AJMARS a écrit:Je serais assez direct.... et ça va surement en choquer.... mais pour moi, la musique est là pour exprimer les sentiments de quelqu'un.... traduire quelque chose, échanger. Donc elle est intimement liée à l'humain. Aussi parfait que soit un algorithme et quelle que soit la qualité de sa production.... il ne sera jamais humain donc définitivement exclu des échanges humains, par définition.
C'est ce qui différentie l'art.... un échange entre humains et la décoration musicale (picturale, littéraire, ... etc).
A plus
André
Je suis assez d'accord sur le fond, et je pense que c'est plutôt une opinion assez largement partagée et l'opinion inverse aurait semblé plus provocatrice. D'ailleurs cette distinction entre technique et l'art/le savoir est assez récente (ça date des romantiques principalement). Pendant 2 millénaires, la distinction entre
techne (la connassance productive) et l'
episteme (le savoir noble, sous-entendu la philosophie) par Aristote a persisté et classait la poésie et la musique avec la technique.
Mais deux remarques complémentaires:
- On peut voir la question de l'échange entre le compositeur et l'auditeur différemment. Ce n'est plus un sens donné par celui qui écrit la musique qui est déchiffré par l'auditeur, car l'oeuvre n'a plus de sens. En cette absence de sens (par définition), c'est celui qui écoute ou celui qui interprète la partition qui doit trouver un sens dans cette absence de sens (par essence.
- Et corollairement à ce précédent point, le rôle de l'interprète devient d'autant pus grand: de celui qui transmet l'intention musicale du créateur, il devient celui qui donne du sens et augmente l'oeuvre d'une vision humaine manquante dans l'oeuvre.
Et une connaissance fine de l'apprentissage machine montrerait assez facilement que malgré les progrès techniques, ça reste une tâche essentiellement humaine et c'est d'ailleurs pour ça que le terme d'intelligence artificielle est assez idiote:
- Il ne peut y avoir d'imitation de Bach sans son génie initial, ancré dans la nature humaine et ses limites
- Il ne peut y avoir d'algorithme sans le travail de son créateur et la phase d'apprentissage d'un algorithme est marqué par des retours humains sur les résultats de l'algorithme.
Amitiés,
Joon