Vous écoutez quoi en classique, là?

[habermas↑↓]

L'ami Patrick a entrepris ta formation accélérée à Strauss ? À ce stade, ça va encore, mais il y a deux choses qu'il ne faut JAMAIS accepter s'il te propose : les cornichons géants et la vodka frelatée.

C'est malpoli de commencer à raconter une histoire comme ça et de ne pas la finir  

Ne réserve pas pour les Maîtres chanteurs ...  

Pour la peine je réécoute ce soir l'Or du Rhin ce soir, en version Solti sur CD. Que dire de plus sur cet enregistrement qui n'a pas encore été écrit? Pour l'instant, j'en suis à la fin de la scène 2, je tiens encore bon

[jeanpascalg↑↓]

Pour la peine je réécoute ce soir l'Or du Rhin ce soir, en version Solti sur CD. Que dire de plus sur cet enregistrement qui n'a pas encore été écrit? Pour l'instant, j'en suis à la fin de la scène 2, je tiens encore bon

Est ce que tu écoutes avec le livret ?

Pour débuter avec le ring il faut commencer par la Walkyrie. Le plus purement musical c’est le premier acte ensuite la chevauchée des Walkyries.
Dans Siegfried passer directement à la fin du dernier acte avec le réveil de Brünnhilde.
Le crépuscule des dieux c’est magnifique mais il faut commencer par la fin avec la mort de siegfried. Et l’immolation de Brünnhilde. L’or du Rhin la encore commnercer par la fin avec la montée au whalhalla.

On peut commencer par le ring de solti en dvd dans une mise en scène qui raconte l’histoire comme celle de chereau :

https://www.amazon.fr/Richard-Wagner-Ni ... 9526&psc=1

[micbog↑↓]

Donc si j’ai bien compris, pour écouter le Ring dans les meilleures conditions, il faut charger  les CD dans le lecteur et appuyer  sur la touche « lecture aléatoire »     Je vais essayer !

[haskil↑↓]

Cela paraît en effet très bien, au casque sur Qobuz: beau piano, bien phrasé, bien contrasté, dynamique.

Pour moi, ce n'est pas dans la variation que le génie de Beethoven s'exprime le mieux; je me lasse donc assez vite, et l'éditeur doit y avoir pensé: il a la mesquinerie de ne donner qu'une poignée de secondes de chaque variation sur Qobuz.

L'enregistrement (sous réserve de cette écoute au casque, évidemment) offre une réverbération un peu froide, bien que la captation se soit faite à la salle Molière de Lyon: beaucoup de présence, mais peu de chaleur. Peut-être que les goûts changent...

Pourtant, c'est un genre qu'il a cultivé du début à la fin et qu'il a porté au plus haut depuis Bach avec les Variations sur une valse de Diabelli qui sont considérées comme l'un des plus grands chefs d'oeuvres de Beethoven et de toute la musique... et dans lequel, mon Dieu, il s'exprime parfaitement bien...

-- 30 Oct 2020, 13:34 --

Les prises de son sont toujours l’occasion de discussions et c’est tant mieux. Parfois on aime et parfois pas. Avec mon installation je l’ai beaucoup aimé : un piano que je trouve « cohérent » en ce sens qu’il n’est pas monstrueux, qu’on ne retrouve pas les aigus d’un côté et les graves de l’autre. Bref elle correspond à ce que j’attends d’un piano qui me rapproche du concert.

Quant aux variations, c’est quelque chose qui est souvent révélateur du génie et de l’inspiration du compositeur. Relativement peu d’entre eux s’y sont adonnés avec succès.  J’éprouve toujours du plaisir à découvrir la manière dont un musicien s’y prend pour développer un thème souvent anodin (les Diabelli par ex.) Quand j’ai écouté le disque de Mazari je l’ai fait d’un bout à l’autre sans que mon attention ne faiblisse. De la même manière, en jazz, j’aime beaucoup voir la manière dont chaque musicien traite les « standards » puisque d’une interprétation à l’autre on peut souvent parler de variations.

+ 1 comme on dit.

La prise de son est d'une homogénéité et d'une qualité de timbres en tout point remarquable. Le son a la fois de la présence, de la netteté, de la rondeur dans le bas médium, des graves lisibles, un aigu lumineux mais dense, plein. Il est splendide dans le détail et sa globalité. En tout ças, çà sonne comme ça chez moi.

Un modele de prise de son faite par un excellent preneur de son de Radio France qui bosse en free lance à ses heures perdues et s'appelle Dimitri Scapolan.

Il a aussi fait le disque Beethoven de Dalberto au même endroit et avec la même réussite de prise de son...

[Pseudo↑↓]

Pourtant, c'est un genre qu'il a cultivé du début à la fin et qu'il a porté au plus haut depuis Bach avec les Variations sur une valse de Diabelli qui sont considérées comme l'un des plus grands chefs d'oeuvres de Beethoven et de toute la musique...

Et pourtant c'est une oeuvre qui me déprime profondément... Le thème est affreux, prosaïque, et la suite n'arrange pas vraiment les choses.

[micbog↑↓]

C'est comme un grand cuisinier qui arrive à faire d'un navet ou d'une carotte (quand on n'aime que modérément ces légumes comme moi) un plat fabuleux.

[Pseudo↑↓]

C'est comme un grand cuisinier qui arrive à faire d'un navet ou d'une carotte (quand on n'aime que modérément ces légumes comme moi) un plat fabuleux.

Justement: il y a quelque chose d'arrogant dans ce projet: transformer ce thème interminable, grotesquement sautillant, avec des ronflements, des enflures, en quelque chose d'intéressant: autant le génie de LVB se révèle, par exemple, dans le quatuor "des harpes" quand le violon s'extrait soudain de la tourmente et fait entendre une mélodie sublime, autant, là, il a échoué.

[micbog↑↓]

Beethoven arrogant.... lui au moins pouvait se le permettre !

[Pseudo↑↓]

Beethoven arrogant.... lui au moins pouvait se le permettre !

amha... ce qui n'est pas toujours respecté, même ici... pour cette seule oeuvre... Si l'on déifie les artistes, va-t-on instituer le crime de blasphème en matière artistique? Franchement, ça commence à déc... grave  

Au lieu de vitupérer, tu pourrais argumenter ton pdv et dire pourquoi tu trouves, apparemment, cette oeuvre géniale   au-delà des poncifs haskiliens:

... les Variations sur une valse de Diabelli qui sont considérées comme l'un des plus grands chefs d'oeuvre de Beethoven et de toute la musique...

[fedup]

Et pourtant c'est une oeuvre qui me déprime profondément... Le thème est affreux, prosaïque, et la suite n'arrange pas vraiment les choses.

Comme dit l'autre, je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis mais... ferme-la à tout jamais  

Plus sérieusement, que tu ne goûtes pas les Diabelli... fort bien, pourquoi pas ? Il n'empêche que s'exprime là un aspect éclatant du génie de LVB, tant son traitement du traditionnel thème & variations est totalement innovant et révolutionnaire !

Dans le genre, perso j'adore plus encore les variations qui constituent le sublime mouvement final de l'opus 109, dans un traitement il est vrai plus conventionnel... Façon de parler bien sûr !

Dernière édition par fedup le 31 Oct 2020 à 01:05, édité 1 fois.

[Pseudo↑↓]

Dans le genre, perso j'adore plus encore son thème & variations qui constitue le sublime mouvement final de l'opus 109, plus abordable il est vrai...

Oui, mais là, il part d'un thème intéressant, sui generis, et bien sûr, il se montre riche, mélodique, génial!

[micbog↑↓]

amha... ce qui n'est pas toujours respecté, même ici... pour cette seule oeuvre... Si l'on déifie les artistes, va-t-on instituer le crime de blasphème en matière artistique? Franchement, ça commence à déc... grave  :evil:

Au lieu de vitupérer, tu pourrais argumenter ton pdv et dire pourquoi tu trouves, apparemment, cette oeuvre géniale  :surprised: au-delà des poncifs haskiliens:

Pourquoi aurais-je à justifier mes goûts ? Cette musique me plait, voilà tout ! Et tu as parfaitement le droit de ne pas l’apprécier...

[Pseudo↑↓]

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[Razumoff↑↓]

Aujourd’hui à 12:26[/url]"]

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[/quote]
Et oui... les russes.. le duo Richter/Rostro dans les sonates pour piano et violoncelle de LVB, un incontournable.. Oistrakh et Oborin, je l'ai acheté de nouveau cet été rien que pour le plaisir..
Belle journée !

[haskil↑↓]

Pourquoi aurais-je à justifier mes goûts ? Cette musique me plait, voilà tout ! Et tu as parfaitement le droit de ne pas l’apprécier...

Personne n'a à justifier ses goûts. Les uns et les autres apprécient ce qu'ils veulent. Tu as mille fois raison.

Mais quand on émet une opinion tellement contraire à celle communément admise par les musiciens et le jugement de l'histoire, on donne des arguments qui puissent au moins soulever une paupière de celui qui lit.

Or, là... dire, comme Pseudo le fait, que le thème est grotestque est pour le coup un poncif : c'est justement là où Beethoven qui a le génie de la transformation des thèmes - qui ne sont pas des mélodies chez lui, sauf exception notable : voire par exemple ce qu'il tire de trois gammes enchainées à l'entrée du piano dans son 3e Concerto ou d'arpèges au début du 5e, pour ne rien dire du thème du trio à l'Archiduc ou de la 5e Symphonie. -, démontre dans les Diabelli qu'avec une petite valse de pas grand-chose, il est capable - à la différence des autres compositeurs qui ont relevé le même défit que lui car LVB n'est pas arrogant il a relevé un défit lancé par un éditeur -, d'élever un monument à la musique... Il y est génial en terme d'inventions rythmiques, harmoniques, mélodiques... IL faut voir comment il a été capable d'introduire un gigantesque éclat de rire pris au Don Giovani de Mozart, de trouver matière à tirer de la valse une confession bouleversante à la fin... avant de résoudre le tout dans une fugue finale irrésistible et grandiose... en plus de quoi, LVB est capable dans la construction globale de créer des sous ensembles liant certaines variations, en isolant d'autres... Il y a deux siècles que les plus grands interprètes et compositeurs étudient, analysent cette oeuvre, que certains passent des mois à la travailler et il faudrait justifier le fait qu'on l'aime ! Bigre.

Franchement, je veux bien que Pseudo prétende que j'ai employé des poncifs pour dire en trois mots ce que je pensais des Diabelli, j'aurais plutôt d'ailleurs usé du dithyrambe, mais s'il faut pour avoir une pensée aussi originale que la sienne pour dire des conneries, allons-y  

Donc la Sonate Hammerklavier est d'un emmerdement maximum, l'Art de la fugue un pensum, les sonates de Haydn un monument élevé à la vacuité, etc., etc.

[Pseudo↑↓]

... s'il faut pour avoir une pensée aussi originale que la sienne pour dire des conneries, allons-y

Donc la Sonate Hammerklavier est d'un emmerdement maximum, l'Art de la fugue un pensum, les sonates de Haydn un monument élevé à la vacuité, etc., etc.

               

[FLB↑↓]

haut bois et orgue.jpg

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[Pseudo↑↓]

j'adore plus encore les variations qui constituent le sublime mouvement final de l'opus 109

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Pour réécouter cette sonate j'ai sorti le premier CD à me tomber sous la main. Sous les doigts de Brendel en 1996, cela sonne très bien, c'est beau, rond, lisse, et d'une certaine manière (amha) ce Beethoven apaisé manque de relief.

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Après le début de l'opus 110, je passe à un récital de Serkin, (très bien) enregistré sur le vif au Konzerthaus de Vienne par la radio autrichienne en 1989. Le pianiste, alors âgé de 86 ans, parvient à allier l'âpreté et la grandeur, dans une approche néanmoins chaleureuse. On y retrouve le caractère tendu qui est sa caractéristique, avec une sonorité moins sèche que dans les enregistrements Columbia/Sony: évolution de son style, sonorité du piano de ce récital ou couleur de la prise de son?

J'avais eu le bonheur de l'entendre en récital à Berne plusieurs années auparavant, et cette sécheresse de son jeu était bien présente. J'avais été fasciné par son interprétation contrastée, la rigueur de la construction, alors que mon épouse pianiste marquait un peu de réserve devant tant de sévérité.

Dans ce récital, la magie opère: de mouvement en mouvement, voici l'opus 111. Après le Maestoso, tout en angles et aspérités (con brio ed appassionato n'est-ce pas?) Serkin réussit un miracle dans l'Arietta: entre une main droite incisive et une main gauche retenue, en volume et en attaque, il installe un climat à la fois urgent et lyrique. Le mouvement s'inscrit dans un immense et très lent crescendo (on le constate en relançant l'écoute du mouvement) qui culmine dans un chant bouleversant.

A 86 ans, et pris sur le vif....

[micbog↑↓]

Comme quoi on peut être d’accord  

Pour les « débutants » en Tétralogie » il y a un article de Christian Merlin dans Diapason de ce mois.

[fedup↑↓]

@Pseudo Merci pour cette analyse personnelle et argumentée, qu'il ne serait pas choquant de lire sous la plume d'un critique de Diapa*** ou de Class***  

Je connais parfaitement bien les deux versions que tu cites, celle de Serkin demeurant la référence absolue à mes oreilles, pour la prodigieuse hauteur de vue de l'interprète, sa profonde humilité face à ces œuvres hors du temps, et surtout sa bouleversante humanité...

Et effectivement, je n'ai encore entendu personne faire chanter l'arietta de l'opus 111 de cette façon