Mes / vos dégustations

[Le moutardier]

ben voilà, vendredi, juste avant la fêtôfôrum, le club organisait encore une petite dégustation quivabien le tout pour 50 brouzoufs comme la dernière fois (Dodus, ne regarde pas, sinon tu vas coller ta carte LaVinia à la poubelle)

Le thème de la soirée, les grands blancs de bourgogne, ça va, je perds pas trop mes repères (la prochaine, les grands rouges italiens, ça devrait claquer sévère aussi) avec une petite dégust - mise en bouche au Clos des Lambrays pour l'apéro.

Donc, au Clos des Lambrays (ouais, on a commencer par le rouge avant la dégust de blanc, je sais, c'est étrange, mais on a bien eu une petite demi heure entre les deux, de quoi faire haro sur les gougères), on a commencé par un 2007 sur fût, soutiré de la semaine précédente. C'est pas mal du tout, assez fruit, les tanins sont très souples pour un vin de cet age, la longueur en bouche est belle, je me régale, c'est un pinot de soif. 2007, un millésime de restaurateur !

Ensuite vient le 2006, mis en bouteille il y a un mois ou deux, c'est plus du tout la même chanson, les tanins sont raides, y'a plus de mâche, plus de corps, mais étrangement, j'ai trouvé ce vin moins long en bouche et moins équilibré. A regouter dans 6 mois/1 an, la mise l'avait peut être mis à genoux.

Allez, encore un petit tour dans le superbe parc du domaine, et c'est l'heure de descendre vers le Castel de Très Girard, l'hotel restaurant qui nous acceuil pour la soirée (c'est pas donné, mais le resto est à recommander)

Je regarde encore une fois avec envie la liste de ce que nous allons manger et déguster.

le mange mange :
- allumette au yaourt et cumin
- financier au gingembre
- rafraichi de concombre, espuma au raifort
- brochette de saint jacques au kumbawa
- huitres en chantilly de whisky
- cremeux de choux fleur et escargot de bourgogne
- rouleaux de feuille de riz et crabe
- toast au foie gras

- fevetes et pates à l'huile de césame, parfum cintron vert
- Filet de rouget poêlé, marinade de tomates et olives, encornet farçi aux poivrons
- Quasi de veau à la lavande, asperges blanches et pommes de terre fondantes

- Fenouil confit à la bergamote granité en feuille de citron vert et crémeux de pistache
- Chocolat amer, cube au thé rouge et poivre, fruit de la passion
- Tartelette à la compote de pamplemousse et rhubarbe
- Sucette d'ananas au caramel poivré
- Guimauve aux fruits de la passion
- Mangue, safran, crème citronnée et biscuit breton
- Canelé bordelais
- Saint Cristain et assortiment de mignardises



La boisson (avec modération, bien sur  :D):
- Saint Aubin En Remilly 2006 Domaine Colin-Morey
- Beaune premier cru « Champs Pimonts » 2006 domaine Jacques Prieur
- Puligny-Montrachet « Les Enseignères » 2005 domaine Coche-Dury
- Chassagne-Montrachet «Les Morgeots» 2004 domaine Ramonet
- Puligny-Montrachet premier cru Les Referts 2005 domaine Étienne Sauzet
- Puligny-Montrachet premier cru Les Combettes 2005 domaine Étienne Sauzet
- Bâtard-Montrachet 2004 domaine Ramonet
- Puligny-Montrachet « Les Clavoillons » 1997 domaine Leflaive
- Montrachet 2001 Louis Jadot

et deux rouges à l'issue de la soirée : Clos des Lambrays 2000 et Clos des Lambrays 1996.

Bon, faut que je repose mes doigts là ... et que j'arrête de repenser à cette soirée, ça me file faim et soif, boudiou.

A suivre (promis, cette fois, un vrai commentaire sur chaque vin)

[Le moutardier]

Les bordelais n'excellent que dans le canelé et le lait fraise, le reste, c'est bon pour les Parisiens mal éduqués.

On attaque par le Saint Aubin. Pour la petite histoire, un des trois fils de Marc Colin, Pierre Yves, a monté son propre domaine, il fait à la fois du négoce et des vins en propriété. Vu qu'il a apris auprès de son père, mais aussi d'autres, c'est une valeure sûre. En remilly, c'est une parcelle qui bénéficie presque du même terroir que les Montrachet, c'est le même coteau, simplement, l'exposition au soleil est totalement différente, il y a un peu plus de 90 ° d'écart (angle hein, pas température)

Et bin mes ptits amis, c'est du très bon, finalement assez différent de ce que fait son Marc Colin de père (les chanceux de l'anniversaire on pu gouté le pendant de son papa). Marc Colin fait des vins très fins et assez minéraux (même si le Charmois de l'anniv fait partie des assez gras du domaine), le Remilly est plus riche et plus explosif en bouche, tout en restant fin. L'équilibre est très bon, c'est un vin de plaisir immédiat, même si on pourra le conserver sans problème 4-5 ans. Certains trouveront peut être qu'il y a un peu trop de bois, mais je trouve qu'il se fond très bien dans le vin, malgré des petites notes de vanille bien présente, qui se marie parfaitement avec la fleur blanche et le soupson d'agrumes.
C'est le plus petit vin de la soirée sur le papier, si on attaque comme ça, qu'est ce qu'on va se mettre !


tout savoir sur Saint Aubin

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Je tends mon verre pour le deuxième, en grignottant un petit crouton + foie gras.
C'est le Beaune Champs Pimonts 2006 Domaine Prieur. Prieur, c'est Antonin Rodet, coté en bourse, mais le domaine Prieur est géré comme un petit domaine (enfin, il est déjà assez gros avec des appellations de folie !). L'oenologue est présente et nous fait un petit speach sur le vins et sa conception de la minéralité.

Pour ceusse qui déjà se frotte les yeux de voir un Beaune dans une dégustation de blanc, non, vous ne rêvez pas, ça existe, il y a environ 25-30 Ha planté en blanc, donc nottament un très fameux, le Beaune Clos des Mouches de Drouhin (miam, mais cher !)

La dégustation ... le nez est beaucoup moins expressif que le Saint Aubin, on sent ce vin un peu serré, pas encore au top de la maturité. En bouche, tudjeux, ça pour être minéral, l'est minéral le bougre, et acide en plus, a t'en faire sauter les plombages. En dehors de ça, la puissance est belle mais le coté vert est vraiment trop présent, pas mon truc ce vin. Mais ça devrait plaire aux fanas de l'ultra minéral. Par contre, celà est et restera toujours un Beaune, ça ne sera jamais un très grand vin.

Tout savoir sur les Beaune

Bon, ça n'interesse personne mais je continue contre vents et marées.

Arrive ensuite une des attractions de la soirée, un vin du Domaine Coche Dury, une légende de la vinification du chardonnay (il fait aussi de très bon rouges, mais celà est très peu connu)

Le vin à déguster est un Puligny Montrachet les enseignères 2005. Les enseignères est un terroir en AOC village, mais juste en dessous du grand cru Batard Montrachet.

Le nectar trone maintenant fièrement dans mon verre. Les nez est un peu fermé, mais déjà très charmeur et extraordinairement complexe. En bouche, c'est aussi fermé, mais on pressent déjà le grand vins. Il faut dire que les vins de ce domaine sont des vins toujours très complexe et difficile à gouter au début de leur vie, surtout qu'il s'agit de la première gorgée et que le vin n'a pas eu le temps de s'oxygéner. Après une oxygénation un peu plus longue, le vin se révèle, et on retrouve bien la patte de Jean François, un vin très droit et d'une complexité folle, avec toujours le coté minéral caractéristique. En plus de celà, ce vin possède une superbe puissance pour un village et un coté oppulent qui n'est pas très fréquent à ce niveau d'AOC. C'est décidé, j'en laisse un peu dans mon verre et je regoute dans 20 minutes.


Tout savoir sur Puligny Montrachet

[Le moutardier]

Bon, j'ai un nouveau verre, et l'ancien est bien planqué pour que les serveurs ne me l'embarquent pas malencontreusement, faudrait pas que mon Coche disparaisse !

C'est l'heure d'un autre grand nom de la vinification des blancs ... le domaine Ramonet. Chassagne 1er cru les morgeots 2004, ça commence à devenir sérieux au niveau des appelations.

Les Morgeot, c'est la plus grosse appelation 1er cru de Chassagne, et on y retrouve aussi bien du blanc que du rouge (même si pour moi, c'est plus un terrain à rouge). Le sol y est assez riche (pour de la vigne hein, c'est pas la Bausse), plutôt argileux, ce qui donnent des vins puissant, mais aussi parfois un manque de classe et de finesse sur les blancs. C'est le terrain le plus riche de Chassagne, à la limite avec Santenay, il est facilement localisable, il y a une ancienne abbaye en ruine au milieu.

Hop, je tends mon godet. Hummm, le nez est pas mal du tout, assez complexe, plus ouvert que le Puligny Coche. On y retrouve un peu, mais léger, le coté mentholée des vins du domaine (flagrant sur les grands crus récent). En bouche, c'est la surprise, c'est très bon, riche et puissant, mais il se fait écrasé par le vin précédent. Faut que je mange un chtit truc, mon palais a encore trop le Coche en bouche.

Bon après un petit encas (faut bien se restaurer, même si ...), c'est tout de même pas mal du tout, mais je regrette le manque de finesse, c'est un vrai Morgeot, très riche, le gras n'est pas encore très présent, 2004, c'est encore un peu serré. Il n'est pas du tout sur la minéralité, mais sur le fruit, plutôt pomme/poire, avec un petit coté miel qui arrive tout doucettement après une oxygénation plus importante.

Pour moi, le Puligny Coche a ma préférence, mais c'est tout de même un très bon produit ! Préférez au domaine, si possible, les Grandes Ruchottes, digne d'un grand cru et les Caillerets, plus minéral que le Morgeot.

Héhéhé, qu'est ce que je vais me mettre quand le Coche sera bien ouvert !

Tout savoir sur Chassagne Montrachet

C'est l'heure d'un autre grand nom ... vous me direz, ya pas beaucoup de "petit" ce soir. J'ai nommé le domaine E Sauzet. Il y a deux de ses vins présenté ce soir, un Puligny 1er Cru "les Referts" et un autre 1er cru "les Combottes".

Le premier a être dans nos verre est le Refert. Je ne ferais pas de littérature spécifique pour ce vin, il y avait une amertume beaucoup trop importante pour moi, je déteste ce genre de vins, je suis très sensible à l'amertume. Complété par une acidité présente, un truc a vous faire péter les plombages. C'est le premier vin de la soirée qui finira par arroser une jolie plantation qui borde la piscine.

Bon, pas grave, y'en a encore beaucoup d'autres, on viens juste de passer la moitié ! J'écoute un peu les commentaires autour. Rhaaa, oui, Sauzet, c'est top, meilleur que le Ramonet. Ptain, ils ont le palais défoncé au Bordeaux ou quoi ? pffff, je vais allez me consoller avec le buffet tiens ! Bon, j'ai raté quelques trucs parce que je n'ai pas bouger de ma place de pochetron, mais là, c'est l'heure du quasi de veau, super, je vais remplir ma dent creuse. Ha ouais, c'est bon ce truc ... hop, ni vu ni connu, je m'en réserve un deuxième.

Ca va bien mieux, je viens de diminuer mon alcoolémie de 0.2 gr, je peux y retourner. Le bruit caractéristique du bouchon qu'on fait sauter me rapelle à mon poste de prédilection.

[Le moutardier]

Retour au fil de la soirée. Il est temps de passer au Puligny Combettes Sauzet. J'ai un peu peur je l'avoue, vu la qualité des Referts. Le nez est très sympa, même si le vin est un peu frais. C'est très fleurs blanches, mais aussi silex. Pas mal.

j'approche fébrilement le verre de ma bouche, aïe, sera t'il aussi dur que les Referts ? Nan, c'est un peu acide, mais il n'y a pas d'amertume, ouf ... Miam, c'est même plutôt achtement bon ce truc, ça mérite encore un ou deux ans avant d'être regouté, mais il y a un très bon équilibre, c'est long en bouche, pas très puissant, pas grave, il est fort complexe. C'est un vin de grande classe, un grand blanc.

Je regarde la liste des vins qu'il reste a gouter et demande à ce que l'on serve le Batard Ramonet maintenant. Ben oui, faire passer un 2004 après un 1997, ça risque d'être un peu difficile. Bonne idée que j'ai eu, ça fera un très bon match contre le Combettes en plus.

Paf, j'ai le premier grand cru blanc de la soirée dans mon godet, attention les papilles, ça va swinguer.
Au premier nez, on sent que c'est du Ramonet. Je vous avais parlé du coté mentholé caractéristique avec le Morgeot, et bin là, c'est flagrant. Peut être moins présent que sur les Montrachet que j'ai gouté de chez eux, mais c'est tout de même une dominante. J'aime ce genre de nez, même si il reste malgré tout un peu d'alcool volatile, faut dire que c'est pas vieux pour un batard.

En bouche, c'est top. Un équilibre parfait, une puissance folle, et une grande richesse tout en restant très frais (c'est en général le problème des blancs du sud, c'est riche et puissant, mais ça manque très souvent de fraicheur, ça en fait des vins lourds et pateux, écoeurant à la longue). Là rien de tout ça, ça respire la jeunesse et la fraicheur.

Question complexité, c'est pas un must, le Combettes est mieux de ce coté là par contre pour le reste oulà, pardon. Seulement pour avoir richesse ET complexité, ben c'est pas facile, coté terroir, y'a pas, c'est le Montrachet, le grand cru des grand crus. Ca tombe bien, y'en a un qui arrive dans pas longtemps.

Mais au fait, il me reste mon verre de Coche, il doit être à point là. Merdum, le Puligny Clavoillon 97 Leflaive est déjà sur la table. Le Coche attendra bien un 1/4 heure de plus, pas de soucis.

Chic, un 97, doit être à point celui là. il est très difficile de comparé des vins avec des millésimes aussi différents, mais question intéret, c'est super, ça donne tout de même une idée de comment vieilli un grand blanc. C'est qu'il a dix ans le bougre.

Vous me direz, 97, c'est pas un grand millésime, oui mais ... La presse spécialisée qualifiait ce millésime au début des dégustations de moyen +, mais moi, j'ai toujours aimé. 98 était selon eux plus prometteur, résultat des courses, les 98 sont quasi tous oxydé, alors qu'il reste des 97 au top. Notez que je n'ai pas la prétention d'être meilleur qu'eux, loin de là, mais quand on voit certaines conneries écrites sur des dégustations ou j'étais présent, ça fait réfléchir. Bref, rien de nouveau sous le soleil, c'est pareil pour la hi fi.

[Le moutardier]

Merdum, je me rends compte que je n'avais jamais fini de vous parler de cette fameuse dégust !

Sinon, Msieur Alleuze, puis je me permettre d'y insérer tes dégusts aussi ou tu préfères t'en charger ?

[sondier21]

c'est magnifique, cette musique !

[Le moutardier]

Samedi il y a 15 jours, pour donner l'eau à la bouche des mes invités de ce week end ...

Une petite dégust tranquilou avec un marchand de vin anglais de mes amis à la maison. Pas de mange mange de folie, juste de quoi grignotter histoire de ne pas se mettre minable trop vite.

Donc on attaque par les Folatières 99 Pernot ... le bouchon saute, le nez dans le verre ... aïe, ça semble un peu oxydé. On va voir en bouche. Mouais, pas si mal, il n'y a plus ce coté oxydatif au nez, la bouche est pleine et ronde, ça manque un poil de fraicheur. Ne vous y trompez pas, c'est un très bon vin, mais il manque un peu de longueur et de puissance. Bon, il est temps de le boire, il ne resistera pas très longtemps. D'ailleurs, il n'a pas eu le temps de s'oxyder d'avantage ... hop, la bouteille est descendu en un petit quart d'heure, ben oui, c'est la première, faut bien faire descendre la poussière qu'on a dans le gosier. De toute façon, les dames n'ont pas l'air de vouloir nous donner leur part, alors une boutanche pour 4, c'est un truc de nain !

Il est temps de faire péter la deuxième..

[Le moutardier]

La deuxième donc, c'est un Chassagne Montrachet 99 1er cru les Ruchottes Domaine Ramonet.

Qu'est ce que ça va donner niveau oxydation, tel est la question, parce que 99, ça commence à faire vieux pour un millésime qui ne tient pas forcément bien la garde en blanc (contrairement à son homologue rouge)

Agréable surprise, c'est pas oxydé pour un sous, c'est évolué au nez, c'est sur, ça attaque doucement sur des odeurs de truffe, avec encore de la noisette et un peu de mousse fraiche.
En bouche, c'est frais comme tout, il reste même encore une pointe d'amertume, alors que l'acidité c'est parfaitement fondue. Faiche, je suis pas fan de l'amertume, mais ça se laisse tout de même gentiment boire, c'est pas aussi gras que j'aurais pu l'espérer, le milieu de bouche est assez court, mais quelle puissance en fin de bouche. Fichtre ! C'est pas un vin divinement surlecutant, mais ça se laisse boire sans sourciller.

Je vous ressert ? Oui ... mais c'est qu'elle est vide la garce ... on peut pas finir comme ça, direction la cave de mise en température voir ce que j'ai mis de coté au cas où ...

[btrtorx]

tu es rentré à la maison comment? A quatre pattes?
Merci en tout cas, tu écris vraiment bien.

[Le moutardier]

Fichtre, j'ai pas fini de décrire le dernier vin bu la semaine dernière que j'en ai déjà 4 de plus de ce samedi ...

Allez, au boulot mon gros !

Le dernier blanc bu samedi, c'est un Chassagne 1er Cru Les Chaumées 2000 de Michel Niellon. Attention, grand vinificateur en blanc, très connu aux US, on va voir si il mérite sa réputation.

Au nez, c'est très complexe mais c'est une des rares fois où je n'arrive pas à définir de dominante. C'est un peu fumé, mais ce n'est pas le vanillé du fut, quelques notes de miel, mais tout est harmonieusement mélangé, j'apprécie beaucoup !

En bouche, mama mia, un grand moment, c'est riche, très gras, une dominante de miel qui commence à ressortir des aromes de noisettes et d'un très léger coté torréfié. Et quelle longueur en bouche, pfiouh, un grand vin assurément ! Manque peut être un petit chouilla de fraicheur pour un 2000, mais le milieu de bouche est si extraordinaire que ça vous fait tout oublier !

Assurément un must ! Finir la dessus, c'est une soirée obligatoirement réussit !

La suite de mon périple degustation avec des amis, c'était aujourd'hui avec :
- Batard Montrachet 96 Ramonet
- Batard Montrachet 99 Fontaine Gagnard
- Kistler 2004 (vin americain)
- Chassagne Montrachet 1 er cru Clos de la Boudriotte 1999 Rouge Ramonet

[mightydwarf]

Plus je te lis (avec bonheur) et plus je te déteste  

[Le moutardier]

Pour le premier vin de la "prestation vinylistique contre grands crus", ça va être très rapide. Batard Montrachet 1996 Domaine Ramonet ... ligieux et oxydé, poubelle directe ! Je l'avais gardé pour la cuisine, j'ai remis le nez dessus le lendemain, bouchonné façon sévère. Ca, c'est fait ! Dégouté.

Le deuxième, en revanche, c'est une autre histoire. Batard Montrachet 1999 domaine Fontaine Gagnard. Assurément un grand vin. On sent bien l'appellation Batard, une puissance gigantesque, que ce soit en milieu de bouche qu'en fin de bouche. Extra ! Il est assez gras, mais peut être moins que sur d'autres Batard, le domaine faisant des vins assez strictes et complexes. Au nez; on le sent déjà évolué, 99 n'est pas un millésime de grande garde pour les blancs, par contre, en bouche, il conserve une très belle fraicheur grace à l'acidité et à une pointe d'amertume qui fait qu'il n'est pas pataud du tout. Super, les convives ne sont pas déçus de leur venue. D'ailleurs, le sieur Zwit à l'air d'avoir un palais tout à fait sûr, je l'invite à venir donner ses impressions ici même.

Le troisième, c'était ma surprise, un chardonnay américain. Stupeur dans l'assemblée, quouaaaaaaa, un vin américain, pouaaaark ! Oui mais non, il y a des chardonnay americain qui valent le détour pour peu qu'ils soient travailler correctement. Il s'agir donc d'un Kistler 2004. Kistler, c'est un vignoble dans la Sonoma valley (achtement mieux que la Napa de mon point de vue). A priori, ils mettent un point d'honneur à travailler comme en Bourgogne, et Robert Parker dit de ce domaine que si il était implanté en Bourgogne, ils auraient une réputation aussi glorieuse que n'importe quel producteur de grands crus bourguignon. Mais bon, je vous rassure, Parker, il y connait queud en Bourgogne, d'ailleurs, il n'y va pas, il est persona non grata dans pas mal de domaine.

Je vous avouerais qu'hormis le fait qu'il était vraiment très bon, j'étais plus absorbé par le vinyle retrouvé à la maison que par ce qu'il y avait dans le verre, bref, pas de quoi vous le décrire en détail. Mais c'est de la bonne came !

Pour le rouge, à suivre ...

[steph2401]

Tu sais quoi gros scarabée ?
J'apprécie beaucoup quand tu causes de vin et que tu CRises tes beuveries dégustations.

D'ailleurs pour que tu saches tout j'aime aussi beaucoup trainer dans les caves, même si je le fais rarement et que je suis plus à l'aise avec le lait fraise qu'avec la vinasse.

Stéphane

PS.: Dommage quand même que tu sois aussi nullos en Hifi que tu sembles être expert en protocole.

[Le moutardier]

Un mythe s'effondre, ce forum est grandiose !

Pour être honnête à mon tour, il est clair que ma culture vinesque est incomparativement plus grande que ma culture hi fi, qui est est proche du néant absolu.

[steph2401]

Mais ne nous méprenons pas quand même.
Moi c'est l'ambiance des caves que j'aime le plus, pas le contenu des barriques.

Stéphane

[Alleuze]

Décidément, tous les usages se perdent sur ce nouveau forum.

Plus de récits d'agapes, plus de chevauchées dans les caves, plus de dégustations crapuleuses...

Une fois de plus, il faut que je m'y colle.

Bon, alors, d'abord situons l'occasion :




Puis le décor :








A suivre...

[Alleuze]

Rien à voir avec la cohue d'un salon de Hi Fi.

Ici, nous sommes entre gens sérieux pour des confrontations sérieuses...







A suivre...

[Alleuze]

Et quand je dis sérieux, je veux dire sérieux...









A suivre...

[Alleuze]

Rappelez-vous : je vous en ai déjà parlé l'année dernière à la même époque...

http://www.ls3-5a-forum.com/cgi-bin/yab ... tart=60#68

Cela fait partie des aspects galère de ma vie professionnelle, me retrouver avec quelques centaines de banquiers

de façon régulière autour de quelques bouteilles en dégustation puis dîner avec quelques propriétaires pour

papoter sur les terroirs, la vinification et les aléas du dégorgement des champagnes...

Vous l'avez compris, c'est ennuyeux au possible mais le service de l'Etat, c'est le service de l'Etat...

Cette année, j'ai un peu boudé les Bordeaux pour me consacrer aux Bourgognes présents.

J'ai nommé :

Domaine de la Romanée-Conti

Mathusalem de la Tâche 1988
Mathusalem de Grands Echézeaux 1988


Domaine Henri Boillot

Bienvenues-Bâtard-Montrachet 2007


Domaine Bonneau du Martray

Corton-Charlemagne 2007


Domaine Bouchard, Père & Fils

Chevalier-Montrachet 2007
Corton-Charlemagne 2003
Magnum de Meursault "Genevrières" 2008
Nuits-Saint-Georges "Clos Saint Marc" 2005

Domaine JF Coche-Dury

Meursault "Les Rougeots" 1999


Domaine Joseph Drouin

Montrachet "Marquis de Laguiche" 2003
Chablis "Bougros" 2006
Meursault "Perrières" 2007



A suivre...