Qui a entendu ces vêpres ?

[Nicodimdom]

Merci les gars.  

[Pseudo]

Merci les gars.  

 : qu'espérais-tu?  

P.S.: je suis souvent décu par les enregistrements de Ligia. Quand on lit les principes directeurs de cette maison (philosophie et technique), on se dit qu'ils font tout pour réussir des albums exceptionnels. Et puis non...

[Nicodimdom]

Y a au moins celui-ci d'assez récent qui fut une belle découverte pour moi. Mais c'est peu.

[Pseudo]

Aïe! Il y a tout de même un titre Ligia que j'apprécie: c'est L'oeuvre pour orgue de Buxtehude par Olivier Vernet.

[Nicodimdom]

J'ai celui-là aussi (récompensé d'ailleurs): Je vais le réécouter, tiens.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

[bt761]

chez ligia il y a un enregistrement que l'aime beaucoup ce sont
par Olivier Vernet les leçons des ténébres pour le mercredy saint de François Couperin

très beau disque ( même si je préfère musicalement  la version de G Lesne chez harmonic Records )


sinon un enregistrement superbe de Monteverdi Vespro per la salute en l'honneur de l'église de la Salute à Venise tirées d'un recueil posthume de 1650
c'est Jean Tubery qui dirige avec ses ensembles habituels
par contre disque Pierre Verany avec une prise de son magnifique faite au nagra 20 bits à l'abbaye de Fontevraud...



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[Nicodimdom]

disque Pierre Verany avec une prise de son magnifique faite au nagra 20 bits à l'abbaye de Fontevraud...

Pouvait pas continuer le pôvre avec "les Vêpres" (les autres)... ?  

Je ne connais pas ces vêpres-là consacrées à la Salute. Je vais écouter. Ca a l'air très beau. Merci.



Ca l'est en effet comme toutes les oeuvres sacrées de Monteverdi. Ah la Selva Morale e spirituale de ma jeunesse... !

[dechab]

chez ligia il y a un enregistrement que l'aime beaucoup ce sont
par Olivier Vernet les leçons des ténébres pour le mercredy saint de François Couperin

très beau disque ( même si je préfère musicalement  la version de G Lesne chez harmonic Records )
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sinon un enregistrement superbe de Monteverdi Vespro per la salute en l'honneur de l'église de la Salute à Venise tirées d'un recueil posthume de 1650
c'est Jean Tubery qui dirige avec ses ensembles habituels
par contre disque Pierre Verany avec une prise de son magnifique faite au nagra 20 bits à l'abbaye de Fontevraud...

[ Image ]

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Magnifique cette version de "Vespro per la salute" (trouvée sur Qobuz sous une autre pochette bardé de salutations de la critique)
Son assez réverbéré ...... oui mais... réverbération pas trop longue, avec le dry (son direct) et le wet (son en retour) bien dissociés, / micros bien placés / ce qui ne noie pas les énergies musicales qui partent en "volutes sonores" bien groupées...
Verany a produit beaucoup, et ce sans suivre le "renouveau du baroque"(Harnoncourt, etc), d'où certains de ses disques qui ont vieillis.
Mais sur ces Vespro per la salute c'est banco, superbe en tout !

[Jubilator]

C'est un peu dur de lire sans réagir que la version de Jordi Savall est sans intérêt et que les chanteurs sont peu investis !!!   C'est quand même cette équipe de choc qui, parmi les baroqueux, a permis de redécouvrir cette œuvre majeure et la parution de ce disque a été à l'époque un événement considérable, du même niveau que les symphonies de Beethoven par Harnoncourt. On a peut-être perdu l'habitude des voix éthérées comme celle de Maria Cristina Kiehr, et on préfère sans doute aujourd'hui des voix plus incarnées ou théâtrales, mais tout de même, quelle beauté ! D'ailleurs, René Jacobs a encore fait appel à elle pour sa propre version en 1996. J'aime bien aussi la complémentarité entre ce timbre très pur et celui de Montserrat Figueras, beaucoup plus typé. Cet enregistrement reste pour moi une référence absolue, au point que, pendant de longues années, je ne voyais même pas l'intérêt qu'il pouvait y avoir à prospecter ailleurs… Je signale aussi, du même Savall, le très bel enregistrement des madrigaux guerriers et amoureux du 8e livre, avec toujours l'immense Daniele Carnovich (LA grande basse monteverdienne, que de nombreux chefs ont sollicité dans ce répertoire monteverdien : Savall, Garrido, Alessandrini, et naturellement l'ensemble La Venexiana, dont l'intégrale des madrigaux fait l'unanimité).

J'aime bien aussi la version de Philippe Herreweghe, ne serait-ce que pour le choix particulier mais très réussi du basson soliste pour l'introduction du psaume 121 ("Laetatus sum"), et comme d'habitude la qualité des chanteurs et du chœur. La prise de son vise davantage l'homogénéité que le côté spectaculaire et très aéré de la plupart des versions baroques modernes, ce qui convient bien au choix interprétatif d'Herreweghe et à un caractère naturel plus "nordique". C'est moins "italien", si je puis dire, aux antipodes par exemple de la version Garrido chez K617 avec l'ensemble Elyma et le renfort des Saqueboutiers de Toulouse (mais heureusement, pas complètement le Monteverdi à la sauce anglaise de Gardiner, chanté comme du Tallis ou du Byrd). Au fond, outre le fait que je me sois fait l'oreille avec la version de Savall, c'est peut-être ça que j'aime chez lui : cet équilibre entre le côté méditerranéen, solaire et passionné, et une forme de recherche du "beau chant" comme chez les chefs d'Europe du nord, l'équilibre aussi entre le dynamisme de la partition et sa vocation religieuse.

Après, c'est un avis personnel, et ce sur quoi je voudrais conclure, c'est qu'on est vraiment gâté au disque avec toutes ces belles versions. Savall, Garrido, Alessandrini, Herreweghe, Jacobs (et apparemment Pichon et Tubéry que je n'ai pas écoutés) proposent tous des interprétations de tout premier ordre. On peut ergoter sur tel ou tel point, mais on pourrait se satisfaire une vie durant de n'importe lequel de ces enregistrements s'il n'en existait pas d'autre.

[Pseudo]

C'est quand même cette équipe de choc...
J'aime bien aussi...
Après, c'est un avis personnel...

Belle critique, qui me donne envie d'explorer ce répertoire!

[Pseudo]

Merci les gars.  :sad:

Cet enregistrement des Vêpres par Tubéry n'a pas davantage convaincu Diap' (octobre 19). On sent M. Naulleau bien embarrassé et son commentaire est aussi nuageux que la prise de son...

[olivier-49]

C'est un peu dur de lire sans réagir que la version de Jordi Savall est sans intérêt et que les chanteurs sont peu investis !!!  :eek: C'est quand même cette équipe de choc qui, parmi les baroqueux, a permis de redécouvrir cette œuvre majeure et la parution de ce disque a été à l'époque un événement considérable.
(...)
Après, c'est un avis personnel, et ce sur quoi je voudrais conclure, c'est qu'on est vraiment gâté au disque avec toutes ces belles versions. Savall, Garrido, Alessandrini, Herreweghe, Jacobs (et apparemment Pichon et Tubéry que je n'ai pas écoutés) proposent tous des interprétations de tout premier ordre. On peut ergoter sur tel ou tel point, mais on pourrait se satisfaire une vie durant de n'importe lequel de ces enregistrements s'il n'en existait pas d'autre.

Plutôt d'accord avec tout ce que tu écris ici. L'interprétation de Savall a longtemps été la référence notoire et le mot "fade" me semble très injustifié. Quant à la version Tubéry, je ne la connais pas. Je viens d'en écouter un petit extrait sur Qobuz, c'est en effet très réverbéré ! Ça fait son petit effet, mais quand on écoute Savall après, on est content de retrouver plus de lisibilité. Cependant, j'ai vu l'ensemble de Tubéry interpréter les Vêpres dans le grand auditorium du Centre des Congrès de Nantes, lors des Folles Journées 2003 et c'était complètement fascinant. Il est vrai que je n'ai pas eu la chance d'entendre d'autres versions en Live, mais j'ai été pris du début à la fin. C'était à la fois très appliqué et très investi. Un grand souvenir.

[micbog]

Encore une nouvelle version des Vêpres. Des accents franchement orientaux par moment. J’en ai profité pour écouter quelques extraits de celles de Savall et de celle de La Compagnia del Madrigale. Toutes ces interprétations (ainsi que les nombreuses autres !) sont très différentes et rendent les comparaisons assez difficiles. Au final c’est le goût de l’auditeur qui fera la différence.

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imafes

[Jubilator]

Je me suis procuré la version de La Compagnia del Madrigale (chez Glossa). C'est un très bel enregistrement, qui met l'accent sur une sorte de douceur, qui tient à la façon très réussie dont les voix se complètent (je ne sais pas comment décrire autrement cette impression d'heureuse harmonie) mais aussi à des choix, rythmiques en particulier. Les contrastes ne sont jamais accentués, le tempo général est assez retenu, et on attendrait en vain les fortissimi tonitruants. Et pourtant ce n'est pas une version fade, ne serait-ce que parce que l'accompagnement instrumental apporte ce qu'il faut de croustillant (mais là encore, sans jamais forcer). C'est une version qui ne séduira pas un public en quête de spectaculaire, plutôt une version "sage" pour mélomanes qui savent apprécier l'art des micro-variations à l'intérieur d'une harmonie parfaite, la recherche des nuances fines. Ce n'est pas pourtant la recherche du "beau son" à l'anglaise, qui a toujours quelque chose chose d'un peu décalé ou d'un peu froid dans ce répertoire : on sent que les interprètes sont ici "à la maison" et qu'il y a dans cette interprétation une forme de naturel assez inimitable . En somme, c'est clairement une version de la maturité, celle d'interprètes qui n'ont pas pas besoin d'en faire trop, sûrs de leur art. Mais je serais tenté de dire que cette lecture assagie, toute en nuances, n'est pas une "première version" à posséder. Non qu'elle soit inférieure aux autres, bien au contraire, mais parce qu'il est judicieux d'avoir écouté Savall, Garrido, avant de déguster celle-ci et de comprendre vraiment ce qu'elle apporte.