25 Aoû 2023 à 19:17
JB14 » 25 Aoû 2023, 16:46 a écrit:Du coup, je ne comprends pas comment font les streamers. Ils doivent être plus rapides que moi pour découvrir, aimer, adorer, retenir, relier, certainement. Mais ces mêmes streamers, quand ils se retrouvent face à une bibliothèque, une médiathèque, une librairie, ils font comment ?
Peut-être qu'ils ne lisent pas tellement de livres, allez savoir.
My two petits cents
JB
25 Aoû 2023 à 19:28
25 Aoû 2023 à 20:27
25 Aoû 2023 à 20:30
25 Aoû 2023 à 20:42
oliv44 » Aujourd’hui à 17:40 a écrit:Non c'est moi.
Il me semble que comme beaucoup, tu confonds Culture et Musique.
La culture, c'est de savoir que St Pepers est un enchainement de morceaux (musiques) qui mis bout à bout raconte une histoire. Tout comme Johnatan Livigstone Seagul (Neil Diamond), La ballade de Melody Nelson, l'homme à la tête de choux, un disque de Nougaro dont le titre m'échappe, The Wall, Dark side of the moon, et d'autres Pink Floyd, sans compter les opéras, etc ...
Pourtant, si tu prends chacune de ses œuvre dans leur ensemble et que tu en apprécie cet ensemble, tu ne réagis pas pareillement à tous les morceaux qui la composent.
A chacun des morceaux, tu va en apprécier la composition, la richesse de la structure harmonique, le tempo et ses nombreux contre-temps ou alors au contraire le "un temps, un pied", les arrangements, le grain d'une voix, le texte, etc ...
D'une autre part, ces morceaux auront sur toi un effet que tu pourrais traduire par "entêtant", ou "envoutant", certains te paraitront "horripilants", d'autres "chiants", d'autres "ennuyants", "euphorisant", "bof-bof" etc, etc etc
C'est la différence entre "ressentir" un morceau avec ses émotions ou alors l'analyser de manière inconsciente avec son esprit. Le premier est le vecteur de "l'âme", le second du "mental". Quand avec le premier tu est "touché" par le morceau, avec le second tu prend plaisir à reconnaitre ce qui te touche.
Les deux participent à la notion de "plaisir" ou de "dégoût" que l'audition d'un morceau engendre.
Sauf que l'on est pas tous égaux sur le taux de chacune de ces deux voies sur notre perception d'un morceau. Certains seront plus dans le ressenti émotionnel, d'autres dans le mental, et il existe toute la palette entre ces deux bornes.
Typiquement la différence entre une soprano ou une voix Jazz d'une part, et un orchestre de Free Jazz ou de la musique restructurée de l'autre va correspondre plus ou moins à l'un de tes penchants.
Je n'ai aucun souci à reconnaitre que je suis très dans l’émotionnel et très peu dans le cérébral.
Et sans penser trop me tromper, que PP penche plus vers le ressenti mental, bien que je ne le connaisse pas (PP).
Aucun jugement de valeur. Il faut de tout, et la plage de la production musicale est là pour y répondre, car les musiciens ont également cette balance interne. C'est tout simplement humain.
A écouter une série de morceau sur un disque, je ne garde que ceux auxquels je répond émotionnellement. Je n'ai pas besoin de m'encombrer des autres morceaux. C’était déjà le cas quand j'avais des vinyles, des CD. La création de K7 compilée facilitait la chose et la dématérialisation de la musique me la facilite encore plus.
Maintenant, parmi les disques que j'ai "en entier" (très peu) il y a "L'homme à la tête de choux" et "la ballade de Melody Nelson" car émotionnellement je réagis à l'ensemble de l'histoire et non aux seuls morceaux. Bien que certains ont ma préférence.
Donc quand tu écris "retenir ce qui accroche". Tu est tout à fait dans le vrai.
Pour tout le reste par contre, tu te montres condescendant. Parce qu'encore une fois tu mélanges culture et gouts.
Quant à ma bibliothèque, elle est très conséquente, bien qu'essentiellement à base d'ouvrages techniques. Pour ma part c'est l'écrit/lu qui est régit par le mental, moins par l'émotionnel. (Il me semble que cela transpire au vu de la longueur et de la structure de mes posts)
Désolé pour le hors sujet, bien que ce soit là aussi un aspect "favorable" de la dématérialisation.
A mon sens (nombreux n'y souscriront pas).
25 Aoû 2023 à 22:10
26 Aoû 2023 à 01:01
EMT » Aujourd’hui à 20:42 a écrit:Encore faut-il avoir un niveau d’anglais suffisamment élevé (minimum fluent) pour être capable de comprendre à l’écoute l’intégralité des paroles d’un album de Pink Floyd et de bien maîtriser leur argot et les expressions qui vont avec. Idem pour les Stones etc.
Je serais surpris que ce soit la majorité ici. Surtout quand on a écouté ces albums à leur sortie il y’a cinquante ans…
Faut rester un minimum honnête tout de même!
PP_65 » 23 Aoû 2023 à 18:39 a écrit:Tu as écouté, tu penses qu'il fait avancer d'un chouia la musique d'un gene déjà totalement sclérosé depuis les 70s ?
oliv44 » 23 Aoû 2023 à 21:25 a écrit:Donc à te suivre, l'on ne devrait écouter que des choses qui renouvelle le genre ?
PP_65 » Hier à 01:13 a écrit:"On " je ne le connais pas et ne veux pas le connaître , je constate que l'on croule sur des répliques de musiques et qu'en conséquence, on stagne dans la Retromania .
AJMARS » Aujourd’hui à 09:15 a écrit:Je pense que tu n'as pas compris ce que certains d'entres nous mettent sous la notion de "disque"....
Ni pourquoi nous y sommes attachés.
C'est à la fois un élément culturel, un moyen d'expression, un moyen de stockage, un repère chronologique, un objet graphique, un élément de classement, un jalon dans une œuvre, un contenu formel à occuper, une manière d'utiliser un support...
[...]
Je vais répondre à la question d'Hollow... "la demat c nul"... tout simplement parce qu'il n'y a pas de disque. Il n'est pas besoin d'en dire plus.
26 Aoû 2023 à 07:32
26 Aoû 2023 à 08:42
AJMARS » 25 Aoû 2023, 09:15 a écrit:la notion de "disque"....
Ni pourquoi nous y sommes attachés.
C'est à la fois un élément culturel, un moyen d'expression, un moyen de stockage, un repère chronologique, un objet graphique, un élément de classement, un jalon dans une oeuvre, un contenu formel à occuper, une manière d'utiliser un support...
JB14 » 25 Aoû 2023, 16:46 a écrit:Mais ces mêmes streamers, quand ils se retrouvent face à une bibliothèque, une médiathèque, une librairie, ils font comment ?
Peut-être qu'ils ne lisent pas tellement de livres, allez savoir.
26 Aoû 2023 à 09:15
26 Aoû 2023 à 09:35
26 Aoû 2023 à 09:38
26 Aoû 2023 à 11:19
PP_65 » Aujourd’hui à 09:35 a écrit:" ce qu'il nomme la rétromania."
Change le sujet du verbe
https://lemotetlereste.com/musiques/retromania/
26 Aoû 2023 à 11:41
Vanel » 26 Aoû 2023, 09:38 a écrit:Parce que tu écris aussi ?
26 Aoû 2023 à 13:39
corintin » Aujourd’hui à 08:42 a écrit:
c'est exactement ce que propose un software comme Roon.. de façon virtuelle...
et notamment :
- l'unité d'écoute est bien la notion de disque
- c'est un stockage commun de ses disques et de ceux de Qobuz dans une seule bibliothèque
- c'est un repère chronologique avec notamment l'historique des écoutes, les dates des disques et des oeuvres,..
- c'est un objet graphique avec la couverture du disque et les photos des artistes, des orchestres,..
- c'est un élément d'un classement multi-critères : genre, compositeur, interprète, label, format, etc..
- c'est un jalon dans une oeuvre avec tous les disques de tous les artistes et les liens avec d'autres, c infini..
- ce sont des contenus que l'on classe, que l'on apprécie (étoiles) et dont on a un historique personnel d'écoutes...
- c'est une ouverture directe vers les contenus internet sur les oeuvres, les artistes et les publications..
et donc, utiliser Roon, c'est comme l'écriture du livre sa vie musicale... son encyclopédie personnelle et sa mémoire
le streamer n'est qu'un appareil...
mais un software, comme Roon, fait exactement comme toi.. et il t'aide à écrire le livre de ta vie musicale
26 Aoû 2023 à 13:49
oliv44 » 26 Aoû 2023, 00:01 a écrit:Ce qui est intéressant c'est que PP attache de l'importance à une notion jamais rarement exprimée : le caractère évolutif de la musique.
Et donc son contraire en tant que biais de consommation : ce que Simon Reynolds nomme la rétromania. (https://lemotetlereste.com/musiques/retromania/)(édit à la demande de PP)
Le problème avec une approche exclusivement "mentale" de la musique, c'est que le mental est insatiable. Il se lasse vite et il faut constamment avoir de quoi l'alimenter, renouveler, pour entretenir son excitation.
C'est l'image de Calcifère, le feu vivant dans "Le château ambulant" de Miyazaki.
C'est tout le contraire d'une approche émotionnelle. Pour utiliser un parallèle, lorsque l'on se retrouve devant "Les Tournesols" de Van-Gogh (pour peu que l'on y soit sensible) l'émotion sera toujours là. Même s'il s'est passé une très longue période entre deux expositions à cette série de tableaux. Le ressenti d'une émotion ne s'émousse pas dans le temps, à moins d'une exposition véritablement constante. Pareil pour un morceau de musique.
PP, Amjars, JB14 et bien d'autres sont "très" sensibles au support physique. André va même plus loin car pour lui la pièce et l'ambiance d'écoute sont également importante, il en parle dans je ne sais plus quel autre post (André, reprends moi si je me trompe).
Il décrit très bien ce qu'un disque représente pour lui.
Dans ce qu'il décrit ... nulle mention de la musique elle même, mais une contextualisation formelle : le contexte culturel, l'époque rattachée, le genre ou courant musical auquel elle appartient, le mode d'expression de cette époque qu'il soit musical ou graphique (la pochette), le jalon dans l'histoire de ce groupe et/ou dans l'Histoire de cette époque. Parfois jusque dans le geste reproduit : poser le vinyl sur la platine.
JB14 va jusqu'à parler de l'âme de l'objet.
Hors tout ceci est du domaine de la mise en condition pour apprécier au mieux, le plus intensément possible la musique.
C'est hautement cérébral, visant à retrouver les émotions de "la première fois".
Pour ceux qui se souviennent de la nouvelle "la première gorgée de bière et autres petits plaisirs" c'est exactement du même ordre.
N'y voyez là aucun jugement de valeur. Chacun vit la musique de façon différente et s'il doit passer par là pour en jouir, cela ne me pose aucun souci.
Celui dont la balance penchera plus dans le ressenti émotionnel de la musique "n'a nul besoin" du contexte associé.
Pour lui, c'est exactement l'adage "peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse" qui s'applique.
Cela ne veut pas dire qu'il soit insensible à la culture/contexte autour des morceaux qu'il écoute, juste que ce n'est pas nécessaire à son plaisir.
L'approche à dominante cérébrale est certainement plus difficile à satisfaire. Il faut alimenter le cerveau, à la fois en quantité mais aussi en contextualisation. L'audiophile cérébral est certainement plus exigeant. Il y a une part de "préliminaires" qui ont tout autant d'importance que l'acte d'écoute lui même. L'approche cérébrale est plus "holistique".
Il est aussi certainement plus insatisfait, au fond de lui.
L'approche à dominante émotionnelle vit certainement plus facilement sa pratique. Il "butine" d'un style musical à l'autre, d'une époque à l'autre, sans ambage, avec seul le plaisir émotionnel ressenti comme juge de paix. A l'extrême il butinera d'un morceau à l'autre. Sa seule limite est sa curiosité. L'approche émotionnelle est plus "excluante", binaire: "j'aime, j'aime pas moins". Le support de sa musique lui est "indifférent" car il n'entre pas en compte dans le plaisir ressenti. Il est choisi en fonction de critères sociaux, économiques ou culturels. Il en change même facilement (ripper tous ces CD par exemple).
Il n'utilise pas nécessairement la dématérialisation ou le streaming, mais celle ci n'est pas vécue comme un frein à sa pratique (hors cas de conscience pour le streaming).
Je rappelle qu'il s'agit là de bornes et qu'il y a toute une palette entre ces deux approches.
Bien entendu, vous avez le droit de ne pas être d'accord.
26 Aoû 2023 à 14:00
26 Aoû 2023 à 14:28
26 Aoû 2023 à 14:44
Luke a écrit:J’ecoute a 80% du classique
Luke » 26 Aoû 2023, 14:28 a écrit:permet de partager encore plus.
26 Aoû 2023 à 14:58