
´Salut, pas de connaissance particulière non plus, juste une vieille expérience.
Dans les années 90 lors de visites de famille en Alsace un passage aux « Artisans du Son » (Mulhouse) complétait le tour du marché pour les victuailles.
Ayant lu la prose D’Héphaïstos dans la revue l’Audiophile, une écoute de ses amplis Lavardin me taquinait.
Ce fut une sorte de choc Audiophile avec un son discriminant, très timbré, vivant mais jamais agressif.
A l’aveugle dans l’immense magasin dont je connaissais bien l’animateur, Robert, le Lavardin se démarquait toujours , pas meilleur, pas moins bon, mais réel, dans une autre voie pour restituer la musique, jamais ennuyeux, très attachant.
Le maître des lieu sachant y faire, je passais commande avec livraison en Normandie.
Quelques semaines plus tard, réception, essai, déception.
Allô Robert, l’ampli est pas mauvais mais on dirait qu’il n’a plus d’âme. Pas de pb GILLES tu me le ramènes on annule l’achat et on étudie la question ensembles, on à toujours celui que tu as écouté.
Re quelques semaines plus tard lors d’un de mes fréquents passage en Alsace pour un tour des fermes auberges une écoute comparative est organisée, mon ampli était une très belle femme froide, l’ampli du magasin avait la personnalité de la vérité, une beauté et une vie une joie qui fait tomber amoureux.
En téléphonant à Héphaïstos nous apprîmes avec effroi qu’il était décédé d’un accident de vélo.
Nous démontâmes les amplis pour constater que l’electronique, fabriquée par le repreneur, était différente.
Robert après m’avoir remboursé me prêta alors le modèle du magasin pour me dit il « une durée indéterminée «
Puis il me dit « j’ai autre chose qui te fera le même effet, ce mélange habituellement incompatible de discrimination, vie beauté des timbres, c’est le 6c33, pas complètement pareil mais ds la même veine, en ne fatiguant jamais »
En plus on était en pleine CD mania et le son des lecteurs était crispant pour les habitués du vinyle, alors les amplis n’avaient pas intérêt à en rajouter.
Un 6c33 Opéra Audio fut donc écouté, fabriqué pas loin de l’autre côté du Rhin, l’entreprise et son dirigeant concepteur sont toujours actifs.
Bingo, ni tube ni transistor cet ampli réussissait aussi ce miracle façon Lavardin , aller au fond du disque pour en extraire la vie sans duretés mais avec détails , vie et musicalité.
Cependant le dégagement calorique lié à un appartement plein sud à l’époque fît que nous continuâmes avec le Lavardin original.
Et nous voilà 1/4 de siècle plus tard, une madeleine de Proust dans le ciboulot, un son, le souvenir du passage du Rhin pour rencontrer un constructeur super, et la vision de Robert au milieu des Artisans, humanité et humour Alsacien sans compter les petits repas ds les stubs de la rue avec conversations passionnées, musique, matériel, et la vie….
Voila pourquoi je fais un 6c33 tranquillou maintenant que j’ai le temps et l’espace.
Et que les Artisants sont toujours là
Et l’Alsace aussi
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gillougillou le 08 Aoû 2021 à 11:20, édité 2 fois.