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Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 09:35

Sans vouloir réactiver un débat sans fin, et parfois stérile, voici l'avis d'un ingénieur du son sur ce thème :

https://www.dagogo.com/records-sound-better/

Bonne lecture !

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 10:19

micbog a écrit:Sans vouloir réactiver un débat sans fin, et parfois stérile...

So I figured during these times of newfound interest in vinyl I might as well use my experiences to pour some more gasoline on the fire.

:mrgreen:

Cela dit, il me semble que Mr McNair oppose davantage le multipiste au bicanal que le numérique à l'analogique.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 10:55

Peut-être, mais en faisant cela il fait aussi indirectement référence à l'époque où les enregistrements se faisaient (et avec elle réussite !) avec 2 micros (parfois 3) et donc avec deux pistes. Cf Living Stereo et autres.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 11:35

micbog a écrit:... et donc avec deux pistes. Cf Living Stereo et autres.

Il est intéressant de noter que les Mercury Living Presence étaient enregistrés sur 3 pistes. Le mixage de la piste centrale est une des gageures des publications commerciales en stéréo conventionnelle.

Si je ne me trompe pas, Harry Pearson avait été convié par Wilma Cozart-Fine à une écoute sur un système tricanal. Il avait été ébloui.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 14:45

Pseudo a écrit:
Il est intéressant de noter que les Mercury Living Presence étaient enregistrés sur 3 pistes. Le mixage de la piste centrale est une des gageures des publications commerciales en stéréo conventionnelle.

Si je ne me trompe pas, Harry Pearson avait été convié par Wilma Cozart-Fine à une écoute sur un système tricanal. Il avait été ébloui.


Je ne veux pas dire de bêtise mais il me semble que les Living Stereo également.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 14:54

Justement: je n'en étais pas sûr, et je n'ai pas trouvé de confirmation.

Il faudrait replonger dans les premiers volumes d'Absolute Sound, qui avait consacré de nombreux articles aux Living Presence et Living Stereo.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 15:59

Les ingénieurs du son, c'est comme les plâtriers, ça n'existe plus.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 18:53

ça évite d'usurper le titre d'ingénieur ...

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 19:06

Pseudo » 14 Jan 2020, 13:54 a écrit:Justement: je n'en étais pas sûr, et je n'ai pas trouvé de confirmation.

Il faudrait replonger dans les premiers volumes d'Absolute Sound, qui avait consacré de nombreux articles aux Living Presence et Living Stereo.


En effet certains Living Stereo ont été enregistrés avec 3 micros. J’avais lu cela au moment de leur réédition en SACD, avec comme argument qu’on allait enfin pouvoir apprécier ces prises de son avec 3 micros.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

14 Jan 2020 à 23:57

Voilà: 3 micros et 3 pistes  :wink:

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

15 Jan 2020 à 14:23

Oui je dois avoir la réédition complète de ces Living Stéréo faite il y a une quinzaine d'année. Et enfin de quoi à les exploiter correctement  :wink:

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 11:58

doum » 14 Jan 2020, 14:59 a écrit:Les ingénieurs du son, c'est comme les plâtriers, ça n'existe plus.


Merci pour ceux qui n néanmoins s’acharnent à faire de belles choses

-- 18 Jan 2020, 10:59 --

MAZZONI » 14 Jan 2020, 17:53 a écrit:ça évite d'usurper le titre d'ingénieur ...


Sympathique comme réflexion

-- 18 Jan 2020, 11:04 --

micbog » 14 Jan 2020, 08:35 a écrit:Sans vouloir réactiver un débat sans fin, et parfois stérile, voici l'avis d'un ingénieur du son sur ce thème :

https://www.dagogo.com/records-sound-better/

Bonne lecture !


Très intéressant. Je te remercie pour cette communication.
Néanmoins je m’explique mal son avis sur le couple bande analogique / gravure dévalorisée par rapport à une source de gravure numérique.
Je n’ai pas ces conclusions par rapport à mon expérience.
En revanche j’ai toujours gravé depuis un master stéréo original et non pas un master issu du mixdown, et qui, éventuellement, ne serait  pas de première génération.
De plus j’ai toujours gravé en lisant le master sur la machine qui l’avait enregistré, ce qui est aller au devant de complications infinies...

Ceci peut expliquer cela.... d’autant qu’il dit qu’avec un Ampex cela aurait peut être changé son avis....
Perso je n’ai jamais aimé les Ampex que j’ai utilisés, car le diapason n’est jamais exactement le même en fin et en début de bande.
Ce qui pour moi me donne un effet de mal de mer et une gêne très incommodante.
Dernière édition par joperrot le 18 Jan 2020 à 12:23, édité 1 fois.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 12:16

lcartau » 14 Jan 2020, 13:45 a écrit:Je ne veux pas dire de bêtise mais il me semble que les Living Stereo également.


La prise de son Decca à 3 micro omnidirectionnelles est un grand classique (arbre Decca).
Deux micros placés à environs 3 mètres de hauteur et séparé d’environ 2 à 3 mètres, avec au centre un troisième micro, que l’on place un peu en retrait de la ligne du couple (sur un gros dispositif) mais que j’aime bien rapprocher un poil pour de la musique de chambre.

Souvent je l’interprète et le modifie le concept selon des cas particuliers : solistes chanteurs et choeur (typiquement 9eme symphonie de Beethoven) dans ce cas la balance choeur/soliste a toutes les chance d'être déséquilibrée, et je rajoute en latéral en second couple omni identique à 3/4 du chemin entre le couple initial de l’arbre Decca et le choeur.

Et parfois, parce que la salle est idéale, un simple couple B&K peut suffire. Mais c’est une autre esthétique.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 12:37

Pseudo » 14 Jan 2020, 10:35 a écrit:Il est intéressant de noter que les Mercury Living Presence étaient enregistrés sur 3 pistes. Le mixage de la piste centrale est une des gageures des publications commerciales en stéréo conventionnelle.

Si je ne me trompe pas, Harry Pearson avait été convié par Wilma Cozart-Fine à une écoute sur un système tricanal. Il avait été ébloui.


Hum...non, rien d’une gageure...juste être attentif, bien écouter, y aller par petite touche car ce micro central « pourrait » occasionner un effet « zoom ». En revanche son placement exact, plus que son intégration au couple AB dans le mix est délicat.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 12:38

Decca a réussi des prises de son magnifiques dans les années 50(fin)/60, notamment pour Ansermet et Solti.

Est-ce que la célèbre Tétralogie a été captée avec un "arbre Decca"?

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 12:43

micbog » 14 Jan 2020, 09:55 a écrit:Peut-être, mais en faisant cela il fait aussi indirectement référence à l'époque où les enregistrements se faisaient (et avec elle réussite !) avec 2 micros (parfois 3) et donc avec deux pistes. Cf Living Stereo et autres.


Je te rassure, je connais beaucoup de bons producteurs, qui au quotidiens utilisent un couple (du moins en classique)
Ensuite, on ne peut pas toujours, à cause de compensations à; opérer à cause de contraintes acoustiques du lieu ou autres.

Me concernant sur plus de 550 disques réalisés, 450 ou 500 on été réalisés avec un seul couple. Mais je n’ai jamais accepté de réaliser des disques avec des pianos moyens ou des acoustiques pas valorisantes. Quand on évite d’avoir à compenser pleins de choses négative, c’est plus facile. Ceci explique cela.

-- 18 Jan 2020, 11:50 --

Pseudo » 18 Jan 2020, 11:38 a écrit:Decca a réussi des prises de son magnifiques dans les années 50(fin)/60, notamment pour Ansermet et Solti.

Est-ce que la célèbre Tétralogie a été captée avec un "arbre Decca"?


Je ne sais malheureusement pas.

En revanche et pour préciser, car la technique est une chose et les conditions d’exploitation de cette même technique en est un autre :

Si l’on peut écouter ces beaux disques de nos jours, c’est parce que dans ce type de maison de disques, les conditions de productions étaient meilleures, car la rentabilité financière de ces enregistrements était assurée globalement.
En clair: on avait du temps de répétition, du temps d’installation, de belles salles, et on réunissait les ingrédients pour « l’excellence ».
On avait le loisir (sans excès) de soupeser les solutions microphoniques, de les adapter. De son côté le chef et l’orchestre étaient préparés en amont, et avait le temps de peaufiner un peu les difficultés, ou des points d’interprétations sensibles.

De nos jour, enregistrer un symphonique est généralement une galère : salle aléatoire, ou église (pas chère!) trop réverbérante pour de la symphonie classique, une heure ou deux pour faire « la balance » car sinon on empiète sur le temps d’enregistrement déjà très compté...
Perso, sauf assurance qualitative, je n’accepte pas (ou plus) ce genre d’enregistrement trop frustrant et qui dans le meilleurs des cas ne sera que « correct ». Je sais aussi que généralement les musiciens et le chef ont du reste les mêmes sentiments de frustration.
Bien sur ce n’est pas toujours ainsi, mais ce sont alors des exceptions.

De plus le mode d’enregistrement est généralement modifié par rapport au passé:
On enregistre un concert, avec un peu de chance on enregistre aussi la répé générale, et avec beaucoup de chance un service de raccord (3 heures) après le concert pour refaire quelques passages que l’on a tous jugés moins bons que le reste.
Souvent un disque aura deux oeuvres : une principale qui sera prioritaire, et un complément de programme qui sera comme il sera faute de temps....Mais il arrive, par miracle, que tout se passe sans anicroches, et si la salle d’enregistrement est belle, de finalement sortir une belle production.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 13:48

joperrot » 18 Jan 2020 10:58 a écrit:

Merci pour ceux qui n néanmoins s’acharnent à faire de belles choses



Je suis désolé,,il y a des exceptions à tout, des personnes qui font encore du bon boulot, il en existent encore, mais ça devient très rare.

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 13:50

joperrot » 18 Jan 2020 11:16 a écrit:La prise de son Decca à 3 micro omnidirectionnelles est un grand classique (arbre Decca).
Deux micros placés à environs 3 mètres de hauteur et séparé d’environ 2 à 3 mètres, avec au centre un troisième micro, que l’on place un peu en retrait de la ligne du couple (sur un gros dispositif) mais que j’aime bien rapprocher un poil pour de la musique de chambre.

Souvent je l’interprète et le modifie le concept selon des cas particuliers : solistes chanteurs et choeur (typiquement 9eme symphonie de Beethoven) dans ce cas la balance choeur/soliste a toutes les chance d'être déséquilibrée, et je rajoute en latéral en second couple omni identique à 3/4 du chemin entre le couple initial de l’arbre Decca et le choeur.

Et parfois, parce que la salle est idéale, un simple couple B&K peut suffire. Mais c’est une autre esthétique.



Comme le signal Joël l'arbre DECCA est toujours d'actualité sur les formations importantes d'orchestres.

Petit rappel historique.

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En1955 l’année de la stéréo chez Mercury Living Présence, les micros employés étaient les récents Neumann M50 & U47.
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:arrowu: Ici des microphone SCHOEPS CM 51/3

Il est amusant de constater qu'à cette époque que le micro du milieu ne rentrait pas dans le mixage stéréo, il était indépendant pour l’enregistrement mono sur une machine pleine piste1/4 pouces, un autre enregistreur bi-pistes 1/4 pouce enregistrait la stéréo.

Puis viens la grande époque des enregistrements suivant la configuration de « l’arbre DECCA » sur des machines Western 35 mm trois pistes, avec des bandes magnétique de 35 mm de films perforés et également sur des Ampex 300 trois pistes ½ pouces bande lisse.

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Mercury in Moscow.
Nouvelles images du voyage d'enregistrement de Mercury Records en juin 1962 à Moscou. C'était la première fois qu'une équipe d'enregistrement américaine et du matériel américain étaient autorisés en Union soviétique à enregistrer des musiciens et des orchestres russes. Cette séquence de CBS News présente le journaliste Alexander Kendrick. Sa nécrologie NYTimes est ici:

https://www.youtube.com/watch?time_cont ... e=emb_logo

:wink: Pierre

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

18 Jan 2020 à 16:00

Merci Pierre! Comme toujours tu es une mine d’infos !

Re: Vinyle vs cd : l'avis d'un ingénieur du son...

19 Jan 2020 à 12:39

Ce n’est pas le fameux enregistrement du concerto pour piano numéro 1 et 3 de Rachmaninov par Byron Janis chez Mercury?
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