03 Avr 2018 à 16:43
03 Avr 2018 à 17:17
JB14 a écrit:De rien !
Et un peu d'humour ne fait jamais de mal : tu m'as l'air de prendre cela très au sérieux, mon message était juste une petite pique sur Debussy après avoir répondu à l'initiateur de la filière.
Je sais, c'est grave
JB
03 Avr 2018 à 18:28
03 Avr 2018 à 23:07
04 Avr 2018 à 00:21
04 Avr 2018 à 03:47
olivier-49 » Hier à 23:07 a écrit:La musique de Debussy me fait l'impression d'être invertébrée. Y a pas de squelette, ça tient pas, ça s'effondre sur soi. Mais bon, je ne serai pas aussi violent que JB, dont on connait les aigreurs d'estomac, et je dois avouer qu'il m'est arrivé de frémir (en surface) en écoutant La Mer, ou de tendre l'oreille à quelques commentaires passionnels de Cassard sur France Mu, au sujet de quelques pièces de piano ma foi assez musicales du Claude à nous qu'on a. Finalement, n'est-ce pas un peu comme l’impressionnisme en peinture (que j'adore par ailleurs) ? Ça parait dilué mais quand on prend un peu de recul (pas trop pour garder la saveur de la touche de pinceau - ou de piano ?), on plonge dans le merveilleux.
En revanche, Mehldau, m'emmerde. Et pourtant je trouve le gars adorable (cf ses entrevues avec Alex Dutilh sur France Mu), vraiment simple, sensible, authentique et digne d'intérêt. Je cherche la structure, je cherche le swing, le trait de génie mélodique, mais non, ça veut pas. C'est pas mal, hein, mais je n'ai pas encore compris pourquoi on criait au génie. Je désespère pas. Son disque "After Bach" m'intéresse.
A l'inverse, Jarrett est imbuvable comme type, mais wow, il se passe quelque chose !
Pour Ravel, je recommande évidemment à notre ami, l'incontournable Concerto en Sol, dont le deuxième mouvement est à se liquéfier sur place. J'écoute par Samson François.
Mais j'ai aussi moi-même beaucoup à découvrir.
04 Avr 2018 à 08:24
04 Avr 2018 à 11:43
04 Avr 2018 à 14:25
04 Avr 2018 à 15:07
04 Avr 2018 à 15:27

04 Avr 2018 à 15:59
JB14 » 03 Avr 2018, 15:20 a écrit:Pelleas, franchement, je trouve que c'est extrêmement surfait. Il n'y a rien d'inattendu, rien ne te surprend, c'est scolaire en diable, j'en passe. Et Debussy est incapable d'écrire un air de chant qui ait un peu de tenue
Mais sur ce dernier point, je reconnais que je suis un peu rude.
Je m'explique : Verdi, Mozart, Rossini, Bellini te sortent des airs de chant sublimes comme s'il en pleuvait. Même Haendel y arrive, pour ne pas parler de Monteverdi, Purcell ou Vivaldi. JSB hors catégorie, comme d'hab', évidemment.
05 Avr 2018 à 09:45
JB14 » 03 Avr 2018 à 15:20 a écrit:Et tiens, la semaine dernière, j'ai assisté à une mise en scène fabuleuse de Terry Gilliam (il est vraiment dingue !) sur Benvenuto Cellini. Un régale de pestacle, un orchestre excellent, bref, beaucoup de bonheur.
Berlioz sait à peu près écrire de la musique, même si ce n'est pas ce que je préfère. Et il y avait de beaux moments en chant. Notamment à cause d'une sacrée soprano, une certaine Pretty Yende :
[ Image ]
Mais bon, pour le talent mélodique, on est quand même à des années lumières de Verdi ou Rossini. Et Debussy est à des années lumières de Berlioz, AMHA à moi que j'ai.
Je sais, j'exagère :mrgreen:
JB
16 Avr 2018 à 13:00
16 Avr 2018 à 13:52

16 Avr 2018 à 19:29
jeanpascalg » 04 Avr 2018, 15:59 a écrit:Debussy est allé à bayreuth et il a dit qu'il avait détesté mais Pelleas est une réponse à wagner en fait du post wagner.
Il faut voir ça comme un spectacle total musique image et texte comme si tu allais au cinéma. Les textes ne sont pas idiots comme dans l'opéra romantique.
Ecoute(s) les extraits et dis moi si tu n'es pas convaincu ?
16 Avr 2018 à 19:29
PP_65 » 03 Avr 2018, 14:50 a écrit:Moi, j'aime beaucoup les Debussy que je connais, mais Brad Met-de-l'-eau, bof .
PHIL007 » 04 Avr 2018, 11:43 a écrit:Le Jazz devenu musique contemporaine occidentale après être passé à la blanchisseuse : plus de swing, plus de blues mais on garde le vocable jazz parce qu'il faut bien vivre :sad:
16 Avr 2018 à 19:50
16 Avr 2018 à 20:55
Alleuze » Aujourd’hui à 13:52 a écrit:Vais-je devoir prendre mes nouvelles responsabilités au sérieux et envoyer tous les contempteurs de Debussy au piquet !?
Que ce soit bien clair : Pelléas et Mélisande, c'est la subtilité faite musique, la retenue sonore la plus absolue, la construction la plus fine que je connaisse, la suggestion, le non-dit, les symboles, la magie. Bref c'est tout l'inverse d'un truc tonitruant et grossier.
C'est la singularité d'une musique qui ne sacrifie ni aux canons vocaux de l'opéra italien - la voix n'y est pas "vocalique" mais soumise à la prosodie - ni aux mythes de l'opéra allemand. En bref, ce chef-d'oeuvre souffre toujours de cet ostracisme qui faisait dire à Cocteau dans Le Coq et l'Arlequin : " Pelléas, c'est de la musique à écouter la figure dans les mains."
L'œuvre est détestée depuis sa création, "Pédéraste et Médisante" étant la blague la plus ancienne (1902) et pas la meilleure.
Bon, si vous écoutez la version Désormière, vous allez effectivement trouver cela daté mais c'est probablement assez proche de ce que devait donner la création de l'œuvre, sinon, je vous laisse le choix entre Karajan, Berlin et Abbado, Vienne. Et s'il vous faut du moderne, prenez le Minkowski de 2002 (pour le centième anniversaire de la création) avec Magdalena Kozena si vous le trouvez en bootleg ou la version Boulez en DVD :
[ Image ]
Non mais...
16 Avr 2018 à 21:14