Tout va bien ...

[PP_65]

Je lis et j'entends que ce ne sont pas les "intégristes" (allons-y joyeusement dans l'excès et l'amalgame) qui ont fichu hors de la cathédrale cet artiste à la "structure musicale" si inspirée, mais que c'est le Centre Pompidou qui lui a ouvert ses portes. Nuance ...
Sans doute par clairvoyance.
.

Tu devrais aller un peu plus loin que Wikipedia ; Zorn a publié Haino sur Tzadik, Barre Phillips , Derek Bailey, Joe Baron, Greg Cohen, Jim O'Rourke et des tas d'autres ont joué et enregistré avec lui , des musiciens sans doute peu inspirés .
Tu as lu trop vite, c'est suite au remue ménage créé par quelques rigides que le concert a été déplacé au centre Pompidou , qui,  me semble-t-il,  serait  à l'origine du projet .

[bubus]

Sans aller jusqu’à décortiquer ce qui véritablement n’est qu’un fait divers, personnellement quand je lis « musique profane » ou « suppôt du diable », ça me glace.
Ce n’est plus à ce moment-là un fait divers.

[JérômeB]

Tu devrais aller un peu plus loin que Wikipedia ; Zorn a publié Haino sur Tzadik, Barre Phillips , Derek Bailey, Joe Baron, Greg Cohen, Jim O'Rourke et des tas d'autres ont joué et enregistré avec lui , des musiciens sans doute peu inspirés .
Tu as lu trop vite, c'est suite au remue ménage créé par quelques rigides que le concert a été déplacé au centre Pompidou , qui,  me semble-t-il,  serait  à l'origine du projet .

Si le Centre Pompidou est à l'origine de ce projet, pourquoi ne pas l'avoir hébergé directement ?
Eux aussi, ils trouvent cette musique imbitable ?

-- 22 Fév 2025 à 21:34 --

Sans aller jusqu’à décortiquer ce qui véritablement n’est qu’un fait divers, personnellement quand je lis « musique profane » ou « suppôt du diable », ça me glace.
Ce n’est plus à ce moment-là un fait divers.

Certes ...  

[PP_65]

Comme je l'ai écrit, je pense qu' Haino avait pour projet de proposer quelque chose en rapport avec le lieu , bien plus que toute l'oeuvre de Souchon .

[JérômeB]

Sauf que ça s'est terminé en mode "Allô maman bobo" ...

[PP_65]

Ce qui est chouette avec cette filière, c'est que ça me permet de découvrir des artistes dont je me passe très bien ...  :cheesygrin:

Ne t'inquiète pas, les algorithmes de ton fournisseur de stream, font tout pour ne pas te faire prendre de risques .

[babaas]

Sans aller jusqu’à décortiquer ce qui véritablement n’est qu’un fait divers, personnellement quand je lis « musique profane » ou « suppôt du diable », ça me glace.
Ce n’est plus à ce moment-là un fait divers.

La meilleure façon de faire taire les intégristes reste et restera le respect de chacun.
Si tout le monde avait respecté l'histoire et l'identité du lieu, il n'y aurait pas eu tout ce bordel et les intégristes seraient resté chez eux.
Et l'origine de la laïcité est bel et bien là.

[JérômeB]

Ne t'inquiète pas, les algorithmes de ton fournisseur de stream, font tout pour ne pas te faire prendre de risques .

A en croire par les musiques que tu écoutes et les RIP que tu célèbres régulièrement, je pense que tu as également tes propres algorithmes.

Feu la discothèque familiale de plusieurs milliers de vinyles (vraiment feu, puisqu'elle partie en fumée dans l'incendie de notre baraque) date d'une époque où le CD n'existait même pas.
Alors, les algorithmes, hein ... j'ai bien appris à m'en passer pour me faire moi-même mon Marabout-de ficelle ...

Y compris au BAC où j'ai eu 4 en maths.  

[mkl]

Ces histoires de concerts dans les églises, c'est toujours assez délicat, je trouve.
Comme cela a été rappelé, il s'agit de lieux de culte qui ont un aspect sacré pour les croyants et cela doit donc être respecté. Il me parait donc normal de ne pas y faire "n'importe quoi" et que la programmation musicale doit se faire en accord avec les autorités religieuses. A partir du moment où celle-ci sont d'accord pour accueillir des concerts (hors cérémonies religieuses), je pense que cela doit être respecté. Le prêtre de la paroisse ou l'évêché sont les mieux placés, amha, pour juger de ce qui est acceptable dans une église et n'ont sans doute pas de leçons de spiritualité ou de religiosité à recevoir. Si la musique proposée ne leur plait pas, ils disent non et c'est la fin de l'histoire. Si ça leur parait OK, ils acceptent et, encore une fois, fin de l'histoire.
Bien évidemment, je comprends qu'on puisse ne pas être d'accord avec la décision du curé, on peut même lui en discuter avec lui, mais les pressions et menaces sont des moyens qui me paraissent inacceptables.

Pour la petite histoire, il y a quelques années, l'orgue de la petite ville près de chez moi a été rénové et, pour l'occasion, des concerts étaient organisés chaque semaine en juillet-août, pour mettre en valeur l'instrument. Les oeuvres proposées étaient, de mémoire, plutôt issues du répertoire classique, mais il y avait aussi un projet mené par un groupe de post-rock. J'y étais allé par curiosité. Avant le concert, le prêtre avait expliqué qu'il avait d'abord été surpris et un peu inquiet, mais qu'en discutant avec les musiciens (et après s'être assuré qu'il n'y avait rien dans la musique proposée qui soit en contradiction avec la nature religieuse du lieu), il avait pensé que s'était une façon différente de mettre en valeur l'édifice et l'instrument.
C'était une chouette expérience.

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[Raphael 5590]

J'ai lu que dans ce cas-ci le lieu était désacralisé.
Est-ce alors encore une autorité religieuse qui doit décider ?

[mkl]

J'ai lu que dans ce cas-ci le lieu était désacralisé.
Est-ce alors encore une autorité religieuse qui doit décider ?

Si c'est désacralisé, ça devient juste une salle comme les autres. C'était le cas, je crois, pour le concert annulé de Bilal Hassani il y a quelques années. Pour le concert dont parlait PP, j'ai cru comprendre que c'était dans la cathédrale de Metz, qui est toujours un édifice religieux.

[Bébert]

C'est surtout que certains évêques catholiques sont pris en tenaille entre la volonté d'ouvrir les églises à d'autres que les croyants réguliers et d'en faire des lieux d'accueil, ce qu'elles sont également, la peur de paraître intolérants, et le destination du lieux pour lesquels les fidèles (de moins en moins nombreux, mais souvent de plus en plus raidis sur certains sujets) ont des exigences propres.

C'est une dialectique compliquée pour eux, et de manière générale pour tous les catholiques, écartelés entre la nécessaire ouverture vers les non-croyants et une certaine forme d'esprit réactionnaire, pas seulement conservateur. Ils s'en sortent plus ou moins bien. Certains prêtres (pour les églises paroissiales) sont très fermés à toute représentation artistique qui ne serait pas de la musique sacrée, d'autres se contentent de s'assurer que les musiques jouées ne donnent pas dans le blasphème.

Dans ma vie de croyant, j'ai été confronté aux deux, au prêtre fan de rap, ayant d'ailleurs une responsabilité propre dans le dialogue interreligieux, et à celui sans affinité culturelle particulière mais qui refuse toute autre musique que la musique sacrée dans son église, et à tous les intermédiaires entre ces deux là. La position d'un évêque est encore plus compliquée, il a un rôle de relations avec les pouvoirs publics à un niveau plus élevé, et il est médiatiquement plus exposé.

Après, que civitas fasse un scandale, des manifs etc...pour des évènements dans des lieux profanes ou désacralisés, c'est évidemment inacceptable. Le rapport entre la citoyenneté et le sacré, ou la religion, est un des grands enjeux contemporains. Ce n'est pas le seul.

[babaas]

Le rapport entre la citoyenneté et le sacré, ou la religion, est un des grands enjeux contemporains. Ce n'est pas le seul.

Entièrement d'accords.

[quadro]

En France, la loi sur les associations de 1901 fraîchement gravée dans le marbre, l'Eglise, avec le concours du Dr Paul Michaud, fonde la fédération gymnastique et sportive des patronages de France (version courte). Elle voit loin.

Au début du siècle passé, l'éducation de la jeunesse est au cœur des préoccupations de chaque paroisse. Louable intention !

Dans les faits, un siècle plus tard que reste-t-il de cet intérêt ecclésiastique manifesté pour le profane ? Les églises se vident, les stades se remplissent. Les nouveaux dieux s'appellent Mbappé, Neymar... Messi ! Ça ne s'invente pas. Ce dernier est argentin comme le pape actuel. L'histoire est raccord.

A présent, la musique profane s'invite dans les lieux sacrés. Est-ce un mal ? Rendez-vous dans un siècle.

[PP_65]

A en croire par les musiques que tu écoutes et les RIP que tu célèbres régulièrement, je pense que tu as également tes propres algorithmes.

Feu la discothèque familiale de plusieurs milliers de vinyles (vraiment feu, puisqu'elle partie en fumée dans l'incendie de notre baraque) date d'une époque où le CD n'existait même pas.
Alors, les algorithmes, hein ... j'ai bien appris à m'en passer pour me faire moi-même mon Marabout-de ficelle ...

Y compris au BAC où j'ai eu 4 en maths.  :cheesygrin:

J'ai souligné le mot important . Quant aux RIP, ils viennent de sources d'informations ; l'information, c'est capital pour découvrir , tiens j'ai même acheté un coffret CD de Teresa Stich-Randall suite à un post du Vert qui concernait un des CD du coffret contenant des lieders de Mozart ( !! ) et de Schubert ; c'est très beau à part que je ne supporte pas La Truite que je mets au musée des horreurs avec Imagine et quelques autres .

[PP_65]

Dans ma vie de croyant, j'ai été confronté aux deux, au prêtre fan de rap, ayant d'ailleurs une responsabilité propre dans le dialogue interreligieux, et à celui sans affinité culturelle particulière mais qui refuse toute autre musique que la musique sacrée dans son église, et à tous les intermédiaires entre ces deux là. La position d'un évêque est encore plus compliquée, il a un rôle de relations avec les pouvoirs publics à un niveau plus élevé, et il est médiatiquement plus exposé.

La question que je me pose est de savoir ce qu'est la musique sacrée pour un catholique, je suis persuadé que des oeuvres de compositeurs contemporains revendiquant la foi ( et je dois en avoir ) doivent sonner diaboliques pour certaines oreilles et je ne parle même pas du Free Jazz :
https://www.notis-consulting.net/la-der ... e-coleman/

[love_leeloo]

J'ai souligné le mot important . Quant aux RIP, ils viennent de sources d'informations ; l'information, c'est capital pour découvrir , tiens j'ai même acheté un coffret CD de Teresa Stich-Randall suite à un post du Vert qui concernait un des CD du coffret contenant des lieders de Mozart ( !! ) et de Schubert ; c'est très beau à part que je ne supporte pas La Truite que je mets au musée des horreurs avec Imagine et quelques autres .

donc toi tu sais t’informer mais pas nous, c’est ça ?

[JérômeB]

J'ai souligné le mot important . Quant aux RIP, ils viennent de sources d'informations ; l'information, c'est capital pour découvrir , tiens j'ai même acheté un coffret CD de Teresa Stich-Randall suite à un post du Vert qui concernait un des CD du coffret contenant des lieders de Mozart ( !! ) et de Schubert ; c'est très beau à part que je ne supporte pas La Truite que je mets au musée des horreurs avec Imagine et quelques autres .

Et tu penses que j'avais constitué ma discothèque sur la base des couleurs des pochettes ?

[PP_65]

Pour les disques de Soul, c''est une approche qui a du sens . Blague à part, ce qui me gène dans ta phrase, c'est l"imparfait .

[JérômeB]

Et pour le Blues aussi ?