Bon alors ces Lamm ?
Comme on pouvait s'y attendre:
pas d'oeufs fêlés chez Lustucru, pas de mauvais amplis chez Francis. Les 3 amplis font bien le job et les écoutes sont de haut niveau.
Comment peut on qualifier l'écoute des Lamm ?
Je dirais avec les premiers qualificatifs qui me viennent à l'esprit: "soyeuse et délicate".
Ils ont un peu de cette force tranquille propre à beaucoup de Classe A transistors réussis. Avec sans doute un coté doux/ soyeux encore accentué par rapport aux meilleures références possédant un étage de sortie à transistors bipolaires. (Ici c'est du MOSFET)
Douceur et volupté...
Volupté faudrait peut être pas exagérer mais douceur oui incontestablement. L'ampli nous dit: "mettez le disque que vous voulez, je ne suis pas là pour faire caguer" comme dirait le Pédro.
Et en effet la tolérance est très grande: tout passe tranquillement et sans accroche.
Attention ce n'est pas pour autant qu'il faudrait les qualifier de "bouchés". C'est en effet facile de tout passer lorsqu'il n'y a pas de résolution. Dans notre cas, tous les détails sont présents mais très bien intégrés au message musical. L'écoute est donc plus compacte et intégrée que celle du JMF.
Probablement moins spectaculaire aussi. On ne dit pas "whaou" toutes les 10 secondes. On se contente d'écouter de la musique et en fait on oublie rapidement l'ampli. Heureusement Francis est là pour me rappeler qu'il faut bosser: "alors tu en penses quoi, et la scène patati patata...."
Et du coup c'est super compliqué de faire un CR sur un ampli qu'on oublie...
Et n'est ce pas finalement la définition de l'ampli idéal, celui qu'on arrive à oublier ?
Rentrons malgré tout un peu dans le détail:
Sur les "pins de Rome": l'introduction passe tranquillement sans jamais aucun signe d'acidité. A mon avis c'est une petite coloration car le petit coté acide et un peu détimbré vers le médium aigu fait parti de l'oeuvre mais, du coup, on peut continuer à siroter tranquillement son whisky ou boire son thé. Il y a moins d'excitation qu'avec le JMF, cela fourmille moins de détails et de vie mais d'un autre coté la "force tranquille" est bien présente et apporte une vraie sérénité d'écoute. Attention c'est pas un Pass non plus, faut pas exagérer...On est quand même loin de la maison de retraite.
Sur les forte aucune compression mais une sensation de lenteur plus marquée qu'avec le JMF. La scène sonore est assez différente de celle du JMF qui est d'une grande précision. Là c'est grand et profond mais un poil plus flou.
Les amplis sont sans doute plus étudiés pour délivrer de la musique que pour faire des démos...entre le JMF et les Lamm c'est peu la différence qui existe entre un très bon prepre et un très bon transfo MC. Le prepre fait de la scène et met en oeuvre la totalité des musiciens un peu au détriment du soliste qui perd un peu de sa force. Le transfo met au contraire l'accent sur le soliste et le timbre...
Alors sur les voix ?
C'est plus chaud que le JMF (et du coup à mes oreilles plus sympa) c'est sur mais on est quand même encore un peu loin de la représentation que donnera l'ampli à tubes.
Un peu de déception sur le Earth wind and fire mais c'est un peu normal: on se fout un peu des timbres sur ce genre de disque, seul compte le swing, le groove et l'envie que cela donne ou non de danser (Attention c'est juste en comparaison du JMF. Si on écoute pas le JMF, on trouvera cela très bien)
Et sur ces paramètres, les Classe A ont rarement l'avantage...
(Peut être qu'il aurait fallu passer en low bias pour voir ce que cela donnait)
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mambojet le 29 Nov 2019 à 16:17, édité 3 fois.