Xkss » 25 Nov 2016, 13:01 a écrit:L'intérêt porte sur le mode de fabrication actuel des disques, le nombre de presses dans le monde et leur fonctionnement.
C'est éclairant quand on parle de la mauvaise qualité supposé de certain repressages actuels alors que ce sont les mêmes machines qui ont finalement été conservées.
-- 25 Nov 2016 à 13:02 --
L'intérêt porte sur le mode de fabrication actuel des disques, le nombre de presses dans le monde et leur fonctionnement.
C'est éclairant quand on parle de la mauvaise qualité supposé de certain repressages actuels alors que ce sont les mêmes machines qui ont finalement été conservées.
Bonjour les amis,
le fil a dérivé, comme souvent, vers d'autres considérations que le post de départ...
Mais comme je tombe dessus, qu'il se trouve que j'étais déjà éditeur discagraphique quand le vinyl existait encore, j'ai quelques souvenirs de la chose.
Et pour répondre à notre ami XKSS (dont la passion pour les beaux fauves est partagée aussi de mon côté) qui relie la qualité du matériel au résultat qualitatif du disque, je dois un peu nuancer la chose.
En réalité, au delà des machines, leurs exploitations déterminent au 3/4 la qualité finale.
Dans l'ordre:
La gravure.Exercice très difficile,
Les dernière machine Neumann des années 90 n'étaient pas un progrès à cause de la numérisation du signa de gravure.
La technologie "métal" genre DMM n'a pas, et de loin, été un progrès.
la lecture de la bande mère sur un magnétophone X ou Y pas forcément adapté ou ne possédant pas les bonnes courbes ou autres, n'est pas toujours parfaite. Mais cela est excusable: relire une bande ancienne dont on n'a plus l'historique est un sacré défi...
Perso j'ai gardé les machines d'enregistrement de mes masters en état....si un jour, je devais avoir la folie d'essayer quelques choses, cela serait facilité...
Reste le support de cette gravure: tout un métier, beaucoup de possibilités surtout si l'on veut inscrire de la dynamique...
Sans parler du burin et du savoir faire de l'opérateur...il y avait des AS dans ce domaines...existent ils encore?
La galvano: opération très technique, le savoir faire et la méticulosité consacrée à cette étape fait tout, y compris la qualité des bains et le contrôle des températures.
De plus elle doit se faire dans l'idéal quelques heures après la gravure....c'est rarement le cas....
Ensuite le nombre de Mères et de matrices par gravure, influences le résultat énormément.
Le pressage: au delà de la qualité des machines: matières, temps de pressage, de refroidissement et de démoulage....tout cela est hyper important....
juste un petit aperçu, qui fait que je ne pense jamais aller me fourrer dans cette galère, si le but est l'excellence....et si le but n'est pas l'excellence: ça ne sert à rien....
Il y a un an ou deux, certains ici avaient émis l'idée que les éditeurs n'étaient pas courageux, immobilistes etc...j'avais, du coup, proposé à ces derniers (les Yakafokon) la possibilité d'avoir l'usage d'une beau master dont j'ai la propriété, pour faire par eux même une édition vinyl....
Mais tout le monde est parti en courant....(en même temps je comprend, la proposition réelle était difficile à réaliser)
La proposition est toujours valable! mais pourrait s'articuler autrement: elle pourrait s'inscrire dans une sorte de travail pratique au sein du forum....un groupe de passionnés pourrait se former et conduire l'opération. Rendre compte du travail, des réflexions, de l'avancement des travaux et des difficultés rencontrées, financer, vendre...cela serait très enrichissant...et permettrait de sortir des considérations "forumesques" habituelles....pour "faire"
Qu'en pense le taulier?
Je pense que Pierre (Pdobdob) a aussi sûrement un avis...car bien sur on ne va pas vous laisser réinventer le métier, vous seriez conseillés...