Vous écoutez quoi en classique, là?

[habermas↑↓]

J'aime beaucoup la version de Renée Fleming avec Eschenbach. Par contre, autant j'adore la voix de Jessye Norman et l'orchestre dans la version proposée mais la diction et la prononciation en allemand sont assez approximatives, au point d'être gênantes.

Sinon j'ai commandé la version Schwarzkopf que je n'avais jamais entendue, merci de la suggestion.

Amitiés,

Joon

[Razumoff↑↓]

Scharwkopf c'est sympa mais c'est pas ma marque préférée :-)

[airV↑↓]

La version Schwarzkopf a accompagné un grand nombre de mes charrettes estudiantines  

[Pseudo]

J'ai ramené de Paris, reçue juste à la fin de la fenêtre de réception fixée en fonction de mon séjour dans la capitale, en raison du non-respect du délai d'envoi des collissimos par La Poste   , une série de coffrets consacrés à Bruno Walter:



Le lot de vinyles envoyé par Axel est en bien meilleur état que celui-ci (meilleure image dispo sur la Toile), comme neuf en fait! Merci à lui!

Walter est un chef méconnu et sous-estimé en France, et c'est dommage. Ses interprétations expriment une sorte de ferveur tout à fait émouvante. Je soupçonne que sa réputation de chef trop "lisse" est le résultats d'éditions peu soignées des bandes Columbia souvent supérieures à leur réputation. Le coffret commémoratif (une flopée de CD en coffret format vinyle   : un cauchemar à classer) présente en particulier des timbres et une dynamique appauvris parce qu'on a voulu gommer le souffle de bande.

Si vous trouvez les vinyles originaux de Colombia, tentez le coup! Dans Schubert, Beethoven, Mozart, et Mahler dont il a été l'assistant à Vienne, Bruno Schlesinger (de son vrai nom) a beaucoup à dire.

Dernière édition par Pseudo le 14 Avr 2019 à 22:14, édité 2 fois.

[micbog↑↓]

Pas sûr que Bruno Walter soit méconnu ou sous-estimé seulement en France ! Il reste cependant pour beaucoup la référence pour le Chant de la Terre par exemple. Et à titre personnel son interprétation  de la 1ère de Mahler reste ma préférée ainsi ainsi que la Pastorale. Le tout dans un bon son. Le reproche qu’on adresse en général aux interprétations de B. Walter à la fin de sa carrière tiennent davantage à l’orchestre qu’il dirige qu’à sa direction.

[Razumoff↑↓]

Suis assez d'accord avec Mic,
Walter est une référence il me semble plutôt appréciée, je pensais évidemment comme Mic au Chant de la terre avec la profonde et magnifique Kathleen Ferrier.. quelle merveille...

[Pseudo↑↓]

Malgré Walter et Kathleen Ferrier, et bien que j'apprécie Mahler, je n'ai jamais réussi à écouter le Chant de la Terre d'un bout à l'autre: ces pauvres solistes obliger de hurler pour se faire entendre au sein d'un orchestre gigantesque, cela me met mal à l'aise! Et le texte  

Pour les Mahler de Walter: 1, 4, 5, 9 en ce qui me concerne.

En outre:
La première de Giulini.
La seconde de Klemperer.
La troisième, je ne sais pas.
La sixième de Barbirolli (et sa neuvième).
Sept et huit trop monumentales.
amha

[pdobdob↑↓]

J'aime beaucoup cette version du Chant de la Terre avec Klaus Florian Vogt ténor et Christian Gerhaher baryton, Orch de Montréal direction Kent Nagano.



j'apprécie particulièrement Christian Gerhaher dans Kindertotenlider (même orch, même direction), même en comparaison de Katheleen Ferrier qui nous donne une version beaucoup trop Pathos à mon goût  .



La version de Christian Gerhaher plus sobre apporte en fin de compte plus de densité, j’adore.

Pierre

[lupu]

Malgré Walter et Kathleen Ferrier, et bien que j'apprécie Mahler, je n'ai jamais réussi à écouter le Chant de la Terre d'un bout à l'autre: ces pauvres solistes obliger de hurler pour se faire entendre au sein d'un orchestre gigantesque, cela me met mal à l'aise! Et le texte  

Si l'orchestre de Mahler est " gigantesque ", il est loin d'être systématiquement convoqué dans son ensemble, et bien des passages relèvent de la miniature.

Dernière édition par lupu le 27 Mai 2019 à 23:15, édité 2 fois.

[Pseudo↑↓]

dans les presque 30 mn de la dernière partie "Der Abschied ",  la musique se raréfie singulièrement. Une des pages  les plus sublimes jamais écrites.

Voui, je manque probablement de patience... J'apprécie pourtant énormément l'allégorie de Rabelais, dans son introduction, à propos du chien qui ronge son os rébarbatif en quête d'un peu de succulente moelle.

Probable que le lien oreille-cerveau est moins tolérant, en ce qui me concerne, que le lien oeil-cerveau!

[Pseudo↑↓]

Le reproche qu’on adresse en général aux interprétations de B. Walter à la fin de sa carrière tiennent davantage à l’orchestre qu’il dirige qu’à sa direction.

"L'orchestre Columbia" a été critiqué. Il s'agissait pourtant essentiellement de musiciens du New York Philharmonic qui jouaient sous cette étiquette bidon pour des raison de contrat. Je pense que l'OC comptait moins de musiciens que le NYP, et que la prise de son met davantage les pupitres en évidence que les prises plus anciennes qui offrent un son très fondu, et laissent croire à une meilleure intégration des pupitres. La problématique du passage de la mono à la stéréo reste réservée.

Encore une fois, les derniers enregistrements de Walter (1955-62) n'ont pas toujours été très bien réédités. Mais si l'on met la main sur les originaux, ou sur une réédition de luxe comme les coffrets commémoratifs que je viens d'acquérir,  avec une bonne cellule  actuelle, ou, paradoxalement, sur les transferts numériques des années 90, on peut se faire un grand, très grand plaisir.

Ces enregistrements tardifs mettent en évidence la volonté du chef de faire chanter les cordes ("Sing" dit-il souvent en répétition), d'obtenir un effet marqué des cordes basses, aussi bien rythmique que mélodique, et d'obtenir une articulation précise des vents.

Et, de fait, sa 9e de Schubert, ses symphonies de LVB et les 6 dernières de Mozart sont plus articulées que ce que l'on entend généralement.

[habermas↑↓]

En ce premier jour de la Semaine Sainte où on aura vu Notre Dame brûler, la seule musique qui trouve un écho à mes oreilles sont les Leçons de Ténèbres composées par différents compositeurs. Il me semble d'ailleurs que c'est un genre musical qui prend ses origines à Notre Dame de Paris.

Ma version préférée pour les Leçons de Ténèbres par Couperin est celle du Poème Harmonique avec les excellentes Hasnaa Bennani, Isabelle Druet et bien sûr l'incontournable Claire Lefilliâtre, toujours de la partie quand il s'agit d'un enregistrement du Poème Harmonique.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Une prise de son superlative à la Chapelle Royale de Versailles, avec une once de réverbération qui sied au répertoire. Je dois avoir facilement une douzaine de versions différentes de l'oeuvre, aucune n'a l'évidence musicale de celle-ci à mon avis, notamment sur les Deuxième et Troisième Leçons. Un disque incontournable, tout comme les Leçons de Ténèbres de De Lalande par le Poème Harmonique tout aussi exceptionnel que j'écoute à cet instant.

Le début de la 3e Leçon du disque Couperin:



La 3e Leçon du disque De Lalande:



Amitiés,

Joon

Edit: Je vois que sur Amazon, le disque du Poème Harmonique de la version Couperin se vend pour une bouchée de pain, c'est l'occasion de se faie plaisir pour 7€.

Lien

[Razumoff↑↓]

Merci Joon,
Je réfléchissais à une évocation de ce drame... tu m'apportes une belle et profonde illustration de ma peine...

[habermas↑↓]

Oui, un jour noir de notre Histoire. Nous sommes la génération qui a failli à préserver cette merveille et à la transmettre intacte à la prochaine génération. Par la négligence, par l'arrogance et par l'incompétence. N'est-ce pas triste que des 150 millions prévus initialement pour la rénovation, seuls 2.5 millions viennent de la poche des français et que le reste avait été quémandé chez des mécènes américains?

Participons à la souscription nationale pour la restauration qui va commencer ses collectes ces prochains jours afin que ce lieu reste le symbole de notre histoire et non le symbole de notre trahisons envers notre patrimoine.

[Razumoff↑↓]

Joon,
Certes.. au-delà de l'aspect patrimonial j'ai le sentiment vertigineux d'une perte de sacralité terrible... faillir, oui, mais pourquoi..?

[CC44↑↓]

Viennent les temps imbéciles dss jeux du trône et du struggle for life, les temps du tout pour ma gueule érigé en vertu carnassière nourricière du tableur excel...

[bt761↑↓]

Joon,
Certes.. au-delà de l'aspect patrimonial j'ai le sentiment vertigineux d'une perte de sacralité terrible... faillir, oui, mais pourquoi..?

Merci Joon,
Je réfléchissais à une évocation de ce drame... tu m'apportes une belle et profonde illustration de ma peine...

je suis comme vous
j'ai écouté hier avant d'aller me coucher le carillon des morts de Michel Corette

pour revenir aux leçons des ténèbres de Couperin
j'ai la version Lesnè chez Harmonic Records et celle d'Olivier Vernet chez Ligia
je vais aller chercher celles de Delalande restent celles de Bernier Lambert Charpentier et...

merci Joon

[agile↑↓]

En phase avec vous.
Curieusement, j’ai aussi ressorti « mes » leçons, celles de Lambert, avec Piveteau, Stutzmann, etc (réédité en 2007 chez warner, mais le cd originel est bien plus antique).
C’est ma façon d’exorciser certains propos imbéciles des réseaux sociaux : je suis toujours étonné de constater que la bêtise et la haine vont si bien de paire.

[Nicodimdom↑↓]

Bonjour,

Grâce à vous, j'ai ressorti et écouté mes deux versions des leçons de Couperin.

Si le concerto vocale, original et atypique peut donc emballer ou provoquer un rejet, on ne peut que tomber sous le charme de la version Boulay (qui est sa seconde version). L'atmosphère emplie de beauté et d'émotion vous attrape tout de suite pour ne plus vous lâcher. Les solistes bien sûr mais aussi le jeu des accompagnateurs, remarquable, y est pour beaucoup.




Désolé mais sur le tube, l'orgue est très (trop) présent, ce qui n'est pas le cas sur le CD.

Joyeuses Pâques à tous !

[Pseudo]

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Dernière édition par Pseudo le 31 Mai 2019 à 09:56, édité 1 fois.