Le graal vinylique ou le topic des vinylholics

[PP_65]

J'aime bien le Divine Comedy et le Nick Cave mais le bon artefact ne serait pas le CD dans ces cas la ?  :cheesygrin:

Je suis bien d'accord , le support qui marque/témoigne des 90s, c'est bien le CD pour tout enregistrement qui a un peu de visibilité en Rock/Pop etc ...; par contre en Jazz/CLassique/Contemporain , il n'y a quasiment plus de vinyle et on le comprend .

-- 31 Mar 2018, 10:10 --

Bah à voir selon les albums concernés, car Nick Cave et Neil Hannon ont proposé  la majorité de leurs albums en Vinyl à leur sortie en période hégémonique du CD.

Des labels n'ont jamais arrêté de sortir des versions LP de leurs parutions pendant les 90s ( Thrill Jockey, Drag City etc ...) mais le support qui vendait , c'était le CD , point barre ; d'où d'ailleurs la cote imbécile de LPs de cette époque due aux faibles tirages face à ceux du CD .

[PP_65]

C'est effectivement une vraie jungle ( sans et avec jeu de mots) toutes ces parutions 90s de Techno & co ; à la lecture d'Energy Flash, j'ai voulu écouter quelques titres , c'est là que commencent les ennuis si on ne veut pas les 12" originaux : peu d'albums de la part des artistes et un souk pas possible au niveau des compilations où ce titres pourraient apparaître , reste ... YouTube !

[mkl]

Bah à voir selon les albums concernés, car Nick Cave et Neil Hannon ont proposé  la majorité de leurs albums en Vinyl à leur sortie en période hégémonique du CD.

Si je reprends ta théorie de l'artefact "dont la forme aboutie est le disque, une cristallisation de toutes toutes les contraintes de l’époque qu’elles soient techniques, programmatiques, financières, anthropologiques, et tous les champs sémantiques qu’on peut y associer", pour un disque sorti dans les années 90, le CD sera celui a choisir comme référence, comme le disait Duke.
Si effectivement, certains disques sont également sorti en vinyle, il s'agit là d'un dérivé du support originel.

Pour certains genres, je pense à la techno et ses dérivés par exemple, c'est différent, le support principal à l'époque étant le vinyle.

(cela n'est que mon avis, bien sûr)

Toutefois il est notoire que certains artistes ont dans bien des cas annoncé (je parle de leur dires, pas des faits que je ne connais pas) qu’il préféraient le vinyl, comme Nick Cave, Neil Young, James White, Steven Wilson, Radiohead, PJ Harvey, etc.  À contrario j’ai lu Dominique A donner sa préférence au CD.

C'est une question qui leur a été posée en 1994 ou en 2015?
(Nota: je suppose que tu voulais dire Jack White?)

[PP_65]

Oui, Young est d'ailleurs très ambigu vu qu'il défend aussi les formats numériques HD .

[Cartel]

Pour info :  

Gazette Hors-Série
C'est samedi, c'est Hors-Série !
Cette semaine dans Diagonale sonore je [Raphaëlle Tchamitchian pour Hors-Série] reçois le producteur Jean Rochard. Fondateur de la maison de disques nato en 1980 (et non en 1981 comme annoncé dans la newsletter précédente), il a produit la musique de dizaines d'artistes de jazz, de rock, de hip hop, de poésie sonore, etc. Son nom est indissociable d'un certain activisme musico-anarchiste, en France comme aux États-Unis, où il passe une bonne partie de l'année. Cette rencontre est l'occasion de dresser un bilan de la réalité de la production de disques aujourd'hui, et des engagements politiques qui vont avec. Pour Jean Rochard, l'activité musicale et l'activité politique sont indissociables, et ses disques témoignent d'un esprit libertaire bien vivant.

L'émission est ici.

[PP_65]

"Nato, un grand label. Merci cartel pour l'info"
Tu es sûr ? Il a un Léandre chez eux et tas d'autres pas du tout recommandables .

[PP_65]

Comme moi avec Led Zeppelin .

[Tom Joad]

Et Jean François Pauvros (hamster Attack)

[airV]

Si je reprends ta théorie de l'artefact "dont la forme aboutie est le disque, une cristallisation de toutes toutes les contraintes de l’époque qu’elles soient techniques, programmatiques, financières, anthropologiques, et tous les champs sémantiques qu’on peut y associer", pour un disque sorti dans les années 90, le CD sera celui a choisir comme référence, comme le disait Duke.
Si effectivement, certains disques sont également sorti en vinyle, il s'agit là d'un dérivé du support originel.

Pour certains genres, je pense à la techno et ses dérivés par exemple, c'est différent, le support principal à l'époque étant le vinyle.

(cela n'est que mon avis, bien sûr)

Prendre en compte les contraintes n’est pas subir les contraintes de manières passives mais trouver, malgré elles, un espace de liberté pour s’exprimer. C’est valable pour toutes les formes de création.

Dans la période citée j’aurai plutôt tendance à penser l’inverse.

Le fait de vouloir sortir un disque sur vinyl dans une période où le support CD était hégémonique traduisait une véritable volonté et une prise de risque financière. Le vinyl n’était pas (encore) revenu à la mode, loin de là, et le temps où des masses de vinyls avaient été pilonnées pour cause d’invendus n’était pas très éloigné.

C'est une question qui leur a été posée en 1994 ou en 2015?
(Nota: je suppose que tu voulais dire Jack White?)

Il s’agit bien sûr d’une erreur de frappe à propos de Jack White.

Dans les exemples je mentionnais PJ Harvey. Son premier Lp Dry est sorti en 1992, alors qu’elle n’avait pas la notoriété actuelle et qu’elle appartenait à la sphère indé, donc un milieu qui avait été favorisé par les facilités de production du CD vs vinyl. Il n’empêche que Dry est aussi sorti en vinyl en 1992 à un moment des plus défavorables pour ce support.

[mkl]

C'est un point de vue. Finalement, le LP serait alors, quelle que soit l'époque, toujours l'artefact à privilégier.
-années 50,60,70: le support le plus commun, celui qui représente l'époque.
-années 80: les résistants à l'envahisseur CD.
-années 90: les derniers des Mohicans, dernières poches de résistance.
-années 00: les résistants regagnent du terrain face au CD et commencent à lutter contre un nouvel envahisseur (les fichiers)
-années 10: le dernier support physique face à l'hégémonie de la démat'.

[airV]

En ce qui me concerne, je privilégie le Lp à toutes les époques, simplement parce que c’est le support que je préfère si il fait partie des supports existant à la sortie de l’album.
Avec bien sûr des exceptions en fonction de mes humeurs et de cas particuliers sinon ça ne serait pas drôle  

[duke2]

Le fait de vouloir sortir un disque sur vinyl dans une période où le support CD était hégémonique traduisait une véritable volonté et une prise de risque financière. Le vinyl n’était pas (encore) revenu à la mode, loin de là, et le temps où des masses de vinyls avaient été pilonnées pour cause d’invendus n’était pas très éloigné.

As tu un exemple de CD de "rock" de cette epoque qui ne soit pas sorti en vinyle ?

[airV]

Il y en a à la pelle...

En France :
Tostaky de Noir Désir (1992) pourtant sorti en K7
Chatterton de Alain Bashung (1994) pourtant sorti en K7 également

Plus international

Gone again de Patti Smith (1996) pourtant en K7 aussi
Brutal Youth de Elvis Costello (1994) K7 itou...

Et vraiment plein d’autres que je rencontre au fil de mes recherches dans l’envie de remplacer les versions CD que j’avais achetées à l’époque. Je ne parle pas de rééditions récentes bien entendu....

[Harry Rag]

Neil Young Arc/weld,j'attends toujours le Arc...
Kat Onoma:Billy The Kid
                  Far  From The Pictures...
Il y en a certainement d'autres,mais là au réveil...
Ce dont je me rappelle,c'est que je me disais que ça commençait à sentir mauvais pour les versions vinyles et que dans mon coin du Finistère,se les procurer était déjà du sport...(c'est pas Hollywood ici!!!)

[PP_65]

Dans la période citée j’aurai plutôt tendance à penser l’inverse.

Le fait de vouloir sortir un disque sur vinyl dans une période où le support CD était hégémonique traduisait une véritable volonté et une prise de risque financière. Le vinyl n’était pas (encore) revenu à la mode, loin de là, et le temps où des masses de vinyls avaient été pilonnées pour cause d’invendus n’était pas très éloigné.

Le généralités, c'est rassurant , elles permettent de pondre une petite théorie pour briller en société ; quand on regarde les sorties 90s  en LP du rock/pop sur des labels vraiment indépendants , on voit bien que le support n'a pas été abandonné et que les disques n'ont pas fini à la casse . Bref, tu parles des musiques qui se sont relativement bien vendues . Et surtout ne parle pas du Jazz et du Classique/Contemporain, où là il n' y a pas d'ambiguïté : CD rien que CD ( à 99,99%, les exceptions existant toujours) et fort heureusement ( deux fois que je le dis, j'adore) .

1993 : https://www.discogs.com/fr/Labradford-P ... ase/895504  .
De Chicago à la maison, sans le net, sans Amazon, sans la Fnac,  le bon temps .

[Harry Rag]

CD rien que CD ( à 99,99%, les exceptions existant toujours) et fort heureusement ( deux fois que je le dis, j'adore) .

1993 : https://www.discogs.com/fr/Labradford-P ... ase/895504  .
De Chicago à la maison, sans le net, sans Amazon, sans la Fnac,  le bon temps .


Euh...vu que le dit Labradford bénéficiait également d'une sortie CD,faire venir de chicago un "CD qui s'use" en version j'ai vomi mon Get 27,c'était un trip maso?

[habermas]

Je confirme que dans le monde du Punk, du Rockabilly et du Rock Garage, le vinyle est resté pour pas mal de labels le support exclusif. Et même plus restrictif que ça, c'étaient les disques 45 tours 7 pouces. C'est quand j'ai récupéré la collection de 200/300 45T de cette époque d'un ami qui déménageait à l'étranger que je me suis initialement décidé à m'équiper en matos vinyle d'ailleurs.

Les raisons étaient moins audiophiles que politiques. Les pressages sont sauvages avec des faces qui grésillent, etc. Le CD était vu comme le format de diffusion de la "société du spectacle" par la scène underground et il existait encore à l'époque pas mal de presseurs de vinyles indépendants qui produisaient en petite série.

Amitiés,

Joon

-- 01 Avr 2018 à 11:44 --

Euh...vu que le dit Labradford bénéficiait également d'une sortie CD,faire venir de chicago un "CD qui s'use" en version j'ai vomi mon Get 27,c'était un trip maso?

J'adore  

[PP_65]

CD rien que CD ( à 99,99%, les exceptions existant toujours) et fort heureusement ( deux fois que je le dis, j'adore) .

1993 : https://www.discogs.com/fr/Labradford-P ... ase/895504  .
De Chicago à la maison, sans le net, sans Amazon, sans la Fnac,  le bon temps .


Euh...vu que le dit Labradford bénéficiait également d'une sortie CD,faire venir de chicago un "CD qui s'use" en version j'ai vomi mon Get 27,c'était un trip maso?

Non, je pense que là où je l'avais commandé ( et mon seul lien avec l'existence de ce disque ) ils ne proposaient que le LP ; j'ai d'ailleurs été surpris de voir que le CD était sorti en 93 . Et puis j'étais jeune et encore dans l'habitude des LPs ( je viens de là , je ne suis pas le perdreau de l'année du CD qui s'use) , bien que sérieusement atteint ( surtout via le Jazz) par le CD .

[mkl]

En ce qui me concerne, je privilégie le Lp à toutes les époques, simplement parce que c’est le support que je préfère si il fait partie des supports existant à la sortie de l’album.

Je te comprends d'autant mieux que c'est ce que j'ai tendance à faire.
Pas besoin d'élaborer des théories alambiquées. ;)

[airV]

J’avais simplement exprimé mon avis personnel quant à l’intérêt de préférer une EO, c’est devenu une usine à gaz suite à certaines remarques qui pour la plupart n’avaient pas grand chose à voir avec cela ;)