Bonne lecture mais pour se faire une idée complète il faut aller dans le détail:
VDV met bien en évidence cette perte de détails de bas niveau dans les amplificateurs à tubes. Cela se traduit aux mesures par des non linéarités lorsqu'on attaque l'ampli avec des signaux de très faible amplitude
Il contate que l'amplitude de ces pertes ou écarts par rapport à la linéarité dépendent de plusieurs facteurs:
Tout d'abord et c'est évident le rendement des enceintes et l'éloignement du point d'écoute. Sachant qu'on considère des signaux acoustiques produits à la limite de ce qui audible, on comprend bien que pour une amplitude donnée, le signal électrique lui donnant naissance sera d'autant plus petit que le rendement de l'enceinte est élevé.
Si on compare une rendement à 100db par rapport à un rendement à 88, le signal sera 16 fois plus grand à 88 pour l'obtention d'un même volume sonore. C'est énorme et il est très possible qu'avec une enceinte de rendement 88db, on soit parfaitement incapable de percevoir un quelconque écart à ce niveau. Par contre on sentira très bien le SE comprimer et s'effondrer lamentablement sur les forts signaux. Cela se traduire par une sonorité pincée et un manque de respiration (manque cruel de headroom)
Ensuite, il constate que plus la résistance interne des tubes de puissance est faible, plus le phénomène décroit au point de devenir difficilement mesurable. Là aussi attaquer le primaire de son TS avec un push de 300B n'a rien à voir avec l'attaquer avec un push d'EL34 en mode pentode.
Enfin il constate que le phénomène dépend également du noyau magnétique et de sa perméabilité.
The results of this comparison are clear and totally as
expected; higher perm cores have enough perm at
threshold levels to create almost no weakening between
20Hz and 1kHz.Et il conserve dans ce test pour jauger de l'influence du noyau une impédance plaque à plaque de 30k, autrement dit un push en mode pentode. Et malgré cela, avec un noyau amorphe, la perte est infime.
Bien sur VDV joue d'un paramètre à la fois pour que l'on puisse clairement jauger son influence.
Mais il n'est pas interdit de les cumuler:
imaginons un PP de 300B sur TS à noyau amorphe. VDV a déjà du mal à mettre évidence son phénomène sur un push de pentode avec un tel noyau, on peut penser qu'il en sera complètement incapable dans le cas où l'on combine ces deux éléments favorables. Il le laisse d'ailleurs entendre.
Comme tout ceci m'avait intrigué, j'avais essayé de mettre ce phénomène en évidence en labo. Avec un PP de 300B sur un LL1620 (et pas AM), je n'ai jamais pu vérifier le moindre écart de linéarité même sur les plus petits signaux. Pas de différences mesurables avec mon SE. J'ai même essayé en branchant une enceinte pensant que la résistance pure pouvait fausser la mesure.
Par contre ce qui se mesure très bien est la réponse lamentable du SE dans le bas de spectre. Et d'une manière générale aux deux extrémités. Et comme te l'a indique Bruno au dessus, tu peux construire un transfo de la taille de la maison que tu n'obtiendras pas une inductance comparable à celle d'un bon transfo PP. On en est très très loin...
Dire également qu'un PP de triode DHT ne présenta aucun avantage sur un push de pentode (même branchées en mode triode) est également très inexact. Comme je l'ai démontré au début de la filière, on fait juste trois fois mieux avec un push de vraies triodes sur le plan de la linéarité.