Lecture diapason

[haskil]

Fort heureusement, on n'a pas besoin d'avoir assisté à l'enregistrement pour porter un jugement autorisé sur sa qualité sonore.

La personne qui faisait et fait peut-être encore ce travail pour Diapason est une professionnelle du son équipée comme il le faut pour donner un avis autorisé sur la qualité sonore d'un disque... qu'il n'est nul besoin d'écouter intégralement pour se forger une opinion. Tout ceci est fait assez vite par un professionnel qui sait quoi écouter, quoi vérifier.

[fedup]

La personne qui faisait et fait peut-être encore ce travail pour Diapason est une professionnelle du son équipée comme il le faut pour donner un avis autorisé sur la qualité sonore d'un disque...

Rare cliché de la professionnelle en question...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Vais peut-être m'abonner à Diapason, finalement  

[lupu]

Comme cela a déjà été indiqué je crois, rien de bien renversant dans les dernier disque ( octobre ) des " Diapason d' or ". Et la parcimonie des 49 ' pouvait laisser croire à la pauvreté de la  production .
Eh bien qu'on se détrompe !  Je viens d'acheter , tardivement, le " Classica " de ce même octobre 2020 : leur disque des " Meilleurs extraits " présente une superbe accumulation de merveilles dans des genres très variés où on croise le sublime à plusieurs reprises. Dépêchez-vous de l'acheter avant sa prochaine disparition des kiosques !

[Pseudo]

Une petite liste?

[lupu]

Une petite liste?

Voilà:
- DEBUSSY   Images   A.Planès  ( HM )
- VERDI  Nabucco  C. Abbado Scala  ( DG )
- CHOPIN  Ballades M. Perahia  ( Sony )
- FAURE  et autres   " Chanson d'amour "   S. Devieilhe  A.Tharaud  ( Erato )
- DOWLAND    luth  B. Zuljan ( Ricercar )
- BIBER     Sonates du rosaire  G. Letzbor  Ars Antiqua Austria ( Pan classics )
- BACH sonates violon/clavecin  M .Degand  V. Cochard  ( NMM)
- BACH  Motets  Pichon   Pygmalion ( HM )
- HUMMEL  et autres   piano : J.E. Bavouzet ( Chandos )
- MAHLER  7ème symphonie  O. Vanska   O.S. Minnesota ( Bis )
- DVORAK  Requiem  J. Hruska  O.P. tchèque  ( Decca )

[habermas]

Voilà:
- DEBUSSY   Images   A.Planès  ( HM )
- VERDI  Nabucco  C. Abbado Scala  ( DG )
- CHOPIN  Ballades M. Perahia  ( Sony )
- FAURE  et autres   " Chanson d'amour "   S. Devieilhe  A.Tharaud  ( Erato )
- DOWLAND    luth  B. Zuljan ( Ricercar )
- BIBER     Sonates du rosaire  G. Letzbor  Ars Antiqua Austria ( Pan classics )
- BACH sonates violon/clavecin  M .Degand  V. Cochard  ( NMM)
- BACH  Motets  Pichon   Pygmalion ( HM )
- HUMMEL  et autres   piano : J.E. Bavouzet ( Chandos )
- MAHLER  7ème symphonie  O. Vanska   O.S. Minnesota ( Bis )
- DVORAK  Requiem  J. Hruska  O.P. tchèque  ( Decca )

Le Biber que tu listes ici est sorti il y a pas mal de temps, je dois l'avoir au moins depuis 3 ans il me semble.

-- 25 Oct 2020 à 20:46 --

Après vérification dans ma discothèque, en effet le disque est sorti en 2015 chez Arcana mais il s'agissait d'un enregistrement de 1996, peut être est-ce une nouvelle version ou une nouvelle réédition?

[Pseudo]

Le Biber que tu listes ici est sorti il y a pas mal de temps, je dois l'avoir au moins depuis 3 ans il me semble.

-

Merci à Lupu de sa liste.

Le Biber en question a aussi été retenu par Diapason, et il ne me convainc pas: dans une approche intense musicalement et spirituellement inspirée, il me semble qu'Alice Pierrot continue à dominer le débat (Alpha, je crois).

Dans son enregistrement plus ancien, Goebel, alors au sommet de son art (avant son accident) défend le point de vue qu'il était impossible d'associer ces sonates à une célébration religieuse, et en donne, conséquemment, une interprétation virtuose démontrant les possibilités du violon joué en "scordatura": c'est éblouissant! (Musica antiqua)

[lupu]

Le disque Biber est bien une nouveauté ( le violoniste en avait effectivement  donné une précédente et différente version en 1996 pour Arcana )

Oui "Diapason "  l' a également chroniqué et couronné ce mois-ci ( un de ces exemples d'unanimité  entre les deux revues  ! ) .
Mais les  chiches 3 minutes proposées par le disque  " Diapason " ne me paraissent pas aussi significatives que l'extrait retenu par " Classica " et, chose étrange, en passant d'une sélection à l'autre le report "  Classica " offre une qualité de prise de son bien supérieure, somptueuse.

[habermas]

Dans son enregistrement plus ancien, Goebel, alors au sommet de son art (avant son accident) défend le point de vue qu'il était impossible d'associer ces sonates à une célébration religieuse, et en donne, conséquemment, une interprétation virtuose démontrant les possibilités du violon joué en "scordatura": c'est éblouissant! (Musica antiqua)

Pas trop convaincu par son explication, il s'agit quand même de pièces écrites autour du mystère du rosaire, avec les sonates 1 à 5 sur les mystères joyeux, les sonates 6 à 10 sur les mystères douloureux et les 6 derniers sur les mystères glorieux. Mais il n'empêche qu'il s'agit d'une très belle interprétation, même si je lui préfère pour le coup l'Ars Antiqua Austria chez Arcana pour le coup.

[micbog]

Il me semble que les Ballades de Chopin par Perahia n’est pas une nouveauté non plus.  Je possède ce CD depuis une vingtaine d’années. Il n’en demeure pas moins vrai qu’il s’agit de ma version de prédilection de cette œuvre, et il y en a !

[lupu]

Il me semble que les Ballades de Chopin par Perahia n’est pas une nouveauté non plus.  Je possède ce CD depuis une vingtaine d’années. Il n’en demeure pas moins vrai qu’il s’agit de ma version de prédilection de cette œuvre, et il y en a !

En effet, c'est que le disque  " Classica " illustre la victoire de la version Perahia ( 1994 ) dans leur écoute en aveugle mensuelle.

[Fullkathode]

Pas trop convaincu par son explication, il s'agit quand même de pièces écrites autour du mystère du rosaire, avec les sonates 1 à 5 sur les mystères joyeux, les sonates 6 à 10 sur les mystères douloureux et les 6 derniers sur les mystères glorieux. Mais il n'empêche qu'il s'agit d'une très belle interprétation, même si je lui préfère pour le coup l'Ars Antiqua Austria chez Arcana pour le coup.

Je pense que nous sommes un peu victimes de la maladie de notre époque : faire du nouveau, de l'inouï ( ), de l'extraordinaire à tout prix. J'aime Goebel, j'adore Alice Piérot.

J'ai également deux versions AMHA très abouties : celle de P. Bismuth et La Tempesta (ZZT) et celle, curieusement ignorée, de Monica Huggett et Sonnerie (2 CD Gaudeamus). A mon sens, une telle oeuvre appelle de multiples lectures.

[Jubilator]

On peut signaler aussi quelques belles lectures isolées de la fameuse Passacaille qui conclut le recueil : celle de Fabio Biondi dans un disque Opus 111 de pièces pour violon seul intitulé de façon quelque peu commerciale The poet-violinist (1994). Le violon est un peu acide, mais j'aime bien cette version, d'une part parce que c'est grâce à elle que j'ai découvert cette œuvre de Biber, et surtout parce que Biondi, à part quelques envolées typiques de son style, brille ici davantage sur le terrain de la retenue et de l'émotion que sur celui de la virtuosité débridée où on aurait pu l'attendre :
.
Et tout récemment, dans le disque Lamento de Damien Guillon et Café Zimmermann, chez Alpha :

[haskil]

A écouter, le nouveau disques des Sonates op. 101, 109 et 111 par Nikolaï Lugansky chez Harmonia Mundi : ce pianiste vient encore de franchir une sorte de cap vers les plus hautes sphères de l'interprétation.


Et ce que je craignais plus que tout est arrivé : j'ai reçu l'intégrale des sonates de Beethoven par Barenboim et je les écoute. J'en suis à la deuxième écoute. Et suis d'une tristesse infinie. C'est terrible : très mal enregistré avec un halo général en plus de résonances dans le grave du piano qui brouillent un peu tout dans certaines sonates, sans timbres bien nets, très trafiqué. Etonnant de la part de l'équipe de preneurs de son - ceux des studios Teldex à Berlin -, peut-être lié à la salle utilisée - la Boulez Saal de Berlin...
Et c'est surtout vraiment pas bien joué ni sur le plan de la réalisation pianistique ni si le plan musical. Barenboim n'a jamais été un grand pianiste au sens qu'un grand pianiste est un musicien chez qui la virtuosité et la technique lui permettent de jouer de façon que les oeuvres passent sans entraves et que l'instrumentiste et le musicien soient inséparables. Barenboim était depuis sa jeunesse un musicien qui réussissait toujours à se débrouiller avec des moyens limités comme virtuose et comme technicien pour arriver à réaliser son projet. A près de 80 ans maintenant, il ne peut plus se débrouiller et les oeuvres en souffrent ; pointent alors ces défauts objectifs perceptibles depuis les années 1970 : rhytmique lâche, pulsation en berne, approche assez sentimentale parfois (ce qui est étonnant car le personnage est d'abord rude et dur avec son entourage professionnel), articulations floues... L'effet est très différent de celui qu'on peut entendre dans les disques de vieux pianistes qui ont été des grands techniciens et virtuoses - Arrau, Serkin par exemple - quand ils sont revenus sur la fin à Beethoven : on entend dans leurs disques ce qu'ils ont été pianistiquement dont on a le reflet. Avec Barenboim, on n'a pas ça : on a le reflet de quelque chose de différents, moins intéressants.

Bon, je replonge...

[JérômeB]

Merci pour ce retour, Alain.  

[jeanpascalg]

Barenboim était depuis sa jeunesse un musicien qui réussissait toujours à se débrouiller avec des moyens limités comme virtuose et comme technicien .

Je n’ai pas entendu cette intégrale mais j’ai vu plusieurs fois des vidéos des symphonies de Beethoven qui sont passé plusieurs fois sur mezzo où il était plus jeune et j’étais plutôt convaincu.

Mais puisque tu parles des intégrales de Beethoven que penses tu de celle de Fazil Say ?

[NAFI]

Bonjour,
Si tu croises Mr Baremboin, change de trottoir.
Il est habillé d'un beau costume pour ses prochains récitals.
JP

[micbog]

A écouter, le nouveau disques des Sonates op. 101, 109 et 111 par Nikolaï Lugansky chez Harmonia Mundi : ce pianiste vient encore de franchir une sorte de cap vers les plus hautes sphères de l'interprétation.


Et ce que je craignais plus que tout est arrivé : j'ai reçu l'intégrale des sonates de Beethoven par Barenboim et je les écoute. J'en suis à la deuxième écoute. Et suis d'une tristesse infinie. C'est terrible : très mal enregistré avec un halo général en plus de résonances dans le grave du piano qui brouillent un peu tout dans certaines sonates, sans timbres bien nets, très trafiqué. Etonnant de la part de l'équipe de preneurs de son - ceux des studios Teldex à Berlin -, peut-être lié à la salle utilisée - la Boulez Saal de Berlin...
Et c'est surtout vraiment pas bien joué ni sur le plan de la réalisation pianistique ni si le plan musical. Barenboim n'a jamais été un grand pianiste au sens qu'un grand pianiste est un musicien chez qui la virtuosité et la technique lui permettent de jouer de façon que les oeuvres passent sans entraves et que l'instrumentiste et le musicien soient inséparables. Barenboim était depuis sa jeunesse un musicien qui réussissait toujours à se débrouiller avec des moyens limités comme virtuose et comme technicien pour arriver à réaliser son projet. A près de 80 ans maintenant, il ne peut plus se débrouiller et les oeuvres en souffrent ; pointent alors ces défauts objectifs perceptibles depuis les années 1970 : rhytmique lâche, pulsation en berne, approche assez sentimentale parfois (ce qui est étonnant car le personnage est d'abord rude et dur avec son entourage professionnel), articulations floues... L'effet est très différent de celui qu'on peut entendre dans les disques de vieux pianistes qui ont été des grands techniciens et virtuoses - Arrau, Serkin par exemple - quand ils sont revenus sur la fin à Beethoven : on entend dans leurs disques ce qu'ils ont été pianistiquement dont on a le reflet. Avec Barenboim, on n'a pas ça : on a le reflet de quelque chose de différents, moins intéressants.

Je possède cette intégrale en 33t, et si je n'ai que oreille d'un mélomane amateur, je  trouve tout de même que le souffle de la jeunesse la rend  assez estimable.

Pour le reste la carrière de Barenboim je suis d'accord avec toi, c'est assez souvent filandreux y compris comme chef d'orchestre. Je me souviens de l'avoir entendu sur France Musique diriger la Tétralogie à Bayreuth et de m'être prodigieusement ennuyé tant c'était lent et pesant.

Bon, je replonge...

[JérômeB]

Je me souviens de l'avoir entendu sur France Musique diriger la Tétralogie à Bayreuth et de m'être prodigieusement ennuyé tant c'était lent et pesant.

Il y a qques années, un chef d'orchestre (dont j'ai oublié le nom) était interviewé sur France Musique à propos du festival de Bayreuth.

(Le chroniqueur) - Alors ...? Le festival de Bayreuth ... c'est une consécration, j'imagine ? Racontez-nous cela.
(Le chef d'orchestre) - Oui, effectivement. C'est un festival très particulier, atypique ... la durée, aussi. Tenez, par exemple ... la représentation commence à 14h00 et puis, aux environs de 18h00 les spectateurs regardent leur montre.
Et il est 16h00.

[micbog]

On oblige personne d’aller à Bayreuth. D’ailleurs les délais pour obtenir une place est assez long. Ceci dit je trouve ces remarques très drôles !