A propos de progrock, et pour compléter les plaisirs de l'écoute, deux lectures et une relecture d'été (il n'est pas encore trop tard...).
1. La biographie, non pas définitive, mais qui a fait autorité durant plusieurs années, d'un des groupes phares du genre :

Je l'avais depuis des années dans ma bibliothèque sans avoir pris le temps de l'ouvrir. Informatif, bien documenté, plaisant à lire. L'auteur ne cache pas qu'il est/fut avant tout un fan et cela transparaît au fil des pages, parfois de manière un peu agaçante (dans tous les domaines les ouvrages rédigés par des fans ne sont souvent pas les meilleurs...). Mais globalement ce que j'ai eu de plus complet entre les mains sur le sujet. Avec en prime une des meilleurs définitions du punk qu'il m'a été donné de lire
2. L'autobiographie du batteur emblématique du rock progressif :

Une plongée lucide et directement informée dans ce qui fut l'industrie musicale du rock dans les années 60-70. Une écriture anglaise typique, pleine d'élégance et d'autodérision. Un must-read absolu. La traduction française de l'excellent Aymeric Leroy fait que l'on perd inévitablement un peu de la saveur du texte, mais pour ceux/celles qui n'ont pas envie de lire la version originale, cela vaut chaque euro dépensé. Certains passages sont d'une tenue que l'on ne s'attendrait pas à rencontrer dans un ouvrage de ce type, mais Bruford, une fois à la retraite, a passé une thèse de musicologie (
https://billbruford.com/wp-content/uplo ... Record.pdf) dont les travaux préparatoires ont sans doute innervé le livre au détour d'une page.
3. A propos de travaux académiques, un ouvrage rédigé par un universitaire sur l'un des 5 meilleurs albums de progrock de tous les temps :

The Lamb occupe une place particulière dans la discographie du groupe. Un "one shot" qui signe la fin d'une époque et dont tout le monde s'accorde a dire que c'est un album de Gabriel plus que de Genesis. Ce qui suivra sera beaucoup moins intéressant avec un changement d'orientation vers une pop-rock à succès mais hautement dispensable.
Publié dans la série Popular et folk music chez Ashgate. C'est de la musicologie plutôt "light" qui se lit donc facilement. Quelques passages d'anthropologie culturelle diluée et d'analyse jungienne superficielle (cela reste un bouquin universitaire...) mais les points de vue développés sont souvent intéressants.
Et pour compléter : Le Monde a consacré cet été une série de papiers pour les 50 ans de la parution de Wish you were here. Vous savez, cet album que l'on était quasi systématiquement obligé d'écouter au mitan des années 70 dans les auditoriums hifi...
Bonnes lectures !