Vous écoutez quoi en classique, là?

[Razumoff]

Bah oui, je n'apprécie guère les Italiano... lorsque j'ai découvert les premiers enregistrements des Berg je suis tombé à la renverse.. je découvrais la musique de chambre, je connaissais les Busch, l'Amadeus (que j'adore) mais les Berg..! J'ai assisté à nombre de leurs concerts. Chaque fois j'ai été conquis, bouleversé par leur interprétation à la fois fulgurante tout autant que profonde.. à la limite souvent du silence, d'un équilibre parfait dans les registres, et cet engagement, cette constance, justement, devant cette exigence de la perfection à atteindre, dans l'exploration de la psyché humaine où le quatuor à cordes excelle. Quels artistes ! Quelle beauté !

[Pseudo]

Bien sûr, les Berg étaient éblouissants, même si certains de leurs enregistrements sont techniquement ratés (à savoir, maigres et durs, alors que leur jeu était fin et leur sonorité racée).

Le Quartetto Italiano, c'est tout le soleil de l'Italie, Florence par exemple! Pourquoi s'en faire, quand on jouit d'un climat pareil?

Alors, dans Schubert, ce n'est pas idéal, je te le concède. Mais dans Mozart? Et dans Beethoven qui, étonnamment, se plie à cette injection de soleil méditerranéen?

Au fait, dans Schubert, ce que je préfère, c'est l'approche quelque peu tranchante, si magnifiquement contrastée, des Juilliard emmenés par Robert Mann.

[Jubilator]

Les Julliard, oui, formidables ! Ou les Busch, dans La jeune fille et la mort, qui m'ont toujours particulièrement touché. Beaucoup de quatuors modernes prennent l'Andante beaucoup trop vite, alors que ces deux quatuors arrivent à mettre une intensité incroyable dans ce mouvement en adoptant un tempo très retenu.

[Pseudo]

Les Busch, bien sûr, et aussi de très belles prestations avec Serkin (la Fantaisie!)

Dommage que les reports sur CD soient très affadis.

[haskil]

Les Hagen forment un plus qu'excellent quatuor, mais leurs derniers enregistrements m'ont déçu.

Ce qui n'enlève rien au disque que tu présentes, bien sûr!

Pour les divertimenti en quatuor, le vieil enregistrement du quatuor Italiano continue de m'éblouir, en pur analogique Philips capté au théâtre de la Chaux-de-Fonds.

Et je mets haskil au défi de critiquer cet enregistrement, même sur LP.

Pourquoi donc, diantre !, voudrais-tu que je critique un disque du Quartetto Italiano qui a été enregistré de façon sublime tout au long de sa carrière par Philips ? ! Curieuse idée, vraiment !

Le quatuor à cordes, sauf mastering et/ou pressage catastrophique, sonne bien en LP - à la différence notable du piano -, pour plusieurs raisons dont l'une est que si le disque n'est pas parfaitement centré le pleurage est inaudible en raison du vibrato des cordes et aussi parce que les transitoires sont moins violents que ceux du piano...

-- 02 Oct 2020, 14:21 --

Eh bien, Mozart et Beethoven, justement!

L'hypothèse qui voudrait qu'un musicien ou un ensemble convainque dans toute la musique de l'époque classique est hautement discutable, même s'il y a des exceptions (Schnabel, Brendel dans sa 2e période, par exemple; Serkin, fortement inégal, souvent génial; Curzon pour les concertos de Mozart et la D960 de Schubert; le quatuor  Alban Berg; liste non limitative).

Et les Quatuors de Ravel et de Debussy des Italiano sont sublimes !!!!

Pour Brendel, je préfère celui de la première période - Vox et Vanguard -, et pour certaines choses celui des débuts de Philips...
Schnabel, Serkin étant à mon sens d'une dimension artistique supérieure...

Les Berg idem : la première formation avec Hatto Bayerlé à l'alto à mes oreilles plus extraordinaire que les suivantes et d'une façon générale j'ai été de moins en moins été ébloui par eux à mesure qu'on avançait dans le temps, trouvant qu'ils avaient tendance à devenir un peu sucrés, un peu sentimentaux parfois. Tout en les admirant, évidemment pour ce qu'ils sont : un des grands quatuors de la fin du 20e siècle.

[haskil]

Les Julliard, oui, formidables ! Ou les Busch, dans La jeune fille et la mort, qui m'ont toujours particulièrement touché. Beaucoup de quatuors modernes prennent l'Andante beaucoup trop vite, alors que ces deux quatuors arrivent à mettre une intensité incroyable dans ce mouvement en adoptant un tempo très retenu.

Andante con moto demande Schubert et en plus en C barré, ce qui implique un tempo allant et surtout pas pas trop lent...

[Pseudo]

Pour Brendel, je préfère celui de la première période - Vox et Vanguard -, et pour certaines choses celui des débuts de Philips...

C'est ce que j'appelle sa deuxième période: ses concertos de Mozart, très réussis et bien enregistrés, restent nettement préférables à d'autres productions de la même époque. Sans oublier un étonnant disque Bach, convaincant même en LP  

Chez Vox/Vanguard, il avait donné de très belles choses, mais dans un son variable et avec des orchestres pas toujours raffinés.

Plus tard, il a enregistré de belles sonates de Haydn.

Schnabel, Serkin étant à mon sens d'une dimension artistique supérieure...

Oui, Schnabel, évidemment!

Quant à Serkin, c'était un pur qui n'hésitait pas à choquer, lui qui donna les Goldberg intégrales en bis après un concert dirigé par Fritz Busch! (anecdote rapportée par André Tubeuf).

[Razumoff]

Bien sûr, les Berg étaient éblouissants, même si certains de leurs enregistrements sont techniquement ratés (à savoir, maigres et durs, alors que leur jeu était fin et leur sonorité racée).

Le Quartetto Italiano, c'est tout le soleil de l'Italie, Florence par exemple! Pourquoi s'en faire, quand on jouit d'un climat pareil?

Alors, dans Schubert, ce n'est pas idéal, je te le concède. Mais dans Mozart? Et dans Beethoven qui, étonnamment, se plie à cette injection de soleil méditerranéen?

Au fait, dans Schubert, ce que je préfère, c'est l'approche quelque peu tranchante, si magnifiquement contrastée, des Juilliard emmenés par Robert Mann.

Florence ! Si tu sors des arguments de ce calibre, je ne lutte même plus.. je m'incline sans résister.. encore que... la Toscane est une terre très particulière dont l'austérité invite à une communion particulière avec la beauté.. ce cher Piotr en est revenu avec ce magnifique sextuor "Souvenir de Florence" dont je ne connais que la belle version des Borodin avec Rostro..
Oui les Berg étaient magnifiques et je suis bien d'accord, la première période, celle avec Atto Beyerle, l'altiste, nous a sorti de la torpeur dans laquelle ses illustres prédécesseurs nous entraînaient. Je pousse un peu, mais pour moi les Berg ont apporté un caractère igné dans l'exploration du corpus Beethovénien, des fulgurances métaphysiques et ouverts la voie d'introspections désormais possibles des ressorts de la sensibilité. Tous les mouvements lents, dans le 7eme, le 9eme (ah ces pizzicati..) ou l'andante du 15eme et les silences du 16eme sont des ouvertures béantes sur nos propres espaces intérieurs..
C'est pour moi de l'herméneutique appliquée aux intentions du compositeur.. du grand art !

[pepi]

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[Nicodimdom]

Ravel aussi.

[Pseudo]

Là, on tombe dans le sybillin  

[PP_65]

J'ai, en CD, un volume du Fine Arts jouant Beethoven ( enregistrements Everest, les derniers quatuors) ; j'aime assez mais je ne sais pas comment situer leur interprétation ne connaissant que cette version .

[Pseudo]

J'ai les premiers quatuors par les Fine Arts: c'est fin et élégant.

[Nicodimdom]

Là, on tombe dans le sybillin  :eek:

Désolé, j'ai répondu à un message (en bas de page) sur le Quartetto Italiano sans voir qu'il y avait une autre page dans le fil. Mon message qui était donc censé dire ce qu'Haskil a exprimé peu après par la phrase: "Dans Debussy et Ravel, ce quatuor est sublime" est donc apparu très ... "succinct" comme tu dis.  

[NAFI]

Une des meilleures interprétations de l'intégrale Mahler de VN.
LP Supafon, bon enregistrement, non audiophile, désolé, quel Mahleur, il est numérique / digital mais c'est très bon quand même vous n'abimerez pas votre système analogique pour autant
JP

[micbog]

Tu vas faire plaisir à Haskil qui n’avait pas du tout aimé V. Neumann dans Mahler au moment de de la parution de ses enregistrements     Enfin c’est ce que j’ai entendu sur France Musique un après-midi de cette semaine dans la bouche de Mr. Szemcak dans sa très intéressante émission consacrée  à ce chef tchèque.

[NAFI]

Haskil n’avait pas du tout aimé V. Neumann dans Mahler c’est ce que j’ai entendu sur France Musique

Ah, ils ont parlé d'askil sur FM ?
JP

[Nicodimdom]

Ah, ils ont parlé d'askil sur FM ?
JP

Haskil paraît !

Un mensonge, c'est certain. Quand Neumann a forgé ses malheurs, Clara était déjà morte depuis une quinzaine d'années...

Mentir, c'est toujours par là que lompech... !

[Pseudo]

Quand Neumann a forgé ses malheurs, Clara était déjà morte depuis une quinzaine d'années...

Restons-en haskil elle a pu connaître:

Klemperer, Walter, Barbirolli!

[NAFI]

Haskil paraît
...bla bla bla...

'tain , plus fort que Zorgl
JP