Suite photos:
L'amplification
P1130028.JPG
Le filtre
P1130029.JPG
-------------------------------------------------------------------------
Comment je suis tombé dans le HR:
C’est un peu long, mais difficile de dissocier cela de la démarche globale.
En 1987 était paru dans la NRDS un encart de la maison de l’Audiophile sur un montage d’ampli 300B WE avec transfo de sortie Partridge. A l’époque il fallait y mettre pas mal au-dessus de mes moyens.
J’avais lu divers articles de J.Hiraga et de W.Walther dans l’Audiophile sur les qualités, défauts et contraintes du 300B , je les entendais rue de Belfort ou à l’Espace Kiron et j’en rêvais.
En 1991 lors d’un passage chez LDA, W.Walther m’en montre une paire, reprise d’un client. Les 300B Western commençaient à se faire rares et plus chers. La paire était abordable en occasion, j’ai sauté dessus.
Mais à l’époque j’avais des JBL L112 et des Infinity Kappa 8, peu compatibles niveau rendement.
Un magasin avenue du Maine, aujourd’hui disparu, proposait des K Horns de 1962, « en l’état ».
La NRDS avait publié un banc d’essai de leur version 1987 parlant d’améliorations sensibles mais impossible d‘acheter en neuf (la TVA était encore à 33%).
Général Radio vendait encore toutes les pièces Klipsch au détail (HP, pavillons, filtres); je saute sur les modèles 1962 quitte à les upgrader par la suite. Et je commence par remembraner les K55 et les K77 (sur Klipsch il suffit d’un tourne vis).
Premières écoutes :
Etonnement de l’ampleur du HR avec 2 x 5W et de la qualité du médium avec ces tubes .
Par contre le grave , par rapport aux Infinity et vu la taille des Horns, était devenu assez décevant.
J’avais un Cambridge (un vrai de 1974) 2x100W à transistors qui était assez agréable sur le médium (pour un transistors) ; à l’essai je retrouvais un grave nettement plus tendu mais le médium et l’aigu devenaient criards (et les 2x100W presque incompatibles avec un niveau d’écoute en appartement).
Un essai de bi amplification était très facile puisque les filtres passifs étaient séparés et dissociables sur le bornier d’entrée. Essai évidemment décevant à cause du déséquilibre des 2 amplis.
Momentanément je suis resté sur la mono amplification des 300B.
Débaflage des HP médium-aigu :
Lors de différentes écoutes de systèmes avec caisson de grave + tweeter comme les Voix du théatre et autres j’avais été frappé par l’aération procurée par des sources non baflées dès lors qu’il y avait un pavillon.
Les Horns se prêtaient bien à cette idée que les enceintes comportant des HP isolés ne les enferment que pour des raisons d’esthétique commerciale. J’ai donc supprimé le caisson supérieur et fabriqué un support du pavillon médium sur lequel était fixé le tweeter, en respectant l’alignement des embouchures avec la façade du bas. Le filtre HF restait apparent, l’esthétique m’important peu.
Je ne suis jamais revenu sur cette disposition, à mon avis bien supérieure.
Placement des Horns :
La conception du placement en encoignures des murs est théoriquement intéressante mais rarement possible matériellement et très rarement satisfaisante, je pense, voire catastrophique, en termes de position d’écoute et de profondeur d’image sonore. Il m’a aussi été dit que pour avoir un effet pavillon réel, la longueur de murs plans, continus et non encombrés devait être de l’ordre de 4 mètres par enceinte (rapport avec la longueur d’onde de l’infra grave) ce qui se trouve rarement. Ceci sans parler de l’étanchéité avec les murs.
J’ai opté pour un placement « traditionnel » en ajoutant, ce que proposait P.Klipsch en accessoire, des paravents, et sablés (2 faces agglo de 19 sur tasseaux de 4x4 cm) ce qui n'était pas le cas des Klipsch. Simplement posés au sol avec un minimum d’étanchéité par joint souple type joint de porte.
Cela n’a pas d’effet réel je crois mais cela respecte la sortie de pavillon vers l’avant et psychologiquement cela doit jouer. (Et la part de l’auto suggestion est grande en la matière …) .
Passage à la multi amplification :
Je m’en faisais un monde et j’avais raison mais pas comme je le pensais. Mon problème était le choix d’un filtre actif. Résolu avec le conseil d’un pro qui était amateur de hi fi. Les critères : transparence maximum et réglages utiles (en dehors des fréquences de coupure), à savoir : niveau général dr et g, niveau dr et g de chacune des 3 voies, ligne retard sur le grave, Mute sur les voies grave et médium. Rane AC23.
Le choix des amplis pour accompagner les 300B n’était pas difficile : j’ai trouvé pour l’aigu un Verdier 210 d’expo avec transfos Millerioux (les EL84 ont un aigu soyeux) ; pour le grave un HK CIT 22 ampli transistors un peu costaud ( 2x200) mais surtout commutable en mode courant élevé. (Très mauvais sur le médium-aigu mais ce n’est pas ce qu’on lui demande) D’expo aussi. Mais tout ceci se passait en des temps très anciens…
Une difficulté était je crois que les filtres Klipsch sont à pente très raide et le Rane un peu moins. Je suis loin d’être à l’aise sur ces questions. Cependant cela s’est, je crois, assez bien résolu en modifiant légèrement les fréquences de coupures.
Le résultat fut extraordinaire ; d’abord en présence (l’image éculée du rideau qui disparait, c’est vrai) Ca c’est de virer les filtres passifs. Ensuite en clarté et en définition, ça c’est de faire travailler 3 amplis dans leur seule plage idéale, là ou ils sont à l’aise, débarrassés du reste.
Bien sûr en l’absence d’analyse réelle (que je n’ai jamais eu l’occasion de faire faire) les tâtonnements ont été longs et incertains. Au fil des écoutes amies c’est devenu pas trop mal.
Le doublement des HP médium et aigu et le parti pris de la hauteur :
L’idée m’est venue à la suite d’écoutes de panneaux électrostatique et d’un souvenir des Kappa 8 .
Ces 2 types d’enceintes ont une hauteur importante et une diffusion homogène (pour les K8 peut-être une de leurs –rares- qualités réelles). Avec les Horn on reste dans une diffusion un peu « raz du sol » qui me gênait sur les grandes formation et sur l’orgue. Comme si on était toujours au balcon et jamais à un fauteuil d’orchestre.
General Radio m’avait fourni de quoi réaliser des Scala , mêmes HP que les Horn. Projet réalisé puis démonté car non réussi.
J’ai imaginé de fabriquer une structure « transparente acoustiquement » assez haute ( (les tweeters sont à hauteur d’oreille) et de doubler les voies médium et aigu en plaçant les tweeters entre les médiums.
Théoriquement c’est aberrant m’a dit un spécialiste américain des Klipsch qui a nom Greg Roberts mais il a ajouté « Why not ?»
Techniquement j’ai eu un problème avec les K55 : ceux de 1962 étaient des Alnico (en boitier métal), ceux de 1992 des normaux (boitier arrière en plastoc ). Différence de rendement très sensible. J’ai trouvé une paire d’alnico sur ebay USA.
Les pavillons aussi sont différents : fonte d’alu en 1962 et résine en 1992. Ca je n’ai toujours pas appairé.(Et dans quel sens le faire ?)
Je les ai vaguement amortis avec de la plasticine.
Le résultat : presque un panneau, mais c’est mon appréciation perso, et une profondeur accrue.
Ceci en position d’écoute debout (mais j’écoute debout) et en position assise on retrouve l’image d’origine et généralement l’auditeur dit que c’est moins bien (cqfd). Image très stable de gauche à droite quand on se déplace.
Par ailleurs les HP sont montés en parallèle donc j’ai réglé les 300B et le Verdier sur 4 ohms. A mon avis ces amplis fonctionnent mieux sur 4 nominal que sur 8 (dynamique accrue). Donc effet secondaire positif.
Mise en phase des HP :
Avec le filtrage actif et ma structure « bâtons» décalant les HP je perdais la mise en phase d’origine.
Là vous allez rigoler je sais mais j’ai seulement aligné les moteurs et rattrapé le non alignement du 38 cm par sa ligne retard (Rane donne le réglage du retard en fonction du décalage matériel. Evidemment avec un pavillon replié on nage dans le flou).
Cela étant, à 1m du système le grave et le médium sortent du centre géométrique de l’ensemble supérieur, niveau tweeters.
Pièce d’écoute :
Les Horn rendent bien à partir d’un niveau qui s’approche du réel. Et ceci sans fatigue auditive avec des amplis de qualité. Avec un orchestre symphonique on peut facilement saturer une pièce de taille correcte. Avec une pièce trop petite le grave et le bas médium vont entrainer des troubles gênants. Chez moi c’est -enfin- plutôt grand mais cela ne suffit pas. J’ai dû traiter une réverbération insupportable.
Note sur les 300B : les WE dépassent vraiment tous ceux que j’ai essayés. Mais ce n’est qu’en comparaison immédiate. Un médiocre 300B fait souvent mieux qu’un transistors pas donné. On peut faire avec des Shuguang 98. La meilleure alternative que j’ai sont les TJ meshplate.
Sur les descendantes des grandes Klipsch et notamment les pavillons de médium en bois, voir le site de Greg Roberts volti audio.
Je vais essayer de mettre le lien et des scans de la NRDS
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.