Grâce à l'intercession du Bienheureux
Kaneda, j'ai pu avoir accès moi aussi à la grotte des miracles

; j'y ai trouvé
Bernadette dechab qui m'a fait entrevoir le Paradis audiophilique et musical !
Je ne reviendrai pas sur ce qu'ont pu écrire sur ce système
ceux qui l'ont écouté. Mais c'est vrai qu'on ne ressort pas indemne d'une telle expérience !
Quand vous entrez chez Denis, vous arrivez par l'arrière du système (il a mis
ici une photo) et en jetant un coup d'œil à droite à gauche, vous vous dites que ça ne peut pas marcher : amplis tripes à l'air, filtres posés apparemment plus ou moins en vrac, avec parfois de simples pinces croco pour assurer les contacts entre les composants, et ce, sans tenir compte de l'aspect plus que surprenant de l'ensemble : les pavillons Sato gigantesques, le catafalque monumental contenant les 2 JBL de 46 cm (on ne se rend pas compte de sa taille réelle sur la photo), les pavillons d'aigu loin derrière…
Puis Denis vous guide très gentiment jusqu'au spot d'écoute (étant le néophyte du jour, j'ai eu droit à la place d'honneur !

)
Il lance sa playlist Qobuz depuis son iPad, et c'est parti !
Pour commencer, quelques vieilleries de vide-grenier : Doris Day, puis Jean Sablon (le
Patriiiiiick ! de nos grands-mères) accompagné par Django Reinhardt, bref des trucs des années 30-40, en mono bien sûr, et probablement même pas enregistrés sur magnétophone… Et là, vous êtes déjà sur le cul. C'est tout simplement pas possible qu'on entende autant de choses sur ces enregistrements ! Et bin si !

Et pas que des
choses : de la musique, de l'espace, de l'émotion !
Après, vous enchaînez les morceaux ; même ceux que vous connaissez (ou croyez connaître) vous réservent leurs lots de surprises…
Et Denis a raison : l'essentiel est dans la prise de son. Je n'ai jamais entendu un système qui rende autant hommage aux ingés son ; si c'est bon, c'est fabuleux ; si c'est mauvais ça vous saute aux oreilles ; témoin un enregistrement de je ne sais plus quel baroqueux versaillais pour voix de femmes et orgue : belle prise de son des voix, fine, détaillée avec la belle acoustique des lieux ; mais un orgue auquel on a collé les micros pas loin du buffet ; résultat, il vous saute à la gueule, sec, complètement en hiatus avec l'aération du reste… Les filles sont bien au fond du chœur, avec toute la résonance de l'église, mais sans que ça devienne de la bouillie, et les consonnes des textes sont bien présentes ; mais l'orgue, vous l'avez quasiment sur les genoux !
Je vous passe les explications techniques du système. Denis l'a déjà fait au fil de ses posts, et d'autres auditeurs également ; mais les étagères bien garnies témoignent du nombreux matos qui a été testé sans être retenu. Sur la photo sus-citée, vous voyez le célèbre tweeter Goto ; et bien, le tout quasiment meilleur tweeter du monde qu'il est n'a pas tenu la distance question musicalité dans ce système (ne vous inquiétez pas - et n'espérez pas que Denis vous le solde

-, il a été "recyclé" dans une "petite" 3 voix JBL dont il remplace le tweeter d'origine - et que j'aurais bien aimé écouter-mécétépalmoment).
Et ce ne sont pas (que) les chiffres qui dictent ses choix, il écoute, il ajuste : pour l'aigu justement, il teste notamment le rendu du vibraphone, et très précisément l'impact de la mailloche sur la lame dont il attend le rendu précis sur le métal : le Goto a dû louper l'épreuve… et hop, à dégager ! (Je n'invente pas : c'est lui qui nous a expliqué ce point précis.)
Ce ne sont donc pas ni les chiffres, ni les réputations, ni le prix du matériel qui dictent ses choix, et encore moins les modes, mais en dernier, mais cependant principal lieu : l'oreille. Car enfin, plus qu'un brillant technicien et fin connaisseur du son, c'est surtout, et probablement avant tout, un
musicien. Ce qui explique, au-delà de tout discours technique, que son système soit magique.
En vrac, quelques idées reçues qui, AMHA, volent en éclats :
1. Le dématérialisé c'est pas musical ;
1 bis. Dans le dématérialisé, le 16/44 c'est pour les ploucs, et le streaming, c'est pour les pauvres qu'ont pas de CD ;
2. Le transistor, c'est moins bon que le tube ;
2 bis. Le transistor, c'est moins bon que le tube, parce que ça manque de grain, de corps, de chair, etc. ;
3. Dans les transistors, la classe D c'est le D-iable : ce n'est pas et ça ne sera jamais musical ;
4. Plus mon système est cher (et que mes thunes épatent les copains) et meilleur il est.
Cependant, ce système est inaccessible à :
1. Ceux qui ne peuvent pas avoir une (grande) pièce dédiée ;
1 bis. Et qui partagent leur vie et leur domicile avec une sainte femme
ou alors, à leurs risques & périls ;
2. Ceux dont les compétences limitées (j'en suis) les cantonnent - à quelques bricolages plus ou moins élémentaires près - au plug'n play du commerce ;
3. Et enfin ceux qui n'ont pas la quinzaine d'années de patience, d'expériences et de passion qui anime notre petit camarade…
Enfin -
last but not least - Denis vous accueille avec simplicité et gentillesse ; avec les mêmes simplicité et gentillesse, il vous expliquera tel ou tel choix technique, comment a été réalisé tel ou tel enregistrement, et ce qu'il connaît de tel ou tel musicien ou interprète qu'il a en affection.
Chapeau, ami
dechab…!