Armstrong

[AJMARS]

Comment aborder Louis Armstrong

....

[peyrerouge]

Personnellement je n'écoute Louis A qu'avec Ella dans Porgy &Bess dans un double LP mono fort agréable  (existe aussi en coffret 2LP)...

ainsi que les 2 disques Ella & Louis avec le quartet d'Oscar Peterson


Au passage il a joué Blue Moon de façon prémonitoire

[PP_65]

Si tu veux l'aborder par ce qui a fait son apport premier au Jazz, tu vas devoir passer par les enregistrements de son Hot Five, ce qui implique des repiquages de 78 tours . Je n'ai qu'un vieux CD de cette époque , j'en suis donc en stand-by avec Louis ; de temps en temps je regarde ce qui a été publié et c'est un peu la jungle en ce qui concerne la qualité sonore . Il me semble avoir lu de choses intéressantes sur le forum de Steve Hoffman .
Par exemple : http://forums.stevehoffman.tv/threads/l ... ds.317215/

Dernière édition par PP_65 le 06 Juil 2017 à 20:10, édité 1 fois.

[AJMARS]

Merci.....

[Bébert]

Bonsoir,

Il y aurait pour moi trois périodes bien distinctes...

La première est effectivement celle du jazz "New Orleans" et du ragtime des années 20/30, on trouve des repiquages dans la série Back and Blue chez RCA qui sont acceptables. Il joue avec son hot five, son hot seven, ou des orchestres de circonstances...avec Mezzrow, Bechet, d'autres (Kid Ory?)

Ensuite il y a une éclipse dans sa carrière, le creux de la vague. Il revient sur le devant de la scène grâce notamment au "NewOrleans revival" des années 50, qui sera très vivace en Europe. On trouve des enregsitrements en concert de ses années là, de qualité assez variable je dois dire. C'est sur ces enregistrements que sa voix est particulièrement reconnaissable, avec ses fameux "Thank you pops" à la fin des chansons. Les enregsitrements sont de qualité très variables. Mais Saint James Infarmery, When it's sleepy time down the south, You rascal you, quelques autres sont pour moi de belles interprétations...reprises de son répertoire des années 30. Il doit exister un newport 56 avec lui dessus (je n'en ai qu'un bout avec duke ellington sur l'autre face, chez Philips).

Et puis il y a ses duos, avec Ella, évidemment pour les plus connus (Porgy and Boss, Ella and Louis, 3 et non 2 disques chez moi), mais aussi un album avec Oscar Peterson que j'aime beaucoup, ainsi qu'un double album avec Duke Ellington. Ensuite on glisse un peu dans le easy listening avec Wonderfull world, ou bien la chanson qu'il a enregsitré pour un James Bond (je ne sais plus lequel), ou encore, enfin, son apparition dans le film et sur la bande son du film High Society, avec Grace kelly, Sinatra et Bing Crosby (rien que ça!   ).

Dernière édition par Bébert le 06 Juil 2017 à 20:56, édité 1 fois.

[AJMARS]

Merci
Ça me donne des pistes
....

[pat55]

bonsoir
le problème, c'est comme tous ces géants du jazz, et de la musique en général, tu ne peux pas réduire 50 ou 60 ans de carrière en un album car ils ont eut des époques, généralement toutes intéressantes s'ils sont parvenus à se maintenir au top durant toutes ces années.
une bonne introduction, une exhumation de bandes inédites, un album qui vient de sortir, “The Standard Oil Sessions (feat. Jack Teagarden & Earl Hines)“, (1950).
Sinon,comme signalé précédemment, le hot five et le hot seven, qui étaient les groupes de L. Armstrong avant guerre. C'est, pour la faire courte, l'invention du jazz, en tout cas ses tout débuts. C'est très fort émotionellement, généralement plutot mal enregistré, mal repiqué mais pour moi, ça reste un summum. ça se tient souvent en 2 ou 3 cds et ça se trouve partout pour 3 €. Sinon, un peu plus ambitieux, tu as “the complete okeh, colombia et rca recording“, un coffret de 10 cds édité par sony je crois. C'est pas mal, ça recoupe hot five et hot seven en allant beaucoup plus loin, jusqu'à la guerre. c'est ce que j'ai, c'est top.
A signaler un repiquage de grande qualité fait par la bbc en cd et lp mais je ne retrouve pas la référence (jazz classic masterpiece je crois). C'était une série sur les classiques, très classiques, du jazz, très bien faites techniquement.
Tu as aussi cet album “Louis Armstrong Plays W.C. Handy“ que j'aime beaucoup, une autre référence à mon sens.
Après la guerre, Armstrong, devenu célèbre, a diversifié ses talents, en gros, il a fait beaucoup de variété mais pas uniquement, il s'est mis à beaucoup plus chanter (une voix inimitable..), avec les uns et les autres, et le plus souvent tout seul
ça reste de très très haut niveau (ma préférence va aux chansons avec ella fitzerald ou avec duke ellington), mais à mon sens, c'est plus mécanique, moins senti mais ça s'écoute très très bien, manque juste ce zeste d'émotion supplémentaire du hot five et hot seven. Tu as des grosse compilations par Mosaic,-  http://www.mosaicrecords.com/departments.asp?dept=5 -, c'est formidable, surtout les sessions Decca que je préfère, mais pas donné.(j'ai les deux)
Tu as aussi une “curiosité“, “the cook book“, un album classique de chansons jazz et gospel, parfois un peu caricatural,mais très plaisant et que j'aime beaucoup.
Bon, reste plus qu'à faire chauffer la carte bleue et passer commande
bonne chance
j'espère t'avoir été utile
pat55

[AJMARS]

Super utile, merci beaucoup....

A plus

[claude_m4]

Bonsoir André


sans oublier :





claude

[AJMARS]

Celui la, je l'ai déjà....

Merci

A plus

[DanielP60]

Bonjour,

J'aime aussi beaucoup la comédie musicale "High Society" (1956) avec Grace kelly, Bing Crosby et Frank Sinatra où Louis Armstrong et son big band assurent la partie musicale traitée avec empathie, ce qui est rare à l'époque,

D.

[bricoldur]

le forum vert en action  !
 
merçi a vous je commande  !

[Musigny]

Satchmo plays King Oliver

Ma première écoute du St James Infirmary sur le système décrit ici a laissé une marque au fer rouge dans la mémoire.

Quelle présence de la trompette et de la voix de Satchmo !

Si le mode Stereo avait continué sur la voie tracé par cet enregistrement, peut-être qu'aujoud'hui ma préférence pour les vinyls mono serait moins prononcée.

[Hollow]

Au delà des  dixes cités (et suis d'accord avec la qualité des éditions hot...   )
Pour tester tes monitors :



Ou encore, découvert chez le grand chauve (même si faire valoir) et devenu depuis un de mes préférés...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

a+

[AJMARS]

Salut Bruno,

Merci

A plus

[pat55]

Bonjour
sans faire de la sémiologie de comptoir, la pochette de l'album “Bing @ Satchmo“ est à elle seule un résumé des deux cents dernières années de l'histoire des usa.
cordialement
pat55

[JérômeB]

Bonjour
sans faire de la sémiologie de comptoir, la pochette de l'album “Bing @ Satchmo“ est à elle seule un résumé des deux cents dernières années de l'histoire des usa.
cordialement
pat55

Tu sais quoi ?
(moi qui travaille avec des sémiologues) je me faisais exactement la même réflexion face à cette évidence qui est assez emblématique de la façon dont les musiciens noirs étaient représentés aux USA dans ces années-là. Il y a d'ailleurs eu une émission passionnante sur Arte sur le sujet.
Attitudes de déférence, faire-valoir ...

Et même plus tard, il est assez frappant de voir comment Harry Belafonte dans ce concert singe le chant blanc, et d'entendre comment la sale (majoritairement blanche) apprécie cette pitrerie.

Sauf que ce ne sont peut-être pas ceux que le public croit qui sont moqués ...

[Bruno D]

Bonjour
sans faire de la sémiologie de comptoir, la pochette de l'album “Bing @ Satchmo“ est à elle seule un résumé des deux cents dernières années de l'histoire des usa.
cordialement
pat55

Oui, c'est assez terrible ce dessin .

Après d'autres musiciens noirs ont adoptés des comportements différents, comme Mingus ou Monk par exemple . Dizzy Gillespie faisant en quelque sorte l'intermédiaire avec Armstrong, en cultivant le côté pitre tout en explorant des voies nouvelles, mêlant technicité et créativité, pour que les blancs n'arrivent pas à suivre !

[claude_m4]

Tu sais quoi ?
(moi qui travaille avec des sémiologues) je me faisais exactement la même réflexion face à cette évidence qui est assez emblématique de la façon dont les musiciens noirs étaient représentés aux USA dans ces années-là. Il y a d'ailleurs eu une émission passionnante sur Arte sur le sujet.
Attitudes de déférence, faire-valoir ...

Et même plus tard, il est assez frappant de voir comment Harry Belafonte dans ce concert singe le chant blanc, et d'entendre comment la sale (majoritairement blanche) apprécie cette pitrerie.


bonjour Jérôme ,


Ce Harry Bellafonte est excellent

bon weekend

claude

Sauf que ce ne sont peut-être pas ceux que le public croit qui sont moqués ...

[ Image ]

[AJMARS]

Après d'autres musiciens noirs ont adoptés des comportements différents, comme Mingus ou Monk par exemple . Dizzy Gillespie faisant en quelque sorte l'intermédiaire avec Armstrong, en cultivant le côté pitre tout en explorant des voies nouvelles, mêlant technicité et créativité, pour que les blancs n'arrivent pas à suivre !

Armstrong, pitre d'un coté, support financier de Martin L. King de l'autre....
Personnage complexe.

A plus
André