Qualités sonores du vinyle…
Re: qualités sonores du vinyle…vec les altec 19
#181 par pdobdob » 06 Fév 2017 à 19:00
Bébert » 06 Fév 2017 17:41 a écrit:Je ne sais pas ce que tu as mesuré, mais si c'est à ta position d'écoute, 8,1db, c'est un silence TRES TRES profond, du genre qu'on ne rencontre jamais avant de reposer dans sa tombe, le tic tac de ta montre fait déjà 15 à 20db![]()
Le bruit résiduel, la nuit, toute fenêtre fermée, chez toi, est déjà entre 20 et 30db...et c'est très très très calme. Pour écouter de la musique, tout doucement, tu seras déjà à 40 ou 50db pour les sons les plus faibles. Tes boston lynfield comme tes ls3/5a (je fais mon JPG, j'ai regardé ton profil...) ayant des rendements affolants de 83db/1w/1m, tu ne pourras jamais profiter des pointes à 107 ou 110db (250w à 500w nécessaires) de ton enregistrement, tes enceintes auront grillé avant, ou bien tes amplis auront écrasé la dynamique. Avec les altec 19 du taulier qui ont un bon rendement et qui acceptent une puissance importante, ce devrait déjà être possible d'en profiter :biggrin:
En ce qui concerne les mesures de niveaux sonores il faut préciser avec quelles courbes et à quelle distance elles ont été effectuées

Je rappelle qu’il y a trois courbes de mesure de dB Spl avec des pondérations différentes :
La pondération A : cette courbe tient compte de la sensibilité moyen de l’oreille. Elle donne peu d’importances aux fréquences basses.
La pondération C : est la pondération standard utilisée pour les mesure du niveau de crête.
La pondération Z : est une réponse de fréquences plate entre 10 Hz et 20kHz à +/- 1 dB (si le microphone est bien calibré).


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Re: Qualités sonores du vinyle…
#182 par joperrot » 06 Fév 2017 à 19:25
La notion d'original en lp et cd n'existe pas, puisque il s'agit d'une reproduction sur un autre support que celui d'origine, et non pas une copie du même original dans la même norme sur le même support...
Tout ça pour dire qu'entre un master numérique et un CD, il y a des pertes
entre une bande mère et un lp aussi...
le soucis, est que cette dégradation n'a pas toujours de constantes, surtout en analogique à première vue...d'où ces multiples différence.
Et excusez si je parle de moi, mais les plus de 500 disques que j'ai fait, non jamais subit aucun traitement visant à réduire la dynamique ou autre équalisation pour sonner sur Europe 1. Donc un studio master original, oui ça existe....
Mais...mais pourtant lorsque l'on génére ces fichiers finaux, d'un logiciel à l'autre, d'une version d'un même logiciel à l'autre cela peut sonner différemment...la manière même de sortir un fichier pour utilisation, le trajet numérique n'étant pas toujours le même...
Pour ma part, très souvent, pas toujours, le fichier le plus conforme, sur Protools (qui n'est pas très bon quand on l'utilise d'une manière "standard" et même Piramix (que j'utilise principalement) est souvent celui qui consiste à une recopie sur deux autres pistes...souvent le bounce (même en temps réel est moins bien)...
donc c'est vraiment la compétence du technicien, son envie de faire au mieux, la connaissance de ses outils qui peuvent vraiment tout changer, même si aucun traitement en post production en terme de dynamique, équalisation, ou compression n'est intervenue...
Mais rassurez vous en analogique c'est encore bien pire, quand on doit relire une bande avec un magnéto autre que celui qui a enregistré...voir ce même magnéto plusieurs année plus tard...
L'important n'est peut être pas l'existence de ces différences, mais surtout de conserver ce qui fait le coeur de l’interprétation musicale, c'est à dire les phrasés, les micro intentions....tout cela se conserve si l'on est dans un processus non destructeur et avec un traitement du signal minimum.
Et n'oubliez pas, que tout ce que vous gérez sur vos chaines: le câblage, le secteur etc...a aussi son influence sur la chaine de production...et peu d'ingé son s'en préoccupent. Autour de moi quelques amis sont attentif, tel Philippe Tessier du Cros par exemple.
Et je suis bien persuadé que Pierre parmi nous est tout aussi attentif.
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#183 par shal » 06 Fév 2017 à 19:41
Bébert » 06 Fév 2017, 15:05 a écrit:Le point sur le numérique qui me semble plus important est effectivement la fréquence d'échantillonnage des petits signaux, de faible niveaux et de fréquence un peu élevée...un signal faible à 5khz, il sera échantillonné combien de fois par période, et un signal à 10khz? C'est surtout là que le bât blesse avec les CD...le faible (voire très faible) échantillonnage de ces petits signaux, à la norme redbook, c'est à dire 16bits/44,1khz.
C'est faux .
C'est le mythe de l'escalier dont tu parles.
Encore une fois , cette vidéo démonte exactement le mythe dont tu parles (nombre d'echantillon par période) :
https://xiph.org/video/vid2.shtml
Il le fait par la théorie mais aussi par la pratique avec un vieux oscillo analogique...
Mais bon dans 50 ans on entendras toujours parler de ce mythe

Heureux les pauvres en espritsourd, car le royaume des cieux la HiFi est à eux!
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#184 par joperrot » 06 Fév 2017 à 19:42
J'ai déjà abordé ces sujets dans le passé assez lointain maintenant, mais bon il y a pas mal de nouveaux membres.
Je ne pense pas que l'objectivité, la neutralité ou même la fidélité existe en matière d'enregistrement sonore et de reproduction.
En elle même la reproduction est une interprétation d'un enregistrement tout comme l'enregistrement est une interprétation d'une réalité parmi 1000, puisque chaque emplacement microphonique transcrit une réalité différente.
La haute fidélité, au sens de réalisme sonore me semble être un leurre, car en plus de reproduire un système doit aussi avoir un ou des auditeurs et leurs psychologie. Je doute qu'une reproduction vraiment exacte soit psychlogiquement supportable sans le spectacle visuel du concert. Donc pour rendre cette "réalité" écoutable chez
soi, la reproduction, il me semble, doit s"éloigner de la réalité pour aller vers une réalité "possible".
Donc pas d'orchestre en vrai chez soi, mais une interprétation "plausible" de cet orchestre.
Donc que reste t il pour que l'on y croit? que l'on pense que c'est fidèle?
les nuances et l'exactitude de l'image, techniquement cela signifie abondance de micro informations et respect de la phase. Cela implique, je crois, cursus technique court de haute qualité à l'enregistrement.
On peut croire résolu des appareils accentués, cela n'a rien à voir avec le grande définition. Un cursus technique est de haute définitions par la présences de micro informations, et non pas parce que l'on a surligné des registres, comme c'est souvent le cas.
Le respect des timbres est un souhait justifié, mais guère possible à atteindre en réalité, je préfère alors parler d'absence de constantes.
Un disque, un lecteur ou des enceintes peuvent me plaire ou pas...mais ils ont une possibilité de fidélité qu'à partir du momernt ou il y a peu de constantes à la reproductions de sources variées, et qu'ils reproduisent les micro informations et les moindres écarts de niveau.
mais quelques approches.
le procédé de tête artificielle Charlin a l'avantage de respecter la phase, les distances les timbres et la dynamique.
Il n'est pas le seul, un couple de micro omni ou cardio le fait aussi...c'est aussi une question de savoir faire et de qualité d'artiste, de salle et d'instrument. Avec ce procédé on ne peut pas compenser grand chose car il est fidèle à ce qu'il "voit". Si ce qu'il voit est merdique: salle désagréable, piano acide etc...il reproduira "fidèlement" ces imperfections.
Procédé fidèle + savoir faire ne suffit pas: il faut ensuite un cursus électronique puis d'enregistrement performant.
Qu'il soit numérique ou analogique...: dans l'ordre de la source vers la master:
de bons micros (le moins possible est préférables) + un bon pied (comme les enceintes un pied possède un comportement vibratoire.
des câbles de qualités: comme en hifi les câbles s'entendent
de bon préampli micro: sans possibilité d'équalisation ou autres réglage c'est mieux
un bon convertisseur si on est en numérique (moi j'utilise DCS Nagra, et Mergin)
un bon câble numérique
une horloge haut de gamme
Un secteur contrôlé : câble secteur, barrette secteur, phase repéré, terre ou pas (selon)
etc....
donc la meilleure prise de son du monde ne rendra rien sans de bons ingrédients devant elle
et ne doit pas être détruite ensuite...et cela peut se faire vite...
Concernant LA réalité sonore, elle n'existe pas à ce stade: il existe des réalités qu'il faut choisir ou construire: emplacement des instruments, choix de la salle, placement des micro (proximité, angle, hauteur etc...) selon le jeu de l'artiste, sa conception etc...le son est très différent selon que l'on écoute un piano vers les marteau ou plutôt vers le plan de corde etc...
Lorsque je dis qu'une traduction vraiment réaliste de certains programmes serait insupportable chez soi, c'est simplement que l'on écoute pas qu'avec ses oreilles mais avec tous ses sens...une pression acoustique énorme est difficilement acceptable sans spectacle visuel, car physiologiquement les yeux aide à protéger les oreilles par exemple.
si on voit 4 percu se préparer à taper comme des malades, tes oreilles se ferment juste avant parce que ton système nerveux est prévenu par ce que tu vois. C'est simpliste mais c'est juste pour donner un exemple.
Il est plus facile chez soi d'écouter fidèlement ce qui pourrait "vraiment" être joué en vrai dans ton salon.
Lorsque je parle de constante, c'est l'idée qu'un système de bonne qualité doit sonner très différemment selon chaque disque: sonner mal avec une merde et bien avec un beau disque. C'est d'ailleurs la difficulté de posséder un système performant: il est bien plus dur à faire marcher, car il met en relief les différentes caractéristiques "amont"
Par exemple un système performant pendant un enregistrement te renseignera exactement sur tes changements de distances de micros ou d'angle. A la maison c'est pareil, peu de constante du au système d'écoute, signifie des différences entre chaques disques audibles nettement.
Les constantes peuvent d'ailleurs être de plusieurs genres: spectrale bien sur, mais aussi de phase, de distorsion, de tassement du son...
concernant la différence vinyle/CD, il ne faut pas la confondre avec la différence analogique/numérique...
On peut avoir aujourd'hui en numérique une qualité magnifique, mais le CD n'en rend pas complètement compte, car c'est un système de lecture pas très défini et qui lit avec beaucoup d'erreurs que l'on corrige. De même entre une bande master analogique et un disque vynil il y a une perte importante qui n'est pas de même nature que celle du passage d'un fichier numérique natif vers un cd...
A la base les différence entre master numérique et analogique et CD/Vinyle sont du même ordre, mais leurs dégradations sont d'un autre type, donc c'est difficile à analyser.
Je peux quand même dire que beaucoup d'entre vous ici, fanatique comme moi, de vynil serait très heureux avec des fichier natif en numérique haut de gamme...
Mais je dois aussi rajouter que l'audition d'un master analogique sur une machine genre Nagra IVS ou tellavox (pas Revox qui est insuffisant) donne encore plus de choses, et notamment cet sensation "physique" que des gens pourraient être là à jouer de la musique rien que pour vous...on sent "l'air" qui bouge, la réalité de quelqu'un de présent assis quelques part..et ça na rien à voir avec le timbre ou l'exactitude tel qu'on le conçoit généralement...
Quand à comparer les deux, je fais cela en permanence...à la base le son est analogique....
Plus sérieusement, oui j'ai plus de 400 disques derrière moi donc beaucoup^de matière pour comparer, et cela aux différentes étapes: master ou bien disques finis mais aussi recopie de l'analogique vers le numérique, et aussi l'évaluation de la perte occasionnée par les logiciels, les cursus de calculs ou de mémoire vives, de sauvegardes des fichiers, des différents formats de fichiers etc...très très complexe si on est exigeant.
Je conclurais provisoirement sur une boutade:
le numérique on a pas tout mais pas dégradé...clean quoi...
l'analogique on a tout mais abimé...
donc la peste u le choléra?
Mais non j'exagère bien sur!!!
Pour revenir à la prise de son:
le cursus technique est très important. Et il est de toutes manières destructif...
mais les gestes à appliquer à un couple sont déterminants: avoir l'idée précise de ce que l'on doit entendre au bout des micros, induisent des gestes précis à appliquer sur un (ou des) couples de micros...
Mais là c'est une autre histoire...c'est comme en photos, avoir un appareil extraordinaire ne donne pas forcément l’œil qui va avec.
J'espère que vous m'excuserez pour ce long message. Et ne pas avoir fait trop de fautes.
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#185 par shal » 06 Fév 2017 à 19:44
jeanpascalg » 06 Fév 2017, 15:37 a écrit:Ce qui est vrai pour le pop rock n'est pas vrai pour la musique classique.
Le trait bleu indique le niveau min et max
[ Image ]
J'y vois 60dB et pourtant c'est juste un dvd d'un opéra de stauss. La sortie spdif attaquant un dac.
A la première lecture j'ai cru que c'était un niveau temporel.
Mais non c'est une analyse fréquentiel.
Tu ne peux parler de dynamique dans ce cas là , ce sont deux concept totalement différent.
Prends une sinusoïde parfaite. Fait l'analyse fréquentiel.
Qu'obtient tu ? une belle droite a 80 db et 0 partout ailleurs . Avec ta vision on aurait 80db de dynamique sur un signal sinusoidale parfait.....
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#186 par peyrerouge » 06 Fév 2017 à 19:45
joperrot a écrit:en fait on est en train de parler LP vs CD et non pas analogique vs numérique.
La notion d'original en lp et cd n'existe pas, puisque il s'agit d'une reproduction sur un autre support que celui d'origine, et non pas une copie du même original dans la même norme sur le même support...
Tout ça pour dire qu'entre un master numérique et un CD, il y a des pertes
entre une bande mère et un lp aussi...
le soucis, est que cette dégradation n'a pas toujours de constantes, surtout en analogique à première vue...d'où ces multiples différence.
Et excusez si je parle de moi, mais les plus de 500 disques que j'ai fait, non jamais subit aucun traitement visant à réduire la dynamique ou autre équalisation pour sonner sur Europe 1. Donc un studio master original, oui ça existe....
Mais...mais pourtant lorsque l'on génére ces fichiers finaux, d'un logiciel à l'autre, d'une version d'un même logiciel à l'autre cela peut sonner différemment...la manière même de sortir un fichier pour utilisation, le trajet numérique n'étant pas toujours le même...
Pour ma part, très souvent, pas toujours, le fichier le plus conforme, sur Protools (qui n'est pas très bon quand on l'utilise d'une manière "standard" et même Piramix (que j'utilise principalement) est souvent celui qui consiste à une recopie sur deux autres pistes...souvent le bounce (même en temps réel est moins bien)...
donc c'est vraiment la compétence du technicien, son envie de faire au mieux, la connaissance de ses outils qui peuvent vraiment tout changer, même si aucun traitement en post production en terme de dynamique, équalisation, ou compression n'est intervenue...
Mais rassurez vous en analogique c'est encore bien pire, quand on doit relire une bande avec un magnéto autre que celui qui a enregistré...voir ce même magnéto plusieurs année plus tard...
L'important n'est peut être pas l'existence de ces différences, mais surtout de conserver ce qui fait le coeur de l’interprétation musicale, c'est à dire les phrasés, les micro intentions....tout cela se conserve si l'on est dans un processus non destructeur et avec un traitement du signal minimum.
Et n'oubliez pas, que tout ce que vous gérez sur vos chaines: le câblage, le secteur etc...a aussi son influence sur la chaine de production...et peu d'ingé son s'en préoccupent. Autour de moi quelques amis sont attentif, tel Philippe Tessier du Cros par exemple.
Et je suis bien persuadé que Pierre parmi nous est tout aussi attentif.
Si aujourd'hui un producteur te donnait le choix pour un futur projet (et sans tenir compte d'aspects financiers) entre un processus totalement analogique ( du micro au LP) et un processus d'enregistrement totalement numérique (du micro au CD ) que choisirais-tu?
UNE MERVEILLE: LOVE I OBEY https://www.youtube.com/watch?v=is3ilPcIwFA
OUVERTURE Mozart: birthday https://www.youtube.com/watch?v=Qg8q1VjjeWo
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#187 par joperrot » 06 Fév 2017 à 19:56
Franchement si c'est pour faire des CDs et des fichiers de hautes qualités, encoder une bande faite avec mon Nagra ne me semble pas le meilleur chemin qualitativement DANS CE CAS.
Mais chez moi perso, je pourrais ainsi avec bonheur écouter égoïstement une très beau projet. -)
S'il s'agit de faire un LP bien sur analogique obligatoire....deux micros, montage aux ciseaux et hop...c'est après que ça se corse... (machine à graver, support, galvano, pressage, matière etc...)
Donc ta question est difficile car on a affaire, hormis la technique, à des modes de diffusion et de partage de la musique très différents...et aujourd'hui, juste s'en tenir au support final me semble réducteur.
Le vrai luxe consisterai à faire un double enregistrement. Ce que je fais de temps à autres...pour le plaisir, mais la gestion des bandes (25mns à 38cm/s) est lourde, entrecoupe le travail des artistes...
le seul, mais considérable avantage de la bande, convertie en numérique, peut être la compression naturelle que produit cette dernière (un peu comme un ampli à tube, qui à l’écrêtage reste agréable) du coup beaucoup de son très pianos se retrouvent en niveau à un endroit où l'analyse marche mieux...mais aujourd'hui avec un Pyramix et du Mergin devant...franchement, malgré mon amour pour mon Nagra, je pense que c'est AU BOUT DU COMPTE (c'est à dire en incluant les pertes le long du processus) pas moins bien.
Même si en écoute directe, donc sans sortie de fichiers d'un côté, sans copie côté bande, cette dernière sera très charmeuse à écouter..et peut être considérées comme meilleurs.
Mais ne pas confondre ce qu'est intrinsèquement un enregistrement et le résultat au terme du processus en aval qui va intervenir.
Donc si je faisais une très belle prod, rien que pour moi, avec mon Nagra qui tournerait rien que pour lire cet unique master uniquement pour quelques amis avec un bon verre de blanc à la main...sans autres exploitation: Pure analogique! -))
Pour faire des LPs?: trop compliqué de nos jours à faire dans l'excellence. Quelques soit le budget.
Et pour faire une pirouette qui n'est est pas une....
le vrai luxe financier, c'est le temps. Le temps d'être ensemble, de répéter, le temps de choisir certaines options musicales, de choisir et de changer de piano en cour de route...(c'est pour a que j'ai mes pianos de concert).
De revenir enregistrer encore un jour ou deux plus tard, si finalement on est à moitié content...
Franchement aujourd'hui c'est cela que j'aime mettre en œuvre...et cela s'entend aussi!
une petite photo du studio et des pianos à disposition
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#188 par PP_65 » 06 Fév 2017 à 20:22
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#189 par mattera » 06 Fév 2017 à 21:20
jeanpascalg » 06 Fév 2017, 13:02 a écrit:Dans ton style si tu ne l'as pas déjà :
[ Image ]
Et des extraits là:
https://www.amazon.com/Tchaikovsky-Symp ... B000001G8B
Je connais ces œuvres magnifiques, mais je n'ai pas cette version, j'en ai d'autres....Il faudra un jour à l'occase me donner le tuyau, je ne sais pas du tout comment vous faites pour caser ces pochettes de disques en photo, où vous les trouvez, car c'est vraiment agréable de pouvoir partager

Bon, pour le moment je n'ai pas le temps, l'alimentation en docs , photos et bancs d'essai sur le forum Orange me prend déjà pas mal ..
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#190 par PFB » 06 Fév 2017 à 22:32
N'oublie pas que certains DAC ne sont pas filtrés et non oversamplés, c'est un cas particulier et dans ce cas le mythe des escaliers et réel.
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#191 par Phil » 06 Fév 2017 à 23:57
jeanpascalg » 06 Fév 2017, 15:37 a écrit:Le trait bleu indique le niveau min et max
[ Image ]
J'y vois 60dB et pourtant c'est juste un dvd d'un opéra de stauss. La sortie spdif attaquant un dac.



Une cabine de studio d'enregistrement déjà cossue doit avoir un bruit de fond d'environ 20db (les spécialistes nous dirons ce qu'il en est vraiment).
Une maison à la campagne la nuit sans vent, avec des double vitrage bien étanches, a un seuil de bruit vers 30/35db, ce qui permet déjà d'entendre très bien à 6/8 mètre le tic tic un mécanisme d'horloge plastique à 3 €.
En grosse agglo, le seuil de bruit est généralement plus élevé.
60db de dynamique à reproduire pleinement, pourquoi pas ! Avec un seuil de bruit vers 40db, pour profiter pleinement des sons les plus faibles enregistrés, avec 5/10db de marge au dessus du seuil de bruit, on arrive vite à 105/110db crêtes pour reproduire une gamme dynamique de 60db. Au point d'écoute bien sûr, car à 1 m des HP, il faudra un niveau un peu supérieur.
En pleine nuit, je ne sais pas si les voisins vont apprécier ? Et puis 110db crêtes propres, sans que tout soit au taquet, ça nécessite du matériel déjà costaud, limite du matos de foire !
Tu peux aller sur le site Dynamique range database (il y a même une appli pour tester tes CD/fichiers), tu verras quelle gammes dynamiques sont mesurées sur les CD/Vinyles. Certes il n'y a pas pas tout, mais il y a aussi du classique et des bande son film.
http://dr.loudness-war.info/album/list/dr-max/desc
http://dr.loudness-war.info/album/list? ... uss&album=
Sinon je n'ai pas compris la remarque sur Le DVD ? Le format utilisé peut stocker une gamme dynamique au moins aussi importante qu'un CD, voir plus.
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#192 par AJMARS » 07 Fév 2017 à 00:27



A plus
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#193 par joperrot » 07 Fév 2017 à 00:34
PFB » 06 Fév 2017, 21:32 a écrit:
N'oublie pas que certains DAC ne sont pas filtrés et non oversamplés, c'est un cas particulier et dans ce cas le mythe des escaliers et réel.
PFB
Oui ce n'est pas un mythe....le nombre d'échantillon à 10khz à -40dbs ne sont pas très lourds....
Ça se calcule du reste, mais ce soir je n'ai pas le courage d'aller dans mes archives
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#194 par pierrep » 07 Fév 2017 à 00:41
Un intervenant compétent ayant cité le nom d'André Charlin, j'aimerais rapporter une anecdote provenant d'un technicien ayant travaillé avec ce dernier.
Ce technicien n'intervenait pas, à ma connaissance, dans la prise de son (enregistrement) ni dans le travail (cuisine, traficotage, amélioration, etc., appelons ça comme on voudra) post-enregistrement.
Ce technicien m'a spontanément décrit la façon dont se passait ce travail.
La dynamique enregistrée sur bande "brute" était "trop importante" pour.............. une reproduction vinyle, une écoute domestique, les capacités des cellules, des HP, blablabla, blablabla, ou toute raison que l'on voudra. Il importait donc de "domestiquer" le résultat brut.
Pour cela, on faisait appel à une personne (une femme en l'occurrence, origine balkanique si je me souviens bien). Cette personne était extrêmement habile à la lecture des partitions (même très complexes) et à intégrer les écarts dynamiques tels que sur la partition. Il était entendu que sa lecture de la partition anticipait de plusieurs mesures le défilement de la bande mais respectait rigoureusement la vitesse. Un code visuel (avec les mains et les doigts) était établi entre cette personne et le technicien/ingénieur afin d'établir dans quelles proportions il fallait modifier le son original.
La lecture commençait, la "lectrice" donnait ses indications comme indiqué précédemment, et l'enregistrement était modifié selon cette technique.
Voilà comment la chose m'a été décrite par ce collaborateur d'A. Charlin, telle qu'elle se déroulait au dernier étage du Théâtre des Champs-Elysées, au cours des années 50.
Certaines "oreilles d'or" se sont parfois gaussé de ce monsieur, arguant son âge avancé et ses handicaps auditifs. Cela dit, c'est la seule personne à qui j'avais fait écouter par hasard un CD (!) Capriccio, de Shirai Mitsuko (Schumann) et qui avait noté, dès les premières notes du piano, qu'on n'était pas avec un Steinway mais avec un Bösendorfer.
Cela pour ne parler que de l'aspect "objectif", matériel du problème.
Subjectivement, on pourrait aussi mettre en avant le rôle de l'artiste sur le rendu post prise de son. L'exemple de Karajan est assez connu. Quel rapport entre sa première intégrale Beethoven (assez "toscaniniesque") et les suivantes chez DGG où le chef exige tj un son de pllus en plus fondu, avec réverbération ?
On peut aussi rappeler le cas Walter Legge, qui ne voulait pas de stéréo (comme E. Schwarzkopf) pour cause de manque de définition de ce type de prise de son. Soit dit en passant, E.S. avait toujours été anti-CD, disant qu'elle ne reconnaissait pas sa voix.
Inversement il y aussi le cas d'artistes qui se moquent complètement de l'enregistrement et laisse toute latitude au technicien.
Tout ça pour dire que l'objectivité d'une reproduction sonore est une chose très aléatoire, pour ne pas dire un leurre, même si l'on s'en tient au seul aspect du support matériel.
PS: dans mon post précédent j'avais parlé de l'enregistrement Wagner Decca et de la difficulté à définir actuellement quel est la source de référence pour une éventuelle réédition. A cela s'ajoute le fait que l'ingénieur du son (John Culshaw) avait revendiqué et obtenu le droit de faire une mise en scène sonore spectaculaire (Sonic Stage) pendant et après l'enregistrement, sans parler de l'usage du post-recording. Haute-fidélité certes, mais fidélité à quoi ? Et où se situe l'objectivité ?
Bonne soirée à tous
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#195 par joperrot » 07 Fév 2017 à 00:52
Ce que vous décrivez est lors de l'étape de la gravure, en effet il fallait anticiper les écarts dynamiques avec un ingénieur de gravure musicien. Pratique courantes chez les grands pro à l'époque.
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#196 par pdobdob » 07 Fév 2017 à 00:58
A cette époque le magnétophone de lecture (un AEG transformer par Charlin) ne comportait pas de pré lecture, donc pas de pas variable, et c’est la scripte qui prévenait à l’avance des fortissimos pour que Md Marzelle puisse augmenter la largeur du pas des sillons.
Je peux me tromper mais je ne crois pas que c’était pour diminuer le niveau.
Pierre
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#197 par ZORGL » 07 Fév 2017 à 02:06
JoApéro, je te remercie car des messages comme ça, didactiques & instructifs & passionnés à souhait... même truffés de fautes d'orteaugraphe, no problémo, les lire resterait d'un égal plaisir ...Si-si !
Z
ps: j'avoue un net penchant pour le support vinyle (même si quelques uns récents ont pu me faire me questionner en comparaison avec leurs versions cds ; Il n'est pas rare de se voir "offrir" en même temps que le lp, sa version cd) ; Il convient également de reconnaître que ma cellule mc achetée à prix revendeur vaut tout de même le triple de celui de mon bon vieux Marantz cd80 d'occase , qui du reste me convient tout à fait même si je ne le sollicite qu'assez rarement, et qu' à mes oreilles, il est loin de démériter .
psbis:je suis fan de plop, de rock, & en régle générale de musiques pas trés finaudes (même si j'apprécie le jaZze & également le classique, si-si...) ; ceci posé, la "réalité en hifi" ne m'a jamais trop interpellé
Je veux dire que j'adore énormément le travail & donc toutes les merveilleuses soniques bidouilles réalisées en studio (tout du moins,de ce que ma chaîne m'autorise à en percevoir dans leurs subtilités) & je ne suis pas non plus dupe d'une fausse quête de "vérité sonique" qui me semble vaine.
Je m'estime comblé lorsqu'en allumant mon bouzin & en jouant un disque, tout ce fatras technique partant du binz de l'enregistrement jusqu'à sa restitution via tous les éléments disparates intermédiaires...matos-piéce...calbes...ferrites en bois d'arbre...etc.. enfin atteint mes Zoreilles de chauve souris (selon mon dernier audiogramme, datant de juste avant ce fameux concert du Jon Spencer Blues Explosion lors duquel ils avaient lourdement abusés des dbs...) arrive comme par miracle à faire me remuer mon petit corps de vieil éphèbe joufflu bien calé dans un fauteuil en cuir Roudoudou Minouchette au sein du Bobogourbi (Onc'A, si tu lis, la biZe!!!)
https://www.youtube.com/watch?v=b-XxZtyM6Qk
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#198 par jeanpascalg » 07 Fév 2017 à 11:09
Bébert » 06 Fév 2017, 17:41 a écrit:Tes boston lynfield comme tes ls3 ayant des rendements affolants de 83db/1w/1m, tu ne pourras jamais profiter des pointes à 107 ou 110db
Depuis que je m’amuse à faire des mesures je n’ai jamais eu de pointes aussi élevées dans un concert acoustique, je crois que le plus haut que j’ai eu était à 95dB. Par contre je l’ai eu chez des foromeur mais pas sur de la musique classique.
Bébert » 06 Fév 2017, 17:41 a écrit:Je ne sais pas ce que tu as mesuré, mais si c'est à ta position d'écoute, 8,1db, c'est un silence TRES TRES profond, du genre qu'on ne rencontre jamais avant de reposer dans sa tombe, le tic tac de ta montre fait déjà 15 à 20db :cheesygrin
Le bruit résiduel, la nuit, toute fenêtre fermée, chez toi, est déjà entre 20 et 30db...et c'est très très très calme.
Une mesure chez moi hier soir :

On peut penser que ce n’est pas fiable mais au boulot c’est un peu plus haut déjà avec le ventilateur de l’ordinateur.
Après même si tu dois enlever 20dB ce sera toujours plus qu‘un cd de pop rock des années 90 en cd :

Plus de grave mais à peine 20dB de dynamique.
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Re: Qualités sonores du vinyle…
#199 par castellu » 07 Fév 2017 à 11:18
Merci Jo (et les autres) pour cette discussion passionnante.
Cela confirme ma conviction que la réalité sonore du concert est unique (je parle juste du son, pas de l'oeuvre), quasiment non reproductible, et que tout enregistrement analogique ou numérique est une autre réalité, réinterprétée par des moyens techniques et des hommes (donc des choix subjectifs), tout comme leur reproduction par une chaine hifi l'est aussi.
Se référer à une hypothétique référence de la réalité sonore originale, celle qui est enregistrée, est bien un leurre, perpétué par le marché de la Haute Fidélité et ses slogans du genre le vrai son.
Celui du label ECM à une époque : le plus beau son après le silence, montre pour moi une approche plus juste, celle d'une expérience esthétique.
J'ai bien conscience que ce terme nous renvoie à la notion de jugement du beau, qui est présente ici par les innombrables joutes sur le rendu des matériels, mais en tout cas c'est bien une expérience personnelle qui est en jeu, certains préférant même casser les codes et refuser ce beau qui se veut normatif et universel (suivez mon regard...).
Donc finalement la question ne serait pas : est-ce que c'est vrai, mais est-ce que c'est beau ? S'ouvre ainsi l'immense champ sociologique du jugement du goût, très miné, car comme on le sait bien : montre moi ce que tu aimes, je te dirai qui tu es

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Re: Qualités sonores du vinyle…
#200 par joperrot » 07 Fév 2017 à 11:29
C'est la raison pour laquelle je parle de réalité "plausible"
Rien que le niveau sonore et la largeur spectrale à proximité d'un piano de concert (chose que je vis au quotidien) prouve que c'est tout simplement impossible à reproduire tellement dans un environnement domestique et avec un système de haute qualité "normal".
En revanche "faire croire" que c'est réaliste: oui
Mais on peut le dire aussi du concert, qui revêt 1000 réalités selon le placement et même son état psychologique au moment de l'écoute..influencé par la charge émotionnel du concert.
Tout cela est bien compliqué, mais je pense que si déjà on arrive à reproduire les intentions musicales, une couleur cohérente, un sentiment de distance possible, associé à un équilibre réaliste entre projection du son et épanouissement des résonances, on aura déjà un disque respectueux de beaucoup de choses
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