Vous écoutez quoi en classique, là?

[habermas]

Je la possède et l'apprécie aussi. J'ai également ce coffret (que je conseille) de Jorge Bolet à un prix dérisoire vu le nombre de CDs (38 € pour 9 CDs!) et les perles qu'il contient. JB n'a jamais enregistré l'intégrale mais le coffret contient tout ce qu'il a enregistré des "Années" et beaucoup d'autres oeuvres de Liszt, un de ses compositeurs préférés.
[ Image ]

L'enregistrement est très différent du Lortie (grand piano Fazzioli aux basses piuissantes). L'instrument ici est un Bechstein à la sonorité différente mais l'enregistrement sonne plutôt bien aussi.

Hop, je l'ai "mis dans le panier". Je ne connaissais pas du tout mais d'après les extraits que j'ai pu entendre ça m'a l'air super.

[Nicodimdom]

Ca l'est!  

[PP_65]

Akchoté et des potes dans du Gesualdo :
https://www.discogs.com/fr/Noël-Akchoté-Gesualdo-Madrigals-For-Five-Guitars/release/6587414

[shushu]

Hop, je l'ai "mis dans le panier". Je ne connaissais pas du tout mais d'après les extraits que j'ai pu entendre ça m'a l'air super.

Hein ? Quoi ? Il y en a encore qui ne connaissent pas Bolet "2ème époque" dans Liszt ??? Ah là là  
Bon, écoutez, ce sont les enregistrements "tardifs" de Bolet pour Decca et d'après moi ça vaut surtout pour les Consolations à faire pleurer les pierres, les Années de Pèlerinage absolument extraordinaires, les Etudes de Concert et les transcriptions de Schubert. Le reste...bof bof. Pour le son : il jouait sur Bechstein.

L'autre versant de  Bolet, le Bolet virtuose assumé de Liszt de sa première période, est tout logé dans le monument que représente son interprétation live de l'ouverture de Tannhauser (Wagner/Liszt) le 25 février 1974 à Carnegie Hall (transition entre sa première époque et sa deuxième). Alors ça.......c'en est effrayant, il devait être en transe, je n'ai jamais trouvé un enregistrement de piano qui me fasse penser autant "m'enfin, c'est impossible" (bon il y a aussi un Cziffra d'une pièce méconnue de Liszt, une tarentelle, mais ça arrive derrière et c'est studio).
Ce live 1974 est facile à trouver, mais ne pas confondre avec quelques médiocres enregistrements studio qu'il a fait de cette ouverture Wagner/Liszt véritable épouvantail "juge de paix" à pianistes (NB : c'est suite à ce concert mémorable que Decca lui a proposé un contrat).

Dernière édition par shushu le 24 Fév 2018 à 02:21, édité 2 fois.

[Nicodimdom]

Il me semble avoir déjà lu tout ça sur le net... mais j'ignorais que c'était toi l'auteur.  

[schoenlaub]

bonjour,

Ne pas oublier Lazar Berman, l'intégrale des Années de pèlerinage (DG), et les Douze Études d'exécution transcendante ( EMI),

[shushu]

L'intérêt c'est que je me débouche les sinus envahis de cloportes avec une seule phalange

Ah ben je suis loin de l'oublier, j'ai même plusieurs heures d'écoute de Berman à mon actif aujourd'hui même.
Mais justement pas dans les Années ni les Etudes, j'ai beaucoup de mal à m'y mettre car c'est mal enregistré.
Mais je promets de retenter.

D'abord j'ai repassé ses deux concertos de Liszt avec Giulini. Quel son de piano, quelle classe NDD.
Puis par la grâce du tout numérique en ligne j'ai dégoté son concert de 1977 là aussi à Carnegie Hall.
La sonate de Liszt en si mineur vaut le voyage. Là aussi comme le live de Bolet signalé avant, quelles prises de risque parfaitement assumées ! A ranger parmi les très grandes versions de cette sonate sans aucun doute.
Il semble parfois un peu déconcentré pendant les autres oeuvres (il joue le Roméo et Juliette de Prokofiev dont il avait fait un cheval de bataille).

[micbog]

Les Années de Pèlerinage par Berman avaient reçu en son temps un bon accueil de la critique (Diapason d’Or). Je viens moi aussi d’y jeter une oreille : je me suis demandé si cet enregistrement n’avait pas été réalisé sur un piano préparé pour du John Cage.... Vraiment pas terrible.

[schoenlaub]

Pour rester sur Berman, les DG  (les Années), mieux enregistrés que les Études - plus la si mineur - chez EMI. En LP, je n'écoute que ça.
La si mineur, je l'ai avec Horowitz, Curzon, Brendel, Berman, et surtout - je dis surtout parce que c'est toujours vers lui que je reviens,
avec Guillels (Decca). L'Emil à son meilleur, enfin, c'est ainsi que je l'entend...
La si mineur, je l'ai entendue joué par Richter, en 1966, au Palais de la Méditerranée, à Nice. À l'époque, je découvrais la musique classique, et c'était sans en avoir jamais entendu la première note. Quel frustration de ne pas savoir ce qui se "jouait là", sous mes yeux!
M'en suis toujours pas remis.

[habermas]

Hein ? Quoi ? Il y en a encore qui ne connaissent pas Bolet "2ème époque" dans Liszt ??? Ah là là  
Bon, écoutez, ce sont les enregistrements "tardifs" de Bolet pour Decca et d'après moi ça vaut surtout pour les Consolations à faire pleurer les pierres, les Années de Pèlerinage absolument extraordinaires, les Etudes de Concert et les transcriptions de Schubert. Le reste...bof bof. Pour le son : il jouait sur Bechstein.

L'autre versant de  Bolet, le Bolet virtuose assumé de Liszt de sa première période, est tout logé dans le monument que représente son interprétation live de l'ouverture de Tannhauser (Wagner/Liszt) le 25 février 1974 à Carnegie Hall (transition entre sa première époque et sa deuxième). Alors ça.......c'en est effrayant, il devait être en transe, je n'ai jamais trouvé un enregistrement de piano qui me fasse penser autant "m'enfin, c'est impossible" (bon il y a aussi un Cziffra d'une pièce méconnue de Liszt, une tarentelle, mais ça arrive derrière et c'est studio).
Ce live 1974 est facile à trouver, mais ne pas confondre avec quelques médiocres enregistrements studio qu'il a fait de cette ouverture Wagner/Liszt véritable épouvantail "juge de paix" à pianistes (NB : c'est suite à ce concert mémorable que Decca lui a proposé un contrat).

Que le seigneur des cloportes me pardonne, je suis un mécréant de moins de 30 ans qui ne connaît pas ses classiques. Je ferai 30 génuflexions et 30 "Notre Père" pour me faire pardonner.   Blague à part, j'essaie de trouver ce récital de Bolet en bon état pour pas trop cher, ton compte-rendu donne l'eau à la bouche. Si tu l'as en double, je suis prêt à m'en porter acquéreur.

Pour rester dans les oeuvres pour piano, un très beau disque d'un élève d'Aldo Ciccolini: Giulio Biddau sur les Barcarolles et Thème & Variations, sorti chez Aparté.



Au niveau de l'interprétation, il n'y a rien à dire à part que c'est un digne élève du grand Aldo: intériorité du jeu, sérénité et absence de virtuosité à 3 sous. Et comme chez le maître cet art dans le phrasé et ce souci de bien faire ressortir la structure de chaque pièce pour que cela soit intuitif et naturel à l'écoute. On sent une grande maturité dans le jeu malgré le jeune âge du pianiste.

Superbement enregistré par N. Bartholomée, avec cette qualité de timbre et son léger sfumato qui donne au piano des couleurs à tomber.

Amitiés,

Joon

[shushu]

Bah les cloportes ça finit par tenir compagnie aussi

Je connais très bien ce disque de Biddau pour la bonne raison que je l'ai depuis longtemps. Intéressant. Ils ont choisi un piano aux subtils couleurs mordorées (marque ??) évidemment excellemment capté par les DPA 4006 (micro) de Bartholomée.

Pour ce qui est est de la très haute virtuosité qui donne des sueurs froides, le récital de Bolet je l'ai dans la série Great PIanists of the 20th century mais je pense qu'il y a meilleur comme son dans d'autres éditions si j'en juge ce que j'ai ouï très rapidement sur Qobuz. C'était autrefois sur RCA, mais ça a été racheté par Sony je pense, donc ça doit être un CD Sony Classical, mais il doit y avoir d'autres éditions.

Lazar Berman dans son interprétation live de la sonate en si mineur en 1977 n'est pas loin de donner autant de sueurs froides, sauf qu'elles sont plus diluées dans le temps que dure cette sonate. Lui par contre ne transpire pas si l'on en juge les DVD qui circulent sur You Tube de ses concerts au Japon; il conservait tous les poils secs même dans  Après une lecture de Dante joué avec la dynamique et les basses habituelles de Berman, c'est-à-dire énormes (1988). Berman était un vrai phénomène du piano, avec un son très travaillé et des basses lourdes mais très timbrées comme à peu près aucun autre pianiste je pense. Mais il avait droit à des Steinway, pas comme Bolet qui s'était fâché avec eux je crois et avait fini par adopter Bechstein (pas le même son !).

[habermas]

Bah les cloportes ça finit par tenir compagnie aussi

Je connais très bien ce disque de Biddau pour la bonne raison que je l'ai depuis longtemps. Intéressant. Ils ont choisi un piano aux subtils couleurs mordorées (marque ??) évidemment excellemment capté par les DPA 4006 (micro) de Bartholomée.

Intuitivement j'aurais pensé à un Fazioli (on en parlait juste avant   ) avec la main droite qui a un côté un peu "boisé". Je pense qu'il a gardé le toucher de la main gauche assez souple pour éviter que les basses ne gênent pas la clarté du message musical. Sur du Fauré c'est un peu plus simple que sur du Liszt ou Chostakovitch  

Pour ce qui est est de la très haute virtuosité qui donne des sueurs froides, le récital de Bolet je l'ai dans la série Great PIanists of the 20th century mais je pense qu'il y a meilleur comme son dans d'autres éditions si j'en juge ce que j'ai ouï très rapidement sur Qobuz. C'était autrefois sur RCA, mais ça a été racheté par Sony je pense, donc ça doit être un CD Sony Classical, mais il doit y avoir d'autres éditions.

J'ai cherché en LP mais le seul qui est disponible est aux US sur Discogs et seulement en état Good. Je vais me reporter sur sa réédition CD du coup.

[bt761]

ce matin

un disque que j'affectionne particulièrement

un pianiste dont on parle pas assez
SETRAK les 4 mephisto valses  bagatelle sans tonalité ( pièces publiées qu'en 1955!!!) les 4 valses oubliées

c'est un enregistrement qui nous emmène très loin..

A+

[shushu]

Intuitivement j'aurais pensé à un Fazioli

(Biddau/Fauré).Honnêtement, je ne pense pas que ça soit un Fazioli. En plus comme ça a été enregistré à Bourges, je pencherai plutôt pour un vieux Gaveau ou un vieux Pleyel lol.

Puisque l'on parle instruments, j'avoue que je viens de savourer des sonates pour orgue de Guilmant, pas tellement pour la musique de Guilmant mais parce que c'est enregistré sur le Cavaillé-Coll de l' abbatiale Saint Ouen de Rouent, qui est quand même une des 15 merveilles du monde (MDG/ben Van Oosten). C'est une purée homogène et compacte de timbres qui vaut bien mes bouillies de châtaignes (je viens de dégoter un nouveau fournisseur qui me prépare ça à point).

[bt761]

superbe Cavaillé-Coll un des meilleurs que celui de St Ouen de Rouen ( et non Rouent...   )

quelle sonorité a ce merveilleux ensemble instrument /édifice.......!!!!

A+

[Cartel]

 

[Pseudo]

Ah ouais! Petite réticence sur la direction d'orchestre de Barenboim, tout de même...

Et celui-ci:



L'entrée du violoncelle solo dans le concerto d'Elgar est magnifique! On peut supposer que l'ingé-son l'a aidé par un coup de potentiomètre, mais c'est si beau!!

Pour ce moment particulier, le LP me paraît préférable au CD.

[jm44]

A écouter aussi,le concerto pour violoncelle de Dvorak par J du Pré
Magnifique

[Cartel]

J’ai celui d’Elgar avec Barbirolli en CD.  

[Pseudo]

Très beau, un peu moins fun, c'est tout