Bonjour,
Histoire de mettre un petit grain de sel aux différents avis et éclairages depuis 2019.
Pour rappel : j'ai utilisé des Rogers LS3/5A depuis 1993 (11 ohms) et contrôlé plusieurs centaines d'enregistrements avec, principalement parce que j'étais en studio mobile : église ou autres.
J'en avais 3 paires en // : une en enregistrement avec du Lavardin AS, à la maison en écoute privée avec des blocs mono Lavardin MAS ref. et enfin en studio de montage avec un IS réf toujours de chez Lavardin. De ci ou là, un Quad 606, un A&R A60 ont fait de temps en temps le job. Pour compléter le contrôle de mon travail, j'avais à l'époque un Système Linn-Naim PMS avec des 250.
J'ai aussi eu fugitivement des LS5/9, mais elles ne me convenaient pas.
Plus tard j'ai échangé une des paires de Rogers par des KEF RC piano Laque (que je n'aurai jamais du vendre)
Aujourd'hui en plus de mes Mobile Lecontoure en studio de montage j'ai des Rogers 15 Ohms prêtées par mon cher voisin XDR, qui fonctionnent avec un Lavardin IS ref plus récent.
tout d'abord, quelques soient les modèles nommées, j'ai pu indifféremment travailler avec sans remord ni compromis.
Comme l'a dit quelqu'un au début du fil, il est en revanche difficile de mixer avec des LS3/5a de grands dispositifs microphoniques, même si je l'ai fait plus d'une fois sans soucis, mais en vérifiant sur un gros système à d'autres moments : d'où l'actuelle utilisation des Lecontoure en studio de montage et en enregistrement, qui descendent très bas, sous un volume encore très raisonnable.
Je confirme que le travail est facilité avec des Rogers 11 ohms : elles sont plus droites et même si le grave est coupé, on peut extrapoler ce qui se passe en vrai avec certitude, car ce qu'elles font elles le font très bien.
La RC (piano laque) est clairement encore plus droite et va plus loin. Je ne parle pas du plaisir ou du goût, mais d'outil de travail : elle va dans le sens de Rogers 11 ohms générique mais dont tout serait un peu mieux, et ces "un peu" mieux cumulés sur l'ensemble des paramètres commence à faire "beaucoup". En écoute "mélomane" peut être est ce moins évident.
En écoute studio, en proximité et à fort volume (relatif) c'est évident.
Les 15 ohms que j'utilise depuis plusieurs semaines sur l'achèvement d'un disque de Violon et Piano (Jean-Jacques Kantoroff) possèdent un charme supplémentaire certain et propose une analyse suffisante en studio de montage, mais peut être ne seraient elles pas assez droite pour un contrôle en prise de son. En effet en post-production de musique de chambre je ne mixe pas, ne masterise pas, n'utilise pas de plug in...mis à part peut être un petit point de reverbe de temps en temps (je sais ça fait vieux con, mais j'en suis un depuis que j'ai commencé à 25 ans
)
Donc pour moi la RC est formidable et on peut travailler avec sans remord, elle surplombe les autres LS que je connais, la Rogers en 11 ohms tout en allant un peu moins loin est aussi utilisable de part sa rectitude, et pour une écoute personnelle une 15 ohms est vraiment un plaisir.
MAIS! mais bien évidemment, aucune des versions ne donnera autant de qualité qu'écoutées en proximité : elles sont faite pour cela.
Entre 1 mètre et 1 m50 c'est extraordinaire. Dans une disposition de salon plus lointaine, on est en deçà de leurs possibilités même si c'est possible d'en tirer un grand plaisir.
Cette enceinte est un outil à la base et a bien sur été conçue pour un usage précis, une charge précise, une distance précise.
Et cela est vrai en principe tout le temps : chaque enceinte est conçue pour donner le meilleurs d'elle même à une distance précise c'est souvent oublié.