Vos disques de la semaine !

[olivier-49]

Rien n'est trop tard, bien sûr, mais dans le cas de disques moins récents, il y a tous les fils qu'il faut sur le forum. "Vous écoutez quoi en ce moment". "Vous écoutez quoi en jazz", "Vous écoutez quoi en classique", etc.
Bon ton dernier conseil date de juillet... T'es juste un tout petit peu plus en retard que moi ! Mais ça a l'air bien. Une sorte de compilation. Mais de quoi ? Ah voila, trouvé : "Un panorama exhaustif de la nouvelle scène jazz anglaise indépendante". Intéressant. Je vais mettre ça tout de suite sur mon infaillible Deluxe système de salon !
Bon week-end :

[NAFI]

Rien n'est trop tard, bien sûr, mais dans le cas de disques moins récents, il y a tous les fils qu'il faut sur le forum. "Vous écoutez quoi en ce moment". "Vous écoutez quoi en jazz", "Vous écoutez quoi en classique", etc.
Bon ton dernier conseil date de juillet... T'es juste un tout petit peu plus en retard que moi ! Mais ça a l'air bien. Une sorte de compilation. Mais de quoi ? Ah voila, trouvé : "Un panorama exhaustif de la nouvelle scène jazz anglaise indépendante". Intéressant. Je vais mettre ça tout de suite sur mon infaillible Deluxe système de salon !
Bon week-end :

Ooowh, vaï cagar a la vinha
Et bé Moi c'est Mon disque de Ma semaine découvert dans Ma voiture
C'est bien toi le Chef du fil, t'avais qu'à préciser "nouveautés"
Bon week-end quand même  
JP

[olivier-49]

Prince, Sign O’ The Times (Super Deluxe), 25 septembre 2020
Le nabot a encore frappé. Mais le nabot est un géant. On peut ne pas aimer Prince, on peut affirmer qu’il n’a pas fait que du bon, on ne peut, cependant, pas dire qu’il n’était pas un artiste hors pair, hors limites. Ce qu’on nous propose là est un coffret de 8 CD (huit !) + 1 DVD, réédition très augmentée, donc, du double album original de 1987, Sign O’ The Times, chef d’œuvre de créativité et d’efficacité. Et, joie, on échappe ici à la réédition, vite fait, avec remasterisation et une foule de petits brouillons d’arrière-tiroir, sortie à bon escient (commercial) après la disparition d’un artiste poule aux œufs d’or qui a eu la mauvaise idée d’arrêter sa production pour cause de mort prématurée. Il se trouve que, à l’époque de la sortie de l’album de 1987, la Warner Bros n’avait pas accordé au maître d’y inclure autant de morceaux qu’il envisageait. Il y avait donc des restes. Et pas que. Une remasterisation du double album original (et pas ratée !), oui, des versions alternatives, oui, mais aussi 63 pistes inédites, dont 45 morceaux jamais entendus, sortis du coffre fort, voila ce qu’on vous offre ici ! Oh my god ! Le cerveau de Prince bouillonnait, il ne cessait de jouer et d’enregistrer dans son Paisley Park, le complexe perso qu’il s’était fait construire (studios, salles de répétition, salle de concert, tout y était) pour donner libre cours à sa frénésie de compositeur, d’instrumentiste (qui sait tout jouer), d’arrangeur et de producteur. Voici donc que sort ici (non dénué de quelques faiblesses et répétitions peu utiles) un monument du funk. Swing binaire irrésistible ponctué par la caisse claire implacable de Sheila E, staccatos infernaux de guitare rythmique, c’est une machine fatale, destinée à vous faire frétiller les pieds, secouer le « booty », et vous emporter dans un tourbillon sans fin où l’on côtoie James Brown, Jimi Hendrix, les Beatles, du funk, du jazz, de la soul, de la pop, du rock, dans une exubérance maîtrisée jusqu’au bout des médiateurs. Ah oui, dans le lot vous rencontrerez brièvement Miles Davis, bénéficierez d’un Live parfaitement enregistré (à partir de la console, donc un peu loin du public) et d’un second concert, en DVD lui, qui nous montre l’aisance et l’exubérance joyeuse d’un prince au sein de sa cour et de l’invraisemblable capharnaüm qu’il organise.


La vidéo annonce


Forever in My Life (version alternative)


Sign O’ The Times (remaster) L'infernal tube...


Sign O’ The Times (Live - avec intro hendrixienne)

[olivier-49]

Sufjan Stevens, The Ascension, 25 septembre 2020
Sufjan Stevens est un ange que l'on voit filer de temps en temps dans le ciel étoilé des Etats-Unis. Un type à part, une sorte de troubadour d'un autre temps, parsemant son trajet de quelques pépites lumineuses, dont certaines tiennent du miracle. C'était particulièrement le cas du bouleversant Carrie & Lowell de 2015, unanimement salué par la critique. Son style n'est pas évident à définir, car l'ange, plutôt folk au départ et qui joue de tous les instruments, creuse toutes les possibilités de sa créativité, passant du banjo à la musique électronique, avec possibles détours par le cor anglais ou le grand orchestre. Ce qui le rend unique, c'est sa voix, fragile et poignante, flottant comme une plume sur une étonnante aisance mélodique et harmonique, c'est cette sorte d'innocence inébranlable et comme venant d'un paradis perdu. Dans The Ascension, il laisse de côté les instruments acoustiques et jongle avec l'électronique pour glisser sa voix entre les synthés, les boîtes à rythmes et les re-recordings, créant ainsi une sorte de symphonie mi poétique, mi-fantomatique, hélas parfois un peu indigeste. Comme à son habitude, il prend son temps (1 h 20 !), au risque de traîner en longueur et de nous faire subir des trouvailles électro un peu envahissantes. Mais, c'est une œuvre dans laquelle, indiscutablement, il s'est investi et, donc, une pierre à retenir dans cette année musicale. Et forcément, dans cet étrange et long voyage, certains des paysages traversés se révèlent éblouissants.







Bon, je viens de lire l'analyse du journaliste de Qobuz après avoir écrit ceci et la sienne est bien mieux.  

[Coles]

Ce Sufjan est une grosse merdasse.

[PP_65]

Prince, Sign O’ The Times (Super Deluxe), 25 septembre 2020
Le nabot a encore frappé. Mais le nabot est un géant. On peut ne pas aimer Prince, on peut affirmer qu’il n’a pas fait que du bon, on ne peut, cependant, pas dire qu’il n’était pas un artiste hors pair, hors limites. Ce qu’on nous propose là est un coffret de 8 CD (huit !) + 1 DVD, réédition très augmentée, donc, du double album original de 1987, Sign O’ The Times, chef d’œuvre de créativité et d’efficacité. Et, joie, on échappe ici à la réédition, vite fait, avec remasterisation et une foule de petits brouillons d’arrière-tiroir, sortie à bon escient (commercial) après la disparition d’un artiste poule aux œufs d’or qui a eu la mauvaise idée d’arrêter sa production pour cause de mort prématurée. Il se trouve que, à l’époque de la sortie de l’album de 1987, la Warner Bros n’avait pas accordé au maître d’y inclure autant de morceaux qu’il envisageait. Il y avait donc des restes. Et pas que. Une remasterisation du double album original (et pas ratée !), oui, des versions alternatives, oui, mais aussi 63 pistes inédites, dont 45 morceaux jamais entendus, sortis du coffre fort, voila ce qu’on vous offre ici ! Oh my god ! Le cerveau de Prince bouillonnait, il ne cessait de jouer et d’enregistrer dans son Paisley Park, le complexe perso qu’il s’était fait construire (studios, salles de répétition, salle de concert, tout y était) pour donner libre cours à sa frénésie de compositeur, d’instrumentiste (qui sait tout jouer), d’arrangeur et de producteur. Voici donc que sort ici (non dénué de quelques faiblesses et répétitions peu utiles) un monument du funk. Swing binaire irrésistible ponctué par la caisse claire implacable de Sheila E, staccatos infernaux de guitare rythmique, c’est une machine fatale, destinée à vous faire frétiller les pieds, secouer le « booty », et vous emporter dans un tourbillon sans fin où l’on côtoie James Brown, Jimi Hendrix, les Beatles, du funk, du jazz, de la soul, de la pop, du rock, dans une exubérance maîtrisée jusqu’au bout des médiateurs. Ah oui, dans le lot vous rencontrerez brièvement Miles Davis, bénéficierez d’un Live parfaitement enregistré (à partir de la console, donc un peu loin du public) et d’un second concert, en DVD lui, qui nous montre l’aisance et l’exubérance joyeuse d’un prince au sein de sa cour et de l’invraisemblable capharnaüm qu’il organise.


La vidéo annonce
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Forever in My Life (version alternative)
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Sign O’ The Times (remaster) L'infernal tube...
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Sign O’ The Times (Live - avec intro hendrixienne)
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Prince, voyons voir ; comme beaucoup, je ne l''ai découvert qu'avec Purple Rain que je n'ai jamais trop aimé , entre ses histoires de cul tout juste bonnes à faire rager quelques ( OK, ils sont nombreux)  coincé US, son look de ringard , ses plans repiqués à beaucoup de monde ( Purple Rain le titre  : copie de Hey Baby , New Rising Sun d'Hendrix) , au mieux, efficace m'étais-je dit ... Jusqu'à Sign O' Times qui est, avec Parade le seul dont je garde un bon souvenir . Après, j'ai arrêté .

[olivier-49]

Re: Vos disques de la semaine !
"Ce Sufjan est une grosse merdasse"

Aaaaah un beau commentaire, bien positif, merci merci ! Mais, tiens, j'ai eu beau chercher tes arguments, j'arrive pas à trouver.

Dernière édition par olivier-49 le 27 Nov 2020 à 11:26, édité 1 fois.

[PP_65]

Mes arguments en faveur ( ou pas ) de quel disque ? J'ai développé  en ce qui concerne P.R , en donnant le bilan : efficace malgré les tares ( du moins ce que je considère ainsi) et j'ai dit que j'avais aimé S.O.T , sûrement parce que les tares précédentes , on ne les vois /entends pas .
Remarque bien que sa tendance à chanter comme si il était en train de se faire sucer ( ou autres ) , peut, suivant mon humeur, me taper sur le système .

[olivier-49]

Prince, voyons voir ; comme beaucoup, je ne l''ai découvert qu'avec Purple Rain que je n'ai jamais trop aimé , entre ses histoires de cul tout juste bonnes à faire rager quelques ( OK, ils sont nombreux)  coincé US, son look de ringard , ses plans repiqués à beaucoup de monde ( Purple Rain le titre  : copie de Hey Baby , New Rising Sun d'Hendrix) , au mieux, efficace m'étais-je dit ... Jusqu'à Sign O' Times qui est, avec Parade le seul dont je garde un bon souvenir . Après, j'ai arrêté .

Je ne partage pas totalement ton avis concernant les albums antérieurs, mais je suis d'accord Parade (the best ?) et Sign O'the Times sont les deux meilleurs. Après, j'ai arrêté aussi.

-- 25 Nov 2020, 15:53 --

Mes arguments en faveur ( ou pas ) de quel disque ? J'ai développé  en ce qui concerne P.R , en donnant le bilan : efficace malgré les tares ( du moins ce que je considère ainsi) et j'ai dit que j'avais aimé S.O.T , sûrement parce que les tares précédentes , on ne les vois /entends pas .
Remarque bien que sa tendance à chanter comme si il était en train de se faire sucer ( ou autres ) , peut, suivant mon humeur, me taper sur le système .

Ma réponse ne concernait pas ton message.

[PP_65]

C'est pas grave, ça m'a permis de me lancer dans la métaphore scabreuse ^^

[olivier-49]

J. S. Bach, Stéphanie-Marie Degand / Violaine Cochard, Sonates pour clavecin et violon, 15 mai 2020
Désolé pour ce flash-back mais, parmi les sorties récentes de cette année, sachant que mon oreille est irrésistiblement attirée par toute sortie Bach, j'ai prêté les deux (oreilles) à l’interprétation récente des Sonates pour violon et clavecin proposée par Stéphanie-Marie Degand et Violaine Cochard.
On ne les écoute peut-être pas assez, ces sonates, mais quelles pièces merveilleuses ! Et puis j’ai hésité et, avant d’inclure dans ce fil cette interprétation, j’ai voulu ressortir les trois autres CD qui sommeillaient dans ma collec’ afin de vérifier si les deux jeunettes (quadras quand même) méritaient un tel honneur.    J’ai donc remis Kuijken / Leonhardt (1974), Valetti / Frisch (2003) et Mullova/Dantone (2007) sur la platine.
En comparaison de Kuijken / Leonhardt ou de Valetti / Frisch, cette dernière sortie, malgré ses qualités, me semblait un petit peu « scolaire ». Quant à Mullova/Dantone qui avaient été louangés à l’époque, ils m’ont un peu ennuyé cette fois-ci. Pourtant j’avais été séduit en 2007.
Restons-en aux trois autres versions. Chacune d’elles a ses atouts mais pour chacune d’elles on peut avoir telle ou telle petite réserve.
Les deux premières versions citées, celle des pionniers hollandais de 1974 comme celle du duo franco-argentin de 2003, me donnent l'impression d’être plus vivantes, de respirer davantage. Dans les allegros, Valetti / Frisch optent pour des tempi très rapides. Trop parfois ? Si l’on n’écoute que cette version, ce n’est pas gênant, c’est l’option de la vivacité et l’ensemble se tient. Option plus organique, pourrait-on dire, en les entendant déployer un chant plus chaud, joliment coloré, bien servi par la belle prise de son d'Hugues Deschaux, pour Alpha.  Leonhardt / Kuiken sont forcément plus sages, mais ô combien expressifs. A l'écoute du merveilleux Largo de la BWV 1017, on pourrait dire que nos hollandais emportent le morceau. Quel chant ! Quelle lisibilité ! Et ce balancement porté par le clavecin suprême de Leonhardt ! Ça reste encore pour moi la version de référence. La seule (toute petite) réserve : les tempi sont parfois un peu lents, mais quelle noblesse dans cette interprétation. Valetti / Frisch, de leur côté, expriment davantage la joie de vivre qui faisait aussi partie de la personnalité de Bach.
Et nos nouvelles candidates ? C’est simple, pas d’excès, ni de rapidité ni de lenteur, c’est une interprétation équilibrée et qui révèle une belle cohésion entre les deux musiciennes et leurs deux instruments, ce qui en soit est une réussite. C’est peut-être le sentiment qu’il nous manque à l’écoute de Mullova / Dantone. Et, finalement, si vous voulez n’acheter qu’une seule version, le choix de Degand / Cochard peut très bien se justifier.

Je n’ai pas trouvé de vidéo donnant à entendre cet album. En revanche, je suis tombé sur un magnifique duo Amandine Beyer / Pierre Hantaï !! Probablement enregistré en concert, car à ma connaissance, cela n’a pas fait l’objet d’un disque. Il faudrait !

[slabadabada]

un petit bijou vient d'arriver, peut-être le plus bel opus de Mark Oliver Everett

[olivier-49]

Ah oui, très bien ce Eels ! Il fait partie de ma liste ! CR à venir !

[Kojak]

un petit bijou vient d'arriver, peut-être le plus bel opus de Mark Oliver Everett
[ Vidéo ]

Le plus bel opus... peut être, peut être pas.

Il y en a eu des belles choses.
Par exemple dès le premier album :



Du basique rock :


un peu plus tard :

[Coles]

Re: Vos disques de la semaine !
"Ce Sufjan est une grosse merdasse"

Aaaaah un beau commentaire, bien positif, merci merci ! Mais, tiens, j'ai eu beau chercher tes arguments, j'arrive pas à trouver.

Il a voulu faire du Low, "grand et difficile", raté total.
Pas la peine d'en dire plus.  

[pierrebour1]

malheureusement cela fait un moment qu'il me déçoit,depuis michigan,pour être préçis

[slabadabada]

pour mettre tout le monde d'accord

[Kyb]

Prince, voyons voir ; comme beaucoup, je ne l''ai découvert qu'avec Purple Rain que je n'ai jamais trop aimé , entre ses histoires de cul tout juste bonnes à faire rager quelques ( OK, ils sont nombreux)  coincé US, son look de ringard , ses plans repiqués à beaucoup de monde ( Purple Rain le titre  : copie de Hey Baby , New Rising Sun d'Hendrix) , au mieux, efficace m'étais-je dit ... Jusqu'à Sign O' Times qui est, avec Parade le seul dont je garde un bon souvenir . Après, j'ai arrêté .

    Hello
  Rainbow Children (2001) est le seul album de Prince que j'écoute , ça soul, ça jazz, ça funk.
   aussi moins fréquement l'album News (2003) , de bons moments musicaux sur ct'album, pas tout.
   bien sûr selon goûts et...........

[Jim75]

Semaine du 1er au 7 octobre :
Danielsson / Fresu, "Summerwind". Jazz. Un duo intimiste entre le trompettiste italien Paolo Fresu et le contrebassiste suédois Lars Danielsson (à ne pas confondre avec Palle Danielsson). Un dialogue plein de grâce entre deux interlocuteurs, l'un scandinave, l'autre latin, dont le trait commun est la sensibilité. Un beau disque, parfait pour trainer chez soi, en pantoufles et gros pull de laine, un dimanche matin d'automne, quand le soleil bas inonde la fenêtre et qu'il fait un peu frisquet dehors.

[ Vidéo ]

Je découvre cet album que je viens de me procurer en vinyle. Juste magnifique, quelle épure. Vraiment une très belle découverte.
Merci de nous l"avoir fait découvrir.

Jim

[olivier-49]

Merci Jim. Ça fait plaisir de voir que j'écris au moins pour quelqu'un !  
Tiens, je vais de ce pas réécouter ce bien beau disque.