Les West sont arrivées hier matin , livrées par mon vendeur ( un particulier mais un vrai pro ! ) dans un petit camion double essieu . Car il ne voulait pas qu'elles voyagent couchées .
Nous étions trois . Heureusement , le camion avait une rampe arrière motorisée , ce qui a permis de poser les enceintes au sol .
Restait à les acheminer dans le séjour .
Deux plateaux à roulettes sous chaque enceinte , des rails en acier pour effacer les marches et les seuils .
Physique quand même et il faut procéder avec calme et méthode . Si on n'est pas sûr , on arrête et on réfléchit .
Si ça bascule , c'est fichu .
J'avais marqué au sol les emplacements des Canter et les West furent posées aux mêmes endroits , à qq mm près .
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J'ai ajouté ensuite les ST-200 . Plus d'aération , exactement comme avec les Canter .
Bon résultat , d'emblée : propre et net .
J'envisage , dans les prochains jours , d'écarter un peu plus l'enceinte droite .
En effet , les West offrent un bel espace sonore , bien construit , mais au milieu et en profondeur plus qu'en largeur hors enceinte .
Il est certain que la pièce aide bien en générant peu de résonances . Le hasard des maisons ...
Le Triode 845 est à son affaire , aussi . Avec un tel rendement , l'intégré , à niveau confortable , inenvisageable en appartement , atteint à peine le quart de la course , côté bouton de volume . Lequel pourrait être plus progressif , ainsi que la télécommande ...
( Le vendeur des West utilisait aussi , avec grand succès , un Accuphase A 46 . )
Et puis l'Esoteric K-01 , en produit ultra-moderne et perfectionniste , apporte sa précision et sa définition sans concessions .
Ces enceintes sont déconcertantes d'aisance : ça n'accroche et ça ne se crispe jamais , sur aucun disque , quel que soit le programme musical et le niveau sonore . Les difficultés des disques sélectionnés n'en sont plus .
Les écarts dynamiques sont rendus avec un punch impressionnant .
Je suppose que l'énorme charge ( 530 litres
! ) du co-axial 38 explique cette absence totale de stress dans la restitution .
Un autre point m'a tout de suite frappé : un naturel et une neutralité supérieurs aux Canter 15 . Ajustements sur le hp et les filtres ?
Immédiatement , c'est le grand son ( et non pas le gros son épais ...)
On se relaxe .C 'est parfaitement fluide et très équilibré .
Nul besoin de faire des retouches sur l'aigu avec les deux correcteurs en façade .
Comme c'était le cas avec les Canter 15 .
Le grave et le sous-grave sont très présents , à condition que le disque en contienne vraiment , et non du bas-médium .
Mais le coax 38 est tenu d'une main qui ne tremble pas par le Triode 845 .
Qui a dit que les amplis à tube peinaient dans le grave ?
J'ai repris , hier soir , ma sélection de disques récents .
Stevie Ray Vaughan : " Couldn't Stand The Weather " : remarquable enregistrement studio de 1983 . Les assauts à la guitare électrique , furieux , sont restitués en mode No limit . Voix parfaitement définie , malgré le tintamarre .
Dominique Fils-Aimé , dans " Nameless " : l'entremêlement des voix est restitué avec suavité mais les voix ont nettement plus de corps , sont moins éthérées qu'avec mes Canter .J'approuve .
The Fairfield Four , excellent groupe de gospel et la voix caverneuse de leur baryton , dans " I couldn't Hear Nobody Pray " de 1997, avec sa prise de son fabuleuse, micro collé aux bouches : hyper-réaliste , comme il convient .
Harry Belafonte dans " Belafonte At Canergie Hall " de 1959 : si difficile à rendre correctement ; parfait équilibre , ici .
Et puis la 97 ° Symphonie de Haydn , dans un enregistrement du Concertgebouw d'Amsterdam , dirigé par Eduard van Beinum , dont le décès prématuré , à son pupitre , permit au jeune Haïtink de prendre la direction . Transparence , aération , une multitude de détails et puis l'ampleur . Je vérifie la date d'enregistrement et je me frotte les yeux : mono de
1953 !
Bref , on est empoigné par le son de ces West .
Pour moi , par rapport au thdg de marques comme Focal Utopia , Wilson audio , Magico , il y a vraiment cette notion d'écoute hyper-jouissive . Avec la fusion opérée par le co-axial , en équivalent d'un point-source .
Ecoute jamais intellectualisée , jamais chichiteuse , mais jamais vulgaire non plus .
Totalement addictive .
Cette enceinte , dans sa version initiale , est apparue en 1982 , sauf erreur de ma part .
Les ingénieurs de Tannoy avaient su tirer le maximum du 38 .
Quel défi .
Un exercice de style , qui ne s'adaptera pas à toutes les pièces et tous les intérieurs .
Mais tellement voluptueux ...
Bien sûr , l'enceinte parfaite n'existe pas et les défauts apparaitront au fil des semaines .
Mais quelle expérience !
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Dernière édition par
audiofil50 le 20 Mar 2024 à 15:45, édité 2 fois.