Vous écoutez quoi en classique, là?

[SudPigalle]

Un LP dans un lot acheté dernièrement
J'avais la version CD , il y a un monde entre les deux



JP

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[shushu]

ce n'est pas faux mais c'est l'avantage de l'âge, plus rien à se prouver, on se lache...

Oui, c'est ce que j'ai dit à un collègue proche de la retraite à l'occasion de sa dernière gastroentérite.

[pdobdob]

   super.

Pierre.

[Alleuze]

Du stade oral au stade anal, c'est bien, on progresse...

Je crois que du Offenbach s'impose après une telle sortie.

L'entrée des rois dans la Belle Hélène par Minkowski, non ? Quoi que tu dois être du genre à apprécier Zacharias...

[Pseudo]

Jolie musique, et une mise en scène consternante de plus  
Le forum aime les sourds; pour l'opéra, mieux vaut être aveugle.

CT

[SudPigalle]

Un LP 180g du Club Français du Disque

Je passe la face 2 depuis depuis deux heures avec ma boite de kleenex
que du bonheur.


JP

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[sondier21]

il pleut, c'est l'orage, toutes les fenêtres sont ouvertes, j'écoute un concerto pour violoncelles de Vivaldi
une fois n'est pas coutume  

[lcartau]

Un LP 180g du Club Français du Disque

Je passe la face 2 depuis depuis deux heures avec ma boite de kleenex
que du bonheur.


JP

Magnifique disque ! Ne pas oublier le Herreweghe c'est HM qui vaut également son pesant de cacahuète !!

[Pseudo]

Un LP 180g du Club Français du Disque

Je passe la face 2 depuis depuis deux heures avec ma boite de kleenex
que du bonheur.


JP

Haendel sur instruments modernes, cela ne me paraît vraiment plus possible.

CT

[SudPigalle]

Haendel sur instruments modernes, cela ne me paraît vraiment plus possible.

CT

Il y a surtout des voix .... et là c'est plus difficile.

JP

[Krisprolls]

Là, j'ai essayé d'écouter Aïda, mais j'ai préféré un aspégic 1000.
Si c'est avec ce genre de gros bazar qu'on pense faire renouer le grand public avec la musique classique, on est assez mal barré.
Du coup, j'ai claquemuré le poste, et me suis passé ce merveilleux disque de Margaret Price :

Il est à pleurer, même sur mes enceintes, c'est vous dire s'il est bon !

[Pseudo]

Il y a surtout des voix .... et là c'est plus difficile.

Bien sûr... je ne voulais pas allonger, c'est mal vu ici. Mais avec les instruments modernes vient souvent une certaine articulation, et la recherche de la grande phraaaaase issue de la tradition romantique. Et c'est cette homogénéisation  qui me paraît rédhibitoire.

Cela dit je ne connais pas l'enregistrement dont tu dis tant de bien  

CT

[Krisprolls]

Haendel sur instruments modernes, cela ne me paraît vraiment plus possible.

CT

Oui... Ca coince ! Mais on peut encore écouter quelques vieilles versions comme témoignages de l'histoire de l'interprétation au  XXème siècle. Ses avancées, ses ornières.
Je ne vois pas non plus de quel disque il s'agit.
Curieusement, si les cantates et passions de Bach souffrent des mêmes maux, je n'ai pas forcément les mêmes réserves concernant les pièces plus "abstraites" et théoriques, comme les diverses pièces pour clavier que je peux encore entendre au piano.

[lcartau]

Là, j'ai essayé d'écouter Aïda, mais j'ai préféré un aspégic 1000.
Si c'est avec ce genre de gros bazar qu'on pense faire renouer le grand public avec la musique classique, on est assez mal barré.
Du coup, j'ai claquemuré le poste, et me suis passé ce merveilleux disque de Margaret Price :
[ http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRvG9qRX0Y-IGiKBwR0u_UYCk1LOtUztHV_v7pTY8Bfv2FBnisC ]
Il est à pleurer, même sur mes enceintes, c'est vous dire s'il est bon !

Et tu as bien fait... J'ai commenc par une tentative d'un quart d'heure, après je n'ai pas tenu. De toute façon, en dehors d'une vraie représentation je n'arrive pas à "regarder" un Opéra.

[spoke]

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

j'ai un petit faible pour Alexandre Tharaud; depuis son magnifique Rameau, j'ecoute ce qu'il enregistre avec attention.

[spoke]

tiens, une petite drolerie pour amuser les petits zet les grands,

[Krisprolls]

[ http://www.pianobleu.com/actuel/images5/alexandre-tharaud-scarlatti.jpg ]

j'ai un petit faible pour Alexandre Tharaud; depuis son magnifique Rameau, j'ecoute ce qu'il enregistre avec attention.

Exact, superbe ce disque.
Du coup, puisqu'on parlait de musique ancienne sur instruments modernes, je me suis passé quelques pages de l'Art de la Fugue par Pierre-Laurent Aimard. Rien à faire, pour moi, la magie ne prend pas. C'est pourtant un pianiste que je trouve stupéfiant (et que j'ai eu le bonheur d'entendre accompagner Matthias Goerne dans des Lieder de Schumann).
Mais là, rien. Pour moi, c'est flou.
Je crois que le problème ne vient pas tant du jeu, qui est très honnête, neutre, et peut-être volontairement effacé, laissant finalement une place prépondérante au contrepoint, sans artifice.
Mais justement, il me manque un peu d'engagement, de parti pris, de prise de responsabilité.
Et en y réfléchissant bien, je pense cette impression de monochromie me vient beaucoup du timbre du piano, qui est comme émondé. Un son légèrement épais dans le médium, manquant de perlé et de vie. Là encore, peut-être une volonté de neutralité extrême, pour se démarquer des étincelles sonores Gouldiennes.
Le piano, lui-même, semble de facture terne, décolorée.


Du coup, je suis passé à un disque étonnant (je suis comme ça moi, quand je m'ennuie, je passe à autre chose...). Une sorte d'oratorio Islandais, impossible à trouver hors circuit national que m'ont offert mes beaux parents de retour d'un voyage sur cette île perdue.
Le truc s'appelle... Voyons... Hallgrimspassia d'un certain Sigurdur Saevarsson (il manque des lettres sur mon clavier). C'est une sorte de passion/oratorio écrit pour petit ensemble vocal (traité en choeur de chambre), orchestre réduit et solistes.
Le genre fait penser à une sorte de néo modal, avec force pédales de teneurs, et légères dissonances gentilles. Tout ça reste fort diatonique, mais quelques passages sont très bien écrits. On oscille entre Pärt, du très plat Orff, et quelques réminiscences nordiques m'évoquant ces choeur d'Erikson.
Les solistes sont très inégaux. Une mezzo fatiguée mais touchante, un ténor un peu anémique mais très juste, un baryton de niveau moyen de conservatoire, et surtout une basse assez énorme, tenant le rôle majeur de l'oratorio. Prestation de très haut niveau, même si la voix peut parfois sembler un peu pâteuse.
Je me suis ennuyé par moments (mais c'est comme ça, moi, quand je m'ennuie, je m'obstine à écouter jusqu'au bout), jusqu'à tomber sur quelques perles fulgurantes de beauté. Vraiment, chouette disque.
La prise de son est d'une transparence exquise. Très belle présence des instruments, parfait équilibres des voix solistes et du choeur. Légère compression sur quelques passages, mais bien fait.
Donc, pour ceux qui n'ont pas peur d'écouter des oratorios modernes en Islandais dans le texte, je crois que c'est composé en 2010, mais je n'ose pas écrire "contemporain"...
http://sigurdursaevarsson.com/?page_id=18
Voilà un lien que je viens de trouver (après avoir cherché vainement les refs de mon disque sur le net). Les photos semblent montrer ce que je suspectais : un dispositif d'enregistrement minimaliste, un simple couple, sauf erreur. Si c'est bien le cas, c'est assez exemplaire de ce qu'on peut faire avec deux excellents micros (non identifiés).

Dernière édition par Krisprolls le 14 Juil 2011 à 01:05, édité 2 fois.

[peyrerouge]

il pleut, c'est l'orage, toutes les fenêtres sont ouvertes, j'écoute un concerto pour violoncelles de Vivaldi
une fois n'est pas coutume  

Moi quand il y a de l'orage j'arrête la musique et je débranche toutes les prises....

[shushu]

Jolie musique, et une mise en scène consternante de plus  
Le forum aime les sourds; pour l'opéra, mieux vaut être aveugle.

CT

Mais non, la surdité ayant cours ici permet d'apprécier le jeu de ces multiples personnages sur le plateau sans se laisser distraire par la musique.

[Krisprolls]

Mais en plus, le jeu des chanteurs n'en valaient pas la chandelle...
Reste que j'ai toujours eu du mal avec les captations d'opéras. Je pense que le genre (et ses outrances nécessaires) s'accommode mal de l'oeil inquisiteur d'une caméra.
Il faut l'oeil d'un véritable cinéaste, et les conditions idéales de direction d'acteur. Il faut un Jean-Pierre Ponnelle dans les Noces de Figaro !