Vinyle et distorsion
Le passé aurait de l'avenir.
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Re: Vinyle et distorsion
#41 par Luke » 21 Aoû 2022 à 20:32
Murr » 20 Aoû 2021 à 17:43 a écrit:Après avoir lu et entendu plein de choses sur le son du vinyle ici et ailleurs, je vais enfin pouvoir me faire ma petite idée et comparer les deux supports pour chaque enregistrement dans de bonnes conditions. Les munitions sont prêtes, y a plus qu’à ouvrir les hostilités…
[ Image ]
Bonsoir
Juste une question, tu souhaites comparer car tu as envie d’optimiser une solution par rapport à une autre ?
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Luke - 100 watts
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Re: Vinyle et distorsion
#42 par Murr » 27 Aoû 2022 à 14:01
Je m'amuse juste à comparer les disques quand je les ai sur différents supports. Par curiosité...
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Murr - 10 watts
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Re: Vinyle et distorsion
#43 par zano65 » 27 Aoû 2022 à 16:36
Salut,
extrait du dossier "la pratique du mastering", partie vinyle:
Le mastering, en tant qu'activité distincte de l'enregistrement, n'apparaît qu'en 1948, avec l'introduction du premier magnétophone commercial à ruban, immédiatement adopté comme alternative au procédé antérieur. Avant cette date, tous les enregistrements sont faits en gravant directement sur vinyle en temps réel, à l'exclusion de toute possibilité de montage. Les premiers ingénieurs de mastering – le nom exact était transcription engineer - étaient des débutants dans la profession, à qui l'on confiait la tâche ingrate de transformer les rubans master provenant des studios d'enregistrement en un produit susceptible de survivre au processus de gravure. Après quelques années, une promotion devenait possible vers les postes plus créatifs et plus prestigieux d'ingénieurs de son spécialisés dans l'enregistrement ou, très lentement après 1955, date à laquelle apparaît la possibilité de l'enregistrement multipiste, dans le mixage.
Les problèmes du vinyle :
Il s'agit, à l'époque et encore aujourd'hui, de viser à sauvegarder la plus grande part possible de la qualité sonore de la bande maîtresse, en naviguant entre les nombreux écueils causés par la nature même du médium, et en tentant de circonvenir un ensemble de limitations assez drastiques. Le sillon, de l'épaisseur d'un cheveu, comporte latéralement les informations de hauteur, et verticalement les informations d'amplitude.
- les fréquences basses affectent donc la largeur totale que monopolise le sillon, au détriment de la longueur du programme ;
- tandis que l'épaisseur du vinyle affecte la plage dynamique disponible.
Lorsque la gravure en stéréo fait son apparition, en 1957, le problème se complique : si l'information des deux canaux est hors phase, surtout dans les fréquences basses, l'aiguille est confrontée à un sillon qui se dilate et se contracte en largeur, ce qu'elle ne peut manifestement pas lire, à moins que la hauteur du sillon, coïncidant par miracle – et en proportion inverse - à la topologie latérale, ne le lui permette.
L'autre problème de taille concerne les très hautes fréquences, forcément limitées par la vitesse maximale du bras graveur, mais devenant tout simplement impossibles à graver lorsque l'accélération de la fréquence devient trop importante, autrement dit lorsque le saut instantané à exécuter entre deux hautes fréquences devient trop large. Les transitoires sont un exemple évident, partiellement contrôlé par des circuits ralentisseurs, mais le phénomène affecte également certaines consonnes – les sons s, ch, z, etc. – et tout un assortiment de sons produits par – ou ressemblant à – des instrument de musique comme le hi-hat ou la kabassa.
L'ensemble de ces limitations physiques se répercute inéluctablement sur la qualité de reproduction du contenu audio :
- pas de signal stéréo possible à partir d'un certain seuil dans les graves ;
- filtrage obligatoire dès l'apparition de percussions à fort contenu en hautes fréquences : cymbales, maracas, etc.
- contrôle obligatoire des sibilantes, par de-esseur dans les meilleurs des cas, sinon encore par filtrage passif;
- limitations absolues affectant la vitesse des transitoires ;
- compromis entre la plage fréquentielle maximale et la durée du programme ;
- compromis entre la plage dynamique maximale et les coûts liés à l'épaisseur du vinyle ;
- compromis entre la longévité du microsillon fini et les coûts liés à la qualité du vinyle.
extrait du dossier "la pratique du mastering", partie vinyle:
Le mastering, en tant qu'activité distincte de l'enregistrement, n'apparaît qu'en 1948, avec l'introduction du premier magnétophone commercial à ruban, immédiatement adopté comme alternative au procédé antérieur. Avant cette date, tous les enregistrements sont faits en gravant directement sur vinyle en temps réel, à l'exclusion de toute possibilité de montage. Les premiers ingénieurs de mastering – le nom exact était transcription engineer - étaient des débutants dans la profession, à qui l'on confiait la tâche ingrate de transformer les rubans master provenant des studios d'enregistrement en un produit susceptible de survivre au processus de gravure. Après quelques années, une promotion devenait possible vers les postes plus créatifs et plus prestigieux d'ingénieurs de son spécialisés dans l'enregistrement ou, très lentement après 1955, date à laquelle apparaît la possibilité de l'enregistrement multipiste, dans le mixage.
Les problèmes du vinyle :
Il s'agit, à l'époque et encore aujourd'hui, de viser à sauvegarder la plus grande part possible de la qualité sonore de la bande maîtresse, en naviguant entre les nombreux écueils causés par la nature même du médium, et en tentant de circonvenir un ensemble de limitations assez drastiques. Le sillon, de l'épaisseur d'un cheveu, comporte latéralement les informations de hauteur, et verticalement les informations d'amplitude.
- les fréquences basses affectent donc la largeur totale que monopolise le sillon, au détriment de la longueur du programme ;
- tandis que l'épaisseur du vinyle affecte la plage dynamique disponible.
Lorsque la gravure en stéréo fait son apparition, en 1957, le problème se complique : si l'information des deux canaux est hors phase, surtout dans les fréquences basses, l'aiguille est confrontée à un sillon qui se dilate et se contracte en largeur, ce qu'elle ne peut manifestement pas lire, à moins que la hauteur du sillon, coïncidant par miracle – et en proportion inverse - à la topologie latérale, ne le lui permette.
L'autre problème de taille concerne les très hautes fréquences, forcément limitées par la vitesse maximale du bras graveur, mais devenant tout simplement impossibles à graver lorsque l'accélération de la fréquence devient trop importante, autrement dit lorsque le saut instantané à exécuter entre deux hautes fréquences devient trop large. Les transitoires sont un exemple évident, partiellement contrôlé par des circuits ralentisseurs, mais le phénomène affecte également certaines consonnes – les sons s, ch, z, etc. – et tout un assortiment de sons produits par – ou ressemblant à – des instrument de musique comme le hi-hat ou la kabassa.
L'ensemble de ces limitations physiques se répercute inéluctablement sur la qualité de reproduction du contenu audio :
- pas de signal stéréo possible à partir d'un certain seuil dans les graves ;
- filtrage obligatoire dès l'apparition de percussions à fort contenu en hautes fréquences : cymbales, maracas, etc.
- contrôle obligatoire des sibilantes, par de-esseur dans les meilleurs des cas, sinon encore par filtrage passif;
- limitations absolues affectant la vitesse des transitoires ;
- compromis entre la plage fréquentielle maximale et la durée du programme ;
- compromis entre la plage dynamique maximale et les coûts liés à l'épaisseur du vinyle ;
- compromis entre la longévité du microsillon fini et les coûts liés à la qualité du vinyle.
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zano65 - 10 watts
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