Rééditions audiophiles- qu'est-ce que ça vaut ?

[EMT]

C’est normal, tu as vu ce que tu écoutes?

[PP_65]

Que des trucs bien emballés, avec, à chaque fois le nom de la personne responsable du mastering du vinyl(e) .

[gilles13]

Chaque cas est particulier, il y a des réussites et des échecs dans chaque label.
Chez Classic, aujourd'hui disparu, l'oiseau de feu par Dorati est une réussite totale alors que la gaîté parisienne par Fidler est médiocre. Il en est de même chez speakers corner...

[thierry h]

Je me suis fixé comme règle de ne jamais poser sur ma platine un disque que je vient de recevoir sans l’avoir passé à la machine à laver.. et je confirme que cette règle s’impose aussi pour les galettes neuves. En ce qui concerne les éditions rares et chères (en général les originaux de jazz en première édition) je me tourne volontiers vers les rééditions japonaises des années 70/80 qui sont particulièrement soignées et qui restent abordables. J’ajouterai qu’en restant dans cette époque on limite le risque de
´avoir affaire à des enregistrements numériques. J’en ai acheté quelques dizaines et je dois dite que leur qualité est le plus souvent exceptionnelle. Ils sont de plus livrés dans des délais qu’aucun vendeur européen et plus particulièrement français n’arrive à tenir. Ma dernière commande du Japon a été faite le dimanche et le mercredi suivant j’écoutais mes achats sur mon installation. J’avais fait le même jour une commande à Paris et j’en ai profité seulement 10 jours plus tard.

tu peux nous faire partager tes pistes au Japon stp?

[micbog]

Ici par ex. :

https://www.discogs.com/fr/seller/ella_records/profile

En passant par Discogs on trouve pas mal d’autres vendeurs. Quand un disque original ou une réédition bien faite coûte trop cher pour moi je vais toujours jeter un œil chez les vendeurs japonais. Jusqu’à présent je n’ai eu que de bonnes surprises.

[kaiser38]

J'ai acheté (et payé relativement cher, autour de 20€) des rééditions japonaises des Beatles des années 70/80.
C'est vraiment très bon. Le sgt Pepper est un plaisir à écouter.
J'ai des vinyles neuf de bonne qualité et des belles merde aussi qui sortent de la pochette voilé et font faire le yoyo à mon bras rega.

C'est comme tout faut trier. En revanche j'achète soit des nouveautés et dans ce cas je rémunère l'artiste, soit des occasions. Jamais de réédition que je considère comme de l'arnaque. C'est la loterie en terme de qualité et c'est toujours trop cher pour avoir un cd gravé a l'arrache sur du vinyle...

[micbog]

Ça c’est une généralisation hâtive. Si, en effet,  de nombreuses rééditions ne sont que de simple CD, il existe des éditeurs sérieux. Le terme réédition s’applique du reste aussi aux disques sortis dans les années 50 et 60 et rééditées dans les années 70 et là on ne parle pas de CD. Quant au prix, oui certaines rééditions sont chères, plus parfois que les originaux...

[thierry h]

Ici par ex. :

https://www.discogs.com/fr/seller/ella_records/profile

En passant par Discogs on trouve pas mal d’autres vendeurs. Quand un disque original ou une réédition bien faite coûte trop cher pour moi je vais toujours jeter un œil chez les vendeurs japonais. Jusqu’à présent je n’ai eu que de bonnes surprises.

merci

[Bourru]

Merci Simon! ça fait du bien à lire. 90% des acheteurs de Blue Note achète une étiquette...

Le problème avec Bluenote c'est qu'au delà de la qualité discutable du label leur catalogue des années 60/70 est incontournable. "Hélas" pour reprendre le mot célèbre d'André Gide !

Sinon savez-vous ce que donne le label coréen analogphonic ? Apparemment certaines rééditions - issues du catalogue de la Deutsche Grammpohon mais pas que - sont réalisées directement à partir des master de Rainer Maillard et les disques sont pressés par Pallas en Allemagne.

Tout comme Testament, le label propose pas mal de choses hors de prix en original.

https://www.analogphonic.com/album?page=2

[micbog]

J’ai l’impression qu’ Analogphonic et Speaker’s Corner ont des liens de cousinage : le distributeur du Coréen en Allemagne est Speaker’s Corner, les deux labels font appel aux mêmes techniciens et les pressages sortent du même endroit. Les catalogues quant à eux sont différents. Analogphonic a des tarifs plus élevés me semble-t-il.  Je vous donnerai mon avis sur la qualité du Coréen dès que j’en aurai un sur ma platine.

[Bourru]

De toutes façons il faut être très prudent avec les réédition du fond Universal en raison de l'incendie qui a ravagé leurs archives

Quelle tragédie...

Heureusement en ce qui concerne les artistes cités dans l'article du monde, Amstrong, Billy Holliday, Muddy Waters etc., beaucoup de bandes reel to reel de belle facture et bien conservées sont en circulation. Ce ne sont que des copies produites de façon semi-industrielle mais c'est toujours ça. Et puis pour certaines œuvres, il y a certainement des marrons de qualité dans d'autres studios.

Le même problème s'est posé avec le cinéma allemand d'avant guerre. Et malgré les bombardement on a quelques belles restaurations de films de Fritz Lang notamment.

-- 20 Nov 2020 à 19:51 --

J’ai l’impression qu’ Analogphonic et Speaker’s Corner ont des liens de cousinage

En effet c'est ce qu'il semblerait. Mais pour autant je n'ai pas d'apriori. Apparemment d'après les forum US, les pressage à partir des master de Maillard réalisés au Studio Emil Berliner sonnent vraiment bien. Pour le reste c'est à tester.

[Bourru]

"Be With Record" a réalisé quelques galettes assez sympas.

https://www.bewithrecords.com/

Je les ai découvert en achetant les 2 rééditions de Larry Jon Wilson, la voix incroyable de vénérable ancêtre et de rivière d'or du mouvement Outlaw. C'est un chanteur qui a eu très peu de succès et ses disques étaient devenus introuvables.

Comme beaucoup je pense, je l'ai découvert dans "Heartworn Highway" dont la BO a connu un super repressage chez Lightingtheatic. On le voit assez longuement chanter en studio dans l'une des toutes premières scènes.

Après plusieurs échecs il a réalisé des tournées à boire pendant 30 ans en prodiguant des centaines de concerts gratuits jusqu'à ce qu'un producteur de chez Sony/Epic le sorte de son verre de gnôle pour un dernier album, 2 ans avant sa mort en 2010. J'adore ce mec.



Les deux pressages sont top, super propres, dotés d'un bon son phono et sans bruit de surface, si le reste de leur production est dans la même veine... Ils ont repressé Ned Doheny, Billy Hutch, Logg, les Breakwater, Sorcerer, Samuel J Johnson, Ceasar Frazier. Que du laid back quoi. Ils ont intégré des extraits pour chaque disque et chaque piste sur leur site, j'en ai écouté pal mal et on entend tout de suite que c'est tiré d'un album phono. Bref, un bon petit label on dirait.

[Bourru]

C'est peut-être une question bête mais pour rééditer un vinyle plutôt que de réaliser un nouveau master, pourquoi ne pas directement partir du stamper d’origine ? Les stampers d'origine auraient été jeté ?

[joperrot]

La durée de vie est limitée
Le mieux est de repartir de la bande master analogique et de faire une gravure analogique sur laque (et pas DMM)
Ce savoir faire là devient rare.

[micbog]

Tout à fait ! Sur les LP's RCA Living Stéréo par exemple on trouve toujours une indication concernant le le numéro du "stamper" gravée sur le disque entre la fin du morceau et l'étiquette sur chaque face. Mais sur un même disque le "stamper" utilisé peut ne pas être le même sur chacune des faces. Ainsi on pourra trouver des disque portant un 1S sur une face et un 5S sur l'autre. Les collectionneurs privilégient en général les 1S /1S. Ma propre expérience m'a cependant démontré que ce n'était pas forcément un gage de qualité absolue : j'avais acheté aux USA un 1S / 1S qui s'est avéré moins bon qu'un 9S / 8S que je possédait déjà mais qui était simplement moins usé malgré un examen visuel qui présageait un disque "mint".

[lcartau]

Tout à fait ! Sur les LP's RCA Living Stéréo par exemple on trouve toujours une indication concernant le le numéro du "stamper" gravée sur le disque entre la fin du morceau et l'étiquette sur chaque face. Mais sur un même disque le "stamper" utilisé peut ne pas être le même sur chacune des faces. Ainsi on pourra trouver des disque portant un 1S sur une face et un 5S sur l'autre. Les collectionneurs privilégient en général les 1S /1S. Ma propre expérience m'a cependant démontré que ce n'était pas forcément un gage de qualité absolue : j'avais acheté aux USA un 1S / 1S qui s'est avéré moins bon qu'un 9S / 8S que je possédait déjà mais qui était simplement moins usé malgré un examen visuel qui présageait un disque "mint".

Oui et ça n'est pas étonnant. une gravure est plus dépendante de la fin d'usage d'un même stamper par face gravée, que de la précocité du stamper. Mais comme cela n'est pas vérifiable comme pour un numéro de stamper, les collectionneurs se rattachent à ce qu'ils peuvent. C'est une des raisons pour lesquelles les pressages japonais sont plus silencieux que les pressages américains ou européens (en dehors de la qualité de la matière première): les stampers sont utilisés moins longtemps qu'en Europe (où ils sont usés jusqu'à la corde) ou même qu'aux USA. J'ai testé des pressages qui portaient les mêmes numéros de stamper, qui étaient dans le même état, et n'avaient pas le même rendu. J'ai fait cette expérience au moins 3 ou 4 fois.

[micbog]

Oui, vive les pressages japonais !! En plus de nous gratifier de produits de grande qualité les vendeurs auxquels j’ai eu affaire sont sérieux et rapides pour les envois. J’ai reçu ce matin deux LP’s commandés jeudi. Mon seul regret : côté musique classique l’offre est beaucoup moins importante que côté jazz. Aurais-tu peut-être un fournisseur à me conseiller ?

[EMT]

Tu veux pas qu’il te file aussi son panier de Boletus edulis non plus?

[lcartau]

Oui, vive les pressages japonais !! En plus de nous gratifier de produits de grande qualité les vendeurs auxquels j’ai eu affaire sont sérieux et rapides pour les envois. J’ai reçu ce matin deux LP’s commandés jeudi. Mon seul regret : côté musique classique l’offre est beaucoup moins importante que côté jazz. Aurais-tu peut-être un fournisseur à me conseiller ?

Je suis d'accord le classique c'est presque plus dur que le Jazz. En fait il y a une raison, les passionnés de Classique sont encore plus extrêmes que les passionnées de Jazz. Si tu vas sur place, j'ai une adresse à Shibuya mais il n'expédie pas. De toute façon, il n'y a pas de secret: les vraies raretés sont à dégoter sur place. Personnellement à des très rares exceptions, de marchands qui n'ont d'ailleurs plus besoin d'avoir de sites internets, j'ai besoin de voir les disques. L'état est devenu tellement aléatoire.

[micbog]

C’est vrai que l’appréciation de l’état d’un disque peut changer d’un vendeur à l’autre, et aussi d’un pays à l’autre. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je suis devenu un client des sites japonais ; après des dizaines de disques achetés, 100% de conformité à la description du vendeur ce qui est loins d’être le cas ailleurs.