PP_65 a écrit:Tout de suite, on pourrait ne pas du tout être à Sète ^^
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J’ai un peu de mal à comprendre "tout de suite" dans cette phrase mais pour te répondre je l’entends comme une expression un peu comme le "une fois" qu’on entend de l’autre côté de la frontière.
Je suis d accord en partie avec cette remarque dans le sens où des éléments pris de manière isolée peuvent apparaître n’appartenant pas au contexte d’où ils ont été tirés. La citation en littérature est un exemple très connu de ce phénomène. Cela existe bien sûr dans la ville et c’est d’ailleurs avec cette constatation que Perec conclut quasiment son observation de la place Saint-Sulpice, dont voici la citation :
En ne regardant qu’un seul détail, par exemple la rue Férou, et pendant suffisamment de temps (une à deux minutes), on peut, sans aucune difficulté, s’imaginer que l’on est à Étampes, ou à Bourges ou même quelque part à Vienne (Autriche) où je n’ai d’ailleurs jamais été.En partie je ne suis pas d’accord car c’est bien à Sète que cette photo a été prise et de cette manière elle n’aurait pas pu être prise ailleurs car elle a son propre "ici et maintenant" qui n’est pas permutable.
Cette ambiguïté par rapport au lieu est d’ailleurs une des choses qui m’intéresse et que j’ai enéevelppement dans 2 séries à venir, dont celle sur les Vanitas. Pour cette série dont j’ai fini d’écrire ce qui pourrait s’apparenter à une problématique je fais entre autre référence à une nouvelle de
Borges qui s’intitule :
Pierre Ménard, auteur du « Quichotte. Le Quichotte de Pierre Ménard (écrivain nîmois fictif) est une œuvre littéraire constituée de chapitres réécrits du Don Quichotte dont le texte est en tout point identique à celui de Cervantes, mais qui est forcément différente puisque le "ici et maintenant" diffèrent. Un très beau texte à lire, très amusant de surcroît.