Preneurs de son, à vos micros ...
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Preneurs de son, à vos micros ...
#1 par zeroundemi » 17 Sep 2011 à 14:51
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#2 par Krisprolls » 17 Sep 2011 à 14:53
Cela peut être la signature d'un micro, mais pas uniquement...
Si tu analyses le spectre vocal d'une vois lyrique, par exemple, tu as un certain nombre de creux et de bosses.
La zone la plus spectaculaire est une zone située entre 3 et 5 Khz, suivant les voix, que nous appelons le singsing formant.
C'est précisément par le recours à des outils technique que les chanteurs apprennent à développer cette zone, qui leur permet de "passer au dessus", de franchir la rampe de l'orchestre, de faire entendre le timbre au delà d'un champs proche. C'est ce qui donne la puissance vocale. Cette zone de renforcement vocalique peut être parfois aussi puissante (voire plus) que la zone des fréquences fondamentales.
Plus haut, tu as la zone des sibilantes et des sifflantes. Lorsque nous parlons, certaines fréquences fusent autour de 7 ou 8 K. Les chanteurs projettent les consonnes pour clarifier le texte au maximum. Cette densification est une forme d'émission très violente pour des microphones et engendre des crêtes à des niveaux importants.
Plus haut encore (toujours plus haut) on peut décrire cette zone qu'on appelle bosse de présence. Elle est très prisée pour la clarté et l'aération qu'elle confère à certains enregistrements. Certaines composantes vocales et instrumentales continuent à être très influentes dans cette zone. S'amuser à abaisser de quelques db le spectre autour de 10K provoque une impression de son terne. On perd en haute définition.
Je parle de la voix, mais il en va de même pour tout les instruments. Le timbre est une emprunte, une carte d'identité. Et ses paramètres sont différents, mais on observe certaines constantes et dominantes. (qui font qu'on peu dissocier un piano d'une trompette par exemple. Mais on a plus de mal, si on n'est pas formé, à distinguer un Steinway d'un Fazioli, ou un basson Selmer d'un Buffet crampon).
Certains micros utilisent à très bon escient cette particularité de la zone de présence. De plus, cette zone perd très rapidement son énergie en champs diffus et une compensation est souvent nécessaire (en prise de son omnidirectionnelle en particulier).
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas vraiment analyser la musique avec un analyseur de fréquences. Des éléments constitutifs entrent en jeu dans les structures timbrales. Il est cependant possible qu'un des éléments de ton installation ne soit pas adapté à ton écoute, ou encore que tu souffres d'hyperacousie, qui te rendrait insupportable la perception de certaines fréquences.
Tu disais que tu avais peu l'occasion de confronter ton oreille à la réalité sonore des concerts par exemple. C'est une expérience très intéressante. La vérité acoustique d'un instrument ou d'une voix sont parfois bien plus étonnants, puissants modulé, et varié que ce que peuvent restituer les meilleures chaînes.
Quand à l'affirmation selon laquelle un analyseur ne peut se substituer à des appareils de prise de son de très haut niveau, je persiste. Un micro Neumann, unDPA ou un Schoeps (et j'en passe...) sont des outils de très haute précision. Leur process de fabrication industriel est scrupuleusement contrôlé, ne laissant pas place à l'approximation (appairage des composants, mesures reproductibles). On ne peut pas en dire autant de tout les appareils audios, y compris les plus audiophiles.
Enfin, dernière remarque. La place du micro de mesure associé à ton analyseur est déterminante. (ne me dis pas que tu analyses directement les fichiers sans tenir compte de ton acoustique ?!?) Impossible d'avoir des résultats probants dans une pièce domestique : tu verras d'énormes écarts en peigne à quelques centimètres près. De plus, danser à 3 db, c'est vraiment pas grand chose. En musique, tu ne peux pas avoir de spectre plat. Il y a un foyer plus dense dans certains secteurs, plus rares dans d'autres, et tout change à très très grande vitesse au rythme de la modulation.
Non.. Je pense qu'il faut que tu cherches une autre explication au mystère de ces mauvaises prises de son. Je ne dis pas non plus qu'elles sont toutes bonnes, car il faut un certain talent pour faire entrer dans quelques capsules une soixantaine de musiciens, des choeurs et des solistes. Ou pour saisir toute la complexité et la finesse de chaque intention musicale d'une Margaret Price... Mais si tout est à ce point inaudible, c'est que... la vérité est ailleurs...
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#3 par joperrot » 17 Sep 2011 à 14:54
sur des centaines d'albums produits pour des dizaines de maisons de disques, les fois où quelqu'un est venu, seulement même pour dire bonjour, se comptent sur les doigts d'une main....
Finalement les artistes préfèrent encore que personne ne vienne et que l'on reste entre nous à faire ce que l'on doit faire, comme on veut le faire...
Non je pensais à un questionnaire, pour un disque de piano par exemple. Celui que je me pose comme une check list pour chaque enregistrement.
c'est un guide, qui ne permet pas en soi l'excellence mais permet une qualité bonne à coup sur:
Respect des intentions musicales, des nuances et de l'architecture;
Sensation de distance avec l'instrument
Projection du son
ratio entre projection et son réverbéré
équilibre des registres
qualité du timbre aux extrémité
qualité du timbre au milieu du spectre,
possibilité de faire ressortir les registre sans excès de projections
Dimensionnement des instrument
placement des instruments
sensation d'espace.
bref si un ou plusieurs de ces critères ne sont pas bons, il faut retourner travailler sur ses emplacements microphoniques
Si un ou plusieurs de ces critères ne sont pas bons, l'ensemble de l'enregistrement en pâtira
Chaque geste sur un couple de micro fait quelques chose de précis et reproductibles: le placement dans l'espace est un vaste sujet:
distance, hauteur, orientation du couple
positionnement des instrument dans la pièce (super important et à faire en premier en écoutant longtemps les artistes)
angles entre micros
distances entre micros
et pleins d'autres choses...
Etc... d'autres questions encore que je me pose chaque fois que j'écoute ce qui passe à travers mes micros
tous cela pour approuver ton analyse précédentes concernant les corrections faite par notre ami.
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#4 par joperrot » 17 Sep 2011 à 14:56
mais pour parler en général des correction avals.
Il arrive souvent qu'un artiste, parfois avec beaucoup d'expérience d'enregistrement (genre 145 disques pour celui à qui je pense...)
ne soit pas heureux de ce qu'il entend quand on lui propose une balance.
Cela peut être du domaine du choix musical. Ce n'est pas grave, un dialogue se fait et le technicien et directeur artistique font évoluer le projet
dans un sens raisonné et soupesé...normalement tout le monde doit finir par être heureux. Bref, c'est ce qui normalement devrait se passer...
Mais pas toujours, et je dirais que souvent le couperêt tombe très simplement via le technicien qui dit, avec aplomb:
aucune importance, on verra plus tard, on "arrangera" en post-production, on filtrera, on mettra de la réverbe ou autres....
Alors là, une chose pour laquel je suis affirmatif: on arrange JAMAIS rien après coup. C'est un mensonge et une preuve d'incompétence.
Ce qui n'est pas là sur le master, ne le sera jamais.
Donc oui, un truc raté, on peut juste faire croire qu'il ne sonne pas trop désagréablement....mais c'est tout.
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#5 par Krisprolls » 17 Sep 2011 à 14:58
Quand je parlais de pression marketing, j'avais en tête certaines horreurs discographiques qui ne visent qu'à entretenir la réputation et le carnet de commande de certains artistes (avec la bénédiction- rétribuée- de la presse spécialisée).
Bêtement, j'avais ces disques de Dessay ou Hampson, ou Alagna en tête... Le but affiché est de mettre leurs voix en surexposition, quitte à devenir totalement incohérent (je pense par exemple au dernier Mahler de Hampson, un baryton que j'admire pourtant au plus haut point).
L'incohérence saute aux oreilles pour qui a été une fois dans une salle de concert ou passe de temps en temps à proximité des instruments ou des chanteurs. Et pourtant, c'est réellement une sorte de standard de prise de son, où on a l'impression que ça pourrait être enregistré n'importe où au monde, voire en RERE (comme d'ailleurs certains disques lyriques dont j'ai le nom et les preuves).
Pas de signature sonore de salle, pas de réelle surprise musicale. Un lieu imprécis, impersonnel. Un trucage en trompe (d'eustache) l'oeil (l'oreille).
Et pourtant, je crois savoir que les professionnels ont à disposition la quintessence technologique en ce XXI ème siècle bien entamé. Jamais les outils de prise de son, dans leur ensemble, n'auront, dans l'histoire atteint un tel degré de perfection (abstraction faite des micros) Parfois, je me demande si c'est bien utile. En tout cas, à la lecture de ta check list, je me dis que les acteurs du métier n'ont pas tous les mêmes exigences que les tiennes vis à vis de la signature sonore de l'enregistrement.
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#6 par joperrot » 17 Sep 2011 à 14:59
En revanche la quintessense technique dont tu parles, n'existe pas à ce niveau. Du moins celles qui tend au respect d'une oeuvre, d'un texte, et des interprètes tels que tu l'imagines.
Dans ces cursus techniques là, le signal n'est pas respecté. Il est modelé, sculpté, détruit. Mais en revanche il ressemble à un truc standard et éloquent qui ne va déranger que très peu de monde, qui n'est jamais en rapport avec la musique vivante.
Les raisons techniques sont, pour moi, très identifiables.
J'en ai parlé avec Alagna quand on a enregistré ensemble, il était surpris de reconnaitre sa voix juste parce qu'elle passait uniquement dans un bon micro, un bon préampli micro sans correction possibles et un bon DCS...ça semble avoir été une découverte pour lui et aurai voulu sur le moment que je le suive partout.
Mais cela aurait été vain, car tout seul au milieu d'un cursus pré-établi fait de micro hf, d'appoints partout, de tables pléthoriques et destructrices, de plug-in en veux tu en voila...
je n'aurai servi à rien...
Cela étant la captation d'opéra en live est une galère innimaginable, et les techniciens qui le font sont hyper-compétents: juste ils ne travaillent pas avec les mêmes critères que ce que tu énnonce, et que je defends
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#7 par joperrot » 17 Sep 2011 à 15:01
Mais comme je l'ai dit plus haut, une correction aval, arrange, mais ne résoud rien.
mais tu as raison de dire que nombre de reprises de bandes sont associé à un équal parfois violent...
Mais heureusement pas toujours, et je trouve que le travail depuis quelques temps est souvent pas mal.
Mais soit conscient que tu fais sonner un disque pour qu'il sonne bien chez toi,. tu installes des constantes pour qu'il te plaise.
C'est aussi ce que font malheureusement pas mal de techniciens avec leurs monitors...sauf que là c'est un master qui font...
En fait c'est le mot "atroce" qui m'interpelle le plus. Si c'est le cas; je ne vois pas comment un ou deux db, ici ou là peut vraiment transformer les choses....la perte d'informations me semble un critère plus destructif pour la musique, car ce sont les nuances et les intentions musicales qui sont en jeu.
Le spectre + ou - 3db...bof, une pièce, un micro 1 cm plus haut fait cela aussi...
vraisemblablement que j'ai mal compris ce que tu fais, je vais mieux relire la filière...
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#8 par Krisprolls » 17 Sep 2011 à 15:02
Passer à un support plus neutre peut décontenancer l'auditeur...
Toutes ces remarques ne sont que quelques pistes d'exploration sonore.
D'ailleurs, je suis en phase (acoustique) avec Joperrot pour dire que l'essentiel est de trouver satisfaction, quel que soit le moyen employé. Simplement, je pense que si on trouve beaucoup de disques inaudibles, c'est probablement que le problème vient de la façon dont on les écoute ou dont on les met en oeuvre sur son installation d'écoute.
As-tu par curiosité écouté ces enregistrements sur des casques réputés de bonne qualité ? Parfois, c'est un bon moyen pour discerner les différences et comprendre qu'une bonne part de ces db en plus ou en moins viennent de l'interface enceinte/acoustique domestique. (sans oublier le mélange stéréo d'une écoute enceintes qui n'exige pas au casque)...
De nombreux phénomènes peuvent donc intervenir dans cette impression d'inconfort.
- disques mal faits
- problème spécifique du matériel d'écoute
- couplage à l'acoustique problématique (l'acoustique du lieu d'écoute amène des artéfacts plus ou moins gênants)
- problèmes de perception acoustique et habitudes
Dernier point : j'ai testé la correction acoustique active (avec un appareil dédié, sorte de couteau suisse, analyseur d'impulsions, équaliseur graphique ET paramétrique, géométriseur, correcteur fréquentiel dynamique avec compresseur). Je pense qu'on peut arriver au coup par coup à une écoute idéale... Sauf si on monte le son. La modification fréquencielle donne l'illusion d'être intéressante à un niveau donné mais est caduque à un niveau différent. Tu peux éventuellement tester ce genre d'appareil (j'ai un Behringer DEQ 2496 qui donne des résultats étonnants).
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#9 par Krisprolls » 17 Sep 2011 à 15:04
Par contre, je pensais plutôt à ce genre de disque récital où les équilibres me semblent de plus en plus aberrants.
Contraintes d'efficacité, temps trop court d'élaboration, process un peu systématiques sans réelle recherche de balance.
J'ai participé il y a peu à un enregistrement pour choeur et orchestre, dans une église parisienne vaste et que tu connais bien, au nom oriental.
Je me suis amusé à compter les micros... Plusieurs dizaines. Rien qu'en façade, au moins 6 couples de DPA posés de façon différente. Et une armée d'appoints. Il y avait du très beau monde de chez Neumann et Schoeps, (vintage et moderne). J'ai supposé qu'on voulait ainsi se prémunir contre un manque et pouvoir mixer au mieux après les prises.
J'ai pu écouter quelques rushs, et comme je le supposais, j'ai entendu beaucoup de soucis de phases. Là encore, je ne doute pas que l'équipe de preneurs de son ou de mixage puisse travailler cette question a posteriori. Il est vrai que l'espace assez réverbérant occasionne un certain flou sur un tel effectif, mais... 50 micros... Tout de même...
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#10 par zeroundemi » 17 Sep 2011 à 15:06
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#11 par agile » 17 Sep 2011 à 15:12
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#12 par joperrot » 17 Sep 2011 à 15:17
Notre ami chanteur est parti sous d'autres cieux exercer son art, et ne sera pas pendant quelques jours présent pour dialoguer.
Je dois préciser qu'il s'agit d'un magnifique musicien, qui excelle dans la musique contemporaine et se retrouve très souvent dans l'ensemble Soliste XXI (ex Jeunes Solistes) dirigé par un immense chef de cœur Rachid Safir.
Excusez d'utiliser les mots immense, magnifique etc!... mais autant je suis dur dansmes avis souvent, autant quand c'est réel je le dis, sans détour. Ce n'est pas de la pommade!
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#13 par pdobdob » 17 Sep 2011 à 17:00

Pour juger de la qualité de la prise de son d’un disque, il faut être sur de la réponse linéaire de son installation et de l’acoustique de sa pièce ce qui parait évident.

Je pense qu’il est beaucoup plus facile d’enregistre un orchestre symphonique / philarmonique et même un opéra en version orchestre, qu’un piano seul, d’un trio, d’un quatuor etc., un opéra (en live) me parais beaucoup plus compliqué et si il y a le support de l’image en plus me parais complètement impossible. (Il y en a qui y arrive).
Complètement d’accord avec Jo avec son guide pour ce qui est de la prise de son classique, j’ai un autre guide (à moi) pour les prises de son Jazz, variété etc. enregistrement généralement fait en studio.
Dire que l’on arrangera cela au mixage Jo à raison c’est impossible.
Pour les corrections (correction & compression analogique) je suis assez partisan d’essayer d’en faire à l’enregistrement et de peaufiner au mixage et pourquoi pas avec des plugins on est en 2011.
Je vais souvent au concert (Pleyel) et je m’interroge souvent si j’avais cet œuvre à enregistrer de quel façon je procéderai ?
Dernièrement j’ai entendu des chanteurs / chanteuses, Susan Graham puis Chen Reiss avec Matthias Goerne et bien d’autres et je me disais que je n’emploierai pas de micro d’appoint sur ces artistes je préférerai de beaucoup bien les placés par rapport au couple micros principal (même si c’est casse gueule ou alors avec parcimonie)
Par contre, dernièrement avec le concerto n°2 de piano de Bartók avec Boris Berëzovka (une pointure) je trouvais à certain moment le piano un peu faible (en puissance) par rapport à l’orchestre, et pourtant..
Complètement ok avec Krisp avec les voix trop missent en avant, surtout lorsque l’on regarde un dvd d’opéra avec à l’image un plan général de la scène et comment faire avec les gros plans

En fin de compte peu importe de la façon dont on procède c’est le résultat qui je l’espère est apprécié.
Il y a une chose qui m’interpelle à l’écoute d’enregistrements d’instrument solo comme un violon ou un clavecin, je trouve que la plus part des prises de son restituent l’instrument de beaucoup trop près, laissant peu de place à l’acoustique de la salle.

Pierre.
Ps : @ Krisp & zeroundemi on se croirait sur un autre forum.

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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#14 par zeroundemi » 17 Sep 2011 à 17:52
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#15 par joperrot » 17 Sep 2011 à 17:56
Je suis heureux de lire ce que tu écris.
Concernant les disques de Jazz, quand bien même j'ai un label de jazz, sur plus de 150 disques de mon catalogue, je n'en ai réalisé qu'une petite dizaine, et uniquement quand c'était un effectif très classique, faisable à l'ancienne, avec juste un set batterie, un couple piano, une basse sur 3 canaux, une éventuelle chanteuse....dans table avec des préamp micro sur chaque voix et son encodage dédié.
Bref je ne suis pas du tout expert en prod lourde.
Le jazz je le fais quand il est compatible avec un enregistrement type multipiste pour musique classique....
Donc je suis heureux de deviner tout ce que je vais apprendre de ta part.
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#16 par mambojet » 17 Sep 2011 à 18:11
J'ai des questions:
Que se passe t'il entre la bande master et le CD qu'on récupère à la vente ?
Quels sont les différentes étapes où l'enregistrement peut subir une altération. Je pense au mastering...
Que se passe t'il dans le meilleur et le pire des cas ?
Naïvement, je me dis que la bande master est le résultat d'un accord entre la partie artistique et la partie technique. S'il n'y pas de contrainte de gravure, il n'y aurait aucune raison de l'altérer ou de la modifier.
Ok elle est en haute résolution, donc on devrait récupérer sur nos CD une bande master convertie en 16 bit 44 khz.
Pourquoi ce n'est pas le cas ?
Idem en ce qui concerne les fichiers HD au téléchargement, c'est la bande master qu'on télécharge ?
PS: je dis "bande master" mais je ne sais pas si c'est le nom qu'on lui donne actuellement
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#17 par joperrot » 17 Sep 2011 à 18:12
pdobdob » 17 Sep 2011, 17:00 a écrit:Je mets mon petit grain de sel et vous livre plusieurs réflexions après toute cette lecture.![]()
Pour juger de la qualité de la prise de son d’un disque, il faut être sur de la réponse linéaire de son installation et de l’acoustique de sa pièce ce qui parait évident.![]()
Je pense qu’il est beaucoup plus facile d’enregistre un orchestre symphonique / philarmonique et même un opéra en version orchestre, qu’un piano seul, d’un trio, d’un quatuor etc., un opéra (en live) me parais beaucoup plus compliqué et si il y a le support de l’image en plus me parais complètement impossible. (Il y en a qui y arrive).
Complètement d’accord avec Jo avec son guide pour ce qui est de la prise de son classique, j’ai un autre guide (à moi) pour les prises de son Jazz, variété etc. enregistrement généralement fait en studio.
Dire que l’on arrangera cela au mixage Jo à raison c’est impossible.
Pour les corrections (correction & compression analogique) je suis assez partisan d’essayer d’en faire à l’enregistrement et de peaufiner au mixage et pourquoi pas avec des plugins on est en 2011.
Je vais souvent au concert (Pleyel) et je m’interroge souvent si j’avais cet œuvre à enregistrer de quel façon je procéderai ?
Dernièrement j’ai entendu des chanteurs / chanteuses, Susan Graham puis Chen Reiss avec Matthias Goerne et bien d’autres et je me disais que je n’emploierai pas de micro d’appoint sur ces artistes je préférerai de beaucoup bien les placés par rapport au couple micros principal (même si c’est casse gueule ou alors avec parcimonie)
Par contre, dernièrement avec le concerto n°2 de piano de Bartók avec Boris Berëzovka (une pointure) je trouvais à certain moment le piano un peu faible (en puissance) par rapport à l’orchestre, et pourtant..
Complètement ok avec Krisp avec les voix trop missent en avant, surtout lorsque l’on regarde un dvd d’opéra avec à l’image un plan général de la scène et comment faire avec les gros plans :quesion:
En fin de compte peu importe de la façon dont on procède c’est le résultat qui je l’espère est apprécié.
Il y a une chose qui m’interpelle à l’écoute d’enregistrements d’instrument solo comme un violon ou un clavecin, je trouve que la plus part des prises de son restituent l’instrument de beaucoup trop près, laissant peu de place à l’acoustique de la salle.![]()
Pierre.
Ps : @ Krisp & zeroundemi on se croirait sur un autre forum.
avec L'orchestre, quand on a un cursus sain, il est vrai que les choix deviennent restreints, il faut appliquer les choses avec rigueur, mais la liste des possible est petite...mais je ressens comme toi, n'avoir jamais eu de casse tête avec un orchestre.
Enregistrer de la musique de chambre est difficile parce que l'on doit avoir un résultat en phase avec la conception de la musique, et de l'interprétation. En plus d'être technique, la prise de musique de chambre conditionne les choses artistiquement, et les choix sont vastes.
L'écueil, est que certaines personnes ne savent pas exactement ce qu'elles doivent obtenir au bout de leur monitoring.
Quand c'est le cas, c'est déjà beaucoup plus facile.
Les instruments seul sont souvent enregistré de trop près au détriment de leur environnement: je suis on ne peut plus d'accord!
Un instrument possède une "aura" qu'il faut aussi capter, et qui ne se trouve pas dans le premier mètre....c'est pourquoi une belle prise en cardio est pourtant tellement frustrante, trop souvent. (pour ceux qui veulent savoir: cardio suppose que l'enregistrement est assez directif et ne prend que peu de sons réfléchis)
Concernant les plug-in, ils sont évidemment en 2011 très intéressants quand ils sont de qualité, utilisé avec science, pour avoir un "plus" et non pas "arranger". C'est là aussi où il faudra parler de compresseurs multibandes bien gérés...l'idéologie qui consisterai à ne jamais s'en servir, irait en fait contre la qualité...mais c'est un vrai débat...qui mériterait un fil en soi.
J'ai de la chance en musique de chambre de n'avoir presque jamais à m'en servir.
En jazz c'est une autre histoire.
Pour les concertos avec orchestre....à cause du disque; on a un peu oublié parfois que le piano peut (doit?) être parfois engloutie dans l'orchestre....c'est un problème de conception en enregistrement: une sensation de vérité qui passe par une altération de la vérité...
encore un débat à part entière: on va s'amuser.
L'image et le son est aussi un vaste débat, quand l'oeil est partie prenante, l'oreille souhaite entendre avec la même sélection que l'oeil...en concert notre cerveau le fait naturellement....en DVD il faut le réinventer....et c'est souvent abusif...uncore un débat sur la psycoacoustique à nourrir....décidemment on va bien s'amuser...
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#18 par joperrot » 17 Sep 2011 à 18:34
mambojet » 17 Sep 2011, 18:11 a écrit:Un grand merci à Zeroundemi pour avoir récupéré cette discussion.
J'ai des questions:
Que se passe t'il entre la bande master et le CD qu'on récupère à la vente ?
Quels sont les différentes étapes où l'enregistrement peut subir une altération. Je pense au mastering...
Que se passe t'il dans le meilleur et le pire des cas ?
Naïvement, je me dis que la bande master est le résultat d'un accord entre la partie artistique et la partie technique. S'il n'y pas de contrainte de gravure, il n'y aurait aucune raison de l'altérer ou de la modifier.
Ok elle est en haute résolution, donc on devrait récupérer sur nos CD une bande master convertie en 16 bit 44 khz.
Pourquoi ce n'est pas le cas ?
Idem en ce qui concerne les fichiers HD au téléchargement, c'est la bande master qu'on télécharge ?
PS: je dis "bande master" mais je ne sais pas si c'est le nom qu'on lui donne actuellement
Pour le pire, je ne sais pas!
Mais pour le meilleurs, peut être.
Prenons l'hypothèse que l'on possède une belle bande analogique, bien conservée, de musique de chambre, que l'on souhaite éditer en CD, ou convertir dans de fichier en haute définition.
C'est très simple dans le principe.
Un peu moins dans la réalité: il faut un bon magnéto, bien aligné, avec un jeu de tête en bon état.
Ses sorties analogiques attaquent en deux canaux les entrées d'un bon convertisseur (chez moi c'est un DCS 904)
ce dernier est branché via la sortie numérique AES/EBU ou S/pdif à un système d'enregistrement direct to disk, Pyramix ou Protools (pyramix est supérieur).
Le son est donc enregistré directement en 24/192, les niveaux analogiques doivent être réglés au petit poil pour ne pas avoir à le faire d'une manière numérique plus tard. De plus l'encodage n'en sera que meilleurs car à chaque fois que l'on laisse une marge de niveau, on perd en analyse.
Eventuellement, on met un compresseur multibande réglé pour ne toucher le signal que quand c'est nécessaire pour garder le niveau d'enregistrement. Par exemple un coup de caisse claire peut faire exploser le compteur...chatrer les quelques premières miilliseconde de l'attaque ne s'entend pas...mais évite de prendre une marge générale de plusieurs décibels. Marge qui serait bien plus destructrice que les dix impulsions en une heure de musique que nous avons atténuées....
Ensuite, une fois ce beau master immortalisé en numérique HD, on le sauvegarde dans les différent standards de sorties utilisés: Qualité CD 16/44,1, mp3, ou HD.
Pour le Mp3 on peut avoir intérêt à limiter la perte de qualité avec une post production adaptée, pour que le signal soit généralement là où le convertisseur marche le moins mal possible...
Si la bande est mauvaise, si le magnéto n'est pas terrible....et bien c'est souvent pas terrible...mais une bande vieillie peut passer dans les mains de restaurateurs compétents...qui sauront en tirer le meilleurs en respectant la musique qu'elle contient encore....le soucis est que beaucoup de vieilles bandes sont traduites sans compétences particulières en faisant un filtrage à l'arrache...parfois ça marche, souvent non.
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#19 par dodusman » 17 Sep 2011 à 18:37
David
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Re: Preneurs de son, que reste-t'il de vos micros ?
#20 par joperrot » 17 Sep 2011 à 18:38
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