04 Mai 2014 à 14:51
jeanpascalg a écrit:
Gism sur le vert, ils t'ont viré de delphi ?
04 Mai 2014 à 14:53
AJMARS » 04 Mai 2014, 11:34 a écrit:J'ai modifié un peu mon message... pour essayer d'expliquer.
L'idée que je défend est que l'audio que l'on ne peut oublier empêche l'approche de la musique... Je ne peux personnellement pas être "dans" la musique et entendre le "son", au sens résultat d'une approche audiophile.
Et ce n'est pas un problème de qualité du système... juste d'état d'esprit de l'auditeur... en caricaturant, je dirais qu'un audiophile qui entend les qualités de son système, n'a plus accès à la musique... ou peu.
En ce qui me concerne, ces problèmes ne sont pas liés aux triodes ou aux HPs, ou à rien qui ne concerne la chaine mais à la position de l'auditeur, à son approche...
A plus
André
04 Mai 2014 à 16:47
mambojet » 04 Mai 2014, 14:05 a écrit:D'une part tu me confortes dans l'idée que beaucoup d'audiophiles sont des ingénieurs du sons frustrés
D'autre part, explique moi pourquoi un système capable de reproduire un enregistrement "au naturel" (puisque tu fais visiblement la différence entre ces enregistrements de musique classique essentiellement et ceux de musique populaire fortement trafiqués) ne serait pas capable de reproduire ce que l'ingé du son du machin populaire a voulu produire.
Bon en même temps, je vois un peu pourquoi (réponse plus loin)
Mambojet a écrit:C'est vrai que selon les "set up" adoptés au niveaux bras / cellule/ prepre / phono, on entend distinctement les effets de console, ce qui peut être moyennement jouissif
Mambojet a écrit:C'est peut être compliqué en numérique, pas en analogique (et je suis en analogique)
Un peu couteux mais facile de faire un set up pour la reproduction "au naturel" avec tous les détails et un autre pour le rock pop
Il faut seulement jouer sur les ensembles bras/ cellules/ prepre/ phono
Je peux écouter pas mal de choses très différentes et selon les set up je t'assure qu'on a l'impression d'écouter un autre système
Avant hier, par exemple, j'ai passé pas mal de temps sur le jazz années 50 avec une Zyx 4D/ Prepre GDS/ Pulltec.
Et je trouve que cela le faisait particulièrement bien
En tous les cas, j'y ai pris du plaisir, ce qui est quand même le but (j'ai la faiblesse de croire que je suis bien placé pour juger de ce qui ME convient...ou pas)
jeanpascalg » 04 Mai 2014, 14:19 a écrit:Peu d'audiophiles recherchent ça. Exemple récent, à la demande je mets bowie dans le disque lets dance, et bien avec mon cable très neutre ça ne sonne pas. Sur ce genre de chose il faut jbliser l'écoute donc renforcer le bas médium pour la densité et le haut médium pour la nervosité, ce n'est alors pas grave si l'image stéréo a rétréci que l'extension de l'aigu est moins importante.
04 Mai 2014 à 17:04
babaas » 04 Mai 2014, 14:22 a écrit:En fait tout dépend de ce que tu recherches. Ecouter la prise de son ( transfert, mastering voir autres) ou la musique. Car en gros, c'est un peu la problématique qui se pose à un moment donné.
La recherche de la haute fidélité comme certains l'entendent, je trouve cela sans intérêt. Voir les interventions de Maximachin sur la filière des ampli classe D.
L'idéal serait de concilier les deux. Et pour se faire, on fait forcément des compromis.
Mais, il me semble, qu'une chaine hi-fi sert avant tout à écouter de la zique. Sinon, faut faire ingé du son.
04 Mai 2014 à 17:29
05 Mai 2014 à 18:22
Gism » 04 Mai 2014, 17:04 a écrit:Cette analyse sépare le son de la musique.
05 Mai 2014 à 21:16
JB14 » 04 Mai 2014, 14:53 a écrit:Salut André
Sur le fond, je suis d'accord avec toi. Lorsque l'on est obsédé par le son, on n'écoute plus la musique. Et beaucoup d'audiopathes passent leur vie à penser son, ce qui les empêche de jouir vraiment de la musique. Jouissance qui demande un vrai lâcher prise.
Dit d'une manière légèrement plus imagée, une vie d'essayeurs professionnels de modèles de préservatifs.
Dit autrement (mais c'est ma théorie à moi que j'ai), le parcours réussi d'un audiopathe/audiophile, c'est d'arriver à trouver son son, son son intime. Qu'il faut connaître, cela à a voir avec soi : Socrate est le premier vrai audiophile mélomane de l'histoire, on l'oublie trop souvent.
Et personne n'a le même : c'est dur pour les revues Hifi, mais c'est ainsi. J. Hiraga (ou JM Piel), savaient parler du son d'un appareil en référence à leur son intime, c'est en cela qu'ils étaient précieux.
06 Mai 2014 à 10:53
06 Mai 2014 à 11:22
07 Mai 2014 à 14:36
07 Mai 2014 à 14:44
10 Mai 2014 à 14:58
Gism » 05 Mai 2014, 21:16 a écrit:(...)
Salut Jean, ça fait longtemps que je n'avais pas croisé le clavier avec toi. Profitons des vertus de l'écrit. On dit moins de conneries...
Sur ta remarque, le problème des idiophiles ou audiopathes dont tu parles n'est finalement pas d'accorder trop d'importance au son, mais de s'attacher à la notion trop abstraite de fidélité qui leur fait oublier non seulement la beauté de la musique, mais aussi celle du son.(...)
10 Mai 2014 à 15:51
10 Mai 2014 à 16:21
10 Mai 2014 à 16:40
10 Mai 2014 à 17:13
JB14 » 10 Mai 2014, 14:58 a écrit:Je réfléchis à la distinction que tu établis entre la recherche du son (ce que j'appelle le son intime) / et la recherche de la fidélité à ce qui serait sur le support.
99% des audiophiles, lorsqu'ils parlent sans y penser, déclareraient qu'ils sont dans la deuxième catégorie.
Mais ensuite, lorsqu'ils parlent des disques qu'ils aiment vraiment, ceux qu'ils écoutent avec délectation, on voit bien que c'est tout autre chose qui se passe. D'inavouable peut-être, mais de très bon...
Enfin, je parle des audiophiles qui ont arrêté de passer leur temps à se secouer la nouille avec des câbles et qui prennent, vraiment, le temps de jouir de leur système et de leur musique.
Maintenant, ceci dit, je sais, la planète audiophile française sait que Gism adore les théories. Qu'il les développe avec un sens polémique et une finesse qui ont toujours forcé mon admiration. Mais peut-être que tu aimes encore plus les distinctions binaires, finalement, non ?
Distinctions dont raffolent naturellement tous les adeptes de la théorie du complot, mais c'est un autre sujet (...).
La suggestion qui me vient en ce début de mois de Mai serait... : et au fait, si tu trouvais un autre champ possible de distinction en deux cases entre les audiophiles ? Qui soit absolument indépendant du premier : et bien tu arriverais à un modèle tétraochorique.
Et oui : deux fois deux possibilités, cela ouvre 4 cases possibles pour distinguer les êtres humains
Et là, tu deviendrait d'un coup le premier sociologue majeur de la Haute Fidélité. Comme Emmanuel Todd dans son livre majeur (L'invention de l'Europe, 1989 je crois). Qui fait un travail monstrueux pour comprendre pourquoi dans l'Europe le protestantisme s'implante ici et pas là. Pourquoi la Suède est totalement alphabétisée en... 1700. Et que le Portugal ne le sera qu'en... 1970, excusez du peu. Pourquoi la pilule commence à se généraliser ici et pas là, etc.
Avoue que c'est tentant, non ?
C'est globalement le modèle de la sociologie depuis longtemps. Essayer de comprendre des faits sociaux en trouvant des régularités, des variables qui permettent de décrire et de comprendre.
Durkheim (Pourquoi les catholique et les protestants ne se suicident pas pareil, mais alors pas du tout), Max Weber et pas mal d'autres.
Bourdieu, sur la même lancée, a essayé un peu différemment avec plus de maths (de l'analyse en composantes principales, cela devrait plaire à notre ours des Pyrénées qui peut avoir un peu de mal avec les sciences humaines), dans son bouquin La Distinction. Mais cela revient un peu au même dans la visée : comment établir des distinctions entre les manières d'agir des êtres humains qui soient compréhensibles et qui aient du sens.
Tu sens bien que la distinction en deux camps est un peu simple. Subjectiviste / Objectiviste, cela t'a un peu occupé, et c'était régalant en même temps. Et cela avait obligé tout le monde à se demander s'il était oreille droite / oreille gauche.
Mais tu vois, Damasio comme souvent les spécialistes des sciences inhumaines ont tendance à penser un peu étroit.
Binaire. On/off.
Avec des bits.
Honnêtement, pour un grand analogiste, passer de la pensée des bits à la partie carrée, je trouve que ce serait géant.
Non ?
Et, ceci dit, je vais relire l'excellent papier du grand Michel Penalva. Merci à Peyrerouge qui l'a remis dans cette filière !
JB
10 Mai 2014 à 17:31
10 Mai 2014 à 17:35
10 Mai 2014 à 17:42
JB14 » 10 Mai 2014, 16:21 a écrit:Mais revenons à la musique !
10 Mai 2014 à 17:42
AJMARS » 10 Mai 2014, 17:35 a écrit:Sûrement... Ou plutôt je préfère mettre le subjectivisme ou l'objectivisme (si tant est que je sache ce que c'est, dans les espaces de paramètres... soumis eux aussi à des poids).
Disions que ma position serait qu'il est bien plus intéressant d'explorer une petite partie du domaine, que d'essayer de faire des catalogues d'oppositions inutiles...
Tu remarqueras que Gism a commencé, il a fait un trou dans une planche...
Combien de temps pour passer la leçon n°2.... que faire de la taille de la planche (pour l'instant on néglige l'épaisseur)....
A plus
André