Vous écoutez quoi en classique, là?

[Murr]

En ce qui concerne les craquements il y a aussi sa fichue chaise pliante, qui devait probablement désespérer son ingénieur de son...

[joperrot]

Oh! Toutes les banquettes en bois aussi sont bruyantes....sans parler des pédales et de la lyre..  et même de la translation du clavier pour la pédale « una corda »

Heureusement des banquettes en métal et avec piston (pour le réglage) existent, et c’est tant mieux!

[joperrot]

En ce qui concerne les craquements il y a aussi sa fichue chaise pliante, qui devait probablement désespérer son ingénieur de son...

Tournevis, divers clés à tube,  bouts de feutrine, petites cales en bois, savon  sont les autres outils du preneur de son....

[fedup]

un technicien en cabine semble lire son journal...

Le technicien en question est en fait le directeur artistique, et son journal la partition de l’œuvre que le clochard assis au piano est en train de répéter. Le DA s'assure simplement que le clochard ne rajoute pas de notes, comme cela lui arrive lorsqu'il estime que la partoche en manque.

Bref, pas de quoi se faire des films...

[peyrerouge]

Le technicien en question est en fait le directeur artistique, et son journal la partition de l’œuvre que le clochard assis au piano est en train de répéter. Le DA s'assure simplement que le clochard ne rajoute pas de notes, comme cela lui arrive lorsqu'il estime que la partoche en manque.

Bref, pas de quoi se faire des films...

Parfaitement ...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

La légende de la photo dépasse un peu la photo de la  légende...

[Murr]

Tournevis, divers clés à tube,  bouts de feutrine, petites cales en bois, savon  sont les autres outils du preneur de son....

Et pour Gould, l'accessoire indispensable  :




Ou, selon le degré d'exaspération du preneur de son :

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-- 07 Nov 2020 à 14:02 --

Le technicien en question est en fait le directeur artistique, et son journal la partition de l’œuvre que le clochard assis au piano est en train de répéter. Le DA s'assure simplement que le clochard ne rajoute pas de notes, comme cela lui arrive lorsqu'il estime que la partoche en manque.

J'imagine qu'un artiste original comme Gould ne devait pas faire grand cas de l'avis de son directeur artistique...

[joperrot]

Je m’amuse des reflexions des gens qui ne connaissent pas ce métier....rien de méchant à ton égard Murr.
Bien au contraire, il avait, comme tous les artistes, un grand besoin de son directeur artistique.

[Murr]

Je te crois volontiers. Avec Gould on a souvent cette image, qui n’est sans doute pas la plus vraie, d’enfant terrible qui ne fait rien comme tout le monde… Je faisais aussi cette supposition d’après ce que j’avais pu lire sur la réalisation de certains disques (Sibélius, Scriabine…) et compte tenu aussi de sa volonté précoce de penser l’enregistrement musical comme une fin en soi et d’en maîtriser tous les enjeux, peut-être au détriment de ses collaborateurs. Je croyais d'ailleurs que c’était un besoin de liberté et d’indépendance par rapport à l’équipe artistique/technique qui l’avait amené à posséder son propre studio où il pouvait s’en donner à cœur joie...

[joperrot]

Le directeur artistique n’est pas là pour imposer ses choix, mais pour être le substitut de l’artiste. Il aide ce dernier à accoucher de sa propre vision.
Il doit sécuriser ce dernier et lui faire gagner du temps et de l’énergie, lui enlever tout doute.
En étant proche du texte, et maitrisant dans les prises l’état d’avancement du matériel, le directeur artistique peut ainsi guider l’artiste pour aller vers l’essentiel et l’indispensable, comme obtenir des endroits difficiles à réaliser que l’on a toujours pas après plusieurs prises, ou lui éviter de ré-enregistrer trop de fois et  inutilement des parties qui sont déjà fidèles aux désirs de l’artiste.
Il aide souvent aussi à guider l’artiste pour réaliser sa conception, car quand on est dans le « faire », certains aspects voulus au départs ne sont pas réalisés comme prévu à l’origine.

Que Gould ait souhaité maitriser toute la chaine d’évènements tant techniques qu’humains est bien sur un luxe que peu peuvent s’offrir, mais pour notre bonheur à tous il l’a fait.

Avec beaucoup de pugnacité, et avec les années c’est aussi ce que j’ai réalisé chez moi, et j’en suis très heureux tellement le travail en est facilité et fiabilisé.

[EMT]

Enfin, le problème de Gould c’est qu’il parle pendant qu’il joue. C’est particulièrement exaspérant sur les variations Goldberg.
Je comprend pas que CBS ai pu laisser passer cela et lui aussi d’ailleurs. A moins que ma chaîne soit une loupe  superlative?

[joperrot]

Il chante...

Dans ce cas autant écouter un fichier démo de clavinova.....   

[EMT]

Non il marmonne plutôt et c’est vraiment pas très professionnelle ni agréable quand on aime le piano et son jeu.
Tu imagines Karajan chanter « ta, ta-ta,ta... » en dirigeant la Vème de LWB avec les micros de DG et le philharmonique?
Moi pas. Ni Christian Ferras fredonner en jouant le concerto pour violon de Sibelius.

[joperrot]

Bah lui, c’est comme ça...perso ça ne me derange pas

Mais tu sais, chanter en même temps n’a rien de neutre pour sa musique, ça l’aide aussi

[EMT]

Je sais bien qu’il ai coutumier du fait. Mais je m’étonne toujours que la direction du studio puisse valider cela. A quoi bon se soucier du bruits des chaussures, du craquement du tabouret ou de la veste sur le micro si c’est pour marmonner des onomatopées comme quelqu’un qui écoute de la musique au casque.

D’ailleurs question interprétations des variations Goldberg, préférez-vous sa première ou sa seconde version et pourquoi?

[joperrot]

J’aime énormément la version de 55.

Celle de 81 est différente, enregistrée après l’incident de son Steinway, il joue un Yamaha.
Mais au delà de ça, son déroulement me semble très linéaire et fluide....ce qui n’est pas un défaut.
Les rugosités de 1955, certaines sautes d’humeur me plaisent plus, mais rien d’objectif dans mes propos.

La version de 81 est peut être celle qui est la plus conforme à ses désirs et sa conception,
C’est aussi la version qui l’a rendu incontournable dans ce répertoire,
Mythique aussi car enregistrée quelques semaines seulement avant sa disparition.

[EMT]

Peux-tu préciser l’incident du Steinway?

[Murr]

J'aime aussi la version de Salzbourg, avec toutes les prises de risques liées au concert.

[mkl]

Enfin, le problème de Gould c’est qu’il parle pendant qu’il joue. C’est particulièrement exaspérant sur les variations Goldberg.

Peut-être pensait-il aux audiophiles qui se gargariseraient plus tard de bien l'entendre marmonner (un peu comme le contrebassiste sur We Get Request)?    

[lavoi]

Enfin, le problème de Gould c’est qu’il parle pendant qu’il joue. C’est particulièrement exaspérant sur les variations Goldberg.
Je comprend pas que CBS ai pu laisser passer cela et lui aussi d’ailleurs. A moins que ma chaîne soit une loupe  superlative?

Un artiste de ce niveau fait ce qu'il veut pour la plus grande gloire de Bach.
Heureux pour nous simple mortel de pouvoir l'écouter.

[EMT]

Si c’était Clayderman ou André Rilleux ça me dérangerait moins.