Bonjour,
je te donne mon avis d'amateur sur ton sujet vu que tu sembles sur les bonnes voies.
La méthode Wilson de placement est arbitraire et générale à toutes leurs enceintes (et les autres aussi), elle est surtout faite pour que leurs utilisateurs prennent conscience et considèrent l'importance de celui-ci, et par la même des réflexions des murs, dans le/les résultats.
Il est assez difficile à l'oreille d'équilibrer dans le grave, l'émission du hp, 2 ou 3 ou + réflexions sommées (sol, murs proches, mur du fond...) et avec le modal de la pièce. Leur méthode est principalement d'insister leurs utilisateurs à chercher, pour trouver un résultat/équilibre satisfaisant sans l'aide de mesures au micro (qui est d'une bonne aide sur ce point).
Il me semblait aussi qu'à ta précision sur la hauteur de plafond, "absence" de sa réflexion vis-à-vis de celle du sol proche, cela pourrait tirer l'énergie vers le bas (supplément sol). La solution est bien d'absorber au sol au mieux, certains mettent aussi un cousin épais ou la table basse au niveau de la réflexion miroir avec le point d'écoute pour l'amoindrir ou la bloquer.
Dans une 2 voies un boomer surmonter d'un tweeter aurait plutôt tendance à émettre un lob d'énergie vers le bas, c'est pourquoi certains constructeurs prenant en compte le phénomène place le tweeter en dessous du boomer (mais visuellement moins commun). Et tu fais bien de t'intéresser à l'angle du baffle incliné de tes enceintes, car c'est une raison, parmi d'autres, du pourquoi il est incliné, pour contrer cet effet et diriger le lob sommé vers l'auditeur (entre autres). N'hésite pas à essayer de jouer sur ce point. (Tu peux éventuellement essayer même sur la profondeur du satellite si pas fixe, cela changera la phase du raccord avec le boomer mais pourrait aussi avoir l'effet voulu, réorienter une partie de l'énergie)
Il faut aussi chercher quel autre influenceur chez toi, que "l'absence de plafond", pourrait avoir un rôle dans ce résultat. Le plus simple est de tourner ton système ou le changer de pièce, l'écouter plutôt proche, pour savoir si c'est lui le coupable, ou la pièce ou autres. La pièce a souvent une grosse influence sur ces points.
As-tu des sensations de hauteurs modifiées, avec cache ou sans, ou en baissant les aigus ou le masquer un peu. Modifier un peu l'équilibre peut avoir de gros effets de perception.
Pour la hauteur des sons, scène sonore (image) et spatialisation
En stéréo, les sons sont tous émis pour imager sur un disque aplati, peu épais, horizontal, à peu près à hauteur des tweeters, et à peine plus grand que la largeur des 2 enceintes émettrices (limites physiques du principe). Disque plutôt ovale, tassé vers l'avant et profond vers l'arrière.
Ce qui fait le placement des sons et leur volume/espace en stéréo, par le mélange de 2 émissions, "similaires" ("centre") ou différentes (ailleurs), c'est toujours leur niveau (fréquentiel), leur phase entre elles (temporel), leur décroissance sommée d'un lieu ou artificielle/reverb (évolution temporelle du fréquentiel). La reverb permet de sortir du "disque aplati de 2 émetteurs" en représentant/reproduisant l'espace sonore du lieu, cela en largeur, en profondeur et en hauteur, les 3 axes d'un lieu et la place d'un son dans celui-ci. Généralement, pas de son (entendu), même les électroniques, sans son espace/milieu ou lieu ou cavité (casque).
Il faut aussi rajouter le lieu d'écoute avec ses influences spatiales, et surtout notre système auditif de perception de tout cela.
La perception de hauteur se fait principalement par la forme du pavillon de l'oreille x2, à la fois sur le fréquentiel et le temporel.
Un même son n'aura pas le même équilibre fréquenciel (timbre) à l'entrée du conduit quand il vient du haut ou du bas (idem devant ou derriére).
Des bandes de fréquences n'auront pas le même temporel (par la forme du pavillon) si le son vient du haut ou du bas (différent du temps d'arrivée à chaque oreille).
Pour voir la complexité de l'audition sur ces points et les zones de fréquences en rapport, tu peux chercher des conférences sur le HRTF (head-related transfer function) fonction de transfert relative à la tête ou le fonctionnement de l'audition.
En simulant numériquement ces données évolutives, on a recréé il y a déjà longtemps des lieux/espaces avec des réverbes artificielles (évolution d'autres principes physiques), puis les effets de spatialisation, aujourd'hui c'est le binaural artificiel (lié au HRTF pour simuler l'immersif/Atmos sur 2 écouteurs).
Tout cela ou les algorithmes, c'est toujours une histoire de mélange : niveau, fréquentiel, temporel et leur décroissance (évolutive) dans un "lieu 3D", produit ou reproduit... et tout cela perçu par notre système complexe et intelligent.
J'espère avoir été assez clair pour la compréhension.
Ne pas essayer de se retailler les pavillons aux ciseaux Spock, par contre une perruque de tigresse ça ferait effet