Jean et brigitte massin

[peyrerouge]

France Culture (la nuit) rediffuse les émissions réalisées avec Jean et Brigitte Massin en 1970 pour l'année Beethoven.
Qui se souvient des émissions TV pendant l'année 70 où on pouvait découvrir chaque semaine la musique de chambre de Lvb présentée par les Massin ?
J'ai encore en mémoire leur ferveur, leur érudition qui ont enthousiasmé le public d'alors.
Hommage à ces deux grands serviteurs de la musique qui nous ont laissé les ouvrages francophones de référence sur Beethoven Mozart et Schubert!

http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-d ... es.fr.html

[ruddy]

C'est grâce à eux que j'ai plongé en sorte dans la musique classique.
Je peux dire que je l'ai trainé et usé mon Mozart...

Quelle œuvre merveilleuse !
Les autres aussi mais coup de cœur Mozartien .

++

[agile]

Bonne idée de citer Jean et Brigitte Massin ! Je me réfère souvent à leurs ouvrages avant d'écouter Beethoven, Mozart ou Schubert. Et ce n'est ni du snobisme, ni de l'affectation, juste que leur analyse de l'oeuvre, puis son contexte dans la biographie aident à mieux apprécier. De surcroit, leur écriture est claire et accessible Bref, une lecture conseillée.

[Pseudo]

De très grands biographes. Les abondantes citations et traductions de lettres permettent d'apprécier la prudence de la position des auteurs.

A lire leur Schubert, on se demande comment un homme qui a connu une vie aussi désastreuse a pu produire une musique aussi sublime!

[Alexvelocet]

Hello,
Je possède de Monsieur et Madame Massin le bel ouvrage de ce trés cher Ludwig Van

[ERISSIM]

Bonsoir,

Je vais jouer le vilain petit canard dans ce post.

Si effectivement les "Massin" sont des incontournables concernant les, Mozart, Schubert et autres Beethoven, je reste quelque peu circonspect sur l'interprétation qu'ils font (ils ne sont pas les seuls !) des états d'âmes de Mozart et de ses proches.

J'ai lu les 6 volumes de la correspondance de(s) Mozart(s),(chez Flammarion) fort bien traduite par la conservatrice du Musée de Salzbourg, Geneviève Geffray.

La lecture du "Mozart" des Massin (actualisé par Brigitte) m'avait laissé perplexe et dubitatif en regard de ces écrits.
Je trouvais qu'ils véhiculaient une "image" des Mozart peu conforme à ce que me renvoyaient ces courriers.
Ce n'était pas ainsi que je voyais Léopold, Constance, et à un degré moindre Wolfgang.

Un remarquable travail a été réalisé, à partir des écrits de Mozart et ses proches, par Michèle LHOPITEAU-DORFEUILLE .
Il s'agit d'un livre "WA Mozart "rêver avec les sons" paru en 2011 au "Bord de l'eau". Il apporte, me semble-t-il, un éclairage  plus conforme à ce que j'avais retenu de la lecture des livres de Geneviève Geffray.

Si sur le plan historique les Massin sont quasiment irremplaçables, ils ne me semblent pas avoir mis l'humain au cœur de leur rédaction.

Erissim

[peyrerouge]

Est ce que tu auras un ou deux exemples plus précis pour illustrer ton propos sur ce qui te gêne dans la vision qu'ont les Massin de Mozart?i

[ERISSIM]

@ peyrerouge,

Bonsoir,

Avant d'aller plus loin, il n'est pas question ici de traiter, en détail, le cas "Mozart", cela demanderait des pages et des pages et je n'en ai pas les compétences. Aussi, je vais m'en tenir à un ou deux exemples de ce qui m'a surpris dans le traitement que certains biographes, comme Wolfgang Hildesheimer et à degré moindre les Massin, ont pu faire de l'entourage mozartien, Wolfgang y compris.
Nota: Jean Victor Hocquard n'étant à mon sens pas concerné.

1)- Concernant Constance: il n'existe aucun témoignage direct des sentiments que Constance vouait à Wolfgang pendant leur très courte vie commune: 9 ans dont pratiquement 6 ans de grossesses !!!!.....car il n'a pas été retrouvé de courrier de la main de Constance.
Le discours ambiant de ces biographes laisse pourtant le champ libre à d'invérifiables ragots. Ils ont ainsi étiqueté Constance comme "une femme légère et infidèle".
Mozart était jaloux ! c'est sûr, mais nul témoignage ne valide ce fait. Il s'agit à mon sens plus d'extrapolations que de vérité pure.

2)- Concernant Wolfgang: quid d'autres allégations du même ordre, qui, plus est, étaient "posthumes" et invérifiables, sur la vie dissolue que Wolfgang aurait menée à Vienne lors de l'écriture de la Flute enchantée profitant de l'absence de son épouse.
Il n'y a qu'à lire les lettres qu'il écrivit à Constance à ce même moment ...
Pour moi, entre les ragots et les courriers, j'ai vite choisi !...

Voilà donc 2 exemples, il y en a d'autres, qui me laissent penser que "l'humain" n'étaient sans doute pas le critère premier de ces biographes.

Pour clore, à la lecture des courriers de Wolfgang à la fin de sa vie, il m'apparait clairement qu'il ait fait plusieurs grosses dépressions. Ce point est à peine évoqué dans ces biographies, mais là!, ce n'est que mon sentiment.

Cdlt

Erissim

[castellu]

Merci pour ces pertinentes remarques (qui donne envie de se plonger dans ces biographies...).

B r u n o

[ERISSIM]

De rien c'était avec plaisir !
Erissim

[peyrerouge]

@ peyrerouge,

Bonsoir,

Avant d'aller plus loin, il n'est pas question ici de traiter, en détail, le cas "Mozart", cela demanderait des pages et des pages et je n'en ai pas les compétences. Aussi, je vais m'en tenir à un ou deux exemples de ce qui m'a surpris dans le traitement que certains biographes, comme Wolfgang Hildesheimer et à degré moindre les Massin, ont pu faire de l'entourage mozartien, Wolfgang y compris.
Nota: Jean Victor Hocquard n'étant à mon sens pas concerné.

1)- Concernant Constance: il n'existe aucun témoignage direct des sentiments que Constance vouait à Wolfgang pendant leur très courte vie commune: 9 ans dont pratiquement 6 ans de grossesses !!!!.....car il n'a pas été retrouvé de courrier de la main de Constance.
Le discours ambiant de ces biographes laisse pourtant le champ libre à d'invérifiables ragots. Ils ont ainsi étiqueté Constance comme "une femme légère et infidèle".
Mozart était jaloux ! c'est sûr, mais nul témoignage ne valide ce fait. Il s'agit à mon sens plus d'extrapolations que de vérité pure.

2)- Concernant Wolfgang: quid d'autres allégations du même ordre, qui, plus est, étaient "posthumes" et invérifiables, sur la vie dissolue que Wolfgang aurait menée à Vienne lors de l'écriture de la Flute enchantée profitant de l'absence de son épouse.
Il n'y a qu'à lire les lettres qu'il écrivit à Constance à ce même moment ...
Pour moi, entre les ragots et les courriers, j'ai vite choisi !...

Voilà donc 2 exemples, il y en a d'autres, qui me laissent penser que "l'humain" n'étaient sans doute pas le critère premier de ces biographes.

Pour clore, à la lecture des courriers de Wolfgang à la fin de sa vie, il m'apparait clairement qu'il ait fait plusieurs grosses dépressions. Ce point est à peine évoqué dans ces biographies, mais là!, ce n'est que mon sentiment.

Cdlt

Erissim

@ le vilain petit canard

Je crois que nous n'avons pas fait la même lecture du Mozart des Massin. Je viens de relire avec plaisir les pages 540 et suivantes qui concernent les mois de juin et juillet  1791,où Mozart entame l'écriture de la Flute alors que Constance , enceinte est allée "prendre les eaux" à Baden (25 km de Vienne) je ne trouve absolument pas  les aspects et jugements que tu évoques concernant tant WAM que Constance, bien au contraire, rien de ce que tu dis ne peut même se sous entendre sous la plume des Massin qui restent au plus près des faits connus et suivent notamment la trame de la correspondance de WAM largement citée et commentée
Je t'invite donc à relire ces pages ...
Par ailleurs d'où tiens tu les plusieurs grosses dépressions qu'aurait eu Mozart à la fin de sa vie, je serais intéressé à connaître le psy qui a posé le diagnostic...

[ERISSIM]

Mon cher Peyrerouge,

L’ironie ne sied, me semble-t-il, pas trop à ce genre d’échange: l’évocation du psy m’a fait sourire, mais seulement sourire.

Aussi, je n’irai pas plus loin, ne souhaitant pas m’investir, plus que de raison, sur ce sujet, ne sachant même pas si tu avais eu l’occasion de lire les 6 volumes de la correspondance mozartienne, car tu ne t’es pas exprimé sur le sujet.
Comme cette correspondance a été le moteur de ma remarque..... je m’arrête donc là.
Bien à toi,

Erissim

[peyrerouge]

C'est effectivement plus facile de te sortir par une pirouette d'une dispute mal engagée, plutôt que d'apporter quelques arguments pour étayer ce que tu avances à propos des écrits des Massin.
Pour ta gouverne l'édition Flammarion de la correspondance comporte 7 volumes (Géneviève Geffray  a traduit l'édition allemande mais n'a pas écrit sur Mozart à proprement parler, une édition récente existe en un seul volume).
Pour ce qui est de mes connaissances sur le sujet je joins à ton intention une photo de livres que je possède et que j'ai lu et relu, j'en sais donc un peu, très peu en fait mais suffisamment pour pouvoir surligner ce qui ressemble à des contre-vérités...

[PP_65]

On comprend Boulez qui se ferme comme une huitre dès qu'il question d'autre chose que de musique à son sujet .
"Smart people talk about ideas. Common people talk about things. Mediocre people talk about people."

[ERISSIM]

@ peyrerouge

Quelle culture et quelle bibliothèque !.
Comme disait le regretté Pierre Desproges: -"La culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.........

Comme disait Mozart: - «Cela suffit, restons en là!»....
Il me plaît bien, moi, ce Mozart là !

Erissim

[peyrerouge]

Perseverare diabolicum ....  L'histoire de la confiture est attribuée habituellement  à Jean Delacour...
(http://www.dicocitations.com/auteur/128 ... lacour.php)

On peut donc se tromper sur tout tout le temps....

[ERISSIM]

Après la photo, maintenant, le latin !....
Je confirme donc, Desproges ou Delacour (elle est attribuée aux deux   ), la citation te va tout de même "très très" bien !...

[peyrerouge]

Tu as bien raison,  mon insuffisance ne peut rien contre la suffisance...

[Pseudo]

Après la photo, maintenant, le latin !....

Il a un Gaffiot  

Belle bibliothèque, cela dit...

[peyrerouge]

Belle bibliothèque, cela dit...

Héritée de Bonne Maman....