Le dématérialisé Vert .

[dead_man]

a voté
pour moi c'est simple, tant que je trouve sur support physique ce que j'ai envie d'ecouter, aucune necessité et envie de passer à la démat.

Farpaitement résumé .  

Aucune nécessité et j'ajoute : aucune envie !!

[PP_65]

Le streaming , c'est pas cher :
"But here's the rub: Pandora and Spotify are not earning any income from their services, either. In the first quarter of 2012, Pandora-- the same company that paid Galaxie 500 a total of $1.21 for their use of "Tugboat"-- reported a net loss of more than $20 million dollars. As for Spotify, their latest annual report revealed a loss in 2011 of $56 million."
et ça rapporte un max aux musiciens :
"Galaxie 500's 'Tugboat' was played 7,800 times on Pandora in the first quarter of 2012, for which its three songwriters were paid a collective total of 21 cents, or seven cents each."
http://pitchfork.com/features/articles/8993-the-cloud/

[Nounours18200]

j'ai mis mon bulletin dans l'urne...

Pas du tout surpris par le résultat du sondage qui correspond à ce que je pensais..

A+

[PP_65]

A la fin, on pourra demander quelles sont les sommes mensuelles consacrées au dématérialisé , ça risque d'être assez marrant .

[YY92]

À voté, pour moi c'est 100%, ça fait bien longtemps que je n'ai plus de lecteur CD

[DanielP60]

Bonjour,

J'ai voté "entre 10 et 30". Probablement plus près de 10. En effet je n'ai pas tout dématérialisé :

- Pas ou presque pas de LP (une dizaine sur environ 2000 LP, moitié Jazz, moitié classique), c'est trop fastidieux et la qualité pas top. Tiens on parlait récemment de Vlado Perlemuter sur disque Nimbus dans Chopin et Ravel, c'est toujours un plaisir de ré-écouter ces prises de son fabuleuses.

- Pas tous mes CD (200 à 300 sur environ 1000), parce que la plupart n'en valent pas la peine (à mes yeux) : musique ou interprétation qui n'a plus d'intérêt ou d'une qualité douteuse...

Pour ce qui est nouveau : écouté à la radio (TSF JAZZ, FMu, Radio classique ou d'autres radio thématiques sur radio.fr) ou banc d'essai lu ou écouté, j'essaie d'acheter le CD et je le digitalise aussitôt (Freerip en FLAC, lecture par Foobar2000) ce qui me permet d'emporter ma musique préférée en vacances (comme mes bouquins d'ailleurs avec un Kobo). Mais je reconnais que je télécharge (légalement, bien sur) ce qui ne mérite pas que j'achète le CD.

Ce qui veut dire que sur la totalité des supports physiques que j'ai, je n'en écoute vraiment qu'à peine 10%, le reste pourrait être benné sans trop de regrets. Non ! Je blague, je ne le ferai jamais.

D.

[DanielP60]

Bonjour,

Question subsidiaire : combien me coute la dématérialisation ?

- informatique : une config partagée (entre sauvegardes et multimédia) dans ma salle audio/vidéo (400 € d'occase il y a 4 ans, upgrades compris), mon PC portable personnel dont j'ai changé le DD au début juillet (700 € il y a 6 ans plus le DD de 750 GO, 70 €). Je compte le portable dedans, sinon je me conterais d'un smartphone.

- Hifi : DAC  Musical fidelity (une centaine d'euros), switch HDMI pour la vidéo (70 €).

- Livres : un Kobo (100 €) il y a 2 ans

Ca ne fait pas 200 € par an sur les 4 dernières années.

D.

[quadro]

… ce qui me permet d'emporter ma musique préférée en vacances (comme mes bouquins d'ailleurs avec un Kobo)…

Quelle vie culturelle virtuelle !

Les scribes et autres copistes des monastères ainsi que l'imprimeur de Mayence doivent se retourner dans leur tombe. Sans espérer une résurgence des scriptoria (encore que !), nous assistons à la fin d'un art, d'une maîtrise qui vit le jour sur les rives éveillées de l'empire du Milieu.

L'histoire du papier dépasse le cadre d'une simple technique. C'est d'abord celle de l'histoire des Hommes. Des conquêtes ainsi que du savoir. Pfff… Que peut bien apporter Kobo ? Une praticité ? Est-il raisonnable de sacrifier l'esthète sur l'autel de la commodité ?

En attendant, cette sacro-sainte praticité des biens (culturels) signe l'arrêt de mort de l'œuvre magistrale que la mécanisation du XVe siècle avait su préserver…  

[PP_65]

À voté, pour moi c'est 100%, ça fait bien longtemps que je n'ai plus de lecteur CD

Mais si tu achètes des CDs que tu rippes, c'est O% qu'il fallait voter ! Je sonde les  achats de dématérialisé .

-- 11 Aoû 2013, 17:12 --

Bonjour,

J'ai voté "entre 10 et 30". Probablement plus près de 10. En effet je n'ai pas tout dématérialisé :

- Pas ou presque pas de LP (une dizaine sur environ 2000 LP, moitié Jazz, moitié classique), c'est trop fastidieux et la qualité pas top. Tiens on parlait récemment de Vlado Perlemuter sur disque Nimbus dans Chopin et Ravel, c'est toujours un plaisir de ré-écouter ces prises de son fabuleuses.

- Pas tous mes CD (200 à 300 sur environ 1000), parce que la plupart n'en valent pas la peine (à mes yeux) : musique ou interprétation qui n'a plus d'intérêt ou d'une qualité douteuse...

Pour ce qui est nouveau : écouté à la radio (TSF JAZZ, FMu, Radio classique ou d'autres radio thématiques sur radio.fr) ou banc d'essai lu ou écouté, j'essaie d'acheter le CD et je le digitalise aussitôt (Freerip en FLAC, lecture par Foobar2000) ce qui me permet d'emporter ma musique préférée en vacances (comme mes bouquins d'ailleurs avec un Kobo). Mais je reconnais que je télécharge (légalement, bien sur) ce qui ne mérite pas que j'achète le CD.

Ce qui veut dire que sur la totalité des supports physiques que j'ai, je n'en écoute vraiment qu'à peine 10%, le reste pourrait être benné sans trop de regrets. Non ! Je blague, je ne le ferai jamais.

D.

Voir ma remarque précédente , la question de savoir ce que représente le dématérialisé dans le temps d'écoute fera l'objet d'un autre sondage .

[ricouxxx]

Hello,

la sacro sainte praticité a déja tué les oeuvres magistrales des moines copistes d' avant Gutenberg... Cela dit l' histoire montre que l' ajout de support et de moyens de diffusion n' exclut pas (toujours) les anciens, la télé n' a pas tué la radio qui n' avait pas tué les journaux, etc...
Le livre numérique ou les tablettes ajoutent des possibilités supplémentaires au prix d' une réorganisation des modèles économiques, idem pour la musique  dématérialisée ou l' image numérique.
L' esthète est de toute façon condamné à disparaître quand le seul consensus tourne autour d' une croissance à deux chiffres des dividendes...

Eric

[papilucio]

la sacro sainte praticité a déja tué les oeuvres magistrales des moines copistes d' avant Gutenberg...

tu trouves pas que c'est pas cher payé au regard des conséquences de l'invention de l'imprimerie sur la diffusion des savoirs ? Et puis personne n'empêche personne de copier des bouquins et de faire des enluminures...

[quadro]

Hello,

la sacro sainte praticité a déja tué les oeuvres magistrales des moines copistes d' avant Gutenberg...

Dans l'exemple présent, elle a surtout assuré la diffusion. Puisque le succès et le tirage du début de l'imprimerie n'est autre que la Bible…

[ricouxxx]

heu,

je crois que je me suis mal exprimé   je voulais plutôt dire que la disparition des moines copistes n' était pas si grave compte tenu des bénéfices apportés par l' invention de gutenberg (démocratisation du savoir), d' autant qu' effectivement rien n' empèche de continuer à faire de l'enluminure. De même le numérique apporte des moyens de diffusion et de création "en plus" mais dérange du même coup pas mal de rentiers et oblige à une réorganisation des bisness z' afférends...

Eric

[PP_65]

De même le numérique apporte des moyens de diffusion et de création "en plus" mais dérange du même coup pas mal de rentiers et oblige à une réorganisation des bisness z' afférends...

Quels rentiers ? Le problème du numérique vis à vis de la création, c'est le piratage ; je ne crois pas du tout que la "gratuité" de la musique favorise du tout la création .

[ricouxxx]

Quand un marché est controlé par 3 ou 4 majors (les rentiers)qui détiennent l' ensemble   des moyens de production et de distribution, l' arrivée du numérique et du réseau chez les utilisateurs change  légèrement la donne... Ce nouvel outil impose une réorganisation complète de la filière, comme dans l' imprimerie, puis la photo (80% des labos disparus)et maintenant l' édition.

Le problème  c' est l' écroulement des côuts  de production et de diffusion (la fameuse "gratuité")qui impose la disparition de filières entières.La rémunération de la création qui dépendait de ces fameux rentiers doit être repensée (par la collectivité via la licence globale par ex ou par le marché?).

Bon j' ai l' impression qu' on dérive légèrement du sujet du fil la...  

@+

Eric

[PP_65]

Le problème  c' est l' écroulement des côuts  de production et de diffusion (la fameuse "gratuité")qui impose la disparition de filières entières.La rémunération de la création qui dépendait de ces fameux rentiers doit être repensée (par la collectivité via la licence globale par ex ou par le marché?).

Je ne suis pas d'accord car la création n'est plus couverte par les majors ( = rentiers , je suppose) depuis pratiquement 30 ans, c'est à dire bien avant le dématériaisé .

[ricouxxx]

La création n' est plus couverte par les majors depuis 30 ans, certes, mais simplement récupérée, la production et la diffusion était (est toujours?) entre les mains de très peu d' acteurs, sur un marché qui ne cesse de se concentrer (fusion/aquisitions).
Le numérique bouscule un peu tout cela mais tout va probablement rentrer dans l' "ordre" assez vite (regarde le nombre de fournisseur d' accès par rapport aux années 90, par exemple).


Eric

[PP_65]

Si au début des 80s une grande partie des  indies était distribuée par les majors , ce n'est plus le cas depuis un bon moment . Tu vois une major derrière Thrill Jockey, Drag City , Wrap ? Pas à ma connaissance en tout cas . Le numérique ne vas pas du tout réduire le nombre des labels qui soutiennent la crétion au profit de structures plus importantes qui prendront le relais .

[DanielP60]

Bonjour,

Pour en revenir aux moines copistes, je ne suis pas sur que leur disparition doive être regrettée. Bien au contraire.

Relisez "le nom de la rose" pour avoir une idée du fonctionnement de la copie au moyen age : un censeur féroce qui avait droit de vie et de mort détenait -sous clé -  la sainte parole, un enlumineur décorait des cartouches au gré/moyens du destinataire/acheteur de l'oeuvre et une armée de moinillons plus ou moins incultes s'épuisaient à recopier des mots qu'ils comprenaient plus ou moins et déformaient à l'envi. Vous pouvez les remercier pour toutes les exceptions qu'ils ont créées dans le français au gré de leur fantaisie/fainéantise/fatigue : les mots commençant par app ont 2 p sauf ...

Non, la copie du moyen-age, en plus d'être d'un élitisme assez répugnant, était aussi l'outil d'une censure féroce. Ce n'est pas pour rien que ce que les copistes créaient s'appelait "bréviaire" - au sens de digest- c'est à dire un recueil des quelques passages de la bible que chacun était autorisé à connaître . Ce n'est pas pour rien non plus que Martin Luther qui est contemporain de Gutemberg, n'a eu de cesse que de faire publier la bible in extenso qu'il avait traduite en Allemand. Moi qui suis d'origine protestante (calviniste, certes mais c'est presque pareil), j'ai toujours vu la bible de mon grand-père, dans un format pratique, à portée de sa main. Merci Gutemberg.

Non, tout ce qui concoure à rendre la manipulation d'un livre, d'une musique, d'un film, plus pratique plus confortable est un enrichissement potentiel. Je l'affirme haut et fort, le Kobo - comme son cousin Kindle - est un outil de culture extraordinaire, mais je ne dis pas qu'il est parfait ni qu'il dispense du livre papier.

Pour ce qui est la copie et du piratage par téléchargement ou autre, souvenez-vous des années 70/80 : qui n'a pas rêvé d'un Naka 700 ou d'un Alpage AL300, qui étaient les rolls de la copie des vinyles. Et qui n'a pas eu une platine double cassette dans le salon familial (un lecteur et un enregistreur). Si ce n'était pas fait pour copier les cassettes de 45 tours piratés, je me demande bien à quoi d'autre ça aurait pu servir.
A l'époque ce piratage ne gênait pas Philips qui vendait la chaine hifi, le vinyle, la cassette et l'enregistreur. Lorsque les majors ont perdu tout ou partie du revenu du client captif, d'abord grâce au CD, puis grâce à  la digitalisation, le chant n'a pas été le même et les vendeurs de 45 Tours de Jauni et des cassettes qui allaient bien sont devenus des pourfendeurs de la copie jusqu'à inspirer/piloter Hadopi et autres fariboles.
En tous cas Jauni n'en est ni plus ni moins riche, il y a belle lurette que les artistes ne vivent plus du disque (LP ou CD). Lequel Jauni se plaignait de ne gagner que quelques euros sur un CD vendu 15 et dont les frais de fabrication et distribution ne dépassaient pas au mieux 2 euros, il y a de quoi se poser des questions. En 1990 un CD classique de bonne qualité mais sans droits d'auteurs et pas des musiciens anonymes, était vendu chez Carrefour environ 5 francs (c'est à dire 0,75 euros) .

La dématérialisation est un progrès.

D.

[ricouxxx]

Absolument d' accord avec cet ecxellent résumé  

reste maintenant à veiller à ce que la démat reste un progrès et que de nouveaux monopoles ne se forment pas à l' occasion des réorganisations de l' économie qu' elle impose... (neutralité du réseau, remunération des créateurs plus que des diffuseurs etc...)

Eric