05 Oct 2012 à 16:22
lcartau » 05 Oct 2012, 12:23 a écrit:tut tut tut ! En terme de suppo-sitions tu peux également te surpasser :wink: . Mais personnellement j'aime bien l'idée qu'au delà des différents les "hommes de bonne volonté" puissent discuter calmement.
Si je reviens au cœur du sujet, c'est vrai que tes deux remarques sont pertinentes. Enfin, ces musiciens ont aussi su intégrer le disque comme phénomène de diffusion de leur art. Quand à la critique, elle est moins coercitive dans le répertoire classique. Disons qu'elle est moins écoutée comme sentence absolue.
05 Oct 2012 à 16:34
PP_65 a écrit:
Ce que je conjecturais est donc vérifié ; cependant, il reste un point que tu peu peut-être éclaircir par ta connaissance du milieu Classique : Glenn Gould est-il écouté dans les formations des pianistes , son jeu est-il analysé dans le cadre de ces formations ? Que je sache, un enseignant de piano au plus haut niveau doit bien diriger vers des choix esthétiques dans l'interprétation qui sortent bien de quelque part . Chez les Jazzmen , cela passe par l'écoute des maîtres via le disque (ou le concert) , c'est ce qui ressort le plus souvent dans les interviews des musiciens .
05 Oct 2012 à 16:51
05 Oct 2012 à 20:16
06 Oct 2012 à 00:53
PP_65 » 05 Oct 2012, 15:22 a écrit:Glenn Gould est-il écouté dans les formations des pianistes , son jeu est-il analysé dans le cadre de ces formations ?
06 Oct 2012 à 02:12
06 Oct 2012 à 03:35
jeanpascalg » 06 Oct 2012, 00:53 a écrit:Crois tu que c'est comme ça que l'on apprend le piano ? Les pianistes de haut niveau vont dans des masterclass avec des pianistes des générations précédentes.
Et même si celà existait, glenn gould a un jeu hors norme, dans la technique traditionnelle on t'explique que le bras doit être à la hauteur du clavier et relativement droit.
Au contraire gould joue trop bas pour augmenter la force d'attaque ce qui produit sa fameuse sonorité frappée et claire sans romantisme.
06 Oct 2012 à 11:12
Donc Gould, n'ayant jamais fait de masterclass, est appelé à n'avoir aucune influence dans le jeu des pianistes qui joueront le même répertoire ?
06 Oct 2012 à 11:24
ZORGL » 06 Oct 2012, 02:35 a écrit:
...pFFffFFFffff.....................
..Allez, twisteZ les Teddy boys Verts...
[ Vidéo ]
z0rgl (Il jouait du piano debout JERRY LEE KILLER LEWIS/ fRance Gâle )
06 Oct 2012 à 12:22
lavoi » 06 Oct 2012, 10:12 a écrit:
Les pianistes vivent dans le même siècle que nous et écoutent des enregistrements, et Gould est incontournable, pour ou contre, chacun son école.
Pour Bach au piano, la grande référence reste Edwin Fischer, qui ne donne plus de masterclass depuis un bon moment....
06 Oct 2012 à 17:45
C'est bien ce que je questionne, le disque a-t-il , actuellement, le même poids chez un interprète de Classique que chez un musicien de Jazz ?
06 Oct 2012 à 17:47
08 Oct 2012 à 11:14
08 Oct 2012 à 11:36
Pseudo a écrit:
Oui, on avait compris.
Mais c'était amusant.
C'est fou ce que l'humour est à sens unique, ici...
Sans parler de ceux qui croient que les cours de piano se donnent en écoutant Fischer ou Gould... Il existe tout de même deux ou trois musiciens qui ont réfléchi à l'interprétation de Bach au piano, à commencer par Andersewski... et les Russes, qui ne semblent guère attirés par le clavecin, à ma connaissance...
08 Oct 2012 à 19:14
lcartau a écrit:Pour revenir à la question de Pépé, le disque n'est qu'un des éléments culturels qui poussent un pianiste à la réflexion sur une œuvre. La sensibilité, la réflexion sur la partition, l'histoire de la composition et l'ensemble des éléments culturels, et surtout la couleur que veut donner à son interprétation. Elle doit rester cohérente (et encore ?) avec l'idée initiale de l’œuvre mais est ce le point déterminant ? Je ne crois pas...
08 Oct 2012 à 19:59
08 Oct 2012 à 20:05
Pseudo » 08 Oct 2012, 19:14 a écrit:
Hmmm, vraiment? J'aurais tendance à penser que les interprétations qui s'éloignent de " l'idée initiale de l’œuvre" relèvent du phénomène de mode et vieillissent rapidement, avant de sombrer dans l'oubli. C'est ce qu'espéraient les détracteurs de l'interprétation "à l'ancienne", mais ce courant perdure, et ce sont la plupart des enregistrements antérieurs qui se trouvent démodés.
Le cas de Landowska est particulier. Elle reste une figure historique pour avoir redonné une existence sociale au clavecin, mais en même temps elle s'est trompée totalement sur le rapport qui lie la construction de cet instrument et son rendu sonore: elle a cru pouvoir le moderniser. La remise en état ou la copie fidèle d'instruments d'époque bien conservés ont révélé son erreur.
L'ironie veut qu'elle n'ait pas été la victime principale de son erreur, grâce sans doute à son image de précurseur et aussi à l'impétuosité des enregistrements qu'elle nous a laissés. Mais elle a précipité dans le gouffre de l'oubli toute une ribambelle de musiciens qui l'ont suivie aveuglément. Qui se souvient de Veyron-Lacroix, d'Algrimm (avec son énorme clavecin à pédalier) et de bien d'autres?
Pour en revenir à Gould, il est étonnant qu'on se souvienne de lui alors qu'il a choisi une approche si particulière de la musique de Bach - ce qui tendrait à démontrer que son approche n'est pas plus fausse que celle des pianistes issus de la tradition romantique (Fischer et tous les autres). On pourait même prétendre qu'elle lui est complémentaire, en dissociant à l'extrême les éléments musicaux que la tradition romantique liait à l'extrême, pour sa part, dans la recherche de la "grande ligne", héritage de la culture romantique.
Gould - le Beckett du piano.
08 Oct 2012 à 23:31
09 Oct 2012 à 00:21
C'est ce qu'on demande à un artiste.Si le jeu ne découle pas d'un esprit, à quoi bon.Il a quand même une approche assez surprenante de la partition.Aride, Le Clavier BT, faut se le cogner.Extravagante, les Variations G, même si c'est maintenant un marronnier, autant de liberté dans le jeu par rapport à la partoche, dans le monde guindé du classique, on s'en souvient.Et c'est pas de la liberté vaine de sale gamin quand même.C'est une réelle interptétation.Le fait que l'on est retenu Gould comme emblème a moins à voir avec la qualité de son jeu qu'à la particularité de sa démarche.
09 Oct 2012 à 00:31