Vous écoutez quoi en classique, là?

[Jubilator]

Il y existe aussi un DVD/Blue Ray de la production récente de l'Opéra de Paris, dont je garde un excellent souvenir (même si le pupitre des bassons est un peu dissipé, comme dans la Grande Vadrouille).

[opera]

celui-ci sans doute, j'en prends note, merci !

[bt761]

ce matin

quatuor pour cordes de Schumann op.41 par le quatuor Hermes
je connaissais son quatuor avec piano mais pas ces 3 oeuvres dédicacées à Mendelssohn.

on sent une période heureuse pour le compositeur avec à la fois des influences classiques dans le premier puis l'écriture se libère vers des élans plus romantiques avec une grande sensibilité
Il y a une énergie positive avec beaucoup d'expressivité de la part des jeunes interprètes

A+

[Pseudo]

Les quatuors de Schumann offrent une sensibilité frémissante qui n'a pas d'équivalent    Une grand plaisir pour amateur de musique de chambre!

[Time Window]

On ne peut plus courant pour les œuvres, mais moins pour les interprétations

Beethoven, triple concerto
Geza Anda, Wolfgang Scneiderhan, Pierre Fournier,
Orchestre Radio Symphonique de Berlin, Ferenc Fricsay.
DG vinyle mono, grand prix académie Charles Cros 1962

Beethoven, concerto en ré majeur pour violon
Leonishe Kogan
Société des concerts du conservatoire, Constantin Silvestri
Trianon EMI, vinyle

Fabien

[Nicodimdom]

Leonishe Kogan

... que tu écoutes avec des câbles Leonid of course !    

[Pseudo]

On ne peut plus courant pour les œuvres, mais moins pour les interprétations

Je dois avoir cela quelque part... mais pas écouté depuis longtemps.

[habermas]

En ce moment, je réécoute un disque que j'affectionne particulièrement:

Amanda Favier (violon) & Célimène Daudet (piano): "Dans la malle du Poilu"

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Il s'agit d'un disque dédié au répertoire franco-belge pour violon et piano de la période 1880-1920. On y trouve des pièces relativement bien connues ("Rêve d'enfants" d'Ysaye, les 3 Romances de Clara Schumann, etc.) à côté de raretés de toute beauté de compositeurs méconnus comme Lili Boulanger, Eugène Cools, André Caplet ou encore Durosoir.

Le jeu des interprètes est plein de vie mais à la fois délicat et pudique. J'avais déjà mentionné Célimène Daudet dans un post précédent, pour moi la plus talentueuse pianiste de la nouvelle génération. Un toucher et une articulation inégalé dans la subtilité et la clarté. Amanda Favier au violon n'est pas en reste. Son jeu est comme un très bon Puligny-Montrachet: très aromatique au nez, avec une très légère acidité en bouche au début qui fait place à des arômes floraux d'une grande délicatesse.

Un classique d'Ysaye:



Un morceau d'Eugène Cools, compositeur français inconnu même sur Wikipedia et dont je ne recense aucun enregistrement à part quelques ariettes d'Opérette:



En somme un très grand cru, à absolument posséder dans sa discothèque  

Amitiés,

Joon

[Nicodimdom]

IMMENSE COUP de COEUR  
Je n'ai écouté que 2 CD sur les 17 au prix ridicule de 23 €   Quelle pianiste! Et conséquemment, quel plaisir! En plus, la qualité sonore - de ce que j'ai écouté - (enregistré en 1954 ou 55) est bonne voire excellente.

Franchement, amoureux de piano, précipitez-vous! Samson François, Nat, Cortot sont restés dans la mémoire. Mais pourquoi M. Meyer est-elle toujours plus ou moins dans l'ombre, moins connue, voire quasiment ignorée, alors qu'elle est de leur trempe? Une femme?

Voici un commentaire qui me semble au vu de mes premières écoutes résumer assez bien les qualités... et le seul manque (aucun livret, aucune notice) de ce fabuleux coffret.

Il faut le dire d'emblée, c'est 5* pour l'interprète et 0 pour l'éditeur: pas même quelques lignes sur cette pianiste qui a joué un si grand rôle dans le Paris musical et artistique du début du XXème siècle. Proche du groupe des Six, de Debussy (dont elle créera l'intégrale des préludes à Paris, en les travaillant avec le compositeur) de Ravel, de Satie, de Stravinsky, mais aussi de Cocteau, Picasso ...
En dehors de cette absence de biographie, même sommaire, on ne connaîtra ni l'orchestre, ni le chef des concertos de Mozart (je me souviens que c'était Hewitt et ses musiciens) d'Oscar et de la Burlesque de Strauss, ni des 2 mains supplémentaires dans Scaramouche (Milhaud lui même, ou la co-dédicataire, Ida Jankélévitch ?). Il faut tout de même préciser que le report CD est de qualité.
Pour ce qui est de l'interprète, on reste admiratif de bout en bout: clarté, élégance, justesse des tempi, rubato maîtrisé, sonorité chantante d'un Pleyel ignorant les basses abyssales et les aigus éclatants, ornements délicats, tout concourt à notre plaisir.
Les Rameau, Couperin, Chabrier, ont souvent été disponibles, mais écoutez également les Scarlatti, comme taillés dans le diamant, les Bach flexibles et chantants, les Debussy épurés et les Ravel sveltes, sans concession, mais toujours expressifs. Dommage que l'on ne dispose pas de gravures de Satie, lequel considérait la pianiste comme sa meilleure interprète.
A ne pas manquer.

[Pseudo]

Certes: je possède plusieurs LP EMI Référence consacrés à cette pianiste, et c'est toujours un choc de les jouer.

Les rééditions en CD m'ont laissé plus réservé, jusqu'à très récemment: j'ai ressorti le double CD consacré à Rameau (horrible couverture!), et grâce à mon nouveau DAC (Holo Spring) qui offre une bien meilleure résolution des attaques et des arrière-plans, la magie a joué pleinement.

Il est sidérant que cette artiste, qui a participé au succès des "Discophiles français" par la profonde originalité de son jeu, ait ensuite sombré dans l'oubli.

[Le Kronenbourgeois]

Sombré dans l'oubli c'est un peu exagéré je trouve.
En tout cas pas dans la tête des collectionneurs ...

J'ai pas mal de disques, c'est bien mais le son est quand même daté ...

[Nicodimdom]

c'est bien mais le son est quand même daté ...

Daté, certes mais pour ne rien te cacher, j'ai été agréablement surpris. Beaucoup de prises viennent apparemment d'André Charlin, c'est pas rien... En dehors de ce coffret qui ne dit rien (pas de documentation) j'ai un autre CD d'elle qui le précise. La qualité est plutôt bonne quand même bien qu'inégale comme je l'ai dit. Les enregistrements des 3 premiers CD écoutés pour l'instant sont plus qu'acceptables, je dirais bons et même surprenants alors que d'autres ont un peu souffert mais sur certaines notes seulement (notamment sur quelques forte comme dans les Valses version 1955) Cependant on oublie très vite car le travail de repiquage sur CD a été soigné dans l'ensemble et surtout parce que l'émotion est permanente tant le jeu de MM est intéressant.

Je viens d'écouter une partie de ses Ravel (CD3). C'est du tout bon. Si j'aime bien sa musique pour piano, j'ai toujours rechigné un peu à ses Valses Nobles et Sentimentales. Or, dans ma sieste de cet après-midi, je les ai écoutées... 4 fois d'affilée, c'est à dire 2 fois en 2 versions différentes tant j'ai été époustouflé par l'infinie variété du jeu de MM, si délicat, si nuancé... tellement nuancé que je n'en suis pas encore revenu. Les deux sont de haut niveau mais c'est peut-être la plus ancienne  (1954) que je choisirais si... Elle présente pourtant un très léger souffle et quelques petits pétillements de temps en temps... mais pas plus qu'un (bon) vinyle :-)) et l'instrument est plutôt bien restitué dans sa dynamique aussi. Tout s'entend en effet et l'émotion vous prend immédiatement. Ravel est venu me chercher...

D'habitude, j'ai beaucoup de mal à écouter les vieux enregistrements et repiquages divers d'artistes immenses mais disparus il y a longtemps. Or, là... !!! J'ai été scotché tant l'émotion m'a pris. On suit toutes les nuances, on "voit" le toucher de l'artiste, la façon magique qu'elle a de caresser les touches - quand il le faut -  et la note finale n'en finit pas de s'éteindre... on la savoure jusqu'au bout. C'est dire que les petits bruits parasites que j'ai signalés je ne m'en suis vraiment rendu compte qu'à la seconde écoute tant ils ne me dérangeaient pas. Quel Ravel! Et quelle pianiste!

Ecoutez cette finesse, cette musicalité dans la pavane, au juste tempo! et ce passage lent des Valses vers 56'54":


Et puis écoutez le reste. Il y a beaucoup de vidéos d'elle sur le tube. Elle est toujours juste! Elle ne rajoute rien, ne s'alanguit pas quand ce n'est pas nécessaire (sa pavane) mais sait murmurer aussi en prenant son temps.
Si vous n'avez pas encore osé commander ces 17 galettes à vil prix, jetez vite un coup d'oreille à MM.

[Nicodimdom]

Ah, ses Miroirs! Et la qualité sonore est très bonne aussi:


Et une belle femme qui plus est.  

Ici avec le groupe des six.

[Jubilator]

Ce n'est pas une parution très récente (2009), mais j'ai profité d'une promo pour découvrir ce disque. C'est vraiment une magnifique musique, servie par un soliste très sensible, Stephan MacLeod, qui est bien connu pour ses capacités à monter très haut – par exemple dans l'Actus Tragicus de Bach (avec le même ensemble, toujours chez Mirare), dont la partition de basse monte au fa, ce qui est assez démentiel ! – mais sans se réduire pour autant à un rôle de baryton léger : c'est aussi une vraie basse, avec une belle voix pleine et chaleureuse. La prise de son me semble excellente, avec un bon soutien dans le grave sans que ça devienne caricatural ou envahissant, de l'espace, des détails. Bref, une réussite que je recommande instamment aux amateurs de cette musique des grands précurseurs de Bach dans l'Allemagne du Nord.

[Pseudo]

D'habitude, j'ai beaucoup de mal à écouter les vieux enregistrements et repiquages divers d'artistes immenses mais disparus il y a longtemps. Or, là... !!! J'ai été scotché tant l'émotion m'a pris. On suit toutes les nuances, on "voit" le toucher de l'artiste, la façon magique qu'elle a de caresser les touches - quand il le faut -  et la note finale n'en finit pas de s'éteindre... on la savoure jusqu'au bout. C'est dire que les petits bruits parasites que j'ai signalés je ne m'en suis vraiment rendu compte qu'à la seconde écoute tant ils ne me dérangeaient pas. Quel Ravel! Et quelle pianiste!

Tu touches à quelque chose d'intéressant: les enregistrements sont anciens, et on le perçoit, mais le jeu de Marcelle Meyer est si particulier que ce n'est pas un obstacle.

Parlons des pianistes modernes: qu'y a-t-il de commun entre Sokolov, Volodov, Lugansky, par exemple, pour parler d’artistes que j'ai entendus récemment? Pas grand-chose! Or les enregistrements nous les présentent dans une approche sonore commune, qui correspond au son que l'utilisateur lambda espère tirer de son installation, quelle qu'elle soit, pour écouter du piano de concert.

Face à cette uniformité  imposée par les standards commerciaux,  un artiste original, surprend, dérange, détonne, d'autant plus s'il est marqué par une prise de son qui le renvoie dans notre passé culturel.

Nous sommes donc une minorité à rechercher à travers des signatures sonores que la majorité du public identifie comme datées, et donc inintéressantes, des témoignages intéressants d'artistes du passé  

[habermas]

Je suis en train d'écouter quelques acquisitions récentes:

Sonates de Scarlatti par Blandine Verlet:

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Les tempi d'exécution sont d'une remarquable justesse, avec une prise de son Philipps toujours aussi juste pour reproduire le timbre des clavecins. Sans être la meilleure version, c'est aisément dans le haut du panier parmi les différents enregistrements des sonates de Scarlatti, et dieu sait s'il y en a eu beaucoup.  

Concertos pour Flute de Leclair, Corrette, Naudot et Blavet par J-P Rampal



Au niveau de la prise de son on sent quand même que cet enregistrement a un certain âge, notamment sur les forte des violons. Cependant, une interprétation remarquable de finesse et d'esprit, sur un répertoire assez méconnu (je n'avais jamais entendu parlet de Naudot & Blavet). Un disque magnifique qui se trouve pour quelques euros à peine, à recommander si vous ne l'avez pas déjà.

Concerto pour Orchestre de Bartok par Solti

Un classique que j'avais en CD mais que j'ai pu trouver en vinyle de la grande époque Decca. Prise de son somptueuse comme toujours avec beaucoup de densité, cette version me plaît beaucoup sur le plan artistique également.

Amitiés,

Joon

[Pseudo]

Cependant, une interprétation remarquable de finesse et d'esprit, sur un répertoire assez méconnu (je n'avais jamais entendu parlet de Naudot & Blavet). Un disque magnifique qui se trouve pour quelques euros à peine, à recommander si vous ne l'avez pas déjà.

Pour Naudot, Blavet, et d'autres petits maîtres du concerto pour flûte, on peut donner une oreille (ravie) aux enregistrements de Brüggen.

P.S.: Le fil paraît bloqué    Je tente de mettre ma réponse au message suivant ici???

Dans le volume 2 consacré à Brüggen, il y a un concerto en sol majeur de Naudot. Dans le volume 3 (double), une sonate pour 2 flûtes à bec de Hotteterre.

Autre éditeur intéressant pour la flûte française au 18e s., Accent:



Je trouve encore dans mes rayons un Astrée (nostalgie!) consacré à Michel de la Barre:



P.S. du 9 août: merci à dodusman d'avoir réglé le problème  

Dernière édition par Pseudo le 09 Aoû 2018 à 10:37, édité 4 fois.

[habermas]

Est-ce qu'il s'agit de ce disque?

[Pseudo]

Oui, entre autres (voir le message précédent).

[Pseudo]

Trouvé ce LP en bon état apparent dans une brocante, pour 2,50€ (l'original, pas la réédition SCR à pas de prix):


Je le possédais déjà, mais une maladresse avait endommagé une face. Très spectaculaire, et musical en partie. Un classique, pour le meilleur et pour le pire.