RAZ LE BOL des pressages actuels
Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#41 par PP_65 » 30 Mar 2015 à 14:06
J'avais , à l'époque, trouvé étrange le son de "the river" de Springsteen , j'ai enfn compris d'où cela venait :
http://www.analogplanet.com/content/bru ... wed-part-2
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#42 par pdobdob » 30 Mar 2015 à 14:08
Chez DENON en 1972 le PCM - DN - 032R (8 canaux, têtes rotatives)
Chez 3M en 1979 ( 32 canaux, têtes fixes)


Chez SONY en 1980 Processeur audio PCM 1600 Digital, et toutes leurs déclinaisons avec des magnétoscopes (têtes rotatives)
Après le format D.A.S.H a été accepté conjointement par Studer, Sony, Matsushita et Teac-Tascam depuis la 74 ème Convention de l'A.E.S en Novembre 1983 à New-York, puis les enregistreur multipistes audionumérique Mitsubishi X-850 au format PRODIGITAL.
Le compact disque date de 1982
Pierre
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#43 par Frankzappera » 30 Mar 2015 à 14:09
calamean » 30 Mar 2015, 12:21 a écrit:Alors je cite wikipedia :
Grosso modo... Denon a commencé à bombarder du numérique en vinyle dès 1974 avec le fameux format PCM. La plupart des grands labels ont suivi dans les années qui suivent. Il n'est pas resté grand chose en production 100% analogique à partir de la fin des années 70 pour les "enregistrements historiques" sur les grands (vrais) labels chers à Corintintin .
Zut alors.
Objection, votre honneur: que les moyens techniques aient été disponibles dès 1974, soit. Mais cela ne signifie pas que la plupart des studios se soient équipés instantanément, loin de là. D'autant que cela représentait un lourd investissement. En outre:
pdobdob a écrit:Chez DENON en 1972 le PCM - DN - 032R (8 canaux, têtes rotatives)
Chez 3M en 1979 ( 32 canaux, têtes fixes)Super machine
![]()
Chez SONY en 1980 Processeur audio PCM 1 Digital, et toutes leurs déclinaisons avec des magnétoscopes (têtes rotatives)
Après le format D.A.S.H a été accepté conjointement par Studer, Sony, Matsushita et Teac-Tascam depuis la 74 ème Convention de l'A.E.S en Novembre 1983 à New-York, puis les enregistreur multipistes audionumérique Mitsubishi X-850 au format PRODIGITAL.
Pierre
Ces quelques dates me semblent mieux refléter le laps de temps pendant lequel différentes techniques ont coexisté. Alors, bien sûr, le full numérique existait déjà, mais il n'était sans doute pas majoritaire. Et puis, un exemple, pour la route: de mémoire, j'ai un vieux LP de Robert Cray, "Strong Persuader", et dont la pochette comporte un auto-collant proclamant fièrement son statut d'enregistrement "digital". Il date de 1986.
PP_65 a écrit:je ne serais vraiament pas aussi catégorique que toi , milieu des 90s , Ocean Way avait encore une magnéto à bande fonctionnel ( j'avais lu dans Stereophile , un test organisé dans ce studio entre des enregistrements numériques et analogiques) ; pendant toutes les 80s je doute que les les indie fauchés ( en Jazz comme en Rock) aient eu accès à des studios numérisés .
On se croise. Complètement d'accord.
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#44 par calamean » 30 Mar 2015 à 15:20
A défaut de disque vinyle : la pochette est absolument superbe et la musique sonne 100% seventies.
Comme disent nos confrères allemands : "Reinigen Sie die Nadel immer mit einer Bewegung von HINTEN nach VORNE, andernfalls könnte ihr System beschädigt werden."
Ana Mighty Sound
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#45 par duke2 » 30 Mar 2015 à 17:40

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#46 par ben the only1 » 30 Mar 2015 à 17:41

Par contre, peut-être un niveau d'enregistrement un peu élevé et une dynamique plus tassée qu'il ne faudrait mais sans doute pas pire que la version numérique.
Bon c'est pas l'achat du siècle mais c'est plutôt agréable à écouter.

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#47 par Marco57 » 30 Mar 2015 à 18:58
calamean a écrit:Par curiosité, sais-tu depuis quand on fait des enregistrements en numérique ?
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#48 par lcartau » 02 Avr 2015 à 14:04

Personnellement, je ne sais pas si l'aspect enregistrement numérique soit suffisamment performant pour dire qu'un disque est un "CD qui s'use". A mon sens, le Master n'est pas exactement le transfert exact de l'enregistrement. Pour moi, le Master, lorsqu'il est correctement fait, est une version modifiée de l'enregistrement qui sera adapté, notamment en terme de niveau et d'équalisation au support. On peut donc très bien gravé un excellent vinyle en réalisant un master adapté à partir d'un enregistrement numérique.
Joel est demandé à l'accueil

A l'esprit j'ai ça par exemple:
Si ça tente quelqu'un d'entendre un vinyle d'exception. Je l'ai acheté scellé à Shibuya c'est simplement ahurissant!
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#49 par alaingob » 02 Avr 2015 à 14:19
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#50 par lcartau » 02 Avr 2015 à 14:43
alaingob a écrit:À mon avis la différence entre l'analogique du temps où c'était mieux avant :-) et actuellement tiens plus à la prise de son, de nos jours chaque musicien est dans sa cabine et la prise de son numérique permet de tout modifier / bidouiller.
Je pense surtout que l'on manque de temps et de moyen, donc de personne compétente pour faire des master corrects. Joperrot en a maintes fois parler ici. Là visiblement le travail a été fait.
En ce qui me concerne, la parité Euro/dollar est loin de faire mes affaires

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#51 par PP_65 » 02 Avr 2015 à 14:51
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#52 par lcartau » 02 Avr 2015 à 15:40
PP_65 a écrit:Tu parles de temps à quel niveau ? Pour la prise de son ? Pour les masterings analogiques et numériques ? A vous lire plus aucun disque actuel , tous styles confondus, ne serait d'une qualité sonore correcte .
Je veux simplement dire que visiblement faire un master correct pour un pressage vinyle, ça demande du temps. D'une part pour réaliser les réglages qui aboutiront à une matrice de pressage correct, mais aussi en vérification du résultat. Rien ne tout cela n'est suffisamment fait pour les repiquages actuels, qui sont sans ces corrections et mises au point sans intérêt en LP. Je suis d'accord, autant acheter le CD.
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#53 par alaingob » 02 Avr 2015 à 16:52
-- 02 Avr 2015, 17:02 --
j'ai retrouvé le lien : http://www.espace-cubase.org/page.php?p ... orique_dbf
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#54 par lcartau » 02 Avr 2015 à 17:25

Je quote pour la postérité:
Dominique BLANC-FRANCARD
a collaboré avec Stéphan Eicher, Niagara, Sinclair (son fils)...
Avant l'ère bénie du CD, on transférait nos délicieuses bandes master 1/4 ou 1/2 pouce sur des vinyles. Je rappelle au passage, et fort ému, car cela nous ramène au moyen-âge, qu'avant de porter sa bande au "mastering", l'ingénieur du son d'époque passait quelques nuits blanches à nettoyer ses mix, à faire, avec le réalisateur, l'ordre des morceaux, que l'on assemblait méticuleusement sur une grande bobine avec des amorces blanches de 3 à 4 secondes entre chaque titre.
Quand par malchance et à cause d'absence de Dolbys, la bande master était un peu trop bruyante, soufflante ou polluée, le producteur hurlait en écoutant le montage final au casque et nous imposait de remplacer toutes les amorces par de la bande ENREGISTREE avec un souffle équivalent à celui des mixes afin d'éviter à l'auditeur d'entendre un silence absolu entre les morceaux... Quelle époque...
Après avoir été écoutée 200 fois et enfin acceptée par la prod, la bande master prenait enfin le chemin (de croix..) du studio de mastering pour être transférée sur le flan original: plaque de tôle recouverte d'une couche minuscule de vinyl qu'un burin malicieux allait graver tant bien que mal.
Les malheureux comme moi qui ont SUBI cette époque difficile en sont restés marqués à vie. Le graveur nous faisait un échantillon, que l'on appelait "souple" qui n'avait rien de souple vu qu'il était du même métal que son jumeau de flan (j'en ai encore une centaine dans mes archives, on arrêté ce cauchemar qu'en 1991) et qui servait de référence par comparaison avec le premier exemplaire pressé.
A titre de mémoire, je rappelle que le vinyl était gravé en stéréo par un déplacement latéral du burin pour les informations de SOMME (gauche + droite) et verticalement pour les informations de DIFFERENCE (gauche - droite). Or, si le déplacement latéral n'était limité que par la durée du programme musical (sillons larges : minutage réduit) le déplacement vertical, lui, était limité par l'épaisseur minuscule séparant la couche de vinyl de la ferraille.
DONC:
impossible de mettre la grosse caisse à gauche et la basse à droite
impossible de mettre des informations hors-phase à un niveau moyen
impossible d'avoir un niveau de DIFFERENCE supérieur à un niveau de SOMME
Impossible, impossible....un vrai cauchemar.
Heureusement, des hommes acharnés et compétents, connaissant leur machine mieux que le constructeur, arrivaient à faire des miracles, et à faire les vinyls de référence que l'on écoute encore aujourd'hui avec un plaisir extrême.
Mais à UNE condition:
Il fallait impérativement que la prise de son et le mixage aient été faits avec un soin et une qualité exceptionnelles pour que le résultat sur le disque soit correct.
Sinon, l'homme d'art nous jetait dehors de son laboratoire en nous disant gentiment, mais fermement, d'aller apprendre notre métier d'ingénieur... "Pas possible de graver ça mon bonhomme, faut remixer..." La honte. La déchéance devant le réalisateur qui d'un seul regard incendiaire, nous faisait comprendre qu'on était viré, grillé à vie, qu'on avait intérêt à prendre le premier vol pour le Bengla Desh.
Je n'exagère pas. Pas mal de confrères ont perdu leur réputation sur le chemin des studios de gravure. D'autres, dont j'ai fait partie, on gagné la leur par la phrase magique du graveur "Alors là, champion, ce mix, rien à toucher, ça se grave comme du beurre".
Ces graveurs là nous aimaient, parce qu'ils pouvaient améliorer notre travail et faire le leur correctement. Ils savaient que le responsable de la maison de disques ne les appellerait pas trois jours après en les insultant parce que l'échantillon pressé était inaudible, à côté de la copie de bande qu'ils avaient dans leur bureau.
Et puis un jour est arrivé le CD.
On nous a dit : "Ça y est, le cauchemar est terminé. Plus de défauts, plus de stress.
La bande master part à l'usine, plus d'humains, le CD sort de presse et c'est un clone de votre bande master."
En fait le cauchemar venait juste de commencer. Le graveur a rangé ses machines Neumann au placard, a sorti de ses cartons les bancs de montages SONY et la plus grande escroquerie du siècle de l'audio a enfin démarré...
Donc, plus de gravure, mais du PRE MASTERING.
En gros: vous faites votre mixage en studio, sur une bande analogue, un DAT ou ce que vous voulez.
Voua allez au studio de Mastering, ou un individu met les morceaux dans l'ordre avec un système complexe et numérique. Au début c'était le système Sony à base de PCM 1630 sur cassettes Umatic, qui est encore très courant. Si la bande est analogique, il faut la recopier sur une cassette Umatic, avant de la monter sur une autre cassette Umatic, qui sera le master final qui partira à l'usine.
Si c'est un Dat, il faut aussi la copier sur un Umatic pour pouvoir la monter. (Nous parlons là des débuts du mastering). Aligner les niveaux entre chaque morceau, éventuellement corriger, limiter. Une fois le montage achevé, il faut encoder l'Umatic pour lui donner les codes PQ.
Les codes PQ servent à indexer le cd. Ce sont eux qui font que le lecteur de cd se repère au début de chaque titre. Il y a un index de début de titre, et un index de fin de titre, même si les morceaux sont enchaînés. L'index de fin de titre sert à connaître le minutage exact du morceau. Le lecteur de CD est capable de se positionner sur un titre grâce à ces indexs. Sans rentrer dans ces détails techniques chiants (surtout pour nous quand on le fait) les index de début et de fin ont des "offsets" de quelques millisecondes, permettant au lecteur de se positionner légèrement avant le morceau afin de ne pas en grignoter le début quand il démarre. Les normes du Red book sont très strictes. Toute bande master partant à l'usine qui ne respecte pas scrupuleusement ces normes est impitoyablement rejetée. Afin d'être sur du respect de ces normes, la bande et l'enregistreur Umatic subissent une ANALYSE, qui est imprimée sur papier et qui détaille tous les points nécessaires: Le nombre des corrections d'erreur, la comparaison entre les codes PQ inscrits et ceux décrits, le nombre de paquets exacts de data enregistrés etc etc.. On ne rigole pas du tout dans les usines.
La bande master arrive à l'usine. On la met dans un autre Umatic, et on refait une analyse afin d'être sûr que la machine qui lit la bande master ne génère pas plus d'erreurs que celle qui l'a enregistrée. Si tout est OK, on met la bande Umatic dans le rack du LBR (Laser Beam Recorder) et on grave le Glass Master. Ensuite, c'est fini, les robots prennent le contrôle et les galettes s'empilent dans les boites plastiques, une presse ne faisant pas moins de 500 CD d'un coup. Pas d'échantillons à l'unité, votre CD va directement dans les stocks de la maison de disque et hop, à la FNAC. La moindre erreur se répercute sur la totalité des disques pressés, sans la moindre chance de contrôle. Toute cette histoire, c'était avant que le virtuel ne s'en mêle.
Aujourd'hui le mastering sur Umatic est presque aussi désuet que la locomotive à vapeur, pour la simple raison que depuis l'avènement du virtuel, on a découvert que l'on pouvait graver le Glass Master à double vitesse si on utilisait l'informatique. Double vitesse = 2 fois plus de Glass Masters, 2 fois plus de presses et mille fois plus de CD par jour...
Aujourd'hui, on peut faire un Glass Master, selon les usines, à partir d'une Umatic, d'une cassette DDP (cassette 8mm Exabyte de data contenant une image disque du CD, le standard actuel) d'un PMCD (CD master contenant les mêmes informations que l'Umatic) ou d'un simple Cd gravé chez soi.
En vertu des informations décrites dans les pages précédentes ,il apparaît donc que pour finir sur une DDP qui maintenant est le lecteur standard installé dans le rack LBR, tout autre format arrivant à l'usine est transféré en DDP.
CE QUI VEUT DIRE :
Qu'il y a bien intervention humaine après la phase de pre-mastering et que cette intervention, quand elle est faite sans compétence ,peut purement et simplement ruiner le travail de quelques mois. Mais nous sortons du sujet, on gardera ça pour un autre débat.
Bon, alors, est-il nécessaire de passer par un studio de pre-mastering pour envoyer sa bande à l'usine?
Comme chacun le sait aujourd'hui, le CD est en 16 bits. En vertu des traitements imposés au signal si on doit compresser, égaliser ou booster le master, les fichiers audio utilisés pour le pre-mastering sont EN GENERAL en 24bits. Je dis bien en général, car dans l'absolu, recopier en 24bits une cassette analogue pourrie et reproduisant la membrane d'un baffle de Marshall 100w ayant fait la tournée mondiale de Metallica ne changera sûrement pas la face du monde, mais...
Le 24 bits est standard dans les studios de mastering, ou l'on traite les fichiers audio avec des stations SADIE sur PC ou SonicSolutions sur Mac. L'Umatic est en 16 bits, d'où sa désuétude actuelle. Une fois le montage terminé, avec les eq et divers traitements réalisés, on refait un master définitif en réduisant de 24bits à 16bits grâce à des programmes de dithering complexes comme l'Apogee UV22, ou le Sony Superbit Mapping. Un CD audio ne peut être gravé qu'en 16 bits 44.1kHz.
Quand le Cd est apparu, en 1982, la norme indiquait que le niveau maximum du CD, soit 0dbfs,était 18db au dessus du zero vu console. Afin d'avoir de la marge (headroom) pour les crêtes. Avec les années, et l'usage de plus en plus systématique de nouveaux limiteurs et compresseurs ultra-performants, on est arrivé aujourd'hui, en 1998, à des CD dont cette marge a été réduite à 2 sinon 1 db. soit des Cd dont le niveau moyen est de 16 db supérieur à ceux de 1982.
La guerre du volume est sans limite ( :-) ) et chaque studio de mastering rivalise, comme à l'époque des 45t, pour produire un master encore plus fort que celui du voisin concurrent.
Même si ça fait de l'effet, il y a quand même un problème, car le lecteur moyen de Cd ayant été construit pour une marge de 18db, a beaucoup de mal à sortir de son préampli cheap de quoi sortir 0db en volume moyen. Il arrive même que le niveau du disque impose au lecteur de tirer plus de jus de son alimentation que celle ci ne peut en fournir; résultat: distorsion, son horrible.
Le fait d'avoir beaucoup de niveau sur un Cd n'est pas relatif au fait d'avoir été masterisé en 24bits, mais d'avoir été limité et compressé de telle manière que n'ayant plus de crêtes, on peut remonter le volume de 3 6, voire 9db sans soucis. Inutile de dire que si la musique n'a pas été pensée en conséquence, le résultat final peut être décevant artistiquement. Très fort ne veut pas toujours dire bon.
Tout le monde aujourd'hui peut faire un master chez lui, avec un peu de soin. Un appareil comme le TC Finalizer, bien utilisé, peut donner les mêmes résultats théoriques que ceux que l'on utilise pour un mastering pro. Il faut surtout avoir l'expérience de ces techniques, car toute erreur est bien entendu fatale. Car il est difficile, sans une installation spécialisée, d'être sûr d'être vraiment aux normes des usines.
Au niveau du mix, il faut être sûr de l'importance des nuances que l'on désire. Dans le cas d'un cd destiné à être écouté par un individu normal, n'ayant pas une chaîne hi-fi 2 x 1254w installée dans un bunker en béton isolé parfaitement des pollutions sonores du voisinage, il est très difficile de profiter de nuances supérieures à 6 dB sans avoir sans fin à monter le son pour entendre les ppp, baisser le son quand il y a des fff, etc.
Si on est sûr de son coup et que l'on a pu vérifier que ces nuances sont RÉALISTES, essayer de limiter sagement les instruments les plus pointus, ceux qui font que le crête-mètre tape vers le zéro, même quand on a l'impression qu'il n'y a pas de volume. Dans la liste, TOUTES les percussions, certaines notes de piano, les consonnes des voix (les T... et les K... trop compressées).
Si chaque instrument est soigneusement raboté sans pour autant nuire à sa qualité, le mix aura déjà un rapport crête/volume plus proche de la réalité. Si pour une raison, un instrument lâche une crête de 6 dB supérieure aux autres, le niveau moyen du cd sera de 6 dB en dessous, en prenant cette unique crête du morceau comme niveau maximum. Dommage...
Une fois le mix terminé et soigneusement vérifié ; à ce sujet, le mastering consistera à le mettre aux normes du monde extérieur. C'est à dire: égaliser la bande master, le cas échéant, pour annuler les défauts de l'écoute sur laquelle le mix a été fait. Il va sans dire que pour effectuer cette opération, il faut disposer d'une écoute de référence sur laquelle on entend tout, les qualités comme les défauts, qui a fait ses preuves, c'est à dire déjà envoyé quelques galettes dans la nature avec succès.
Ensuite, il faut booster le niveau électrique de la bande master, si possible, afin que le pressage effectué, le cd soit comparable aux autres productions de la planète, et que la seule différence entre votre rondelle magique et celle du meilleur cd de l'année ne soit que musicale, et pas technique.
Booster veut dire monter le niveau, si les crêtes le permettent. Si le master a été fait sur un DAT non étalonné, on peut gagner pas mal de niveau. Si il faut booster, on remonte également le bruit de fond qui est derrière la musique. Si le mix est inconsistant en "volume", il faut compresser le mix. Raboter les crêtes inaudibles ne veut pas dire compresser ou écrabouiller un mix, c'est juste le moyen de remonter le niveau global vers le haut. La bande analogique, elle, avait le talent (elle l'a toujours d'ailleurs) de raboter ces crêtes avec douceur.
L'oreille humaine déteste les crêtes, qui sont rabotées naturellement par le tympan. Les laisser n'amène rien de musical, juste une sensation flagrante de fatigue auditive après quelques minutes d'écoute. Un son "pointu" et sans épaisseur. Il va sans dire que ces traitements réduisent le rapport signal/bruit du mix. C'est pourquoi le mastering a établi sa norme en 24bits, de manière à avoir plus de marge vers le bas pour ce genre de traitements.
Mais tant qu'on AMÉLIORE le contenu musical, on optimise le résultat. Tant pis pour le souffle et la distorsion si la musique est meilleure. Seul le résultat compte. Quand on fait ce travail tout seul à la maison, le seul conseil que je puisse donner est de comparer ce qu'on fait avec plein de disques que l'on connaît et qui se rapprochent de la musique sur laquelle on travaille. Pour ne pas être trop trompé par des convertisseurs cheap, essayez de trouver un lecteur de cd à sortie numérique. Pour le ProTools, la solution la moins coûteuse et qui se rapproche le plus des outils de mastering pro est le plug-in Waves Maximizer. en expérimentant, on trouve assez facilement des réglages d'optimisation de niveau très convaincants.
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#55 par PP_65 » 02 Avr 2015 à 19:22
alaingob » 02 Avr 2015, 15:52 a écrit:Sur l'ancien vert j'avais mis un lien de Blanc Francard qui expliquait bien cela, par contre je n'arrive pas à le retrouver.
-- 02 Avr 2015, 17:02 --
j'ai retrouvé le lien : http://www.espace-cubase.org/page.php?p ... orique_dbf
Ce qui me gène , c'est le discours global ; autant je pourrais être d'accord sur le son des musiques les plus commerciales , autant dans tout ce que je peux écouter, en musiques plus ou moins acoustiques , je n'ai pas remarqué, de façon générale, de travail bâclé au niveau des masterings . Je peux même admettre que des fichiers numériques peuvent donner de bons vinyls , cependant, si j'ai le choix, je choisis le CD .
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#56 par bphil » 03 Avr 2015 à 09:55





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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#57 par PP_65 » 03 Avr 2015 à 10:07
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#58 par mambojet » 03 Avr 2015 à 10:16
alaingob » 02 Avr 2015, 15:52 a écrit:Sur l'ancien vert j'avais mis un lien de Blanc Francard qui expliquait bien cela, par contre je n'arrive pas à le retrouver.
-- 02 Avr 2015, 17:02 --
j'ai retrouvé le lien : http://www.espace-cubase.org/page.php?p ... orique_dbf
Le pauvre, on sent qu'il a vraiment du en chier...

C'est du vécu!
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#59 par dead_man » 03 Avr 2015 à 12:23
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Re: RAZ LE BOL des pressages actuels
#60 par mkl » 03 Avr 2015 à 12:28
[quote="lcartau » 02 Avr 2015, 17:25"]
[...]
"Au niveau du mix, il faut être sûr de l'importance des nuances que l'on désire. Dans le cas d'un cd destiné à être écouté par un individu normal, n'ayant pas une chaîne hi-fi 2 x 1254w installée dans un bunker en béton isolé parfaitement des pollutions sonores du voisinage, il est très difficile de profiter de nuances supérieures à 6 dB sans avoir sans fin à monter le son pour entendre les ppp, baisser le son quand il y a des fff, etc."/quote]
6dB, ça ne me parait pas être une dynamique de folie (mais je me trompe peut-être), mais ça serait déjà de l'overkill pour la plupart d'entre nous?
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