Gism , un autre musicien audiophile !

[PP_65]

En général, c'est vrai, il accordent peu d'importance au matériel de reproduction (sauf quelques exceptions comme Drummond). Les concertistes passent une partie de leur journée à travailler sur leurs instruments.
On peut penser :
qu'il n'ont pas forcément envie pour le peu de temps qu'il reste d'écouter de la musique
qu'ils préfèrent jouer qu'écouter de la musique reproduction (être acteur plutôt que spectateur)

Par contre ils attachent beaucoup d'importance à tout ce qui fait leur sonorité
Cela va de l'instrument acoustique à tout le matos "électrique" (ampli, lampes, pédales d'effet etc)

Hendrix, par exemple, était un très gros consommateur de matériel cherchant toujours de nouvelles sonorités

Hendrix écoutait des disques , Dylan en particulier ( et surtout) ; mais a-t-il eu la possibilité de se poser quelque part pour se dire "je vais m'acheter du matos bien cool" ?

-- 23 Juin 2016, 00:07 --

Audiophile, cela s'apprend, et il ne suffit pas de choisir son matériel "par comparaison" à mon sens...

Ça se subit, c'est un calvaire !

[ZORGL]

PouetPouet "Hendrix écoutait des disques , Dylan en particulier ( et surtout) ; mais a-t-il eu la possibilité de se poser quelque part pour se dire "je vais m'acheter du matos bien cool" ?

"Jimi en possédait des dizaines mais n'était pas fétichiste du tout. Il en donnait souvent à ses potes, et beaucoup de guitaristes de l'époque jouaient avec une strat lui ayant appartenu."
Z

http://hendrix.free.fr/autour/matos.htm

[JérômeB]

Vu dans une émission consacrée à Alfred Brendel, il possède une chaine full Quad (avec des ESL63).

[ZORGL]

Qui ça donc ? HendrisgmX  ?
Z

[Crapaud taré]

Vu dans une émission consacrée à Alfred Brendel, il possède une chaine full Quad (avec des ESL63).

Contrairement à Brendel, je possède aussi une chaine Quad mais sans les ESL63.
Et c'est pour cette raison que j'ai terminé au violon...

CT

[PP_65]

PouetPouet "Hendrix écoutait des disques , Dylan en particulier ( et surtout) ; mais a-t-il eu la possibilité de se poser quelque part pour se dire "je vais m'acheter du matos bien cool" ?

"Jimi en possédait des dizaines mais n'était pas fétichiste du tout. Il en donnait souvent à ses potes, et beaucoup de guitaristes de l'époque jouaient avec une strat lui ayant appartenu."
Z

http://hendrix.free.fr/autour/matos.htm

Ça répond presque à ma question ; pas de vrai chez soi . Henry Rollins dit aussi la même chose, il a toujours aimé l'audio mais n'a pu s'offrir une chaîne conséquente qu'une fois arrivé à une vie plus stable .

[Gism]

Non, la musique n'a rien à voir avec tout ça car elle préexiste.

Elle préexiste à quoi ?

Mais bon, le point de vue consistant à affirmer que l'audiophilie n'a rien à voir avec la musique est assez original, a défaut d'être convaincant.

-- 23 Juin 2016, 12:11 --

En général, c'est vrai, il accordent peu d'importance au matériel de reproduction (sauf quelques exceptions comme Drummond). Les concertistes passent une partie de leur journée à travailler sur leurs instruments.
On peut penser :
qu'il n'ont pas forcément envie pour le peu de temps qu'il reste d'écouter de la musique
qu'ils préfèrent jouer qu'écouter de la musique reproduction (être acteur plutôt que spectateur)

Par contre ils attachent beaucoup d'importance à tout ce qui fait leur sonorité
Cela va de l'instrument acoustique à tout le matos "électrique" (ampli, lampes, pédales d'effet etc)

Hendrix, par exemple, était un très gros consommateur de matériel cherchant toujours de nouvelles sonorités

Ta dernière remarque sur la "sonorité" touche le point clé de ma théorie sur le sujet.

Je la rappelle - à toutes fins utiles.

Elle avance que si les musiciens ne sont pas audiophiles, c'est parce qu'ils écoutent avec leur oreille droite comme oreille directrice. Ceci a pour conséquence de favoriser la dimension tonale du son (la perception de la fondamentale) ce qui leur permet de jouer juste.

Ceci se fait au détriment de la dimension spectrale du son (les timbres) qui se perçoit mieux avec l'oreille gauche comme oreille directrice.

Ma théorie sur les musiciens peut s'étendre aux audiophiles. Les audiophiles subjectivistes écoutent avec leur oreille gauche, les objectivistes avec leur oreille droite : d'ou ce qui ressemble parfois à un dialogue de sourd (un comble !).

Voilà donc en très court. J'ai la même chose sur 200 posts avec moult références scientifiques (notamment à RIsset et Tomatis).

[PP_65]

A part que c'est plein de contradictions , déjà que dire, pour rester chez Risset, des musiciens spectraux ? Et as-tu déjà discuté avec des musiciens ?
Un peu de Dylan pour en mettre une couche :
"Dylan said: "The closest I ever got to the sound I hear in my mind was on individual bands in the Blonde on Blonde album. It's that thin, that wild mercury sound. It's metallic and bright gold, with whatever that conjures up."
Pas assez timbré ?

[Frankzappera]

Des quelques musiciens que je connais, classiques, ils apprécient les belles interprétations, et savent les goûter sur du matériel tout à fait passable...car ils arrivent à déceler dans le jeux de l'interprète des nuances qui nous échappent totalement...mais pour autant, ils ne dédaignent pas une belle écoute lorsqu'ils en ont l'occasion. Ceci dit, leur instrument qu'ils travaillent plusieurs heures par jour a tellement plus d'importance.

Il y a aussi une question de moyen, lorsqu'ils ne s'appellent pas Anne-Sophie Mutter  (dont je suis persuadé qu'elle du beau matériel chez elle) ou autre star, et de connaissance technique/du matériel.

Audiophile, cela s'apprend, et il ne suffit pas de choisir son matériel "par comparaison" à mon sens...

Beaucoup d'audiophiles savent aussi apprécier de belles interprétations sur du matériel passable, voire ridicule (autoradio, radio-K7 pourri, LB et / ou chaîne de nain... ). Pas besoin d'être musicien pour reconstruire les informations manquantes.

A+

FZ.

[Gism]

Beaucoup d'audiophiles savent aussi apprécier de belles interprétations sur du matériel passable, voire ridicule (autoradio, radio-K7 pourri, LB et / ou chaîne de nain... ). Pas besoin d'être musicien pour reconstruire les informations manquantes.

A+

FZ.

Justement, quand tu sais apprécier une belle interprétation sur du matériel passable, alors tu n'es plus dans une démarche audiophile.

L'analogie avec le verre et le vin est parlante. Le vin s'apprécie vraiment à la bonne température et dans un verre approprié.

La démarche que tu décris reviendrait à dire qu'il est possible d'apprécier du vin bu directement au goulot et quelque soit sa température.

"Qu'importe le flacon pourvu que l'on ait l'ivresse", dis-tu finalement.

Ma théorie est que l'audiophile justement, c'est le contraire. Pour lui, ce qui est important dans le vin, ce n'est pas que l'alcool. C'est aussi le flacon.

Because sound matters, voilà le crédo de l'audiophile.

[bruno parfait]

Etrange théorie, qui impliquerait l' incapacité à apprécier une interprétation sur du matériel lambda...incapacité qui relève alors du handicap: quand on aime la musique, une interprétation et/ou une oeuvre réussie doit sauter aux oreilles ..par exemple en bagnole sur un autoradio basique s' il produit un niveau suffisant pour reléguer le moteur en vague fond sonore.
J ' irai même plus loin: quand les conditions et les circonstances ne sont pas audiophiles, la musique peut prendre aux tripes car on ne s' intéresse alors qu' à elle, à sa quasi immanence...
Triste l'audiophile qui ne connait pas ça...

Envoyé de mon GT-N7100 en utilisant Tapatalk

[PP_65]

Justement, quand tu sais apprécier une belle interprétation sur du matériel passable, alors tu n'es plus dans une démarche audiophile.

L'analogie avec le verre et le vin est parlante. Le vin s'apprécie vraiment à la bonne température et dans un verre approprié.

La démarche que tu décris reviendrait à dire qu'il est possible d'apprécier du vin bu directement au goulot et quelque soit sa température.

"Qu'importe le flacon pourvu que l'on ait l'ivresse", dis-tu finalement.

Ma théorie est que l'audiophile justement, c'est le contraire. Pour lui, ce qui est important dans le vin, ce n'est pas que l'alcool. C'est aussi le flacon.

Because sound matters, voilà le crédo de l'audiophile.

Le problème, c'est que tu penses qu'on est une chose séparément d'une autre ; or , c'est impossible : je viens chez toi et, sur ta chaîne, je te passe un LP 100% analogique de mon choix et tu partiras en courant . Ce qui prouve que la musique passe bien avant le rendu audio , sinon, tu n'écouterais pas ce que tu écoutes . La Hi-Fi, c'est du luxe ; j'aime m'y vautrer mais ça ne garantit rien du tout sur ma relation à un disque et au son créé par le ou les musiciens .

[Frankzappera]

Justement, quand tu sais apprécier une belle interprétation sur du matériel passable, alors tu n'es plus dans une démarche audiophile.

L'analogie avec le verre et le vin est parlante. Le vin s'apprécie vraiment à la bonne température et dans un verre approprié.

La démarche que tu décris reviendrait à dire qu'il est possible d'apprécier du vin bu directement au goulot et quelque soit sa température.

"Qu'importe le flacon pourvu que l'on ait l'ivresse", dis-tu finalement.

Ma théorie est que l'audiophile justement, c'est le contraire. Pour lui, ce qui est important dans le vin, ce n'est pas que l'alcool. C'est aussi le flacon.

Because sound matters, voilà le crédo de l'audiophile.

Ta façon de raisonner me semble assez binaire: les gens ne sont pas ceci OU cela, gentils OU méchants, introvertis OU extravertis, audiophiles OU mélomanes, sobres OU alcooliques, etc. C'est ainsi que l'on peut être passionné de reproduction sonore ET capable d'apprécier une belle interprétation sur un radio-K7. Féru de science-fiction ET de littérature plus classique. Sportif ET allergique à la notion de compétition. Anarchiste ET lucide. Je pourrais continuer comme cela pendant des plombes. pour illustrer que toutes choses n'ont pas forcément leur contraire, que les individus sont divers, complexes, pétris de contradictions et de nuances subtiles, d'ambivalences, de paradoxes, et qu'on ne peut fonctionner selon la logique du tiers-exclu. Quel est le contraire d'un crayon? Une gomme? Vraiment?  

Bref, je ne suis pas persuadé que l'audiophile soit forcément englué, enfermé, dans une démarche, et je ne parviens pas davantage à réduire l'audiophile à la caricature que tu en fais, même si _ à l'évidence _ beaucoup d'audiophiles, y compris moi, par moments, ont pu sombrer dans une sorte d'errance perfectionniste qu'il est facile de railler (faut admettre que c'est amusant, faut aussi admettre que l'humour permet de se distancier de ce délire obsessionnel compulsif, il est donc utile d'en rire). Puis sortir de cette phase excessive. En revenant à la raison, laquelle n'est pas toujours dé-raisonnable. Étonnant, non?  

Mais je m'égare peut-être.

A+

FZ.