particulier la musique de Wagner, mais c'est un disque qui à chaque fois que je l'écoute remet en cause mes préjugés et me fait réécouter ce répertoire qui est pas mal ignoré dans ma discothèque. N'est-ce pas le plus beau compliment?

Et pour ceux qui aiment mettre à l'épreuve leur système, il s'agit d'un disque extrêmement bien enregistré qui montre les limites de chaque système sur lequel on le joue, y compris le mien. La prise de son est signée Aline Blondiau & Hugues Deschaux, qui nous ont habitué à des prises de son de folie, mais nous sommes vraiment gâtés ici. Disque hautement recommandé si vous ne l'avez pas déjà.

Amitiés,

Joon

Merci Joon,
Le programme semble bien alléchant. Je le note dans mes tablettes.. j'écoute régulièrement cette compilation magnifique des choeurs profanes de Schubert auxquels le disque semble consacrer quelques plages,
Bonne soirée,

[Pseudo]

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[Razumoff]

[ Image ]

C'est le programme de la matinée...? C'est vrai que les suites par Starker avec un petit café, ça se savoure bien...

[Pseudo]

Sympathique hypothèse... En fait, mes démarrages de journées sont plutôt mous, et les six albums présentés (à un disque chacun) représentent les écoutes d'un après-midi et d'une soirée

[FLB]

Vivaldi for organ.jpg

Bon, puisque nous sommes dans le baroque (que je vénère)  

[jeanpascalg]

des morceaux de différents opéras de Wagner (Götterdämmerung, l'Or du Rhin, et Siegfried). Je ne suis vraiment pas amateur de ce répertoire, en particulier la musique de Wagner

Wagner c’est un spectacle total et il est difficile d’écouter du Wagner sans le voir. C’est comment si tu écoutais les dialogues d’un film sans le voir.

[micbog]

Grand « wagnerolâtre, quand j’écoute un opéra sur mon installation, je ferme les yeux et je me fais ma propre mise en scène : j’ai été tellement déçu ou irrité par beaucoup de mises en scène... minimalistes, psychanalytiques, idéologiques, usinières etc. La dernière mise en scène du Ring que j’ai aimée a été celle de McVicar.

[Pseudo]

Grand « wagnerolâtre, quand j’écoute un opéra sur mon installation, je ferme les yeux et je me fais ma propre mise en scène : j’ai été tellement déçu ou irrité par beaucoup de mises en scène... minimalistes, psychanalytiques, idéologiques, usinières etc.

En effet, si l'on a  vu une représentation (au moins), je pense que l'on peut se faire un film intérieur et trouver beaucoup de plaisir à écouter un enregistrement du Ring.

N'en déplaise au créateur du Gesamtkunstverein.

[Razumoff]

Heureux sont les wagnérien que j'envie..
Je n'ai jamais accroché au génie du compositeur.. j'ai même de la sympathie pour ce que Nietzsche disait de lui et qui n'est pas vraiment flatteur.. mais le sujet n'est pas là.. tout opéra est une oeuvre totale, visuelle, sonore et esthétique au sens philosophique du terme relatif aux perceptions..et sa théorie de l'art total n'est à mon sens pas exclusive du genre. L'Orfeo de Monteverdi en est le meilleur exemple. J'ai assisté plusieurs fois à des opéras du gars Richard et sans doute les metteurs en scène sont passés à côté (très loin même..) des intentions de Wagner.. mais je dois avouer être mauvais juge de son oeuvre..

[habermas]

Wagner c’est un spectacle total et il est difficile d’écouter du Wagner sans le voir. C’est comment si tu écoutais les dialogues d’un film sans le voir.

J'ai déjà assisté à une bonne dizaine d'opéras de Wagner, mon ancienne amie étant une grande amatrice. Mais franchement, c'est souvent interminable et en termes de livret, la mythologie Germanique à la sauce Wagner, c'est souvent assez unidimensionnel. Autant Richard Strauss que je ne supportais pas pendant très longtemps, je commence à trouver très intéressant (grâce notamment à Stelma du forum qui m'a gentiment envoyé une grosse pile de vinyle de Strauss   ), Wagner j'ai vraiment du mal. Pourtant j'ai pas mal essayé. Il y a des passages vraiment sublimes, j'en parle notamment dans mon petit billet ci-dessus. Mais voilà, j'aime le Rheingold (normal me direz vous c'est l'un de ses opéras les plus courts   ) mais par pitié, le Götterdämmerung que j'ai vu à Munich c'est une vraie plaie, je lève mon couvre-chef à celui qui arrive à s'écouter ça de suite chez soi.

[Jubilator]

"Ma chère, on peut trouver Wagner inécoutable ou sublime selon les goûts, mais exquis sûrement pas!" (Audiard, Le Président).

L'ami Patrick a entrepris ta formation accélérée à Strauss ? À ce stade, ça va encore, mais il y a deux choses qu'il ne faut JAMAIS accepter s'il te propose : les cornichons géants et la vodka frelatée.

[SudPigalle]

J'ai déjà assisté à une bonne dizaine d'opéras de Wagner, ... Mais voilà, j'aime le Rheingold (normal me direz vous c'est l'un de ses opéras les plus courts  :mrgreen: ) mais par pitié,[b] le Götterdämmerung que j'ai vu à Munich c'est une vraie plaie, je lève mon couvre-chef à celui qui arrive à s'écouter ça de suite chez soi[/b].

Ne réserve pas pour les Maîtres chanteurs ...  

[Pseudo]

Wagner j'ai vraiment du mal. Pourtant j'ai pas mal essayé.

Ben tiens, Diapason de novembre offre "Le Ring en 10 leçons": l'occasion d'un petit cours de r-attrapage pour occuper le re-confinement