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Chronique album

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Chronique album

Message #1 par BoteM » 31 Déc 2021 à 13:36




Année de sortie : 1978

Ted Nugent : Guitars - Vocals
Derek St. Holmes : Guitars - Vocals
Rob Grange : Bass
Cliff Davies : Drums - Vocals



En cette deuxième moitié des années 70, la scène dite "hard rock" de l’époque (les catégories étaient bien moins fourni qu'aujourd’hui) et en pleine effervescence, ainsi que mutation.

Pour faire simple, il y avait les incontournables et dinosaure, tel que LED ZEP, et DEEP PURPLE…le premier annonçait alors déjà les prémices d’une fin qui se dessinait inexorablement, précipité par l'événement qu’il est inutile de rappeler.
Quant au second, bien que n’existant plus, sa fin récente, là aussi dans des circonstances tragiques, avait tellement marqué les esprits et surtout les bases du hard-rock, qu’il était toujours bien présent, ajouter à cela, l’arc-en-ciel de l’homme en noir, qu’il venait de mettre en orbite, vivait sa période la plus emblématique et lumineuse.

Et puis, ceux que l’on désignait de second couteau, Black Sabbath (bien que l’on puisse considérer ces derniers de premier plan) Kiss, Queen et j’en passe.
On pourrait même ajouter une troisième catégorie, qui contient des groupes à en devenir, tel qu'AC/DC qui à cette époque écume les planches lors de premières parties de QUEEN par exemple, ou du tout nouveau WHITESNAKE, emmenait par le beau David, embarquant avec lui un tiers du défunt pourpre profond, avec le destin que l’on connaît de nos jours.

Époque bénie, pour ceux qui l’on vécut, car quelle richesse, et découverte, qui apportait régulièrement son lot de nouveautés, qui plus est le plus souvent de qualité, avec une réelle innovation et talent.

1958, le jeune Ted n’a que 10 ans, quand il joue dans un groupe dénommé ‘’The Royal High Boys ", puis plus tard, fondera ‘’Amboy Dukes", celui-ci officiera entre 1965 et 1974, évoluant dans un style qui se cherche, entre rocks psychédéliques, acid rock…bref, rien de vraiment percutant et de marquant.
Dans ce groupe, Ted évolue à la guitare bien sûr, et assure les chœurs.

Nous voilà en 1975, Amboy Duke n’est plus, et Ted sort son premier album éponyme.
Libres de toute contrainte, et contrôlant désormais seul sa musique, celle-ci se révélant bien plus carré et travaillé qu’auparavant, et là on sent bien que le bougre n’était pas à son aise avec son groupe précèdent.

Ici on a droit à un titre en ouverture de plus de 8 minutes, qui naviguent entre rock et prog rock, tout le reste laisse présager de belles choses.
Ce premier essai rencontre un beau succès, sans toutefois casser la baraque comme il le souhaite.

Il enchaîne l’année suivante son second album (Free-for-All), mais déjà des querelles existent entre lui et ses musiciens, nous verrons plus tard que c’est une récurrence chez le monsieur. Du coup, l’album manque de cohérence, alignant pas moins de 3 chanteurs, dont le mythique Meat Loaf, Ted ne tenant pas encore le rôle de chanteur attitré.
Malgré tout, l’album trouve son public.

Arrive le troisième l’année suivante (Cat Scratch Fever), ou il assure seul le chant, celui qui permit enfin à l’homme de rencontrer le succès qu’il attendait tant.
En effet, cet album a, ce que les 2 précédents ne possédaient pas, à savoir un hit, en l’occurrence celui qui donne le titre à l’album ‘’Cat Scratch Fever'' titre au riff mémorisable, et qui lui permit enfin d'étendre à de plus larges horizons sa notoriété, qui peinait à démarrer jusque-là.
Très bon disque, pourtant bien inférieur au premier de mon point de vu, qui reste un bijou.

Ce long préambule, me paraissait nécessaire, avant de parler de l’album qui nous intéresse ici, afin de mieux cerner l’état d’esprit du bonhomme à ce moment-là.

Ce live donc, est en fait un condensé de 2 tournées effectué en 1976 et 1977, ce qui explique que peu de titre du troisième album y figure.
Ces 2 tournées, Ted les a organisés à l’économie, n’ayant pas comme évoqué plus haut, le statut pour voir grand.
Qu’à cela ne tienne, il choisit d’une part de tournée à 100 à l’heure, et d'autre part, de choisir des villes pas trop importantes et gourmandes en matière de tarifs.

Dans la set-lit, on trouve 3 morceaux de l’ancien groupe ‘’Amboy Dukes " et 2 titres ‘’Gonzo'' ainsi que ‘’Yank Me, Crank Me'' " pour lesquelles aucune version studio n’existe.

De plus Ted, prend bien soin de ne pas graver dans la cire, les titres chantés par le second guitariste Derek St Holmes, lors de la tournée marathon.
Ajoutons à cette délicieuse délicatesse, que sur la pochette aux innombrables photos, pas une seule n’est dédiée à ses acolytes… Ted veut être le maître absolu, et ne lésine pas sur les moyens.
Ses compagnons de route, claqueront la porte avec perte et fracas suite à ce manque de reconnaissance.
Ce sera du reste, le dernier témoignage en quartet.

Et la musique dans tout ça me direz-vous…comment dire ? Dantesque, jouissif, atomique sont les adjectifs qui me viennent à l’esprit.
La quintessence du rock à l’état brut, à l’écoute on se demande comment ce gars a pu ronger son frein durant toutes les années précédentes.
Un déluge de feu incandescent, de plus la guitare qu’utilise notre ami, une Gibson Byrdland participe beaucoup au style et son de Ted, guitare conçue pour jouer du jazz, mais le bonhomme l'a choisi, pour les effets qu’il peut avoir avec.
Il ne lâchera cette dernière, qu'a la fin des années 2000.
Clairement pas de virtuosité ou inspiration à la Blackmore où Page, non ici il est question de furie à l’état pur, il n’y a qu’à voir la pochette, un sauvage qui s’arrache les oreilles, pour deviner le contenu.

Et n’en douter pas, il est bien à l’image de la photo. À ce sujet, le guitariste chanteur est sourd de l’oreille gauche depuis 1965, et depuis, joue avec une protection sur celle de droite…sage précaution.
Sa citation fétiche ‘’si c'est trop fort c'est que vous êtes trop vieux " prend ici tout son sens.
À ce propos, la tournée fut émaillée de plainte des habitants environnant pour le bruit.

Ses acolytes ne sont pas en reste, et assurent sévères, permettant ainsi à leur patron de s’exprimer en toute liberté.
Malgré les doutes sur les capacités du batteur (Cliff Davies) à assurer la tournée, ce dernier étant à l’origine un batteur de jazz, et un peu à la peine en studio…durant la tournée il s’équipa de baguettes plus longues pour appuyer sa frappe, à la manière de John Bonham, la métamorphose est plus que convaincante.

Je ne vous ferais pas un titre par titre, suis par fan de l’exercice, simplement sachez que Ted regrette la version Strangehold qu’il trouve trop lente.
Pour conclure, si vous voulez du feeling, de la puissance, de la furie, foncez tête baissée…aucun risque de rester sur sa faim.
Plus de 40 ans après, cet enregistrement, n’a pas pris une seule ride.

Longtemps le gars a déclaré avec force, qu’il était le meilleur guitariste au monde, bien que beaucoup aient pris sa déclaration au sérieux, alors qu’en réalité il n’en pensait pas un mot.
Mais il est vrai que pour arriver à ce niveau, il s’est sacrément arraché les tripes en se payant durant de longues années les services d’un professeur de guitare (Joe Podorsek).
À l’écoute de ce brûlot…on se demande si finalement, ce n'est pas lui le meilleur   :mrgreen:

Bonne écoute...
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Re: Chronique album

Message #2 par PP_65 » 31 Déc 2021 à 14:49

"Époque bénie, pour ceux qui l’on vécut, car quelle richesse, et découverte, qui apportait régulièrement son lot de nouveautés, qui plus est le plus souvent de qualité, avec une réelle innovation et talent."
Je l'ai vécue, cette époque, je ne sais si elle est bénie mais j'ai évité, en tout cas,  tous les groupes que tu cites ; 6 mois ( à la louche) de Hard avec les 5 1ers LZ , 5 DP , le vol.4 de BS, le live de J. Winter, un Cactus  et je ne sais plus quels Huriah Heep , je n'ai entendu que des bouffonneries et j'ai stoppé tout net .
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Re: Chronique album

Message #3 par BoteM » 31 Déc 2021 à 15:47

Bonjour PP...

"bouffonneries" tu y va fort quand même là  :mrgreen:

Après les gouts et les couleurs hein !? Durant cette période, y a-t-il des groupes ou albums, que tu qualifierait de qualité, ou est ce genre musical que tu à abandonné ?
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Re: Chronique album

Message #4 par PP_65 » 31 Déc 2021 à 16:10

J'ai effectivement totalement abandonné le Hard , à part, peut-être, les 3 premiers B.O. Cult , et j'ai laissé tomber ce genre pour passer au Rock dont j'ai découvert l'histoire et l'actualité grâce à Best, puis un peu plus tard Rock'n'Folk . L'avantage du Hard, c'est que j'ai acheté mon 1er numéro de Best parce que la couverture annonçait " numéro spécial Hard Rock " .
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Re: Chronique album

Message #5 par BoteM » 31 Déc 2021 à 16:21

Best...ça nous rajeuni pas
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Re: Chronique album

Message #6 par PP_65 » 31 Déc 2021 à 16:35

Allez, j'en remets une couche sur le temps qui passe : ce numéro de Best, c'était celui d'août 72 ^^
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Re: Chronique album

Message #7 par claude_m4 » 31 Déc 2021 à 20:11

Bonsoir ,

Merci d'avoir pris le temps d'écrire cette chronique d'une époque et d'un style que j'ai connu et affectionné   :biggrin:

à l'époque dans le genre égo à la Ted ,il y avait aussi Frank Marino

bon réveillon  :wink:

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Re: Chronique album

Message #8 par peyrerouge » 31 Déc 2021 à 20:17

BoteM » 31 Déc 2021, 15:21 a écrit:Best...ça nous rajeuni pas [ Image ]


Tu as quoi comme enceintes?
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Re: Chronique album

Message #9 par BoteM » 31 Déc 2021 à 21:21

Bonsoir peyrerouge,

Celles qui apparaissent dans ma signature  :wink:
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Re: Chronique album

Message #10 par pierrebour1 » 31 Déc 2021 à 21:32

peyrerouge » 31 Déc 2021, 20:17 a écrit:

Tu as quoi comme enceintes?

le jpgisme est si contagieux que ça?
rétromaniaque un jour,rétromaniaque toujours.
Pauvres choupinets ...De toute manière, vous utilisez ces trucs de gosses pour streamer ...
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Re: Chronique album

Message #11 par BoteM » 31 Déc 2021 à 21:50

jpgisme ???
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Re: Chronique album

Message #12 par fedup » 31 Déc 2021 à 22:27

T'as quoi comme ampli ?
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Re: Chronique album

Message #13 par BoteM » 01 Jan 2022 à 02:03

Bonsoir fedup,

Mon ampli ? Le même que le tien  

Je vais peut-être ouvrir un sujet sur mon matos, avec un peu de chance, on y parlera de cette chronique
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Re: Chronique album

Message #14 par SUBATOMIC » 04 Jan 2022 à 20:01

BoteM » 31 Déc 2021 à 21:50 a écrit:jpgisme ???


Bonsoir Michel!

JPGisme = Jean PascalG = qui aime les transistors bipolaires ainsi que les enceintes dites mâte ! Un vrai bon pluraliste oecuménique :mrgreen:

Sympa la chronique ! Déjà vu sur l'indépendant...

Bonne écoute et bonne soirée,
Laurent
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Re: Chronique album

Message #15 par BoteM » 05 Jan 2022 à 14:22

Bonjour Laurent,

Oui je vais (selon l’intérêt porté ici) mettre des chro. déjà écrite, les nouvelles, seront publiées bien sur ici.

:wink:
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Re: Chronique album

Message #16 par fedup » 05 Jan 2022 à 15:03

Ah ben si tu causes aussi de bonne musique, on te lira avec plaisir  :wink:
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Re: Chronique album

Message #17 par MHz » 05 Jan 2022 à 15:15

Dans ma jeunesse, j'avais acheté la K7 (bah oui, c'était le support des années 80 !) de Ted "Intensities in ten cities" A l'époque, j'aimais bien. J'ai voulu y revenir ces temps-ci mais grâce à Internet (qui n'existait pas dans les années 80 !) j'ai appris que le Ted est un égocentrique support de la NRA, support de Trump, adepte de la peine de mort et raciste, j'ai laissé tomber. Je n'aurai pas le cœur à écouter et enrichir un tel abruti.
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Re: Chronique album

Message #18 par SUBATOMIC » 05 Jan 2022 à 17:24

Personne n'est parfait... :mrgreen:
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Re: Chronique album

Message #19 par BoteM » 13 Jan 2022 à 02:16




Année de sortie : 1997

Vocals – David Coverdale
Guitar – Adrian Vandenberg
Keyboards, Backing Vocals – Brett Tuggle
Bass – Guy "Starka" Pratt
Drums, Percussion – Denny Carmassi
GUESTS :
Backing Vocals – Beth Anderson, Maxine Waters, Tommy Funderburk
Harmonica – Elk Thunder


Étrange, vraiment étrange la manière dont est perçu cet album de la part des nombreux fans du chanteur.
En effet, les uns le considère comme un album solo de Coverdale, les autres comme un des pires Whitesnake… mais les 2 camps s’entendent pour oublier purement et simplement cet album.
Alors qu’en est-il ? Pour bien comprendre le propos qui va suivre, il est indispensable de faire un retour en arrière.

Le Deep Purple Mark IV ne s’arrête pas, comme beaucoup le pensent à la mort de Tommy Bolin, mais le soir du 15 mars 1976, lors d’un concert du groupe (le dernier de la tournée).
Ce soir-là, Tommy complètement shooté est tout juste bon à aligner quelques accords, Glenn son compagnon de défonce, bien que supportant mieux, délivre une prestation disons curieuse. Et une fois de plus, les 3 autres (Merci Jon Lord qui sauve les meubles) assurent comme ils peuvent pour sauver ce qui peut encore l’être.
À l'issue du concert les 2 beaux-frères (Jon et Ian) décident de jeter l’éponge, tout comme David.

Commence alors la véritable genèse de Whitesnake.

1977 : David encouragé par Roger Glover (pas rancunier le gars) enregistre un album, produit par ce dernier, intitulé… Whitesnake.
Mais la véritable carrière du groupe débute en 1978 avec ‘’Trouble’’ qui intègre 2 guitaristes, qui marqueront l’empreinte pour longtemps du groupe (Bernie Marsden & Micky Moody)
Jon Lord fait partie de la team, Ian Paice les rejoindra 2 ans plus tard.
Cette formation, considéré comme étant la seule et véritable incarnation de Whitesnake délivre une musique gorgée de blues musclé, tandis que le chant et la voix du beau David s’expriment comme jamais.

Le groupe sous cette formation (avec quand même quelques changements, qui deviendront plus tard la marque de fabrique du chanteur) officie jusqu’en 1984, bien que les 2 derniers albums commencent à faire sentir l’orientation que souhaite le patron, ponds des brulots comme par exemple ‘’Lovehunter’’ et surtout un live devenu mythique ‘’Live… In The Heart Of The City''

Fin de l’acte 1 qui représente la période blues du groupe.

Acte 2 :
Coverdale veut à tout prix investir le marché américain, et pour cela, il durcit le ton aidé en cela, de jeunes guitaristes qui jouent plus vite que Lucky Luke dégaine son colt (John Sykes, et un certain Adrian Vandenberg)
‘’1987 " Sorts en…1987, et arrache tout sur son passage, le changement de cap ne fait aucun doute est radicale. Je me souviens encore de mon état lors de la première écoute.

Plus rien, mais alors plus rien à voir avec le groupe que l’on avait connu jusque-là.
Pour le plus grand malheur de la plupart des premiers fans, mais ralliant à lui un public au niveau mondial, et plus jeune il est vrai.
La fracture entre les 2 camps perdure encore, d’un côté les plus anciens ne jurant que sur la première mouture du groupe, et rejetant en bloc la suite, l’autre camp ne connaissant pas trop cette période blues.
Suivra 2 ans plus tard ‘’Slips Of The Tongue'' " avec déjà de nouveaux musiciens dont Steve Vai, dans la même veine que son prédécesseur, bien qu’un léger cran en dessous, mais clairement, on sent bien que David exploite le filon de la machine à dollars.

Les choses en sont là, et tandis que notre chanteur pense déjà au prochain, et en quête de nouveaux musiciens, à croire qu’il veut rivaliser avec l’homme en noir dans la valse de ceux-ci) bref…s’offre à lui une proposition inespéré.
Rejoindre Jimmy Page pour une association avec cet illustre guitariste que Coverdale admire.
Mais surtout, être l’égal de Robert Plant qu’il admire par-dessus tout, sans oublier de le jalouser à l’envi.
L’occasion est trop belle pour ne pas mettre le serpent, pourtant devenu une machine à sous, en hibernation.
Nous sommes en 1993
Fin de l’acte 2.

L’aventure avec Page à tournée court, l’album est loin d’avoir été le succès attendu, et la tournée qui suivit, due être écourtée par manque de vente de billets.
Ajouter à cela, des soucis familiaux et on a notre chanteur au plus mal, cette période sera pour lui extrêmement éprouvante, ne sachant plus trop quoi faire, et n’ayant plus vraiment la niaque pour réveiller le serpent.

Nous pouvons maintenant aborder l’objet de cette chronique.

1995 : David contacte Adrian Vandenberg, car le chanteur avait était fort contrarié que le guitariste, suite à une fracture du bras, ne puisse participer à l’album ‘’Slip Of The Tongue''.
Ensemble donc, ils composent ce qui sera ‘’Restless Heart ", puis l’enregistre avec divers musiciens (Dont un certain Guy Pratt).

Dans ce contexte, difficile d’associer ce disque à la discographie de Whitesnake, de l’autre ayant était écrit à 4 mains, pas vraiment non plus un album solo de Coverdale, qui d’ailleurs ne se limite qu’a un seul, sortie en 2000 (faudra que je vous en parle de celui-là d’ailleurs) quoi que, celui sortit en 1977, puisse être considéré comme tel.
De mon point de vue, ni l’un ni l’autre, mais la controverse provient probablement, que l’album est estampillé ‘’David Coverdale & Whitesnake'', il faut voir là plus une démarche marketing, associer les 2 noms permettant de ratisser large.

Mais le plus important, l’essentiel, qu’en est-il de la musique ?
Excellent ! On retrouve dans ce disque, l’ombre de ce qui a fait l’identité des premiers albums du serpent blanc. Le blues bien que teinté de rock est bien présent, le son plus actuel faisant le trait d’union avec les productions plus récentes, mais rassurez-vous, sans le côté clinquant et supersonique des derniers enregistrements.
Surtout, la voix du chanteur est intacte, et pas retouchée à l’excès comme c’est le cas depuis longtemps maintenant...

Le tout appuyé, chose nouvelle par des chœurs dédiés. Bien sûr on trouvera les sempiternelles ballades propres à la marque de fabrique de notre homme, mais de qualité, et que je trouve, contrairement à d’autres, bien intégrés à l’ensemble.
L’incontournable désormais ‘’Too Many Tears’’ dans cette version studio étant une réelle réussite.
Adrian Vandenberg ne cherche pas ici à aligner un maximum de notes à la seconde, mais reste sobre et redoutablement efficace, apportant ici une aisance et une présence bien réelle sans écraser le tout.

À chaque écoute, je prends un réel plaisir, et me dis que les premiers fans passent à côté d’un album qui pourrait sur certains aspects leur rappeler l’heure de gloire de Whitesnake.
Quant au second, il devrait se souvenir que le serpent n’a pas toujours, loin s’en faut, craché son venin au travers d’ampli survitaminé, et être un peu curieux et se pencher sur ce que je considère comme une pépite…le pont entre les 2 périodes.

Bonne écoute...
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Re: Chronique album

Message #20 par BoteM » 04 Fév 2022 à 22:11




Année de sortie : 2006

Vocals, Piano, Keyboards, Accordion, Percussion – Loreena McKennitt
Electric Guitar, Guitar Synthesizer, Acoustic Guitar [Nylon String Guitar] – Brian Hughes
Bass – Tim Landers
Acoustic Bass – Charlie Jones, Andy Pask
Drums – Clive Deamer, Manu Katché, Tal Bergman
Cello - Caroline Lavelle
Et beaucoup d'autres.....


Loreena Mc Kennitt, à l’évocation de ce nom, deux réactions, soit une méconnaissance totale, ignorance, jamais entendu, soit, une profonde admiration et grand respect.
Pas d’entre deux, les premiers cités, le grand public donc, n’a jamais entendu parlez d’elle, et encore moins sa musique.
Les seconds, font parti de son public fidèle, qui la suive, et connaissent toute son œuvre, et celle-ci est grande, tant par la quantité, que sa qualité, o combien de haut niveau.
Canadienne, ayant des origines écossaise et irlandaise, elle apprend le piano, et dans une moindre mesure le chant, dès son plus jeune âge.

Elle est attirée par la musique celtique, après avoir découvert début des années 70’ un certain… Alan Stivell, la musique de ce dernier, l’inspire grandement. Dès lors, elle se produit localement, lors de fêtes et autres festival, mais à taille réduite. Bien que participant régulièrement au festival de théâtre de Stratford (Canada) et dans plusieurs villes du Canada, elle n’a pas pour ambition de faire carrière, simplement jouer ici et là, sa musique.

Cela suffit quand même à la faire remarquer, et elle participe à la bande-son de film et autres documentaires. D’autres auraient profité de cela pour accélérer leur carrière, elle…poursuit à son rythme, tranquille, sans pression, au gré de ses envies et emploi du temps. Elle est effectivement très investie, dans diverses associations.
Cependant, les choses s’accélèrent quelque peu en 1985, en effet, afin de rester maitre de son œuvre, et garder une totale liberté de création, elle crée sa propre maison de production (Quinlan Road).

Elle enregistre à partir de ce moment, ses premiers albums, tous d’influence celtique. Bien que n’étant pas médiatisé, ceux-ci rencontreront un succès, auprès d’un public, toujours grandissant, suite aux bouche à oreille. Public qui lui restera éternellement fidèle, et la suivant de près.
La fin de cette première (que je qualifierais) période, est marqué par son album sorti en 1997 ‘’The book Of Secrets", car nous allons voir, que les choses vont évoluer par la suite.

Hélas, un drame va l’affecter au plus haut point, son compagnon, péri dans des circonstances dramatiques. Cet évènement va l’anéantir, et la plonger pour une longue période, dans une dépression, dont elle mettra beaucoup de temps à en sortir.
Bien qu’elle participe à de très rare concert, son activité est à l’arrêt, seul un enregistrement live, la fera encore exister auprès de son public.
Durant cette période sombre, elle parcourt le monde, et s'inspire des différentes cultures rencontrées au gré de ses voyages. Celles-ci, lui ouvrent de nouveaux horizons, tant artistiques que spirituels, et cela aura un impact non négligeable sur sa musique.

Rassurons de suite, ceux réfractaires à toutes spiritualités, nul prosélytisme de sa part. À l'inverse d’un Neal Morse, touché par la grâce, et qui distille son message messianique au gré de ses enregistrements, chez elle, rien de tout cela. Tout au plus, un récit toujours joliment illustré dans les pochettes des albums (en plusieurs langues), de ses voyages, où elle relate les sentiments ressentis.
C’est dans ce contexte, qu’après 9 ans d’absence, sort l’album dont il est question ici.

Inutile de préciser que l’attente aura été longue auprès de son fidèle public, qui se demandait même, si un jour, un nouvel enregistrement verrait le jour.
Celle-ci sera récompensée, car cet album est absolument magistral. Dès les premières notes, on sent et comprend que quelque chose c’est passé. Bien sûr, la musique celtique n’est pas abandonnée, mais ces périples à travers le monde, ont ouvert et inspiré son esprit de manière inattendue et pas banal.

La Canadienne, incorpore dorénavant de la musique orientale, qu’elle mélange avec grâce à la musique celte.
Le mélange est tellement bien dosé, que la sauce prend avec une aisance et volupté insoupçonnée.
Rien ne dépasse ou dénote, tout s’imbrique avec aisance de manière remarquable, et le résultat est…divin.
Les instruments celtes, et les nombreux instruments orientaux, s’unissent avec un naturel désarmant, procurant, une ambiance, mélodie, et donnant à la musique, une profondeur qui ne peux vous laissez indifférent.

La facilité et maitrise avec laquelle tout cela est créé, interprété, et réellement impressionnante, et d’une beauté qui vous transperce.
Ce déluge de sensation qui vous envahie, fait passer presque inaperçu, un autre talent de l’artiste.
Sa voix ! Loreena est une multi-instrumentiste, elle maitrise la harpe, accordéon, piano et j’en passe.

Mais c’est aussi (et surtout ?) une chanteuse avec une voix exceptionnelle. Même sur ce point, la chanteuse et musicienne sort des sentiers battus. Ne cherchait pas d’esbroufe, ou autres performance chez elle…ici volupté, finesse, justesse, et puissance. Si par chance vous la voyait sur scène, ou si vous possédait son sublimissime DVD de son concert à l’Alhambra en Espagne, observait là bien attentivement.

Vous allez entendre une voix puissante, qui monte très très haut, avec une justesse époustouflante, et tout cela, avec une facilité déconcertante. Jamais vous ne la voyait forcer, le son sort de sa bouche, comme l’air qu’elle respire…réellement impressionnant…cette femme pourrait faire croire à un ange qui chante.

Cerise sur le gâteau, la qualité d’enregistrement est de haute tenue, avec du bon matériel, donc la plupart d’entre nous hein…  :mrgreen:  la musique aux atmosphères envoutantes, aux multiples instruments, va vous envahir et submerger.
Aider en cela, par des musiciens de haut vol, parmi lesquelles, on retrouve parfois, Tal Bergman et Manu Katché, la fidèle et sensuelle Caroline Lavelle au Cello, pour ne citer que ceux-là.

Parmi sa nombreuse discographie, si j’ai choisi de chroniquer celui-ci, c’est que bien que le considérant comme étant l’un de ses meilleurs, il résume surtout, de mon point de vue, la musique que procure cet artiste. Par conséquent, il me paraissant pertinent de vous la faire découvrir (pour ceux qui ne la connaissent pas), en commençant par celui-ci.

Son œuvre en général, et cet album en particulier, mérite d’être découvert et écouter dans de bonnes conditions, baissé la lumière, installé vous confortablement dans votre canapé…insérer l’album dans votre source de prédilection…appuyer sur ‘’Play’’…bon voyage les amis…bon voyage…

Bonne écoute...
Dernière édition par BoteM le 04 Fév 2022 à 22:28, édité 1 fois.
AMPLI :  SUGDEN MASTERCLASS IA-4
CD : PIER AUDIO SERIES CD880SE
BLU-RAY : PIONEER BDP LX-91
PLATINE VINYLE : VPI Scout 2
PRE-PHONO : AQVOX 2CI
TUNER : Sansui TU-317
PLATINE K7 : TEAC V 8030 S
ENCEINTE : TRIANGLE MAGELLAN CELLO
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