Rééditions audiophiles- qu'est-ce que ça vaut ?

[PP_65]

Si tu parles de guitare électrique , ce n'est pas très étonnant : il suffit de regarder les alignements de pédales utilisées désormais par tout guitariste .

[Luke]

Ah non que acoustique, à l'époque Suzuki (pas les motos), Takamine, Yamaha, il ne me reste que la Suzuki...et une nouvelle Ovation (une américaine celle ci :)

[joperrot]

Luke,

Normalement un preneur de son pro correspond à tout ce que tu décris.

Perso j'ai fait des études musicales. C'est vraisemblablement une des raisons pour lesquelles un certains nombre d'artistes importants travaillent avec moi depuis quelques décennies, et surtout sont satisfaits des résultats. Mais attention je ne m'en glorifie pas, j'ai fait des merdes aussi parfois. Et il existe plein de domaines pour lesquels je n'ai aucune compétences et que du coup je ne m'aventure pas à faire : musiques électronique (sauf contemporaine), musique baroques et anciennes, orgues, clavecins, guitare seule par exemple. rien que les notions d'accentuations et d'ornementation avant 1750 est un monde en soi.
Donc oui, sans avoir fait des études aussi complètes, il est nécessaire de pratiquer la musique et d'être en contact avec moult musiciens et formations au quotidien.

Depuis quelques années je suis heureux de constater que pas mal de jeunes issues de la classe de technicien du son du conservatoire sont excellents et connaissent bien la musique généralement. Dans ma génération je faisais un peu figure d'exception malheureusement et ça été compliqué de mener de front job du disque d'un côté et concerts de l'autre.

[Luke]

Très joli parcours musical bravo :)

[joperrot]

Merci
Mais le sujet important est juste de dire qu’il faut réunir technique et musique
Et que les techniciens du son qui font des disques ont un plus en étant musiciens ou ayant fait des études dans ce sens.
Le son d’un disque n’est pas seulement la conséquence d’un choix technique.
Les choix techniques servent à respecter une esthétique musicale que l’on pré conçoit.
Savoir exactement ce que l’on veut ou doit entendre au bout des micros.

[pdobdob]

​
Je suis complètement d'accord avec ce qu'écrit l'ami Jo .

Concernant le métier d'ingénieur du son, que je qualifierais plutôt d'artisans du son, comporte différentes facettes qui ont énormément évolué ces dernières décennies.
Je suis maintenant à la retraite, j'ai fait ce métier durant toute ma carrière dans différents domaines, sans rentrer dans les détailles 22 ans dans les studios de disque parisiens, principalement de la musique de variétés et 22 ans dans un studio TV broadcast.

A mon époque, sur les grosses séances de variétés comprenant un rythmique, un pupitre de cuivres, de cordes, des percussions etc, les séances étaient supervisés par le directeur artistique d'un label, les musiciens étaient dirigés par un chef d'orchestre ou d'un arrangeur, le rôle de l'ingénieur du son ce bornais à la disposition des musiciens dans le studio, aux choix des technologies, à la qualité du son attendu par le directeur artistique...cela à bien changer de nos jour, sauf pour la musique de films avec de vrais musiciens...ça deviens rare.
A l'heure actuelle les ingénieurs son qui sortent du CNSMDP sont musiciens et sont aguerris aux nouvelles technologies.

Depuis la promotion 2008-2009, les cycles s'organisent conformément au schéma LMD (licence-master-doctorat) avec un 1er cycle de 3 ans maximum, un 2e cycle de 2 ans et plusieurs propositions post master dont un 3e cycle doctoral de 3 ans

https://www.conservatoiredeparis.fr/fr/concours-dentree

Pierre

[claude_m4]

Bonjour ,

j'ai entendu Bernard de Bosson parler dans une émission de tv ,je ressens que ça a "glissé" ensuite jusqu'a Pascal Négre .

claude

[joperrot]

Pascal Nègre était un manager, c'est très différent.
Et dans le domaine de la variété.
Les ré-éditions audiophiles, je ne pense même pas qu'il sait ce que c'est sauf si ça devait ramener beaucoup de blé.
Je n'ai rien contre lui. Et je ne sais pas ses compétences musicales dans le domaines qu'il a investi

Bernard de Bosson représente une autre époque, d'autres manière d'envisager le monde et la musique.
Il était possible à l'époque de partir d'en bas et de devenir directeur d'une maison de disque importante (à l'époque le mot "major" n'était pas encore en vogue.)

Ça me rappelle mon parrain (décédé depuis longtemps) rentré chez Peugeot comme groom, et qui a fini fondé de pouvoir et directeur financier. Ce sont des époques révolues. Il n'était pas rare de faire toute sa carrière dans la même société.

[claude_m4]

Bonjour Joël,

"Pascal Nègre était un manager, c'est très différent."
je l'avais bien compris  

"Et dans le domaine de la variété."
De Bosson en a fait aussi

"Les ré-éditions audiophiles, je ne pense même pas qu'il sait ce que c'est sauf si ça devait ramener beaucoup de blé."

ça aussi ,je l'avais bien compris  

"Je n'ai rien contre lui. Et je ne sais pas ses compétences musicales dans le domaines qu'il a investi "

Je ne les connais pas non plus ,mais comme tu l'a mentionné  "manager et blé " c'est de la que je ressens le glissement ,un peu comme disait ,je ne sais plus qui comme artiste  ?que depuis des lustres

l'on entends plus des tiroirs caisses que de la musique dans les maisons de disques .

Enfin comme dit l'adage de résignation populaire "tout cela ne nous ramènera pas Dalida ,ni Mike Brandt "  

claude

[joperrot]

En même temps combien de contre exemples.....combien de succès planétaires ont existé alors que les producteurs n'y croyaient pas à la base.
Le commerce et l'argent est une très bonne chose si ça ne se résume pas qu'à ça.

Aujourd'hui les majors ne produisent plus, ce sont des distributeurs et marketeurs, ne nous y trompons pas.
Le EMI qui a fait les Pink Floyd ou d'autres...j'adhère...
Le EMi de Walter Legge aussi....(même si je n'adhère pas à Mme Schwarzkopf.)

quand les majors produisent, ce sont des produits marketing, à la manière des blockbusters américains : Productions éphémères.
Celles qui durent dans le temps sont celles issues de vraies conceptions artistiques, et quand il y a de l'argent à la clé d'investi, on donne plus de chance à des choses rares, ou moins pas dans la mouvance du moment.

Quand avec mes associés nous avons fait un des gros labels de jazz français (Plus Loin Music), nous avons soutenu des gens inconnus alors...comme Tygran Hamassyan, Elisabeth Kontomanou ou Avishai Cohen....et bien d'autres. J'aurai bien aimé avoir plus d'argent (et pourtant nous avons beaucoup investi perso) pour ne pas être obligé de vendre en 2014. Nous avons fait plus de 170 productions en quelques années, pour des coûts gigantesques. Alors oui, de l'argent pour se développer, faire des bénéfices pour investir encore plus derrière c'est très bien. Et se payer aussi....

[Bourru]

A l'époque de la massification, du marketing et du management à outrance qui ne conduisent qu'au burnout et au célibat, il me semble qu'il faut en musique comme dans d'autres domaines réussir à rester petit.

En somme, vivons heureux, vivons petit comme l'explique bien le philosophe du management Baptiste Rapin.

L'âge d'or de l'industrie à grande échelle est révolue et franchement, ce n'est pas plus mal ainsi. De même, la mondialisation heureuse américano-centrée de monsieur Minc et consorts a elle aussi a du plomb dans l'aile...

C'est à nous tous de chercher des solutions pour recréer un tissu socio-économique viable pour les indépendants et il va falloir beaucoup d'énergie, de volontarisme et d'imagination !

[PP_65]

"L'âge d'or de l'industrie à grande échelle est révolue et franchement, ce n'est pas plus mal ainsi. "
À te lire on pourrait penser  que tous les petites structures s'en sortent et sont prospères , or ce n'est pas le cas , le streaming ne leur rapporte rien ;  mi 90s un CD Hat Hut était pressé à environ 4000 exemplaires ( c'était écrit dessus)  , combien désormais ?
Là , par exemple ( et pour un genre musical similaire) , on est à 1000 pour un LP et un CD :
https://telepathicband.bandcamp.com/album/telepatica
Je me demande bien ce que la vente de fichiers représente vis à vis de ces 1000 .

[lcartau]

Retrouvé :

https://www.homecinema-fr.com/forum/gen ... 49151.html

a+

j'avais oublié ce morceau de gloire! merci Bruno   !

Origine Suédoise. Prix = 64 250 euros.

Première approche

La première chose qui frappe lorsqu'on teste l'AR VSi 47.2, c'est son poids. Le constructeur, fidèle à son habitude a largement surdimensionné tous les composants (béton armé, plomb et sac de sable). Notre Fendouic n'ayant pas réussi à se faufiler dans les couloirs qui mènent à notre auditorium (à cause des enceintes Kripsch qui bloquent le passage) nous avons, et c'est une grande première, réalisé notre test dans la cour de l'entreprise.
La partie restitution sonore a été confiée à de petites enceintes d'ordinateur (puissance 2,5 W musicaux) car, comme précisé dans la notice (entièrement sérigraphié sur plexiglass, preuve du savoir-faire d'Audio Recherche) cet amplificateur travaille en pure Classe 3 (et donc à la puissance maxi d'un Watt musical).

Avec ce type de petites enceintes (306 grammes sur la balance ) vous devrez néanmoins penser au vent ou encore aux pieds qui peuvent se prendre dans les cables. Nous conseillons donc vivement de les coller sur une plaque de marbre ou encore de les arrimer au sol avec des cordes. (certains audiophiles réussissent aussi à les stabiliser en empilant trois ou quatre exemplaires de l'encyclopédie Universalis. cf l'excellent ouvrage de Jami Huraga : Comment obtenir un son d'exception avec des enceintes de PC - édition du Système D High Technologie).
Attention ! Cette opération, qui nécessite du soin et de la précision, annule aussi la garantie du constructeur. Mais le risque en vaut la chandelle.

La Face avant
On retrouve la familière austérité des produits Audio Recherche. Une façade en béton avec juste une prise "On". Le constructeur considère, à juste titre, que la touche "Off" est inutile car il suffit de débrancher la prise de courant pour l'éteindre. Nous avons affaire à un véritable objet d'art que l'on aura plaisir a voir trôner au milieu de son salon. A condition, de renforcer le plancher vu le poids considérable de cet amplificateur.

La face arrière
Là aussi, pas de surprise et rien de superflu. Une entrée Walkman (en 6,35) , une entrée radio-réveil (en 6,35), une entrée phonogramme (en téflon blindé). Les entrées numériques, présentes à l'arrière de l'appareil ont intentionnellement été murés par le constructeur pour signifier qu'elles ne doivent pas être utilisées. Nous sommes en présence d'un matériel "pur analogique" qui sait se faire respecter et c'est tant mieux. La construction, d'un seul coffrage, inspire confiance et nous rappelle qu'avant d'investir les cercles audiophiles, la maison Audio Recherche construisait des HLM. Les plus vieux ont plus de quarante ans et tiennent encore debout. Dans une époque où l'on sacrifie facilement à la mode du jetable, audio Recherche fait, une fois de plus, preuve d'exception.

Première écoute "a froid"
Test Numéro 1 : Joe Dassin "les petits pains au chocolat".
C'est doux, il faut tendre un peu l'oreille, mais l'impression d'espace est bluffante. La spatialisation, à condition d'arrêter de respirer, est exceptionnelle tout en gardant une dimension humaine. Les audiophiles savent que ce titre est un des plus difficile à reproduire. au deuxième couplet, notemment sur le passage très subtil des "laï laï - laï laï laï". Ici, pas de compromis et on jurerait que Joe Dassin est à côté de vous et on se sent vraiment en prise direct avec l'artiste disparu. Un collaborateur du journal, pourtant habitué aux sons d'exception s'est même jeté à genoux devant l'amplificateur en criant au miracle. Peu de mécanique, même hors de prix réussissent à atteindre ce degré de "Laï Laï - Laï Laï Laï".

Deuxième écoute "à chaud"
Test numéro 2 : Joe Dassin "les petits pains au chocolat"
Après une heure de rôdage, la musicalité gagne encore et de nouvelles nuances apparaissent. En collant l'oreille contre les enceintes, on entend Joe Dassin distinctement respirer entre les phrases. Cette expérience est unique et en même temps un peu traumatisante. Nous décidons d'arrêter les essais pour nous recueillir.

Conclusion
Pour moins de 65000 euros, l'ampli Audio Recherche VSi 47.2 est une excellente affaire. Malgré une puissance que certains jugeront insuffisantes nous sommes en face d'un équipement qui bouleversent toutes les idées reçues. Innovation et Tradition, tels sont les mots qui viennent à l'esprit après notre expérience. Il faut l'entendre pour le croire, mais la légèreté du son est inversement proportionnelle à la masse du VSi 47.2
Nous aurions voulu le garder encore quelques jours dans notre cours pour tester l'équipement sous la pluie. Nous regrettons aussi de ne pas avoir pu savourer l'écoute de "Pop corn" des Hot Butter en gravure directe. Malheureusement, le seul exemplaire que nous avions sous la main était rayé et se contentait d'une succession de "pop" "pop" "pop" "pop" qui ne nous a pas permis de tirer de conclusion sur musique électronique moderne.

Nous avons aimé :
La sobriété remarquable et typiquement suédoise.
La garantie "fissure" de deux ans
Le petit balcon pour poser la pochette de Joe Dassin
Le prix et la marge distributeur

Nous n'avons pas trop aimé :
Rien

[PP_65]

Effectivement, un grand moment, j'archive !

[Bourru]

Je suis tombé sur deux vidéos intéressantes concernant les rééditions vinyles.

La première concerne la question cruciale et déterminante des retards analogiques et de l'évolution vers les retards et les correcteurs numériques.

La seconde est une interview du boss de Speaker Corner qui soutient (et il semble de bonne foi) que contrairement à 99% de la production actuelle, toute la chaine de ses rééditions demeure analogique. Pour prouver sa bonne foi, il a conçu un site assez bien fichu pour expliquer et illustrer chaque étape du processus.

https://pure-analogue.com/

[PP_65]

Ah, le passage sur les pressages japonais des 80s, un régal !

[Bourru]

Les fameux pressages 8 bits. C'est Michael Fremer qui a ressorti ça récemment. C'est à vérifier mais il me semble que c'est aussi Fremer qui est à l'origine du "Mofi Gate".

C'est un autre sujet car il on parle ici de process 100% analogique, mais il y a une vidéo du même mec sur les différences entre un pressage japonais Sony de Headhunters de 1974 et un pressage analogue production. Le résultat est sans appel : le pressage jap est imbattable pour tout ce qui touche aux bruits de surface mais le pressage analogue production le surpasse largement (selon moi) pour la dynamique et les basses.

Les pressages japonais des années 60/70 restent excellents mais il faut les acheter en connaissance de cause. La vidéo évoque la promiscuité des logements japonais pour expliquer ces différences, c'est une explication possible. Perso, je pense aussi que les mastering plus doux étaient plus adaptés au goûts et aux tendances des japonais de cette génération.

[PP_65]

Comme dirait JLG : "le mastering, c'est une affaire de morale" ^^

[lcartau]

Ah, le passage sur les pressages japonais des 80s, un régal !

Personnellement ça me fait  bien marrer   ... Parce que je sais ce qui me passe entre les mains et ce que je vois et j'entends en Europe.

[Bourru]

Effectivement Icartau faudrait savoir précisément de quoi on parle et Fremer n'est pas assez précis. Il y a des des Denon, des Angel, des Toshiba, des JVC des années 80 gravés à partir de masters numériques qui sonnent pas mal du tout alors que tu prends les labels britanniques de la même période, il y a vraiment à boire et à manger et c'est peu de le dire.