Quoi de neuf en cd classique?

[Pseudo]

Friedrich Gulda démontrait les multiples facettes de son talent dans deux récitals de 1959, récemment republiés: Bach ( le Capriccio sur le départ du frère bien-aimé!), Haydn, Mozart, Beethoven, Debussy, Ravel, rien que ça!

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[habermas]

Le dernier opus de l'intégrale des pièces de viole de Marin Marais par François Joubert Caillet:

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Ce dernier opus reprend pour moi le livre plus remarquable parmi les 5 qu'il a composés. C'est d'ailleurs la suite n°9 en do mineur de ce livre qui il y a quelques années m'avait bouleversé et qui m'a rendu passionnéh de viole. J'ai quelques intégrales de ce Troisième Livre, une bonne douzaine d'enregistrements de suites choisies (P. Pierlot, Jérôme Hantaï, Duftschmid pour ne citer que les meilleures).

Mais cet enregistrement est qualitativement au dessus de tout ce que j'ai pu écouter sur Marin Marais, pourtant les bons enregistrements ne manquent pas. Une intelligence de lecture, une justesse globale, des effets choisis avec goût toujours dans le respect de l'oeuvre et de l'instrument. On essaie de tirer les couleurs les plus variées possibles de l'instrument, au lieu d'essayer de le faire sonner comme un autre instrument. Pour les amateurs, il s'agit d'un disque incontournable, très au dessus même des 2 premiers volets de l'intégrale qui étaient déjà excellents.





Amitiés,

Joon

[Pseudo]

Quelques albums récents pour réjouir l'oreille et l'esprit:

Une belle réédition:

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Une belle approche d'oeuvres clés de Mozart conçues en 1785:

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Suite et fin d'une belle intégrale:

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Des transcriptions de Bach qui prêteront à controverse (écoutez-les pour découvrir pourquoi):

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[sax.tenor]

MOZART MOMENTUM 1785 est déjà dans ma liste d'envie.

Quant aux transcriptions pour piano, en général je suis déçu. T'as pas un lien internet pour percevoir le sujet potentiel de polémique ?

J'ai trouvé cela : (30 secondes par titre) https://www.qobuz.com/fr-fr/album/js-bach-piano-transcriptions-kotaro-fukuma/r6z4t36il1rta et aucun commentaire d'auditeur déposé chez les majors de la distribution ???

La FNAC indique:
Pendant le confinement en 2020, Kotaro Fukuma a demandé sur les réseaux sociaux quel genre de musique pour piano les gens souhaitaient entendre, et un grand nombre ont (sic) répondu la musique de J.S. Bach. Il déclare : "Étrangement, j'ai aussi ressenti à ce moment-là que je voulais jouer de la musique de J.S. Bach… Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé à cet enregistrement. Si cette musique peut apporter aux auditeurs un certain réconfort et un esprit d'amour, ce serait une grande joie pour moi."

[Pseudo]

Dans l'album de Kotaro Fukuma, les 30 secondes offertes, même si elles sont frustrantes au point de vue musical,  suffisent à percevoir la particularité d'interprétation qui prête à discussion, je pense, sur un système de résolution suffisante.

[shushu]

stress et fissure
la résolution apporte la solution donc si je capte le message

[Pseudo]

 Non: elle permet l'analyse.

[habermas]

Quelques albums récents pour réjouir l'oreille et l'esprit:

Suite et fin d'une belle intégrale:
[ Image ]

Cette intégrale Weinberg est sublime, hautement recommandée.

[Pseudo]

Quant aux transcriptions pour piano, en général je suis déçu. T'as pas un lien internet pour percevoir le sujet potentiel de polémique ?

Solution de notre petit concours: la pédalisation est très accentuée. Ma pianiste in residence me suggère que la tradition le veut ainsi dans les transcriptions d'airs de Bach.

Malgré tout, il me semble que M. Fukuma s'est laissé emporter par le projet de proposer des interprétations aimables et généreuses en cette période de pandémie. La Chaconne et quelques autres compositions de caractère échappent à cette approche, et gagnent en relief grâce à un jeu plus contrasté. Un des airs les plus dramatiques de la St-Matthieu est notamment proposé dans une transcription originale du pianiste.

[sax.tenor]

Bonjour,

je suppose que il s'agit de la pédale una corda (pédale de gauche) pour se rapprocher du son du piano forte ? L'utilisation de la pédale Sostenuto ne serait pas logique si on veut se rapprocher du clavecin.

Mais je ne saisis pas bien l'usage original qu'en fait M. FUKUMA . Il n'utilise pas una corda en permanence comme cela se pratique usuellement ? Il joue donc du piano moderne avec ses atouts de puissance, plutôt que d'imiter le piano forte ?

[Pseudo]

Oui, absolument. C'est une approche plutôt romantique de ces transcriptions de "tubes" cantoriens, très legato et retenue, proche de Dinu Lipatti, Myra Hess et ainsi de suite.

Dès lors qu'il s'agit de transcriptions, je ne pense pas que le pianoforte soit plus adéquat qu'un autre instrument. La Chaconne revisitée par Brahms, notamment, appelle un grand piano de concert.

[sax.tenor]

Il y a même des transcriptions (selon la pièce d'origine) pour instrument (léger) à vent (flute, clarinette etc) ou cordes frottées (violoncelle par exemple), voire anche métallique (GALIANO). Certaines transcriptions ont été écrites au XXème ou XXIème siècle.

Et puis BACH a été (correctement) arrangé façon BRESIL en 2019 ou 2020 (il faut que je retrouve le reportage) ou Jazz (PlayBach etc).

Perso., comme indiqué je n'apprécie généralement pas la simplification (l'appauvrissement) d'un orchestre vers un instrument fut-il muni de deux claviers et un pédalier. C'est un exercice pour musicien, pas pour l'auditeur.

Et dans cet esprit, j'aime mieux l'orchestration de RAVEL des Tableaux d'une exposition de MOUSSORSKY plutôt que l'oeuvre originale au piano. Je reconnais que la partition originale fait sens avec l'histoire racontée, mais je trouve l'orchestration de RAVEL fabuleuse. Je n'aime pas écouter l'oeuvre originale.

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Le principal travers que je déplore (pas dans le disque indiqué que je ne connais pas) est de jouer BACH façon machine métronomique. Ce que j'ai connu joué ainsi m'a éloigné de BACH pour des années jusqu'à l'écoute d'interprétation musicales (parfois rubato)

[Pseudo]

Bien, reprenons.

Dans la marée de nouveautés aux improbables titres commerciaux: Formidable, The art of life, Souvenirs, Seule épate (pardon: Sol et Pat), The myth of Venice, Musique du silence, etc. , quelques galettes ont su charmer mes oreilles et distraire mon esprit.

Beatrice Rana a donné une version lumineuse, harmonieuse, des Etudes de Chopin dont il a déjà été question sur le fil classique:

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Une approche suprêmement maîtrisée, préférant la fluidité au contraste.

Théotime Langlois de Swarte et William Christie (ou l'inverse) ont mis le premier confinement à profit pour redécouvrir un contemporain de Leclair et l'illustrer de belle façon à ses côtés:

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Intitulée Générations, cette rencontre démontre la superbe fantaisie du maître et la fougue du jeune virtuose. La légère acidité du violon qui transparaît dans le CD me paraît sublimée dans l'écoute HD sur Qobuz.

Ted Papavrami a repris les Sei Soli de Bach dont il donne une version très épurée. Les noms de ses plus illustres prédécesseurs viennent à l'esprit à l'écoute de cette version: Milstein, Tetzlaff (suite de la liste ad libitum). A noter des tempi relativement modérés dans les fugues. Là aussi, le fichier HD profite à la finesse de l'instrument (à mon oreille, du moins...):

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DGG consacre un album en hommage aux quatre-vingt-dix ans de Sofia Gubaidulina (elle est vivante, PP!) Les harmonies de ces oeuvre évitent de torturer les oreilles, préférant les oppositions de timbres et de structure (mélodique contre rythmique, par exemple). La maîtrise de Repin s'affirme superbement, et les prises de son du respectable label à la tulipe paraissent transparentes et contrastées, au casque en tout cas:

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[Pseudo]

Une autre fournée.

Pierre Hantaï poursuit son intégrale des suites de Haendel avec ce nouvel album, lumineux et articulé comme le précédent. Dans un insupportable teasing, il retarde le moment de nous donner la grande Passacaille en entrelardant les œuvres du grand Teuton de celle de Scarlatti!

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Justin Taylor et Théotime Langlois de Swarte se sont associés à Sophie de Bardonnèche (violon) et à Hanna Salzenstein (violoncelle) pour fonder "Le Consort". Dans Specchio veneziano (le miroir vénitien), ils entreprennent de nous montrer que Reali, resté à l'ombre de son célèbre compatriote, mérite les lumières de la gloire autant que lui. La virtuosité et la finesse de leur jeu les aident à tenir leur pari, La follia justifiant à elle(s) seule(s) l'achat de l'album (les deux compositeurs ayant proposé leurs variations sur le célèbre ground).

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Le jeune quatuor américain Dover nous donne les opus "du milieu" de Beethoven (les trois Razumovsky, Les Harpes et l'opus 95). L'amateur, sans doute déjà bien pourvu, fera peut-être la moue. Mais cette version se signale par l'extrême finesse du jeu et l'intensité de son approche, évoquant à la fois les Juilliard et les Berg. Elle mérite le détour.

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[bandit]

merci pour cette sélection pseudo. Vais écouter tout particulièrement Papavrami que je ne connais pas. Et dire que Tetzlaff en est déjà à son 3è enregistrement

[PP_65]

DGG consacre un album en hommage aux quatre-vingt-dix ans de Sofia Gubaidulina (elle est vivante, PP!) Les harmonies de ces oeuvre évitent de torturer les oreilles, préférant les oppositions de timbres et de structure (mélodique contre rythmique, par exemple). La maîtrise de Repin s'affirme superbement, et les prises de son du respectable label à la tulipe paraissent transparentes et contrastées, au casque en tout cas:

[ Image ]

J'ai déjà quelques disques ; j'aime assez mais je crois préférer sa compatriote Galina Ustvolskaya mais ça fait longtemps que je ne les ai pas écoutées .

[Razumoff]

"Le jeune quatuor américain Dover nous donne les opus "du milieu" de Beethoven (les trois Razumovsky, Les Harpes et l'opus 95). L'amateur, sans doute déjà bien pourvu, fera peut-être la moue. Mais cette version se signale par l'extrême finesse du jeu et l'intensité de son approche, évoquant à la fois les Juilliard et les Berg. Elle mérite le détour."

Pseudo, merci de la référence. Et par rapport aux Prazak..? Tu les situerais comment ?

[Pseudo]

J'aime assez mais je crois préférer sa compatriote Galina Ustvolskaya

J'ai simplement relevé que Gubaidulina était une compositrice vivante. Ich und Du, Dialog pour violon et orchestre me convainc davantage par sa subtilité que d'autres de ses œuvres (que je ne connais que très partiellement).

@ Razumoff: je n'ai pas vraiment fréquenté les Prazak dans Beethoven.

[shushu]

Encore une pianiste italienne me direz-vous, et c'est Saskia.
Et ça vient de sortir.
Mais elle joue sur Bösendorfer pas sur Steinway comme Beatrice, le son est moins gras*.
Malgré ce que l'on peut en dire et même moi dans mes moments d'égarement je ne suis pas vraiment convaincu par les enregistrements de Rana où j'ai souvent plus la sensation d'écouter le piano de Rana que le compositeur
La fréquentation assidue de ces Harmonies et d'autres cd me confortera t'elle dans le bien que je commence à penser de Saskia Giorgini ?
Qui vivra comme il le peut verra.

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*pour la définition cachée de "gras", envoyez une enveloppe timbrée à Mr Shushu, Père Lachose etc............

[Pseudo]

pas sur Steinway comme Beatrice, le son est moins gras*...

Alors là, je pense que les résidus graisseux de ton organisme déliquescent ont dû sérieusement baver sous forme de fluides inavouables sur les membranes de tes LS3-5A dévoyées.