Le Coin du Discophile Blues

[Fabad]

Bonjour,

Surtout conserve ce lyrisme éclairant qui donne vraiment envie d'écouter les disques que tu présentes.

En tout cas , je te lis avec plaisir et intérêt et puis ça change des invectives qu'on lit ici ou là.

Fabrice

[PP_65]

JLH suite… ce Drifting semble combler toutes les espérances d’un amateur de blues.. présence, singularité de certains textes comme une poésie du quotidien.. « You said you’d be mine.. goodbye baby.. » chantés avec une douce humanité.. sons distordus.. inspirations musicales permanentes.. trois fois rien.. le pied bat la mesure, la voix traîne et la 6 cordes supporte tout ça avec une rythmique dont seul JLH à le secret.. ok, je suis un peu lyrique, mais cet opus en son essence n’est pas autre chose..

C'est celui-là , à l'origine
https://www.discogs.com/master/276796-J ... -His-Blues
Le préféré de JLH d'un ami assez fan de blues .

[Razumoff]

Bonjour,

Surtout conserve ce lyrisme éclairant qui donne vraiment envie d'écouter les disques que tu présentes.

En tout cas , je te lis avec plaisir et intérêt et puis ça change des invectives qu'on lit ici ou là.

Fabrice

Merci Fabrice… les membres du forum que j’ai rencontrés dans la vraie vie sont des individus passionnés et passionnants..

-- 12 Fév 2024 à 13:04 --

C'est celui-là , à l'origine
https://www.discogs.com/master/276796-J ... -His-Blues
Le préféré de JLH d'un ami assez fan de blues .

Merci de ta veille PP.. cela m’empêchera de l’acheter.. :-)
Le mien est celui-ci .. excellent pressage anglais.. https://www.discogs.com/fr/release/5838 ... ting-Blues

[francis2A]

Cadeau:


[ Vidéo ]

Jimmy Dawkins,j'apprécie beaucoup

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[Razumoff]

« I’m John Lee Hooker », l’album de référence pour commencer à explorer la galaxie JLH.. il n’y a dans cet opus rien qui ne soit hors du connu, non, mais ce qui touche l’amateur ce sont les accents de sincérité… un peu comme une sonate de Beethoven que l’on connaît par cœur, tant nous l’avons écouté, et qui a chaque fois nous bouleverse.. on ne cherche pas à être rassuré mais a s’immerger dans le connu, dans la continuité d’une expérience esthétique au sein de laquelle le côté organique du support, même quand cela craque un peu par l’usure, nous rapproche des intentions de l’interprète.. pour ma part, c’est une des raisons majeures pour laquelle je suis accroc au vinyle… et justifie pleinement le soin apporté  au système de reproduction..
Un disque majeur par son classicisme..
Version espagnole de 1967, curieusement en stéréo.

[Razumoff]

« Endless boogie », de l’ami John Lee Hooker.. Endless comme illustration d’une litanie prononcée.. litanie d’une première face très boogie avec cette fois des harmonies riches de l’ajout  d’autres instruments comme le piano, la basse et la présence forte d’une seconde guitare emmenée par l’amérindien Jesse Davis dont une réédition superbe vient d’ailleurs d’être rééditée.. Davis,  sur la plage deux, dialogue avec JLH de façon subtile accentuant la rythmique si singulière  du Delta blues à cette plage en particulier, tandis que les deux autres s’étirent à un rythme dont seul JLH a le secret.. la musique emporte, comme un courant soutenu, l’auditeur dans l’emprise de séries répétitives qui font penser à un concert live ou les jam sessions s’enchaînent.. une face somme toute et de façon surprenante très élaborée, presque intellectuelle.. qui m’a demandé une double écoute.. la face B, s’enrichie d’harmonies nettement plus électriques façon Chicago blues.. idem deux écoutes m’ont été nécessaires pour appréhender cette deuxième face.. pas dit d’ailleurs que je réécoute Endless Boogie quelques fois encore.. un bel album riche et finalement assez surprenant par ses arrangements élaborés…

[Razumoff]

HOODO MAN BLUES, Junior Wells..
J’ai toujours eu un faible pour Junior Wells.. il y a chez ce musicien une spontanéité accompagnée d’une subtilité et d’un entrain peu commun et enthousiasmant.. un style paradoxal qui, bien que profondément ancré dans un Blues solide, délivre une palette très large d’effets sonores d’une justesse et d’une énergie qui fait de chaque morceau une expérience jouissive.. ceux qui connaissent la complicité de Wells et de Buddy Guys le savent bien. C’est souvent très minimaliste, un dialogue qui tend sans cesse vers le moins disant, laissant l’espace sonore au partage simple d’un bon moment de musique ..  à ce stade, c’est du grand art…
Très grand harmoniciste, J.W joue de son instrument à grands traits comme pour imprimer à ses interventions, une couleur musicale teintant sa propre respiration, et nous laissant à chaque fois sous le charme d’une justesse d’inspiration qui fait la marque des musiciens les plus talentueux.. les deux faces envoient un blues inventif, subtil et festif.. et la comme çà, juste avant la fin de la face A, l’avant dernier morceau nous plonge dans un moment de grâce … « In the wee wee hours.. ». 3’42’’ rares et superbes… rythme lent.. harmonica qui fait corps au souffle de l’artiste exprimant, sans doute, une beauté intérieure inédite.. c’est très beau.. suis la face B variant les plaisirs, alternant les plages et concourant au plaisir de l’amateur..
Pour moi, cet album avec également, Live at Theresa's, est l’un des incontournables de Wells pour passionnés en quête de bonheur..

[Razumoff]

« The biggest thing since colossus »
Otis Spann with Fleetwood Mac
Le dilemme avec ce genre de disque c’est que l’on se sentirait obligé d’en arriver tout de suite aux superlatifs… Autant, je ne suis pas réellement en phase avec le piano-blues du type de celui de Memphis Slim, ce qui bien entendu n’enlève rien au talent de Slim, juste une question de goût personnel, force m’est de m’incliner devant Otis Spann comme lui-même, en tant que pianiste de Muddy Waters, s’effaçait dans un jeu de back-ups toujours des plus subtil. Ces deux faces en sont une très belle démonstration. Le piano se fait tellement discret que la cohérence du groupe en est sublimée. Spann chante avec un naturel confondant tandis que les deux compères du Fleetwood, Peter Green et John McVie, produisent des arrangements à l’avenant et font de ce disque un album à la cohérence et à la présence festives.. la production du label Blue Horizon est pour beaucoup dans le résultat de ces prises.. on a le sentiment d’être en public alors que l’album a été enregistré en studio.. un album superlatif ? Bah oui.. sans conteste…

[Razumoff]

Transe incantatoire.. ? « John Lee Hooker Sings Blues »
1960, JLH sort cette compilation tirée semble-t-il de singles gravés en 78 tours, fin des années 40, début 50. Rebaptisé « Moanin’ And Stompin’ Blues » en 1970, amputé de quatre titres.. pas bien important lorsqu’on se plonge dans cet opus. Se plonger est le mot car au-delà d’une restitution soignée en dépit d’un équilibre délicat entre la voix un peu en retrait et une tonalité quelque peu acide, plonger est le terme qui convient. L’espace d’oú surgit la prestation du bluesman nous transporte dans un lieu qui semble être celui de terres agricoles incertaines, comme si on écoutait, seul, la radio au milieu de la campagne déserte.
La rythmique s’installe peu à peu sur la face À dans ce style déjà original, mais c’est sur la face B que les morceaux atteignent un paroxysme particulier. Le jeu de la guitare part dès lors dans des improvisations à la limite de la perte  des accords et de l’harmonie des morceaux.. et JLH se rattrape à chaque fois dans un exercice de funambule avec cette énergie à la fois lancinante et rythmique qui caractérise le Delta Blues..  je trouve cela réellement virtuose.. entre la basse entêtante et le battement sur les cordes aiguës, le le guitariste creuse un sillon profond qui entraîne l’auditeur dans une expérience quasi organique, faite tout à la fois du partage d’un quotidien harassant et de l’exposition d’une transcendance possible de cet harassement par une transe incantatoire sidérante… ce que le Blues est de toute évidence… un bel album..

[Razumoff]

American Folk Blues festival, 1962..
J’ai découvert ce festival européen vraiment par hasard.. c’est plutôt le mot Folk dans le titre qui a motivé mon achat et la lecture du nom des artistes, qui donne tout de suite le ton, a fait le reste : John Lee Hooker, Memphis Slim, Sonny Terry, Brownie Mc Ghee, Willie Dixon, Shakey Jake, Magic Sam, T-Bone Walker et la chanteuse Helen Humes.
C’est le genre de disque que l’on savoure une binouze à la main... ambiance, prise de son au top, morceaux bien appuyés, les mecs envoient… que demander de plus ?

[Razumoff]

Lightnin’ Hopkins, 1959... LP éponyme du guitariste, cet album est un bonheur pour les amateurs et praticiens de guitare blues.. truisme ? Tout le disque démontre le contraire tant par ses qualités musicales que par la qualité technique tellement crédible.. Voix, timbres, présence, morceaux plutôt festifs, prise de son.. on touche le bord de la scène.. il est vrai que je suis totalement subjectif mais c’est néanmoins en l’espèce tout à fait vrai..

[duke2]

Superbe pochette de Ronald Clyne, comme souvent chez Folkways.

[Razumoff]

Merci François,
Très intéressant cet article sur Ronald Clyne, je dois dire que je ne m’étais jamais réellement penché sur les graphistes de pochettes. Une lacune..
« Inside the sleeve, a heavy piece of cardboard was inserted to create two pockets. »
Exact, le livret est inséré dans l’une des pochettes..

[duke2]

Veinard, mon livret est manquant   Le label Takoma a utilise un temps les memes pochettes au carton epais et livret.

[Razumoff]

« Veinard, mon livret est manquant   »

[PP_65]

Transe incantatoire.. ? « John Lee Hooker Sings Blues »
1960, JLH sort cette compilation tirée semble-t-il de singles gravés en 78 tours, fin des années 40, début 50. Rebaptisé « Moanin’ And Stompin’ Blues » en 1970, amputé de quatre titres.. pas bien important lorsqu’on se plonge dans cet opus. Se plonger est le mot car au-delà d’une restitution soignée en dépit d’un équilibre délicat entre la voix un peu en retrait et une tonalité quelque peu acide, plonger est le terme qui convient. L’espace d’oú surgit la prestation du bluesman nous transporte dans un lieu qui semble être celui de terres agricoles incertaines, comme si on écoutait, seul, la radio au milieu de la campagne déserte.
La rythmique s’installe peu à peu sur la face À dans ce style déjà original, mais c’est sur la face B que les morceaux atteignent un paroxysme particulier. Le jeu de la guitare part dès lors dans des improvisations à la limite de la perte  des accords et de l’harmonie des morceaux.. et JLH se rattrape à chaque fois dans un exercice de funambule avec cette énergie à la fois lancinante et rythmique qui caractérise le Delta Blues..  je trouve cela réellement virtuose.. entre la basse entêtante et le battement sur les cordes aiguës, le le guitariste creuse un sillon profond qui entraîne l’auditeur dans une expérience quasi organique, faite tout à la fois du partage d’un quotidien harassant et de l’exposition d’une transcendance possible de cet harassement par une transe incantatoire sidérante… ce que le Blues est de toute évidence… un bel album..

Voilà , ton post me gêne dans la mesure où il met davantage l'accent sur l'album ,  bien sûr un vinyle ( ce qui me donnerait presqu'envie de foutre le feux aux miens) , que sur les sessions dont il fut tiré , c'est à dire le principal .

[duke2]

Ca semble plutot normal sur un fil "le coin du discophile". Libre a toi de creer un fil "le coin du CDphile ou "le coin du streamphile".

[PP_65]

Je n'en vois pas l'intérêt , je suis ce fil pour les contenus musicaux ; et puis un CD , géométriquement, c'est un disque, ce qui n'est pas le cas d'une K7 ou d'un stream ^^
En ce qui concerne  le Hooker , il semblerait ( Discogs) qu'il soit constitué des faces gravées pour King ( sous le nom de Texas Slim ) ; je suis assez tenté d'en dénicher une version CD correcte , mais ça va être ( du point de vue de la qualité sonore) la loterie .

[cryptchris]

Blues Roots

Celui la est excellent

[Razumoff]

PP, je trouve ton commentaire pour le moins curieux si ce n’est totalement incompréhensible et à tout le moins incongru..
Et pour la faire courte, je reste sans voix.. À moins que tu nous donnes les codes d’accès à la logique qui sous-tend ton monde intérieur, je ne vois pas comment on pourrait t’aider… :-)